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L AP

vers la cerre. Sa rige

e(\:

d'une coudée de ham. .Elle

el!: ridée ,

&

jetce une flcur rouge ,

&

une peme

oraine noiratre

&

re luifance. Sa r:icinc; eíl: de cou–

kur fafran ée .• amere,

&

e11tieremenc femblable a

l'o[e~ll e. La troiíiét'ne efpece de Lapathum eíl: fau–

vage , petire, molle ,

&

refiemble au plantain. Il y

en a une qnacriéme_e[pece appell,ée

(!x alis

ou

Ana–

xyris,

qui a fes femlles comrne 1ofe1ll~ fauvage. Sa

rige eíl: petite

&

fa

grame rouge, pomrue

~

mo~–

dante. L'herbe

&

la rige de tous Lapathes cmrs , la–

chem le venere,

&

fi

on les applique crus avec du

faffran ou de l'huile rofac, ils refolvent les Meliceri–

des , qui font des ulceres qui jetce'.1t une boue f~m–

blable au miel. Leurs racmes pnfes avec du vm ,

oueriITent la jaunilfe, provoquem les mois anx fem–

~es , rompent

&

diminuem les_pie_rres de la veilie,

&

[ervent aux piqueures des-Scorp1ons.

L apathum

viene du Grec

>-~,,¡..,.,,

Amollir, évacner.

LAPIDIFICATION.

f.

f. TermedeChymie.

Aél:ion p:.ir

laquelle une fubll:ance eíl: conver–

tie en pierre. On diffom pour c~la quelque_métal

dans un efprit corrofif,

~

on

fa1t

cn~re la di!folu–

rion en coníiíl:ance de pierre. On fa1t la Lap1d1fi–

carion des métaux , des [els fixes ,

&

des fels des

planees.

LAPIDIFIER. v. a. Réduire les métaux en pierre par

le moyen de la calcination.

LAPIDIFIQYE. adj. On appelle

Suc lapidifiqne,

Un

cen:ain

fue de'la rerre par lequel rous les Mineraux

s'engendrent.

1

A PIN.

f.

m. Perit Animal fauv age, qui fe retire

dans les bois ouil creufe dú terriers, mais qui.s'ap–

privoife affés aifément. I1 eíl: gris, couleur de cen–

dre, blanc, noit

&

marqueté. I1 y en a dont la cou–

leur tire fur le roux. On ne le chaífe point comme

le liévre,

&

on le prend a,l'affuc. ll a les oreilles

droites & nne queue coune.

LA

PIN E.

f.

f. La femelle du L:tpin. On l'appelle

communément

H..ife.

Les Lapins peuplent beau–

conp ,

&

on tiene que les femelles portent t0\lS les

mois cinq on fix perits. M. Ménag_e fait _venir _ce

.mot de

Leporellus

,

ou de

L1pinus,

d1mmunf de

Le.

pus,

Liévre.

LAPIS.

f.

m. Sorce de pierre précienfe , blene , qui

eíl: opaque,& marquetée de petits points d'or_. DioL

coride dit qu'elle croit en Chypre, aux mmes de

brom;e, & qu'on en trouve pourtant en plu s gran–

de quancité parmi les fables de lamer en cert~mes

cavernes creufées p;ir les flots. Le me1ll eur Lap1s eíl:

celui qui eíl: le plus chargé en conleur. On le trou–

ve en morceaux quarrés ou ovales qui om quelque–

fois fix

a

[ept pouces de ham. II eíl: plus cendre que

l'

Aoace,

&

fert a orner des cabiners

&

autres ou–

vra~e,.Les Arabes appellent cette pierre

Lapis ¡¡:,:,u.

li

o~

Lapis /a:,:,u/i,

d'ou v.ient le mor d'

A:z:,urqui

eíl:

la meme chofe. Les Grecs le nomi'nent

x.1,.,,.,

,

Pier–

re bleue. Aufii !'azur d'omrerner cíl:-il compo[é de

cclui qui ne peut erre employé. On le brllie com–

me le Vitriol, & on le lave de meme que la cala–

mine. Matth~ole dir qu'il a grand rapport avec la

pierre Armenienne , non feukment en ce que ces

deux pierres croillenr dans les mém-es mines,

&

!'une avec l'amre, mais parce qi:'elles om prefque

1'es ni.emes propriecés pour évacuer les humeurs

rnélancoliques , de force que quelques Arabes les

om confondues. Toute la difference qu'il

y

a, c'eíl:

que le Lapis lazuli,eíl: ~out marqueté de filets d'or,

&

que la pierre Armemeiine eíl: parfemée de verd &

de noir. Pour bien choiíir la P,ierre d'azu-r appellée

Lapis fiellatus;

par Mefué ; il faut qu'ell_e foit d'une

couleur azurée qui devienne plus bl eue en la bríl–

him, 'pefame, polie,

&

~u'on y voye éclater quan-

Tome

I.

tAPLAQ

tité de peti tes paillectes d'or. Elle eíl: bon11e pour la

víle ,

&

tiene l'efp rit gai

fi

on la porte for foi.

~rant bríllée & lavée, elle recrée toutes les pa1'ties

mrernes.

L

APPA.

[.

f. Sorce d'herbe dont il y a de deux for–

ces. -La

L~ppa major,

que Diofcoride appelle

Per–

fanata

,

a les feuilles comme la courge, mais plus

grandes, plus velues, plus noires & plus épailles.

Elle a

fa

cige blanchatre ,

&

n'en jette aucune quel–

quefois. Sa racine eíl: blanche an-dedans, & noire

au-dehors. Cene racine pilée

&

appliquée en fa<¡on

de catapla(me, appaife les d©uleurs des détorfes

&

des joimures , &

[es

feuilles enduices fur de vieux

ulceres , y font fort propres. La

Lappa m inor

ou

Lappa l woerfa ,

qu'on appelle aufii

Petite Dardane ,

ou

Petit Glouteron,

croit aux lieux gras &aux écangs

dellechés. Sa rige eíl: haute d'une toudée, angu–

leufe, gra_!fe ,

&

tome garnie d'ailes

&

de conca–

vicés. Ses feuilles fom déchiquetées & ont l'odeur

du ere/fon alenois. Son fruir eíl: comme une gran–

de olive, r_ond, épineux, hou~u,

&

P!qua~t ainú

que le frmt du plane , lorfqu

il

eíl: mur ;

11

s'at–

tache aux vetemens des paITans. Sa graine eíl: forr

bonne , étant appliquée fur les mmeurs

&

enfül–

res.

LAQ

LAQ!YE.

[.

f.

Efpece de gomme un peu tougeatte ,

dom on fait la cire d'Efpagne,

&

qui entre dans

la compofirion du Vernis, & fert a plu~eurs amres

ufages. Elle fe fait aux Indes par le conrnurs d'unt

infinité de petits moucherons, qui s'amaífent fur de

p'etirs batons--gluans , difpofés expres pour les y fai–

re venir, apres quoi on rat-ilfe ces batons. Il y en a

qui croyenc que la Laque fe fait du fnc d'un certain

Arbre fon haut qui

fe

trouve abondammem dans

plufieurs endroits des lndes Orientales, comme au

Pegu ' a Bengala ,

&

a Malavar,

Oll

de grandes

fourmis qui font ailées viennent tÍl:er ce fuc,qu 'elles

convertiITem en Laque , comme les abeilles

con–

verciITem celui des plames en miel. Cene Laqu·e

demeure congelée aux branches , en forre qu'il s'y

rrouve alfés fouvent des ailes de fourmis. D'anrres

vettlent que cene Laqu e force d'elle•meme fans au–

cune incifion de l'arbre, & qu'eHe s'attache

&

s'en–

durcit aurour des branches. I1 y a aulli une gomme

précieufe, appellée

L aque,

qu'on apporte de la Chi–

ne. Elle eíl: de couleur rouge,

&

viene

a

une eípece

de Cerifier.

·

. La Laque des Apothicaires, nommée par les La–

nns

Cancamum,

eíl: une gomme rouífe & claire,

prefque femblable a la myrrhe ,. & qui environne

les rameaux d'un Arbre

qqe

nous ne connoillon,

pas. Matthiole die qu'il

y

en a doé:1<;11x;efpeées ,

done la feule difference ·eft en la bonYc:i .i lá m\?il-

1

eure appellée

Lncca S umetri

,

&

la moindi:e,

L ac–

ea Combreti

,

qui peut-ec,re , ajoíl~-t'il

~

0nt

p ris

leurs noms des lieux d'ou on les apporte

J-;

foit dlA–

rabie , foit d'ailleurs. On la cuit pour .fervir de

teinmre rouge aux draps ,

·&

cette teimuve fe nom–

me

l(ermes.

On appelle ·aufii

b-acca,

ce qui rníl:e

au fond de la chaudiere ou les Teinturiers teighJ nc

leurs draps. La Laque eíl: chaude modei.'éfud1 r-fe-"–

lon les uns, & au fecond degré felon les aucres.->'<Dn

s'en ferc panii:ulierement dans les obíl:ruél:i0n8•de

!arate, de. la veíicule du fiel,

clu

foye & ;di

' p'c!l'u–

mons, a c

aufe qu'elle eíl: inciúv.e, atten'uatir1:1;f

&

déterli.ve

de comes macieres c.raffes &·~ifqrrei.J.Pes.

Elle eíl: b

onne auíli dans l'hydrop1fie,

daos.la

}au–

ni((e , i:lans l'afthme _; dans l'apoíl:u

me

·des p0ti–

mons, pour faire fornr la rougeole

&

la petife'Je–

role ,

&

peut fervir de r§:111ede

a

tomes les mala-

L L 11