/
LAU
medes generanx
&
l e·s o·rdiniires. Sa doíe doit hre
de u·ois grains jufqu'i
'frx
ou fept. S,n le fa1t pren·
dre·ordinairement en ,forine d e p·enres .p1Hul·es , ou .
bien di'lfous dans qoelque liqneur rafra'ichiífame,
ou un fyrop convenable.
l.l\
VEDAN.
f. m. So,te
de
·cheval dont it eíl: par–
lé dans 'Rab·elais.
On
l'a appellé ainfi du Comté de
tavedan -e·n ·Gafcogne, ou il fe trouve d·e
forr
·bons
chevaux.
LAVER. v.
a.
Nettoyéravccdé Í'eauoR quelqu'1fHtre
chofe de liquide.
A-CAD, f ·R·
Les Blanchifieufes difent
Laver la 1ejfi've
, lod~
·qu'apres a\l'oir e1fangé leur linge
&
fait wuler la
lellive, elles le mettenttremper dans l'ea!l la der–
·niere fois afin d'en ~ter les fels q\1Í
y
'font dem·eurés
·pendant que la lellive
á
co~1_lé-
.
¼aver.
Termede Chytme. Se ferVlr d'eau pt>ur
C>ter les impuretés de quelt¡ue mixre.
Laver.
Terme de Peimure, Coucher les coúk:urs
:l
plat fans le's poimill'er, foir (ur !e papier, foir fur
le velin. On die
Laver un deffein,
pour dire, Cou–
chet avec un pinceau une couleurd'encre de la Chi–
ne ,
Oll
de bifl:re
a
!'eau fur
UM
deífein palfé
a
]'en–
cre, afinque les .ombres des faillics
&
des búes,
&
l'imiratic.m des matiere·s que doivem former l'ou–
vra-ge , le faífeht paro1tre le plus naturel qu'il fe
pem. On dit auili que
Des col(/eursfant
bien
lavfes,
pour dire, O!:!e les nuances qui font les ombres font
douces,
&
qu'd les pafiem infenfiblemem d'une
cou1eur
a
une autre.
Laver
fe dit encore d'ün ra–
bleau que l'on décraffe par un fecret de cercains ar–
tiíl:es, afin de rendre fes couleurs au!Ii belles qu'el–
les étoient au commencement.
L aver.
Termt de Charpemerie. On dit
Laver
l'1U
poutre,
pour dire, En eter une doíie avec la
frie pour l'équarrir, au lieu d'en oter avec la coi–
gnée.
LAVETON. f. f. Sorce de perite laine courre qu'on
rire de deífus l'étoffe avec le chardon,
&
dom on
fe fen pour faire des mate!ats
&
aucres chafes. L.e
Laveton
di:
toujours d e couleur grife ,
&
fon d'une
écoffe gro!Iiere, comme le bureau
&
la bourrelaniífe
fonene d 'une éroffe fine.
LAVEURE.
f.
f.
'Ferme de Gamier. Compolition
qui fe fait av ec de l'eau, de l'huile ,
&
des a:a fs
battus enfemble,
&
dans l:tquelle on trempe la peau
done on veut faire des gands.
L av~ure.
Terme d'Orfévre.
Paire la L aveurr,
parmi les O rfévres, c'efl: la'(er la cendre qui pro–
viene de la forge,
&
les ordures de la boutique ou
il fe trouve·de l'or
&
de 1·argenc,
&
repaíier plu–
fieurs fois ces éendtes par les moulins, avec de l'eau
&
du vif argent pour en tirer la limaille.
LAVIS. f. m. Terme de Peineure. Toare couleur fim–
ple détrempée av ec de l'eau. Pour faire un delfein
avec du Lavis, les uns emploie11t áv ee les traits de
la
plume un peu de Lavis fait avec de l'éncre de la
Chine , ou le biíl:re qui el\: de la fui e bien détrem–
pée. Les autres fe íervene de la pierre noire ,
&
d'autres de la fanguine, ou de l'Inde, chacun fe-
Ion fon gottt.
.
LAUREO LE.
f.
f. Plante done il
y
a de detlx forres;
la Laureol e male , appellée
Chamitdaphné,
&
la
.i
Laureole femelle que l'on nomme
Daphnoides
ou
bien fimplemenr l aureole. Cette derniere crolt de
la hameur él'trne coud~e ,
&
a plufietirs rameaux
plians,
fon
feuillm
des
le milieu jnfqu'en haut. Ses
feuilles íone fembLab lc s
a
celles du Laurier , ex–
cepré qu'ell e$fbrtt plus minces, plus molles ,
&
difficilts
a
tompre. Elles brL1lene inconeinent la
bouche
&
le gólier de ceux qui en gotuent.Ses fleurs
font -blanches
&
fes grains noirs. , lorfqu'ils ont·at-
LA
U
·teint kur n'1aturité·. Sa radne n;a pt'>it'lt du tóur dé
vcrtu. Sa feuille machée comme
un
maíl:icatoire ,
·purge le cerveau,
&
fait éter-nuer,
&
quihze dé
fos grains pris en br-euvage, lachem le venere.
la Laureolemale, appellée
Chamitdaphnf,
jet–
'te
c'ertaínes vetges [il{fées ., droires
&
minces , de la
hameur d'une 'coudée,
&
fans bulles branche:s. .Ses
feuilles relfemblent aulli a <:elles du Laurier , quoi–
-que plus liffées
&
plus ver-tes. Sa grain·e el\: ronde
&
rouge ,
&
el\: attachée aux feuilles , lefqü'élles
pilées
&
appliquées for la tete
'<m
appaifent!les doua
leurs ,
&
moderent les ardeurs de l'ell:omac. 'Ceux
qui les boivene en vin fom foulagés. Lem jus bu
auili en vin , provoque l'urine
&
les mois
ctes
'f-em-
m~
.
,
LAURIER.
f.
m. Arbre roujours verd , qai non
feulemene eíl: planté dans rous les jardins , mais qui
vic;n~ de foi-m~me dans les foret~, Rrincipalemene
aux he,ux mam11:1es , ou ~ux colltnes
&
mohragnes.
cxpofees au foleil ,
&
qm -ont vue fur des lacs , oú
fur
1~
mer.
11
a fes feuilles loniuec~es, la'rges en bas,
&
pommes an bo:.it , .grolfes·, fohd'es ,
&
de •bon.
ne odeur. Elles fonr moins étroites dans
i'e
'Lau–
rier male , que dans le Laurier fem~lle. Cer arbre
a
fa
fleu'r petire , pleine de mouffe , prefque fem–
bl'able a celfe d'olive ' blancnatre
&
rendant des
perles, vertes d'abord , noires quand elles fone
mures ,
&
garnies. d 'un gros noyau , comme le
fruir de Brufcus. On les cueille quand l'hiver com–
m'ence, de memc que les olives ,
&
l'on l::n fair de
l'huile appellee
Lauriñ.
Pline rapporte que Livia
Drufilla étant d
a.nsfon
jardih , un aigle lui jétra
d 'en haut une poulle bta.nche qui porroir en fon bec
une branche de Laurier chargée de fruit; que l'on
p
i.meacetre branche en i.me Maifon de plaifance d·é
l'Empereur a neuf mili es de Rome , proche le Ti.
bre ,
&
qu'encore qu'elle n·eut point de racines,
elle mültiplia tellt:menr, qu''en peu d'années il
y
eut en ce lieu-la une forh de Lauriers ; que les Em–
pereurs dans leurstriomphes fe faifoiem des couron
nes de leu:rs rameaux ,
&
qu'enfuite on les p lamoit
aux lieux les plus 'éminens des collines de Rume ,
de forre _qu'on
1
voyoit plu_fieurs rouffes
&
b·ocages
de Launers qu oh appello1t
L auru 'a.
Qn
11.
tenu
pour certain que jama1s aucun Laurier n'avoit
'éré
fr~ppé de la foudre , ce qui obligeoit_ l'Emper em·
T1bere de poner un chapean d·e Launer qnand
il
tonhoit. Le Laurier a la vertu de faire du feu d~
foi-meme,
&
ce feu en
fortira,
u
on
eh
ftó te en–
femble deux branches fech es ft:r dú foufre pulve•
riíé.
11
a auíli une proprieté
fort
particuli-el'e , qui
el\: que fi on plante de fes rameaux en un champ
fe.
mé de blé , tome la nielle qui le gate s'amaílera fur
ces branches ,
&
le blé en demeurera e xempt. Ori
tient que quand le Corbeau a
rué
le Ch·ameleort ,
Bete vehimeufe, il a récours au taut il::r , qui lui
tient lieu de concrepoifon ,
&
que les Rarni'ers , les
Merles,
&
aucres oifeaux fe purgent avec du Lau–
rier. Theophrafte dit qu'en lamer Rol1ge il fe trbu–
ve des Lauriers convenís en pierres. les baies dt,
Lanrier font un peu plus chaúdes
&
plu~ feches qu(;
fes feuilles. On s'en
ferr
pour am:m1et les_hutneun
groffieres ,
&
pout difcuter les vems. Elles fone
aufli d'uíage ainfi que les feuill es tlahs la coligue ,
dans la paralyfie , dans les dou_leurs qúi fu ívenc
l'accouchemenc,
&
clafls les crudués d'eíl:01nac. On
emploie les feuilles exrerieuremént comré la pi–
quure des Guepes , pour amollir les tumeurs ,
&
pour adoucir la douleur
des
denrs
par
le gar ga -
riCtne.
L aurier Alexandrin.
l>lame qui
á
f.:s feuil!es
femblables au Brufcus , excepté qt!'elles fonr
pfo~
L L
11
iij