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LIE

Madame.feroit moult life

Si elle étoit

bien

employée.

Oh a die auffi

L iement,

pour, Joyeutement. On s'eíl:

encore [ervi aum:fois du mot de

L ie,

póur dire,Co–

té, & pour íignificr le pronom Elle.

LIE' ,

E'i:

adj. Terme de Blafon.

Ilfe,

die non [eule~

mene des cercles des tonneaux quarid l'oíier qui les

tiene eíl: d'uh autre émail , mais auíli de routes les

cho[es aetachées-.

D'or

a

deux maffes d'armes enfau–

toir de fable ltées dé gueules.

LIEGE.

[.

m. Arbre femblable en fruit

&

en fenilles

a

l'Y

eufe, níais qui eíl: moins haut.

Il

eíl: roujours

vert , quoique Theophraíl:e,di[e le coneraire, & a

uhe écorce fon épaiíle. On erouve quantiré de ces

árbres for le grand chemin de Baccano

a

Ronie ,

com{!le le cémoigne Matthiole. lis ne croiílenc pas

neanmoins par rome l'Iralie au rapport de Pline,

&

abfolumene il l1'y en a póinr en France.

11

s'en trou-'

ve

de deux force~, !'un a feuilles longues & polh-_

tues, l'amre a feuilles conrees,

&

faires plus en ar–

rondiffanc. Celles--la fone aufTi dencelées & épineu–

fes en quelques endroirs. On :en yoir beaucoup de

l'un dans la Romágne, & de l'autre, dans le Ter–

ritoire de PiCe. Cet.arbre écant dépouillé de fon é–

corce , ne meurc pas comme fonc les aucres arbres.

Il

a une [econde écorce qui eíl: fon legere, & done

011

[e

fert

pour mettre fous des pamoufles & fous

des pacins. On s'en [ere au/Ii pour foutenir les fi–

lecs des pecheurs for l'eau. P_line di~ queJe Li_ege

produit un gland rare

&

fpong1eux qui ne váutnen,

&

que fon bois ne [e col'rolnpt que par un long–

tems. L'écorce de Liege pulveri[ée, & bue eri eau

chaudc,

a

la vercu d'érancher le fong de quelque

pare qu'il vienne ,

8,f_

la cendre de cec arbre pri(e en

breuvaae avec du vin chaud, eíl: un remede excel–

lent po~r ceux qui crachem le fang. Quelques-nns

fom venir Je'mot de L-iege dn Lacin ,

Levis

,

Le–

ger, a caµ[e que l'écorce de cet arbre eíl: excreme-

mem leger.

.

LIEGER. v. a. Les Pecheurs di[em,

L ieg er

unfilct,

poúr dire , Le garnir de morceanx de liege qui le

tiennene fo[pendu dans l'eau par lehauc.

·

L

I

EN.

[.

m.

Ce qui fert

a

lier une o,; pluf,eurs chofes.

Ac;An. FR.

Les Charpentiers appellem

Liens,

des

morceaux de bois qui ont un nmon a chaque bour .,

& qui étant chevillés dans les morcoi[es , emrerien–

nem la charpencerie en cirant , de meme que les

Effeliers l'emretienn

7

nc en reíiíl:ant. On a~pelle

Liens

,

dans un Engm les bras qui fom pofés par

en bas aux deux extremités de la fole ,

&

par en

ham dans un boffage qui eíl: un peu plus bas que la

fellene.

Les liens

dans une Grue, fo11c auíli les bras

qui appuyeml'arbre. lis [?ne ~u n~mbre d~ huic,

afü:mblés par le bas dans l extremae des racmeaux,

&

par le haut conrre l'arbr~avec-tenons & morcoi-

fes avec abouts.

.

~

Lien de fer..

Morceau de fer méplat qui

di:

condé

ou cimré.

Il

[ere

a

retenir une ·p1ece de bois dans

u_n aílemblage de Charpenterie , ou de Mennife–

ne.

L ien de verre.

Terme de Vicrier. Paquee de íix

rabies de verre blanc. Chaque table a deux piés

&

demi de verre en quarré ou environ. Il y

a

vingr–

cinq•Li<ms a chaque baloc de verre. Qt.iand le ver–

re

eíl: de couleur , le balot ne contiene que douze

Liens & demi , & il n'y a que trois cables

a

cha–

que líen. On appelle

L iens de pl.pmb.

Le pecir mor•

ceau de plomb done eíl: liée la verge de fer qui eíl:

le long du panneau, & qui po[e de chaque coté for

le chaílis.

Lien.

Terme de Chapelier. Ce qui ell: au

has

de

T,ome

J.

1

I

E

651:

ia forme du chapean,

&

ou l'on met la ficell e lor[.

qü'il faut l'enficeier. .

LIENES.

[.

f.

On áppelle aihG dans les Iíles del'

A~

merique certaines efpeces de bois qni rampenc par,

rerre ,

&

qui

s'aeíachahc aux arb res , e111pech ené

fouvent qu'on ne rraverfe facilemem les forers. Il

'y

a de ces Lienes en fonne de groscabies de r\,w ire ,

& d'·aücres

qw

portem des Reur·s de differentes cou~

leurs. 0-n en

voit

rneme qui fon echargées de grof–

fes íiliques tahnées, luñgües d'un pié , larges de

quarre ou cinq pouces,

&

dutes tomme l'écorce du

chene. Ces filiques comienbent ces fruits ctll'ieux ,

appellés

Chátaignes de mer

,

qui ont la figure d'un

ta:ur,

&

done

011

fe ferc fouvenc, apres les avoir

vui–

dés de leur poúlpe,pour con[erver du tabac pulveri~

fo ,

ou quelque aurre poudrn de fenceur. Les H abi–

rans appellem

Pommés de Lienes,

Un fruir qui croit

fur nhe force de Vime, qtii s'attache aux gros arbres,

tomme faic le lierre. Ce fruic efl: de la groffeur d'u–

ne bale de jeu de·Paul11e, &.couverc d'nne coque

dure & d'une peau verte, c_ohcenant an-dedans une

fob{hnce, laquelle étant míhe, a la figure c'.\c·le

goüc de grofeille. Le Pére dt1 'reme parhnc des

Amilles _, die qu'ayanr vu

i.Jh

cercain fruic dom le

dedans étoit blanc , folide & de meme g.oíh que les

avelines, gros comme une charaigne ,

&

qui lui

écoit afies femblable, excepté que l'écorce en écoié

f1óire , & avoit beaucoup de rappott a celle qui

con\>re le pignon d'Inde, il avoit long-cems cher–

ché l'arbre-qui portoit ce truit, & avoit enfin troü–

vé une plante ligneufe

&

rampante par deílL1s les

:meres arbres , qui avoit quelques fenilles venes

&

polies commecellcs du Láurier, m·ais_deux fois auffi

Iongues,

&

que de cette planee pendo1enr d·es pom~

mes jaunes, gro/fes cornme celles de rambour. Dahs

le milieu de chacuhé de ées pommes, appellées dal1s

les mes

Pommes de L ienes

ou

de .lianeJ ,

il y avoit

qnaete de ces fru,ics, eufen~és chacun dans une ce!- .

.Jule paniculiere, faite de la fubíl:ance de cette po1'n-

111e, qui n'eíl: autre chofe qu'une chair fpongieufe

&

inÍlpide.

.

.

L IE

N

T-E R I

E.

[.

f.

'terme

de

Medecihe. Dévoye–

menc dans Jeque!

011

rend les alimens cónime é>n

les a pris, ou

a

demi digerés.

11

viem de ce que

·J~

levain de l'eíl:omac 1nanque enneremént , ot1 eíl:

émouffé, ou parce que le pyl6re

é{l:

tellemem rela–

ché ,

&

les áutrés patries du Ventricnle en meme–

tems

{i

forc irtirées , qu'il laiíle íor'rir les ali!11ens

au lieu de les retehir. Cela arrive fur-tont quand

l'irrirai:ion de l'eíl:omac eíl: jointe avec la relaxation

du pylore. On

a

vu une Liencerie tres-ópiniatre

qui avoic círé cau[ée par uh t\lcere du vehtricule.

Non/eulemenr cec ulcere avoit corrórnpu le lev~in

de _l'eíl:omac & atfoi~li la digeíl:ion , mais il irriroié

inceffamment ce vifcere

&

l'emp~choir de ríen te–

tenir. L'ulcere fm gueri , & par confequenr la Lien–

eerie. L'exces de la boi(fon peut caufer ce mal en

relachanc trop l'eíl:omac ,

&

paniculierernenc le

pylore , done les libres écam relachées ne fe peu–

vtm relferrer [ufüfarnmeni: pour rerenir les alirnens,

ce qui faic qu'ils forcent avam qu'ils ayenc éré dige~

rés. La Lienterie accompagne d'ordin~1re le Seor~

buc. Cela vient de ce que les frorbm.1ques ayáne

eurs gencives pleines d'ulceres, la fahv~ de ces

ulceres qui defcend dans J·efiorrtac lm d01e éauíer

de l'irrirarion, oucre que les al1mehs dahs la malti–

cation ayane écé empreins de cene meme falive,

ne peuvenc pas ne lui en poirir caufer de leur coré ,

de forre que ces álímens paífent outre

an

m6in_dre

relachement du pylore. La L1enrene qui íurv1en t

a

de grandes m,dadies aignes ou chroniques, efr

diflicile a guerir a cau[e de l'abbáttement des forc es

·

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