LEU
qwe la racine e!l: femblable
a
celle du fouchec ,
fo–
hde , bien nourrie
&
amere. Elle appaife la dou–
leur des dems quand on la rnache. Sa décoél:ion fai–
te en vin
&
prife en breuvage , eft forc bonne aux–
doulcurs incerieures des flan es
&
aux fciariques,
&
Íerc
aux rompures
&
aux lpafmes. Ce mot eíl: com–
pofé de
>.,u,.;,,
Blanche ,
&
de
,ú«,.'h,,
Epine, com–
me
qui diroic Epine blanche. Cependant Matthio–
le blame forc Ruellius, d'avoir confondu la Leuca–
-camha &l'Epine blanche , cdmme
{i
c'écoic la
me–
me planee.
11
die que Diofcoride ni Pline n'ayant
faicaucune defcripti9n des feuilles, de la tige, de
la fleur ni de la racine de la Leucacamha , il feroic
mal-aifé entre cam de planees épineufes d'en choiúr
une qui repreíencac vericablemenr la Leucacamha,
quoiqu'il penfe qu'il ne feroit pas hors ~e propos
de prendre pour cetre planee ce chardon p1quanr que
l'on appelle en q'uelqm:s endroits
Chardon de No_-·
rre-7Jame.
ll
en donne pour raifon qn'on pourro1c
l'avoir appellé
E/anche épine
,
a.
caufe de, caches
blanches done fes feuilles font toutes femées, oucre
·que l'amertume
&
la dureté de
fa
racine la rend en
quelque faC¡on conforme
a
celle du fouchec, quoi–
qu'elle ne foic pas femblable.
11
ne veut poine pour–
canc atTurer que le chardon Nocre - Dame foic la
vraie Leucacaneha.
lEUCAS.
[.
f. Herbe dom il doir y avoir de deux
forces, puifqu'aurapportde Diofcoride, celle des
momagnes produic fes feuilles plus larges que la
Leucas des jardins. Elle a aufli
fa
graine plus force,
plus facheufe au gout & plus amere. Toures ces
deme forces prifes en breuvage avec du vin font
bonnes concre toutes beces venimeufes, & fur tone
conree les venins des betes marines. Matthiole die
qu'il n'ofe prendre pour Leucas une herbe qui cro1t
panni les vignes , faite prefque comme la Mercu–
rille.
LEUCOION. f.
m.
A prendre ce moca. la leme , il
veuc dire Violecre blanche, de
>.,u,.i, ,
Blanc , & de
;., , Viofecre.
11
y en a pourcant de trois forces,
qua
ne
a
la couleur , le Leucofon blanc, le rouge &
Je jaune. lis
font
fon
communs par tout , & leurs
fleurs qui fonr agréables
a
voir, rendenr une honne
odeur. lis viennene rous de la hauceur d'une cou–
dée, jettene plufieurs branches
&
une rige moindre
que celle du chou, mais ils
font
differens en feuil–
les. ~oiqu'ils les ayent tous longuectes , le Leu–
co·ion qui a des fleurs jaunes , produic fes feuilles
encere plus longues, plus verces, plus poincues au
bouc
&
en plus grande abondance, le blanc
&
le
purpurin les onc plus co!-lrres , p_lus larg~s, non
poinmes
&
blafardes de!Ius
&
de!Ious. Gahen par–
Jane de cette planee die qu'elle eíl: abfl:erfive , de
parries fon tenues, & que fes fleurs po!Iedem en–
cere plus ces propriecés , parciculieremenc lorfqu'el–
les font feches. Leur décoél:ion émeut le flux men–
íl:rual,
&
fait forcir l'enfanr & l',miere-faix.
LEUCOMA.
[.
ni.
Terme de Medecine. Perite ca–
che blanche dans l'reil appellée par les Lacins
Al–
bugo.
Quand il demeure une perite cicaerice dans
la parcie tranfparence de la cornée , comme dans
la petice verole , & apres les petics ulceres ou plaies
de la parcie, cette perite cicatrice étant plus épaitTe
qu :: le reíl:e de
la
cornée ; reprc:fence cecee blancheur
que les Grecs nommenc
Leucoma ,
de
>.,.,..J,.,
Je
blanchis. La cure demande qu'on décerge & efface
la cicatrice.
On appelle
Leucoma
,
dahs le Perou , le frnit
d'un arbre femblable
a
notre charaigne en forme &
& grolfeur.
11
eíl: piar & blanc du meme coté qú'eíl:
la chacaigne. L'arbre qui le po rte eíl: fpacieux, d'un
bois forc
&
ferme,
&
a fes .feuilles femblables
a
LEV
cellcs du Framboiíier. Ce frui t eíl: d'un fon bon
gout & temperé, & arrece le flux de venere
a
cau[e
de
fa
reíl:riél:ion.
LEUCOPHLEGMA1'I~. f. f. Sorce de mal qui viene
· de la p1tmte ,
&
qm eft le plus hauc deoré de
la cachexie ·, laqu~lle s'augmenranc de plus en
p1us , fa1t que l'hab1cude du corps eíl: exrrémement
gonflée
&
mollatTe par le relachemenc des libres
nerveufes & muículeufes. On confond fouvene la
L_eucophlegmacie
&
l'Anafarca, qui
eíl:
une hydro–
p1íie de rouc le corps , en ce que dans la Leuco~
ph!egmarie_l: corps eíl: _plus ?.bícur
&
plus cerhe
qu 11 ne do1t erre , au lu:u qu 11 eíl: plus refplendi[.
fanc qu~ le nantrel dans l'Anaíarca , & que l'enfon–
C¡Ure faite par le pretTemenc du doigc, difparoí'.t
forc
prompcemenc ,
laquelle enfonC¡ure ·demeure
long-cems dans la Leu'cophlegmacie. Ce mot eft
G
7
·ec ,
>.,u,.,q,7',7,.,ot ..,,
& formé de"'"";,
q,>.i'JI!<"',
Pi–
tlllte blanc he.
LEUDE.
[.
m. Vieux moc. Vaffal, fujec.
11
a
fignifié
aufli un peticTribuc.
LEVE' ,
~ 'E.
Tc:rme de Blafon, 11 fe die des Ours en
pié.
D 'ot
a
l'Outs levé en piéde fabie.
LEVE.~- f. Terme de jeu ~e ma!l. Iníl:rument qui
ferc a lever la boule & a la fa,re patTer dans la
pa!Ie.
11
eíl: faic en forme de cueilld , & a un long
manche.
LEVE'E
f.
f. Efpece de quai de ma~onnerie , ou
de
fils de pieux, qui retiene les eaux d'une riviere &
empeche qu'elle ne Ce déborde. Les Batteliers ap–
pellenc
Levée,
trois ou,quacre ais attachés au def–
rus durez ou du cu! du bachot ou d 'un bateau
fur
lefqu els on peuc s'affeoir.
_
LEVER.
v.
a.
Hauffer, faire t¡u'une chofl
foit
plus
ha1tt qu'elle n'étoit.
AcAD.
FR.
On die en termes
de Manege ,
Lever u;,; cheval
a
caprioles
,
a
pefa–
des
,
a
courbettes
,
pour dire, Le faire manier de
ces diverfes faC¡o ns.
-
On die en termes
de
Marine,
Lever l'ancre,
pour
dire , La rirer du fond de \'eau , pour la remecrre
en
fa
place quand on veur partir.
Lever l'ancre
par
les cheveux
,
fe die quand on la tire du fond de
l'eau ávec l'orin qui eíl: frapp é
a
la rete de l'ahcre,
& on die ,
L a fe ver avec la chalo11pe
,
quand on
l'envoie prendre par la chaloupe qui la tire par fon '
orin,
&
qui la rapporce
a
bord. On dir encere,
Lever l'ancre d'afo11rche avec le navire,
qu:md on
file du gros cab:e & qu.e l'on vire fur l'aucre jufqu':i
ce qu'il foic
a
bord.
On die en termes de Geomecrie ,
Levér le plan
d'une Ville, d:une Province , d'11n bátiment,
pour
dire , En faire une reprefencacion exaél:e
fut
lepa–
pier avec comes
les
mefures.
LEVESCHE. f.
f.
Planee qui cro1c aux lieux ombra–
gés & marécageux, &
q'tii
a
fa
rige hauce-, créu–
[e
,
cendre
&
tome femée de lignes en faC¡ón de vei–
nes. Ses feuilles fonc larges & cÍrenr fur le rouoe.
Son feuillage
ele
com emalfé de fleurs
&
relfemble
a
celui du rofmarin. Sa cime , oú plufieurs pecics
boucons paroi!Ienc avanc
fa
flellr , eíl: roure chargée
d'une graine noire , longuetce, force, eleine
&
aro–
macique. Sa racine eíl: blanche, menue , odorante,
& rend l'haJeine agreable quan,d elle _eft· 1nachée.
Tome la planee a une · quafné echaulfame au troi–
íiéme degré , & parcicuiier~menc la feméti~e
&
la
racine : de force qu'elle fornfie J·eftomac, á1de
a
la
digeíl:ion, dilfipe les venes , & remedie
a
la fuffo–
cacion de la macrice
&:
a
la 11!orfure des ferpens,
Manhiole bl~me forc ceux
c¡m
pretmenc la
1-eve[-·
che , dice en Latín ,
Leviflicum
,
qui n'eft aurr~
chofe que
l'H ippofalinHm
,
pour le Ligtiíl:icum
de
Diofcoride.
MMmm
iij