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L1C

· jambes menues , le pié fendu, & lc:s ongl es d'une

Chévre. Q1elques-uns uennenc que la force de c_ec

animal

e{l:

dans

[a

come, & qu'en rombanc de~us

Jorfqu'il

fe

1

p1:écip~Ee du hauc d~ .liodhers pou; ev1-

rer les p9sirfuice-s <;les,C,, ba~enrs

:.

cecee conie founenc

{i

bien l',effort d,e

fa

,e

huce

qu-~-1

ne

f.e

fan

pomt de

mal.

.

,

,

.I-l-f

¡¡

-a11ili 0,its

J;;ioorneJ de mer,

&

Ji1

s en echo_ua

une en 1644. au ¡:jvage de l'Hk

de.la

To,rcue, v01fi-

11e de celle .de [ainc Dommgu

e, qu

i eco1c pcod1-

gieufe. ' Élle p~urfuivoic un poi/fon 1:i,ediocre avec

une celle impemoficé,que 0e s' appe.rcevanrpas qu'el–

le avoic befoip de plus gra1;1de eau:ponr ,nager, elk

fe uouva la n;10icié du corps

i

fec fur un grand b anc

de fable, d'ot't elle ne puc regagner la haute mer,

& oú ell e fue aílo¡nmée pa,r le$ ,habic;,¡ns d_e, l'Hle.

- Sa lon<>ueur écoic a peu pres de d1x-hu1t pies , &

fa

<>roíleur commc une banque. Elle_avoir Iix grnn–

det na<>eoires, d 'un rono.e vermeil, & faites comme

o

o

le bont d'nne rame de galere.

JI

y

en avoic deux pla-

cées au défaut des m1yes,& les quatre amres étoienr

a

cené

du venere dans une égale diíl:ance. Tour le

. de/fo.s écoir couven de grandes écail!es de la lar–

geur d'un écu,

&

d'un bleu qui fembloic t<:>ut pa~–

fi!mé de pa1llecces d'argenc. Celles qu'on lmvoyo1c

fous le venere écoiepc jaunes , & elles étoienc de

cou eur brune, & plus fen-ées aupres du col , ce qui

lui faifoic une efpece de collicr. Sa peau étoic dure

&

brnne, & comme les Licornes de cerre portenr

une corpe au front, cene Licorne él.e meren avoit

une pa-r.faicemenc ]:,¡elle au-devanr de la tete , lon- ·

gue de plus de neuf piés. Cecee come écoic enrie–

remem drnite ,

&

depuis le from oú elle écoic acca–

chée, elle alloit coíl.jours en diminuaprju(qu'a l'au–

cre bouc , qui étoic cellemem poincu , qu'écant

pouílee avec force , elle auroic percé les macieres

les plus dures. Le gros bouc qui cenoic avec fa tete

avo1t (eize pouces de circonference,

&

del a ju(ques

aux deux tit rs , cecee come étoir fa<;onnée en on–

des comme une colomne torfe , excepcé que fes en–

fon<;ures alloiem toujours en amoindriffmc ' ju(–

qu'a ce qu 'elles foffent remplies

&

cerminécs parun

adouciffemenc qui finiíloir deu x pouces au-de/fos du

quatriéme pié. Tome cecee partie baíle écoir en–

crouíl:ée d'un cuir cendré ,

&

couvert par tout d'un

pecic poi! molh:c r\e couleur de feuille morre ·, &

court comme du velours , mais au-deílous elle éroic

exrrememenc blanche. L'aucre parcie qui paroiffoic

tome nue , écoit nacurellemem polie, d'un noir lui–

fanc , marquecé de quelques menus fi lecs bla ncs

&

jaunes. Cecee parrie étoic tellemenc folicle , qu'a

peine la lime en pouvoit faire forrir quelque menue

pouclre. Ce moníl:rueux

&

rare poi/fon n'avoir

poinc d'oreilles élevées , mais deux grandes ouies

comme les autres poiífons , avec eles yeux au/Ii gros

~u'un a:uf de poule ,

&

done la prnnelle éroit d'un

b!eu celeíl:e émaillé de jaune ,

&

encourée d'un cer–

cle_ vermeil_ qui écoit foivi d'un aucre cercle fon

clan· ., _

~

lmlanc comme criíl:al. ~~ncité de denrs

garmílo1enc

fa

guc::ule, qui écoic aíles fendne. Cel–

les de devam écoienc poinruées

&

e~uemement

tranchantes,

&

celles de derriere dans les deux ma–

choires , larges

&

,relev,ées par perites boíles. Il

avou une l~ngue d une epaiíleur

&

d'une longueur

propowqpnee

&

couvene d'une peau rude

&

ver–

~eille. ~e .qu'il avoit _encore de parciculier fur

fa

tete , c étoLt une mamere de couronne faite en

ovale , rehauflee de deux pouces par deífus le refte

du cuir '

&

done les exrremirés abouciíloienr en

poince. Plus de rrois cens perfotmes de l'Iíle, qui

mangerenc de

fo

ch., ir en abondance, la crouverenc

d'un excellenr gotn

&e

for~ défü;;¡,t<:, Elle iicoic en-

LID LIE

trclardée d'une graiíle blanche ,

&

etanc cuice ,

e lle (e levoit par écailles ainfi que la moru_e fra'i–

che. Pour venir a bom de ce poiffon , il fa!luc lni

rompre l'é~hine

a

coups de levier. Il ma•nioic

&

coumoit

fa

cOI:ne de tomes pares, avec une d.exce–

ricé

&

une v'icefle inconcevable , faifanc d:s efforrs

prodigieux pour en percer ceux qui en vouloiem

a

fa

vie, mais le manque d'eau ne le lati.lfoit.pas en

pouv,oi.r de s'avancer. Apres qu'on l'euc évencré,

011 trouva dans fes boyaux quantiré d'érnilles de

po~ons, ce .quí fir.connoitre qu'il

fe

nourrilfoic de

pro1e.

On trouve en lamer du Nord une aurre eCpece

de Licornes , que

les

glaces pouílenc fouvenc aux

coces d'Iílande. Leur prodigieu[e longueur

&

gco[–

feur eíl: caufe <ilue la plíl.part des Auceurs qui en

onc écric, les meccent au rang des bal,eines. Leur

peau e/l: noire

&

dure comme celle du Lam,mtin ,

fans aucune écaille,

&

elles onc (eulem ne deux na~

geoircs aux cócés avec 1me grande.& large em–

permure fur le dos, qui écanc plus étr.oices au milieu,

fa1t conímy ttne double cd:ce, qui s'éleve en une

forme rres-propre pour fendre les eaux commodé–

menc. A la naiílance de leur dos , i.l y a rrois crous

en forme de foupiraux , par ou el!e,s vomiffem en

haut les eaux foperfü1Gs qu'elles onc avalées. Leur

tete

(e

te-rmine en poiñte,

&

au ccJté gauche de

la machoire d'enhaúc, elle eíl: munie d'une corne

blanche par tour comme la denr d'un jeune Elefanc.

Cene come , qui ell torfe en quelques endroics ,

&

rayJe par tout de petices lignes de couleur de gris de

per:e, s'avance qnelquefois de la longueur dequin–

ze a feiz!! piés hors de la tete. Les lignes qu'on

y

rem4rque ne font pas feulement en la foper~

ficie , mais elles penecrenc au-dedans de la maffe

qui eíl: creu(e jn(qu'au ciers,

&

par tour au/Ii folide

que !'os le plus dur. Q1elques-uns prennent cene

prominence pour une denr plíl.cot que pour une

come, a cau(e qu'elle ne fon ni du fronr ni dude[.

fus de

la

tete comme celle des Taureaux

&

des Be–

liers, mais de la machoire d'enhauc, dans laquelle le

bom en eíl: enchafle. Ce poiílon s'en ferc pour com–

baerre contre les baleines, & pour bri(er les glaces

du Nord, dans lefquelles bien fouvem il fe rrouve

enveloppé.

L I C TE

U'R.. (.

m. Sorce d'Execureur qui marchoir

devanr les Magiíl:rats Romains, portam des haches

envelopées dans des fai(ceaux de verges. Les Lic–

ccurs furenc inlbcués par Romulus ,

&

ils écoienr

coíl.jours precs a délier leurs faifceaux , foic pour

fouecer , foic pour rrancher la tete a ceux que l'on

avoir condamnés. Les Confuls ne marchoienr ja–

mais qu'ils n'en euífenr douze. Les Proconfuls,

&

aucres n'en avoienr que íix. Le nom de

L i[leur,

leur fut donné du mot

Ligare,

Lier,

a

caufe qu'a.

vanc que d'execmer les Criminels, ils leur lioienr

les mains

&

les piés.

LID

LIDE.

f.

m. Sorte d'ancienne machine de

guerre.Cé–

toit une longue poucre recenue par ~m concrepoids ;

qtú écant laché, lui faifoit jetter un tas de pierres

dam les Villes a/Iiegées. On a die au!Ii

Cl,de.

LIE

LIE. adj. Vieux mor. Joyeux. On a dicauffi Lildans

le meme fens, de l'Iralien

Lieto,

formé du Latin

L,wq.

C'

1

dl: dela qu'efr venu le mor de

Lieffe,

qui

veuc dire , Joie.

'

.