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640

LE M

'

'

··1

[ervé que cela arrive quand 11

fa¡¡_

orag~,

~

qu 1

pleut abondamment; ce qui a fa1t cr01re a _quel–

ques-uns qu'elles tombent avec la pluye , fo1t que

le vent les enleve ,

&

les apporte des Ifie~ les P:us

éloignées, foit qu'.elles [e fo~men,r dans ks ~uees

meme. D'aucres d1(em que l on

s

efl:

perfoad~ que

cer anunal

[e

formoic en l'air d'un cems pluv1eux,

a cau[e qu'il n'aba;1donne fon

c~ou qu'apres les

pluyes, n'ayanr pomt paru auparav_am , ou par–

ce qu'il fe remplir d'eau , c01;nme crolt Strabon

~

ou

qu'il cro1r

&

&roffü

fort a la pluye. Ces pemes

bétes fonc hard1es

&

courageu[es ,

&

loin que le

brnic des p;,./fans les fafle fuir , elles von~ au devane

de ceux qui les viennenc acraquer , cnenc

&

¡ap–

penc comme de pecices chiennes ,

&

fans [e

[~~cier

ni de bacons ni de halebardes , faucent

_&

s

elan–

cent fur leurs ennemis en les mordanc de colere.

Elles fe ciennent coujours le long ~es coreaux

B:,

dans les brouífoilles, fans encrer ¡ama1s dans les mal•

fons ni dans les cabannes. Ces animaux [e font quel–

quefoís la guerre les uns aux aucres,

&

fe partagenc

comme en deux armées rangées_ en bara1lle le long

des !aes

&

des prés , ce que les Lapons prennenr

pour des preCages des guerre_s qui d~1v,enc a~nv_er en

Suede. S'íls les voyenc vemr du core del Onenc,

ils concluenc qu'ils auront la guerre avec les Ru[–

fiens ,

&

s'ils remarquenc qu'ils foienc :ven~s. du

cócé de l'Occidenc , íls ciennenc pour mfa1ll1ble

qu'ils feronc artaqL1és par

les Danois. Ces perites

heces onc pour ennemis les hermines qui ·s·en en–

grai!fenc, les renards qui les accaquenc

~

les tra1-

nenc dans leurs canieces , ou quelquefo1s tls en gar–

denr des milliers done ils fe nourriflenc,

&

enfin les

Rennes , qui m:mgenc auffi de cene efpece de Sou–

ris de momagnes,

&

parciculieremenc en Eté. Ü L1-

cre que le grand nombre en diminue forc par la,

elles fe fonc au!Ti mourir elles-memes, ou en m.m–

geant l'herbe qui a repouífé depuis qu'elles l'onc

mang_ée la premiere fo is , ou en montanc for les ar–

bres oú elles fe pendenc a quelque branche fendue,

ou en fe jeccane dans l'eau apre, s'ecre aífe nblées

par troupes a la maniere des hirondelles quand el–

les veulenc partir , ce qui fait qu'on les erouve fou–

ven cpar milliers dans un meme endroir morces

&

encaílees les unes for les aurres.

LEMN!ENNE. adj . f. Epirhece qui fe donne a une

terre que cous les Auceurs conviennene qui

[e

trou–

ve dans l'llle de Lemnos aupres d'une Ville appel–

lée Hepheíl:ias , au haut d'une colline rougeacre qui

ne porte aucune planee. La terre Lernnienne, pour

ecre bonne ,

01.me

fa íl:ipticicé , doic etre rouíle

cornme couces les rerres medicinales ,

&

en quel–

que fa~on aromacique , mais éomme il eít forc aiff

de \ui donner ces deux qualicés , il eíl: comme im–

_poílib\e de s'aíforer d 'en avoir de vericable. C'eíl:

ce qui eíl: caufe qu'on lui fobíl:ime ordinairemenr

le bol d'Armenie dans la compoíition de

la

'Fhe–

, riaque.

LEMURIES. C f. Feces que celebroient les Romains

le

9.

Mai a l'honneur des Dieux Lemures. Cecee

fete duroit rrois nuics ,

&

011 en laiíloit toujours

une de repos emre deux. La ceremonie coníiíl:oic a

jetter des féves dans le feu qui bruloic fur l'amel,

dans la penfée qu'on chaíloit par la les Lemures

des maifons , ou qu'on empcchoir -qu'ils n'y en–

rralfenc. lis doonoienc ce nom aux ombres

&

aux

faneomes des Mores , qui apparoiíloient la nuir.

T anc que duroir cerce fece, les T emples étoienc fer–

més ,

&

on ne faifoir aucunés noces , dans la

fuperltition oú l'on écoir que les mariages qui

[e

feroienr pendane ce rems - la, feroiem m2.lhen–

reux.

LEN

LEN

LENIFIER. v. a. A~oucir. Ce mor n'eíl: en ufage que

parm1 les Medecms.

LEN_ITIF.

[.

m. Eleél:uaire mol , purgacif , ou l'on

fa~r enerer oucr,:: le fuere, le fené, le poi

y

pode, les

ra1íins damas, l'orge mondé , la mercuriale, la

[e~

menee des violecces , l'adianehe noir , les íebeítes

les jujubes , les pommes , la regliíle , les ramarins:

la conferve de viole, la poulpe de cafle,

&

l'anis.

On l'appelle

Lenitif,

a caufe qu'il 01wre le venere

en adouc1ífane

&

lenifianc,

&

qu'il évacue forr don–

cemenc l'une

&

l'aucre hile. Cet Eleél:uaire eíl: forc

_ propre aux fiévres engendrées par les htimeurs cor–

rompues , ainíi qu'a la pleurefie.

LENTICULAIRE. adj. Tenne d'Optique. Il

fe

dit

d'un verre de lunerce convexe, qLÜ efr plat, rond,

&

¡:>lus épais au milieu qu'aux bords. On l'appel–

le a1_nfi a caufe qu'il approc)¡e de la figure d'une

lenulle,

&

meme on l'appelle aulii

L ~ntille.

LENTI~LE.

[.

f.

Sorce de legume done la p ame a

la feml!e. un peu moindre que celle de la vefoe.

Sa fleur eíl: prefque femblable. Elle jette de perites

gouífes ferrées

&

un peu planes , dans lefquelles

fonr les Lentilles , au nombre di:: trois ou quacre au

plus dans chacune , rondes , preílees

&

couverres

d 'une perite pellicule. ll

y

en a de deux forces , de

blanches

&

de cendrées. Les blanches fonr les plus

peuces

&

les meilleures. La fleur des cendrées eíl:

blanche , purpurine,

&

celle des aurres eíl: feule~

mene blanche. Elles meurent, íi on Iai!fe les "rate–

rons quand il en viene aupres des Lenrilles. Galien

die ~u'elles fon_c forc aíl:ringences,

&

que leur chair

r_eí!erre

~

deíleche le venere, mais que leur décoc–

non le l~c~e. Erant pelé

7

s , elles perdent come

leur aíl:nébon

&

nournílene davamage , mais on

ne les digere pas aífémenc ,

&

elles en"endrenc

un gros fang qui faic

les humeurs m~lancoli–

ques.

11

y a une

Lentille

de

marais

,

que Diofcoride die

erre une mouífe qui reífemble a la Lencille. Sa feuil–

le eíl: ronde , perite , viene comme en grain ,

&

a

une form.e de Le:1cille. Elle eíl: attachée a de pe–

ms cap1llamens mmces ,

&

nage fur les eaux dor–

mances , principalement fur celles des foíles des

:'filies~ des Chareaux. S'il arrive que quelque

mondauon la cranfporce¡ dans des eaux courantes,

e\1~ n'approche pas íi-tÓt de la rive qu'elle y prend

racme,

&

s'écend de la merne force que fair le

ere/fon. On eíl:ime fort la diíl:illacion de cecee Len–

rille de marais pour les inflamma-tions des parries

nobles ,

&

pour les fievres peíl:ileneíelles. L'herbe

fra1chemem cirée de l'eau ,

&

appliquée fur le

from, appa1fe les douleurs de tete qui proviennent

de chaleur. Matthiole parle d'une aurre Lemille de

1¡1ar~is. Sa cige qui eíl: angul~ufe Ce cra111~ for l'e:m

par mtervalles , elle produ1r force feu1lles , qui

font rondes a la cime ,

&

attachées quarre

a

quatre

&

en croix

t!.<.

des queues minces

&

Ion•

gues. Sa graine forc de la cige meme

&

entre les

queues des feuille,. Elle eíl: ama!fée en facon de

grappe,

&

a la forme d'une Lenrille , quoique

pourcane elle ne foit pas íi placee. Elle eíl: noiratre,

dure , épaií!e

&

attachée

a

de longues queues.

LENTISQUE. f. m. Arbre forc commun en Ira–

lie,

&

dom on trouve beaucoup aux vieilles ruines

&

mafures,

&

en la cóce de lamer Tyrrhene,

ci–

ranc vers Gayetce

&

Naples. Oo en voir de la

grandeur d'un demi-arbre,

&

d'aucres

Qui

fonc pe.

tics,

&

qui fans avoir un rronc forc gros :ponífenc

a

force des rejettons comme les coudres. Plus le Len-

cifqu.e