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LEX

LEZ

poing.

AcAD-

FR. On die

.Acharner l~ Leurre,

pour

dire, Atcacher un morceau de chair de/Ius, ce

qu'on faic fouvenr, afinque l'oifeau que l'on recla–

'me trouve de quoi paitre. L'Amour

&

l'_Efperv1er

ne fonc pas oifeaux de Leurres , ma1s 01feaux de

poing. Ceux qu'on appelle

De Leurres,

fonr le

f auq;n gentil pelerin ,

le:

Gerfaut-lamer, le Sacre,

l'Aig}e,

le

Faucon bacard

&

l'Emenllon. On die

Leurrer bec ;¡u veJ1t

ou

contre-vent

,

pour cous

ces oi[eaux ,

&

Reclamer

,

pour l'E[pervier

&

l'Aucour. Ol1elques-uns fonr venir Leurre de_

Lo–

rum,

Courroie, a cattfe que le Leurre eíl: ~alt de

cuir. D'autres

le

dérivene dn Grec ,.,...,,;., qui veut

dire , Finelfe , cromperie. Nicod parle ainli du

Lenrre.

C'efl

un

inflrument de F a,11lconnerie fait

m

fafon de deux atles d'Oiflau accouplées

d'1m

cuo·

rouge

,

étant pendu

a

une lejfe avec un efteu'f ou

crochet de corne au bout, fli,vant pour affeiRer

&

introduire l'Oiflau de Leurre qui efl ne11f,

&

Üli

11pprentlre

a

venir-fur l~ Leurre

,

&

de-llr. fur le

pomg quand

,!

efl reclamé. Oiflaux de LeHrre fant

ces /ept manieres de F,mlcons, Gentil-Pelerin, Tar–

t11re, Gerfault, Sacre, Lafoier, Tunicien

,

d1cs

Faukons de Leurre,

parce q1te étant reclamés fon–

dent premier far le Leurre qui leur efl.jetté,

&

de–

l

a

vienne11_t far le poíng. En q¡¡oi i/1 dijforent

de

fE.fprevier

(§:

de

r

.A:uour

,

parce que ces dmx,

fam

!'entre deux du !curre

,

fa

jettent droitlement

fitr le poing, dont ils fant appellés

Oi[eaux de poing ,

e:,'--

en ce auJli que les Oiflaux de Leu1·re airent aux

roc/,ers

&

.fur la mote

&

lit f cndent

,

la

01t CCftX

du

poing airent aux arbre1

&

la

fondent.

Acharner

le

Leurre ,

C'

eft mettre de la chair dejfus

,

pour mie-u:.:

fa,re 11enir l'Oifeau au reclame.

Déchamer le Leur–

re ,

C'eft 6ter la chair de dejfu1 le Leurre

,

pour dui–

re l'Oifeau a venir,

&

[e paí'.cre [ur le poing.

LEURRER. v. a.

Dre.Jfer un Oiflau au Lettrre.

ACAD,

FR, Nicod die aulli fur ce mot. Leurrer,

efl p;·o–

¡rement introduire un Faulcon

a

venir.fur

fr

Leur–

re aH reclame qui lui eflfait,

&

le paÍtreflurement

Jam 1'ejfrayer, fait d{!r1Jant le1 gens, fait dev1tn.r..les

chevau.>:;

&

par metaphore, c'efl dtniaif ér un ho·m–

me nmf,

&

h

faire devenir cault

&

habite.

S

elon

ce,

on die,d'un homme groJlier, qu'il n'a pas encore été

Leurré.

LEUS.

[.

m. Vieult moc. LÍeu. On a die au!Ii

Leuc

&

Leu.

Efioit plus blano que fleur de lis

Li Lrus ou li autres efloit.

Leus

,

a áulli fignifié un Loup.

Velus efloit comme Leus, ou ourJ e11~aen:,:,.

LEX

LEXIVIAL. adj. Terme de Chymie. On aepelle

S els Lexi.viaux

,

Les [els qui

[e

tiren e par le

moyen de la leílive , ou par la frequente l9cion

des corps qui les comiennent. Ceux qu'on tire de

la cerre ,_ des cendres , & des vegecaux fone de ce

nombre.

·

LEZ

LEZARD.

[.

m. Efpece de repcile a quatre parres

qui faic la: guerre aux efcargocs. Strabon_dir que

dans la Morée les Lezards onr deme coudéés de

longueur. Plirie;ne donne qu'une coudée

a

ceux d'A:

rabie , mais il ·die :que dans la Moneagne de Nifa

qui eíl: aux Indes

1

il s'en crouve qui font longs de.

vingc-quatre piés , les uns punes , les amres _róu–

ges,

& les aucres pers.

On en

crouve de -plufü:uq

,.

LE Z

forces dans Jes Illes Amilles del' Amerique,

&

il

.y

en a un encr'aucres dom on fait un mees delicieux

quand on

[~aic

J'affaifonner. Il a environ cinq piés

de longueur

&

quin:u: pouces de circonferenee. Sa

peau

elt

grife , brune & cendrée pa1: caches , t9üte

couverce de perites écailles , comme celles des fer–

pens , mais un peu plus force

&

plus rude. Depuis

la réte jufques au bouc de

fa

queue i1 a fur le dos

un rang de poinces , élevées d'un pouce fur le mi–

lieu ,

&

qui diminuem coujours vers la queue. Ses

yeux fone longs

&

demi ouverrs. 11 a deux narines

au bouc de la tete ,

&

de perites dencs femblables

a celles d'une'faucille dans [es deux machoires. On

voir fons la gorge du male une grande peau qui lui

pend Jufqu'a la poicrine. 11

la roidir

&

l'écend en

force qu'i1 femble que ce foit !-In arete. Le (olll·

m~t de

fa

tete eíl: livide ,

&

par perites bo"lfesa peu

1

pres comme la_gorge des ponles d'Inde .De [es qua–

ere partes celld de devane fónt un ciers plus menues

que !es d~ux autres

&

~

chacune font cinq griffes

mumes d ongles fon pomms. Cec animal a rouc le

corps ailes maigre

a

l'exception de fes pactes & de

fa

queue qui fone fon charnues. 11 a une orande ca–

pacité de .venere

&

_come la parcie interi~ure co1~–

me un animal parfa1c , un cceur mediocre, un orand

foye ou eft accaché un gros

fiel

verd, cres-a::,mer,

&

une racte forc longue. Depuis les coces , le de–

dans de fon vemre eíl: revem de deux pannes

d'une grai/Ie aulli jaune qüe de l'or,

&

quifert aux

déb

ilités des nerfs. Les males ont une póíl:ure h,1r–

d.ie

, un r~gard affreux

&

épouvaneable ,

&

fonc

u

nners plus grands

&

plus forrs _que les femelles ,

qui font tomes venes,

&

d'un regard craintif

&

plus doux. lis s'accouplent au moi5 d¡: Mars ,

&

a!ors

il

eíl: dangereux de s·en approcher. Le male

po~r défendre

fa

femelle , s'élance fur ceux qu'il

cro1r voulo1r l'arraqaer. Comme il n'a poinc de ve–

nm , fa morfure ne mee dam aucun peri] , mais il

ne qume jamais ce qu'il ciem ferré , a moins qu'ort

ne lui m,ecre le comeau dans la gorge, ou qu'on ne

le frappe cres-rud"l::menr pJr le nés. C'eíl: au com–

rnencemenc

du

Primems qu'0n leur va donner la

cha!Ie. Apres qu'ils fe font repus de fleurs de Ma–

hot ,

&

de feuilles de Mapou qui croiffene le long

des rivieres, ils vonr

fe

repoft:r fur des branches

d'a: bres qu~avancene un, peu fur l'e~u, poui en

goucer la fi:a1cheur, en meme-cems qu lis commen–

cent

a

femir la chaleur du fo leil ,

&

alors fa ftu–

pidité eíl: ce!le , que quoiqu'il foir

tres - fobcil;

' &

v1íl:e

a

la· courfe , il enrend le bruit dn canoc

qu'il vóir approcher, fans qu1tter la brariche ou il

s'e{l: mis. 11 fait plus, il [e laiffe 1nettre lá' ~erge'fur

le dos

&

le laqs coulane fans s'c:n ébí·anler,

&

s'il

arrive qu'il air la tete crop [errée conere la bran~he

on n'a q~'a Ju~ donner crois ou_ 91.\atré periss cpµp;

fu~

!!

rece, 1I · la leve 111c.?:1tinen_c

,

&

s:~¡ufte

lm-meme le laqs dans ¡e col ·; ma1s lorfqu'il fenc

qú'on le_tire

bas

~

&

ql1e 1~ corde lui ferre rr?fi le

golier ,

1~ _

embra!Ie proryip,c_em:~~ la branche

&,

la

ferre

íi

bten de fes _gnffes , · q~ ~n ne ]'en peuc ar–

racher, qu'en le fa1fi{[,nc pa1°In trqs de la queue, le

plus pres des cuilfes que !'orí pe'qt ·, parce qu'i1 a les

C0t,~S .dir~~ fées de telle force 9u'il ne fe f'ept plier

qua \nome. Cela eíl: cauíe _qu ~l qe (~auro1t mordre

celui qui le riene par f e( endfóic. Ver~ le,. mois

de

~ai le~

femelles de(cePc

de~

t de

!a

mom¡i"gne ,

&,

v1er.me~

r póndre le~rs a:

u.fs

au bord i;!e -1,a .ir,ier ,

ou la p_tuw~rc des m'iles, lc;s _acco:npagr.i,e:~.t. Ces

~u(s (?~t.toujours de n9~Q.f)~. 1q¡paL~ , def5!-l1S treÍze .

Juíqu a -<,·\ngt-cmq,

&

ell~s

.!.es

pohtlept rous -a la

fois.

11s

fonr rous.¡:!e la gro!Teur, des reufs de pigeon,

mais un peu plus longs. L'eur écaille efi bJariche

&

/