Previous Page  661 / 702 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 661 / 702 Next Page
Page Background

LEU

qwe la racine e!l: femblable

a

celle du fouchec ,

fo–

hde , bien nourrie

&

amere. Elle appaife la dou–

leur des dems quand on la rnache. Sa décoél:ion fai–

te en vin

&

prife en breuvage , eft forc bonne aux–

doulcurs incerieures des flan es

&

aux fciariques,

&

Íerc

aux rompures

&

aux lpafmes. Ce mot eíl: com–

pofé de

>.,u,.;,,

Blanche ,

&

de

,ú«,.'h,,

Epine, com–

me

qui diroic Epine blanche. Cependant Matthio–

le blame forc Ruellius, d'avoir confondu la Leuca–

-camha &l'Epine blanche , cdmme

{i

c'écoic la

me–

me planee.

11

die que Diofcoride ni Pline n'ayant

faicaucune defcripti9n des feuilles, de la tige, de

la fleur ni de la racine de la Leucacamha , il feroic

mal-aifé entre cam de planees épineufes d'en choiúr

une qui repreíencac vericablemenr la Leucacamha,

quoiqu'il penfe qu'il ne feroit pas hors ~e propos

de prendre pour cetre planee ce chardon p1quanr que

l'on appelle en q'uelqm:s endroits

Chardon de No_-·

rre-7Jame.

ll

en donne pour raifon qn'on pourro1c

l'avoir appellé

E/anche épine

,

a.

caufe de, caches

blanches done fes feuilles font toutes femées, oucre

·que l'amertume

&

la dureté de

fa

racine la rend en

quelque faC¡on conforme

a

celle du fouchec, quoi–

qu'elle ne foic pas femblable.

11

ne veut poine pour–

canc atTurer que le chardon Nocre - Dame foic la

vraie Leucacaneha.

lEUCAS.

[.

f. Herbe dom il doir y avoir de deux

forces, puifqu'aurapportde Diofcoride, celle des

momagnes produic fes feuilles plus larges que la

Leucas des jardins. Elle a aufli

fa

graine plus force,

plus facheufe au gout & plus amere. Toures ces

deme forces prifes en breuvage avec du vin font

bonnes concre toutes beces venimeufes, & fur tone

conree les venins des betes marines. Matthiole die

qu'il n'ofe prendre pour Leucas une herbe qui cro1t

panni les vignes , faite prefque comme la Mercu–

rille.

LEUCOION. f.

m.

A prendre ce moca. la leme , il

veuc dire Violecre blanche, de

>.,u,.i, ,

Blanc , & de

;., , Viofecre.

11

y en a pourcant de trois forces,

qua

ne

a

la couleur , le Leucofon blanc, le rouge &

Je jaune. lis

font

fon

communs par tout , & leurs

fleurs qui fonr agréables

a

voir, rendenr une honne

odeur. lis viennene rous de la hauceur d'une cou–

dée, jettene plufieurs branches

&

une rige moindre

que celle du chou, mais ils

font

differens en feuil–

les. ~oiqu'ils les ayent tous longuectes , le Leu–

co·ion qui a des fleurs jaunes , produic fes feuilles

encere plus longues, plus verces, plus poincues au

bouc

&

en plus grande abondance, le blanc

&

le

purpurin les onc plus co!-lrres , p_lus larg~s, non

poinmes

&

blafardes de!Ius

&

de!Ious. Gahen par–

Jane de cette planee die qu'elle eíl: abfl:erfive , de

parries fon tenues, & que fes fleurs po!Iedem en–

cere plus ces propriecés , parciculieremenc lorfqu'el–

les font feches. Leur décoél:ion émeut le flux men–

íl:rual,

&

fait forcir l'enfanr & l',miere-faix.

LEUCOMA.

[.

ni.

Terme de Medecine. Perite ca–

che blanche dans l'reil appellée par les Lacins

Al–

bugo.

Quand il demeure une perite cicaerice dans

la parcie tranfparence de la cornée , comme dans

la petice verole , & apres les petics ulceres ou plaies

de la parcie, cette perite cicatrice étant plus épaitTe

qu :: le reíl:e de

la

cornée ; reprc:fence cecee blancheur

que les Grecs nommenc

Leucoma ,

de

>.,.,..J,.,

Je

blanchis. La cure demande qu'on décerge & efface

la cicatrice.

On appelle

Leucoma

,

dahs le Perou , le frnit

d'un arbre femblable

a

notre charaigne en forme &

& grolfeur.

11

eíl: piar & blanc du meme coté qú'eíl:

la chacaigne. L'arbre qui le po rte eíl: fpacieux, d'un

bois forc

&

ferme,

&

a fes .feuilles femblables

a

LEV

cellcs du Framboiíier. Ce frui t eíl: d'un fon bon

gout & temperé, & arrece le flux de venere

a

cau[e

de

fa

reíl:riél:ion.

LEUCOPHLEGMA1'I~. f. f. Sorce de mal qui viene

· de la p1tmte ,

&

qm eft le plus hauc deoré de

la cachexie ·, laqu~lle s'augmenranc de plus en

p1us , fa1t que l'hab1cude du corps eíl: exrrémement

gonflée

&

mollatTe par le relachemenc des libres

nerveufes & muículeufes. On confond fouvene la

L_eucophlegmacie

&

l'Anafarca, qui

eíl:

une hydro–

p1íie de rouc le corps , en ce que dans la Leuco~

ph!egmarie_l: corps eíl: _plus ?.bícur

&

plus cerhe

qu 11 ne do1t erre , au lu:u qu 11 eíl: plus refplendi[.

fanc qu~ le nantrel dans l'Anaíarca , & que l'enfon–

C¡Ure faite par le pretTemenc du doigc, difparoí'.t

forc

prompcemenc ,

laquelle enfonC¡ure ·demeure

long-cems dans la Leu'cophlegmacie. Ce mot eft

G

7

·ec ,

>.,u,.,q,7',7,.,ot ..,,

& formé de"'"";,

q,>.i'JI!<"',

Pi–

tlllte blanc he.

LEUDE.

[.

m. Vieux moc. Vaffal, fujec.

11

a

fignifié

aufli un peticTribuc.

LEVE' ,

~ 'E.

Tc:rme de Blafon, 11 fe die des Ours en

pié.

D 'ot

a

l'Outs levé en piéde fabie.

LEVE.~- f. Terme de jeu ~e ma!l. Iníl:rument qui

ferc a lever la boule & a la fa,re patTer dans la

pa!Ie.

11

eíl: faic en forme de cueilld , & a un long

manche.

LEVE'E

f.

f. Efpece de quai de ma~onnerie , ou

de

fils de pieux, qui retiene les eaux d'une riviere &

empeche qu'elle ne Ce déborde. Les Batteliers ap–

pellenc

Levée,

trois ou,quacre ais attachés au def–

rus durez ou du cu! du bachot ou d 'un bateau

fur

lefqu els on peuc s'affeoir.

_

LEVER.

v.

a.

Hauffer, faire t¡u'une chofl

foit

plus

ha1tt qu'elle n'étoit.

AcAD.

FR.

On die en termes

de Manege ,

Lever u;,; cheval

a

caprioles

,

a

pefa–

des

,

a

courbettes

,

pour dire, Le faire manier de

ces diverfes faC¡o ns.

-

On die en termes

de

Marine,

Lever l'ancre,

pour

dire , La rirer du fond de \'eau , pour la remecrre

en

fa

place quand on veur partir.

Lever l'ancre

par

les cheveux

,

fe die quand on la tire du fond de

l'eau ávec l'orin qui eíl: frapp é

a

la rete de l'ahcre,

& on die ,

L a fe ver avec la chalo11pe

,

quand on

l'envoie prendre par la chaloupe qui la tire par fon '

orin,

&

qui la rapporce

a

bord. On dir encere,

Lever l'ancre d'afo11rche avec le navire,

qu:md on

file du gros cab:e & qu.e l'on vire fur l'aucre jufqu':i

ce qu'il foic

a

bord.

On die en termes de Geomecrie ,

Levér le plan

d'une Ville, d:une Province , d'11n bátiment,

pour

dire , En faire une reprefencacion exaél:e

fut

lepa–

pier avec comes

les

mefures.

LEVESCHE. f.

f.

Planee qui cro1c aux lieux ombra–

gés & marécageux, &

q'tii

a

fa

rige hauce-, créu–

[e

,

cendre

&

tome femée de lignes en faC¡ón de vei–

nes. Ses feuilles fonc larges & cÍrenr fur le rouoe.

Son feuillage

ele

com emalfé de fleurs

&

relfemble

a

celui du rofmarin. Sa cime , oú plufieurs pecics

boucons paroi!Ienc avanc

fa

flellr , eíl: roure chargée

d'une graine noire , longuetce, force, eleine

&

aro–

macique. Sa racine eíl: blanche, menue , odorante,

& rend l'haJeine agreable quan,d elle _eft· 1nachée.

Tome la planee a une · quafné echaulfame au troi–

íiéme degré , & parcicuiier~menc la feméti~e

&

la

racine : de force qu'elle fornfie J·eftomac, á1de

a

la

digeíl:ion, dilfipe les venes , & remedie

a

la fuffo–

cacion de la macrice

&:

a

la 11!orfure des ferpens,

Manhiole bl~me forc ceux

c¡m

pretmenc la

1-eve[-·

che , dice en Latín ,

Leviflicum

,

qui n'eft aurr~

chofe que

l'H ippofalinHm

,

pour le Ligtiíl:icum

de

Diofcoride.

MMmm

iij