LAM
LAN
vieux G:mlois.
M.
Ménage le dérive du Larin
Lam–
petra
, qui a éré die pour
Murena,
qui fignifie Lam–
proye.
II
y a :mili une Lamproye d_e riviere. C'eíl: un
perit poi/fon qui vir d
'e.iú&
de fange,
&
qui n'eH:
que de la grandeur d'un doigr,
OLl
d'un gros ver
de rerre.
LAMPSANA.
f.
1rt.
Matthiole eíl: du frnciment
de
Pline, qui tiene que-le Lampfana eíl: une efpece de
chou fau'(age , haut d 'un pié ayam fes feuilles ve–
lues
&
femblables a celles des navecs, fi ce n 'eíl:
<}u
1
il jerre fes f!eurs blanches. M. Callard de la Du–
querie die que felon D_odon.Eus c'eíl: une maniere
de laireron, en Grec
.,."'f<'V~'~
de
;.u,u,..i~.,,
Evacuer,
a
caufe que cette herbe frottée avec de l'huile fait
partir les caches.
LAN
LANCE.
[.
f.
Amte· d
'ha.ftOlt
a long bois
,
,¡,ei
a un
fer pointtt
,
&
e.ftfort groffe vers la poignée.
AcAD.
fn..
Borcl derive ce moc de l'Hebreu
L anth
, qui
fignifie la méme chofe ,
&
die que les Lances
fo–
rent d'abord :i.ppe'.lées fimplemenr,
Bois par excellen–
ce
,'&
pnis
Bourdons
&
BourdtJnaffes;
mais que cel–
les-ci éroienr groífes
&
creufes, d'ou eíl: venu le
mor de
Bourde,
Bacon qui eíl: gros au bouc, done
fe
fervenr les infirmes.
On appelle, en termes de Manége,
Main de la
lance
, La main droite du Cavalier,
&
Pié de la
lance,
Le pié du cheval hors du monroir de der–
riere, a caufe que du tems qu'il y avoir des Com–
pagnies de Lanciers , le rrorn;on de la lance répon–
doir a ce pié-la, lorfqu'elle éroir a !'arree. Aujour–
d 'hui on ne fe
ferc
plus de Lances que pour les
courfes de bagues ; mais autrefois il y avoit des com–
bats de Lance a ourrance·, a fer émoulu,
&
d'aucres
par diveniílement pour montrer fa force
&
fo n
adre/Te;
&
l'on difoic,
Faire un coup de lance, bri–
fer la lance, fa,re valer la lance en éclat's.
~and une
Lance avoir fon fer émoul1c,
&
non poinm, avec
un anneau au bout, on l'appelloit
L ance courtoife,
frettée
&
mornée.
Voicice quedir Nicod fur le mor
de Lahce.
Piece des armes offel'!Jives que l'homme
d'armes porte, laque/le
e.ftde bois enlongumr de dou–
z.,e
a
quinz., e piés, peu plus
,
peu moins
,
groffe
,1
"l'empoignure
&
au bas bout,
e:,'--
al!ant en amenui–
fant
f
u.ft¡ues au haut bout, qui efl la p(linre d' icelle re–
'lJ étue d'un fer émolu. Elle
rfl
portée par l'homme
d 'a rmes , droite fur
IA
cuiffe, étant rangéen bataille,
&
couchéjóus l'aijfelle en arrh au combat, en
l
atin
Lancea ,
duque! motil vient, & tous dmx du Grec
;-;, ;:•.
Lance aujfi fe prend pour thomme d'armes
portant la Lance, comme,
II
a une Compagnie de
cene Lances,
c'efi-a-dire, de cen,t hommes d'armes:
Et en cette f,gnification
,
une Lahce contient le nom–
bre de cinq chevaux
,
dont les deux pour le moins doi–
venr hre, chevaux d 'armes
&
de fer v íce , le tiers efl
pour le coftt!ler,& les deux autres pour deux archers,
qui e.ftce qu'on appelloit anciennement
Lance foumie,
fans deu~: autres chevaux de moindre taille pour en–
voyer au fourrage,
&
farvir defommiers a porter le
:..
bagage.
De
ccttef,gníficationaujfi procede cette phra–
fa
irronique,
Ha la bonne Lance,
o
la hardie
I.an-
- ce,
quand
on
reproche
a
quelq,~'unfa couardife &
¡;,
poltronnie.
En
matiere de foccejfions L ance en la !oí
des An,glois, Vverinois ou Thuringeois , au Chapitre
des Alluds, e(t prins potsr li/{ne mafculine, tout ain{,
que
F
u{eau,
&
envers nous 2-!!,enouílle pom· lignefe–
minine
,
difan-t icelle loi
, ]'horie etre paffée de la
Lance au Fufeau,
c'efl-a-dire, érre tombée
1n
q1te–
nuuil/e.
LA
N
629
?n dit
qu'Vn cheval a le coup de lance,
pour diré
qu ll
~
une mar~~e au col ou pres de
J·
épaule, com–
me
s
1! avotr ere percé d'un coup de lance. Cené
marque, qui efr toLijours le pré¡uoé de l'excellen_ce
d:un cheval , eíl: figurée par une ~(pece de rrou. ou
d enfoncemenr,
&
fe rrouve
a
quelques chevaux
d'Efpagne
&
de Turquie.
On appelh~
Lance ·d'étendard, lance de drapeau,
Le bacon ou eíl: att ché l'étendard.
On die auffi
L ance d'eau.
C'eíl: un jer d'eau d'un
~eul a¡u~ ige,
&
dom la groífeur n'efr pas propor'–
nonnce a la haureur.
Lance.
Sorce d'omil donrfe fervenr les Ouvriers
qui rravaillenc au íl:uc. lis l'appellenc auffi
Ejpa–
tule.
LANCER. ;· a. Term,e de Cl;alfe. Faire parcir la bcré
du l1eu ou elle a courume ae
fe
renrer, cotffme le
c: rf de la repofée, le loup du !iteau, le liéVre
dLi
gtte , le fanglier de la bauoe.
On die, en termes de M~rine,
Lancer une man~u·
vre,
pour dire, Amarrer une mano::uvre en la rour–
nanr ~utour d'un bois, mis expres pom cet ufaoe.
On dtt anffi d 'un Yai/Ieau a la voile, qu'I/
la~Ci
_báfb_ord oufiribord,
lorfque ne faifant pas fa roure
dro1te, ~l
fe
jene d 'un coté ou d'amre, foir que le
1'1_monmer gouverne mal, foir par quelque aurré
ra1fon.
LANCETTE.
f
f.
Iníl:rumenr de Chirurgie propre
a
fa1gner.
II
efl: compofé d'une chaífe
&
d 'une lame
d 'acier forr poinrne. On s'en fert aúffi pour les fcari–
ficarions
&
pour ouvrir un abfces.
L
A N C
I.
(:
m. Terme de Ma~ónnerie. On appelle
L ancis,
dans le ¡:unbage d'une porte ou d'nne croi–
{ée, les deux Pierres plus longues que le piédroir;
qui elt d'nn e piece, Le Lanci ,qui eíl: aú paremenr;
e~ appellé
L anci
dtt
tab!e11u,
&
celni qui eíl: en-de–
dans du mur,
L11nci
de
l'écoinfon.
LANC IER.
[
m. On appelloirainíi aucrefois un Gen–
darme ou Cavalier qui fe fervoic d'une lance pour
c6mb arrre.
LA N
C
O IR.
{.
m. T enne de Mei'.'mier. C'efl: !a
pale q~ii arrere l'eau du moulin. On la leve quand
on veur le faire moudre , ou faire écoulér l'eau dú
biés.
LANDAN. f. m. Arbre qui fe trouve dans les Illes
appellées Moluques ,
&
qu i croí't jufqu'a la hau-
' reur de vingr piés. Ses feuilles reífemblenr a celles
du Coco, excepté qu'el les font plus perites. Cec '
arbre eíl: fi gros qu'a pein e un hómme peuc-il l'em–
bral1er. On le coupe neanmoins forc ; 1Témenr aveé
un ct>uteau ,
a
caufe qu'il n'eíl:
compofé
que d'é–
corce
&
de_moclle. L'frorce a un pouce d'épaif–
feur
ou env1ron ,
&
pour la moclle on en fair d t1
p ain. Elle eíl: faite comme du bois vermoull:i,
&
ori
la pourroit manger au fonir de l'arbre , en oranr les
veines de bois que l 'on
y
rrouve me! ées. Les Ha–
birai1s apres avoir coupé l'a"rbre, le fend enr par lé
milieu en cy lindre ,
&
hachenr la moclle juf–
qu'a ce qu'elle foit réduire en poudre a peu pres
comme la farine. Enfuire ils la mettent dans _un fas
qu'ils font de l'écorce d_u méme arbre -, · & "ée fas
eíl: mis fnr une cuverte faite de
[es
feuilles.
A
me –
fure qu'il eftplein ils l'arrqf¿pc d'eau ,,
&
l'eau eri
dégagea nr la farine d'av ec les véÍries du bois, tomb~
toute blanche
&
épaiífe comme du lait '. dans ~ene
cuvette, au haut de laquelle eíl: uhe n g.o le par
011
elle dégocge en laiít'anc fon rnarc au fon_d. Ce marc
qu'ils'_nommeht
S agu ,
léur ferr de forme;
&
c'efl:
en effer de la farine quand
ti
eíl: fec. lis
I
a
cuifent
dans des form es de rerrc qu 'il s font rougir au feu,
ehforte qu'en
y
merrant la farii'le ell e_devienc pare,
&
[e
cuir en un momenc. Cela fe fan avec
ranr
de
K K
k
¡,::
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