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[ervé que cela arrive quand 11
fa¡¡_
orag~,
~
qu 1
pleut abondamment; ce qui a fa1t cr01re a _quel–
ques-uns qu'elles tombent avec la pluye , fo1t que
le vent les enleve ,
&
les apporte des Ifie~ les P:us
éloignées, foit qu'.elles [e fo~men,r dans ks ~uees
meme. D'aucres d1(em que l on
s
efl:
perfoad~ que
cer anunal
[e
formoic en l'air d'un cems pluv1eux,
a cau[e qu'il n'aba;1donne fon
c~ou qu'apres les
pluyes, n'ayanr pomt paru auparav_am , ou par–
ce qu'il fe remplir d'eau , c01;nme crolt Strabon
~
ou
qu'il cro1r
&
&roffü
fort a la pluye. Ces pemes
bétes fonc hard1es
&
courageu[es ,
&
loin que le
brnic des p;,./fans les fafle fuir , elles von~ au devane
de ceux qui les viennenc acraquer , cnenc
&
¡ap–
penc comme de pecices chiennes ,
&
fans [e
[~~cier
ni de bacons ni de halebardes , faucent
_&
s
elan–
cent fur leurs ennemis en les mordanc de colere.
Elles fe ciennent coujours le long ~es coreaux
B:,
dans les brouífoilles, fans encrer ¡ama1s dans les mal•
fons ni dans les cabannes. Ces animaux [e font quel–
quefoís la guerre les uns aux aucres,
&
fe partagenc
comme en deux armées rangées_ en bara1lle le long
des !aes
&
des prés , ce que les Lapons prennenr
pour des preCages des guerre_s qui d~1v,enc a~nv_er en
Suede. S'íls les voyenc vemr du core del Onenc,
ils concluenc qu'ils auront la guerre avec les Ru[–
fiens ,
&
s'ils remarquenc qu'ils foienc :ven~s. du
cócé de l'Occidenc , íls ciennenc pour mfa1ll1ble
qu'ils feronc artaqL1és par
les Danois. Ces perites
heces onc pour ennemis les hermines qui ·s·en en–
grai!fenc, les renards qui les accaquenc
~
les tra1-
nenc dans leurs canieces , ou quelquefo1s tls en gar–
denr des milliers done ils fe nourriflenc,
&
enfin les
Rennes , qui m:mgenc auffi de cene efpece de Sou–
ris de momagnes,
&
parciculieremenc en Eté. Ü L1-
cre que le grand nombre en diminue forc par la,
elles fe fonc au!Ti mourir elles-memes, ou en m.m–
geant l'herbe qui a repouífé depuis qu'elles l'onc
mang_ée la premiere fo is , ou en montanc for les ar–
bres oú elles fe pendenc a quelque branche fendue,
ou en fe jeccane dans l'eau apre, s'ecre aífe nblées
par troupes a la maniere des hirondelles quand el–
les veulenc partir , ce qui fait qu'on les erouve fou–
ven cpar milliers dans un meme endroir morces
&
encaílees les unes for les aurres.
LEMN!ENNE. adj . f. Epirhece qui fe donne a une
terre que cous les Auceurs conviennene qui
[e
trou–
ve dans l'llle de Lemnos aupres d'une Ville appel–
lée Hepheíl:ias , au haut d'une colline rougeacre qui
ne porte aucune planee. La terre Lernnienne, pour
ecre bonne ,
01.mefa íl:ipticicé , doic etre rouíle
cornme couces les rerres medicinales ,
&
en quel–
que fa~on aromacique , mais éomme il eít forc aiff
de \ui donner ces deux qualicés , il eíl: comme im–
_poílib\e de s'aíforer d 'en avoir de vericable. C'eíl:
ce qui eíl: caufe qu'on lui fobíl:ime ordinairemenr
le bol d'Armenie dans la compoíition de
la
'Fhe–
, riaque.
LEMURIES. C f. Feces que celebroient les Romains
le
9.
Mai a l'honneur des Dieux Lemures. Cecee
fete duroit rrois nuics ,
&
011 en laiíloit toujours
une de repos emre deux. La ceremonie coníiíl:oic a
jetter des féves dans le feu qui bruloic fur l'amel,
dans la penfée qu'on chaíloit par la les Lemures
des maifons , ou qu'on empcchoir -qu'ils n'y en–
rralfenc. lis doonoienc ce nom aux ombres
&
aux
faneomes des Mores , qui apparoiíloient la nuir.
T anc que duroir cerce fece, les T emples étoienc fer–
més ,
&
on ne faifoir aucunés noces , dans la
fuperltition oú l'on écoir que les mariages qui
[e
feroienr pendane ce rems - la, feroiem m2.lhen–
reux.
LEN
LEN
LENIFIER. v. a. A~oucir. Ce mor n'eíl: en ufage que
parm1 les Medecms.
LEN_ITIF.
[.
m. Eleél:uaire mol , purgacif , ou l'on
fa~r enerer oucr,:: le fuere, le fené, le poi
y
pode, les
ra1íins damas, l'orge mondé , la mercuriale, la
[e~
menee des violecces , l'adianehe noir , les íebeítes
les jujubes , les pommes , la regliíle , les ramarins:
la conferve de viole, la poulpe de cafle,
&
l'anis.
On l'appelle
Lenitif,
a caufe qu'il 01wre le venere
en adouc1ífane
&
lenifianc,
&
qu'il évacue forr don–
cemenc l'une
&
l'aucre hile. Cet Eleél:uaire eíl: forc
_ propre aux fiévres engendrées par les htimeurs cor–
rompues , ainíi qu'a la pleurefie.
LENTICULAIRE. adj. Tenne d'Optique. Il
fe
dit
d'un verre de lunerce convexe, qLÜ efr plat, rond,
&
¡:>lus épais au milieu qu'aux bords. On l'appel–
le a1_nfi a caufe qu'il approc)¡e de la figure d'une
lenulle,
&
meme on l'appelle aulii
L ~ntille.
LENTI~LE.
[.
f.
Sorce de legume done la p ame a
la feml!e. un peu moindre que celle de la vefoe.
Sa fleur eíl: prefque femblable. Elle jette de perites
gouífes ferrées
&
un peu planes , dans lefquelles
fonr les Lentilles , au nombre di:: trois ou quacre au
plus dans chacune , rondes , preílees
&
couverres
d 'une perite pellicule. ll
y
en a de deux forces , de
blanches
&
de cendrées. Les blanches fonr les plus
peuces
&
les meilleures. La fleur des cendrées eíl:
blanche , purpurine,
&
celle des aurres eíl: feule~
mene blanche. Elles meurent, íi on Iai!fe les "rate–
rons quand il en viene aupres des Lenrilles. Galien
die ~u'elles fon_c forc aíl:ringences,
&
que leur chair
r_eí!erre
~
deíleche le venere, mais que leur décoc–
non le l~c~e. Erant pelé
7
s , elles perdent come
leur aíl:nébon
&
nournílene davamage , mais on
ne les digere pas aífémenc ,
&
elles en"endrenc
un gros fang qui faic
les humeurs m~lancoli–
ques.
11
y a une
Lentille
de
marais
,
que Diofcoride die
erre une mouífe qui reífemble a la Lencille. Sa feuil–
le eíl: ronde , perite , viene comme en grain ,
&
a
une form.e de Le:1cille. Elle eíl: attachée a de pe–
ms cap1llamens mmces ,
&
nage fur les eaux dor–
mances , principalement fur celles des foíles des
:'filies~ des Chareaux. S'il arrive que quelque
mondauon la cranfporce¡ dans des eaux courantes,
e\1~ n'approche pas íi-tÓt de la rive qu'elle y prend
racme,
&
s'écend de la merne force que fair le
ere/fon. On eíl:ime fort la diíl:illacion de cecee Len–
rille de marais pour les inflamma-tions des parries
nobles ,
&
pour les fievres peíl:ileneíelles. L'herbe
fra1chemem cirée de l'eau ,
&
appliquée fur le
from, appa1fe les douleurs de tete qui proviennent
de chaleur. Matthiole parle d'une aurre Lemille de
1¡1ar~is. Sa cige qui eíl: angul~ufe Ce cra111~ for l'e:m
par mtervalles , elle produ1r force feu1lles , qui
font rondes a la cime ,
&
attachées quarre
a
quatre
&
en croix
t!.<.
des queues minces
&
Ion•
gues. Sa graine forc de la cige meme
&
entre les
queues des feuille,. Elle eíl: ama!fée en facon de
grappe,
&
a la forme d'une Lenrille , quoique
pourcane elle ne foit pas íi placee. Elle eíl: noiratre,
dure , épaií!e
&
attachée
a
de longues queues.
LENTISQUE. f. m. Arbre forc commun en Ira–
lie,
&
dom on trouve beaucoup aux vieilles ruines
&
mafures,
&
en la cóce de lamer Tyrrhene,
ci–
ranc vers Gayetce
&
Naples. Oo en voir de la
grandeur d'un demi-arbre,
&
d'aucres
Qui
fonc pe.
tics,
&
qui fans avoir un rronc forc gros :ponífenc
a
force des rejettons comme les coudres. Plus le Len-
cifqu.e