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1
LA 11
les Hpagnols 1'6m appdlé
M anatí.
Il appetifle
tollt d'un coup deoms le nombnl ,
&
ce qui
ie!te
d
r
dl:
~e qui
c
0
i;¡ne
[a
queue , laquelle
e ion corps ,
~,
d'
. ,
&
efl: faite en pelle de fou,r. E.lle efl: large
un pie
demi , épaiífe de
oi,n\!l
a
fix pqt1<:es
~
coute comp~–
fée de araifle
&
de nerfs '
,&
~eveme de la
me–
me pea; de.Í<!m corps·~ c¡ui eft
ele
cou\eur brunc_,
ridée en qndques _en.drn1ts,
&
pa4:femee
fon
cla1-
d '
1·¡ de cou'eu·r d'ar,:lp1[e ,
&
fort fem-
reinent
lm
po
·
-
blab:e a celu1 d\11 Joup m:iin, Cei:~e peau .qm ~,fl:
pl'1!1s épai([e que cdle d'uo ha:uf -lm nene lirn. de–
cailles. ~and elle di [eche_ , elle s'endurrn ~e
teUe force qt1~lie peut, ferv_1r de rond., ~)ie rn1pe–
necrab-le aux flecbes,des lnd1ens, ce qm fa1t que
,quelques Sau.-uges allane_ au combac s'en couv1ent
le corps pour parer les trates de leurs ennemis. L_a
chair du Lamanrin a le goíh de celle du veau, ma1s
elle
e(¡
beaucoup plus ferme'
& .
couvei;ce en rlu–
fieurs endroics d'un lard qm a trots ou quatre_do1gts
d'épais ,
&
q~i eíl: fort _b~n a !arder,
~
a ~aire wut
ce. qt1e ]'on fou de celm d
u?
porc. Sa tete _1enfe1me
quacre pierres _, deux grofies
&
d~ux P:n~es , auf–
quelles on attnbue la veau de fnre d1ífou?re la
pierre dans la ·vetlie ,
&
¡etter del~ors le grav1er des
reins · mais comme ce remede fa1c de grandes v10-
lence; a ]'eíl:omac par le vomiílcmem exc~t~f qu?
caufe , l'ufage en eíl: dangereux. Ce poiflon vic
d'une perite_ herb~ qui cro1t anp res des roch~s
&
fnr les b~fies qui ne fonc couverces que
el une
b raífe d'ean de mer ou environ.
11 pa1c cene her–
be comme le ba:uf faic cell e des prés;
' ap1es qu'il
s'e!l: [aonlé de cene pature , il va chercher une ri–
viere d'eau douce, oú il boic
&
s'abreuve deux
fois
le jour. Lorfqu'il a bien bu
&
bien mangé ,
il
s'endore le mufHe a demi hors de l'eau , ce qui le
fai c conno1tre de loin par les Pechcurs, qui
(e
mee–
cene trois ou quacrc au plus d:ms un pecic canoe ,
que celui qui eíl:
f_~r
l'arricre, faie ava~cer ~ulTi _vite
que s'il éroic poufie d'un peuc vene
&
a d~m1-~otle_,
en remuane la pelle de fon av iron elans I eau a dron
&
a g:iuche. Celui qui doie darder _l'anim:il dl:
tO\H
droicau devane du c:inoc fur une peme plrnche,
tenam a la main une maniere de pique qu'ils ap–
pellenc
Vare
,
done le bouc eíl: emb01té d:ins unja–
velor ou hacpon de fer. 11 y_ en a un ~urre dans !e
milieu du canoc , dom le fom eíl: de el1fpofer la
li–
gne qui eíl: aecach~e au Harp~n,
&
de la faire filer
quand on a frappe le Lamannn. Lorfque le can~c
en eíl: a trois ou quatre pas, fans que perfonne :ne
parlé de craince de l'évei\ler , parce qu'il a l'ouie
tres-fobeile, le Vareur darde fon coup de come fa
force,
&
lui enfonce le harpon le plus qu'il peue
dans la chair. Le Lamancin qui
fe
[ene frappé bon–
dit ,
&
fait écumer lamer par
tollt
ou il pafle ,
ju[–
qu'a ce qu'ayant perdu la plus grande partie de fon
[: ng , il eíl: obligé de s'arrecer. Alors le Vareur ti–
ranc
fa
ligne pour s'en approcher, lui darde un fe–
concl'coup de harpon qui le réduie a l'extrémieé, de
forre que les pecheurs l'entra'inenr facilemenr oú ils
veu'.er.e , s'il eíl: crop gra nd pour le pouvoir embar–
quer d_ans leur cano~. ,si c'eíl: une_femelle qui ait
eles penes , on eíl: afiure de les avoir, parce qu'ils
[encenc leur mere ,
&
ne font qne tournoyer au–
tour du canoe jufqu'a ce qu'on les aic pris. Quel–
ques-uns di(enc qu'elles en onc eleux eout a
);¡
fois ,
&
d'aucres qu'e\le n'en ont qu'un. Apees qu'elles
l'onc produie, elles le -pottenc coíljours avec elles,
le cen:inc encre les deux paces qu' elles onc ,
&
l'a–
laicenedans lamer, comme une vache allaite fon
y,éau fur cerre. Elles onc deux m~mmelles entiere–
menc [emblables en íimacion, en grandeur, grof–
[eur , figure
&
[ubíl:ance ,
i
celles
des
femmes noi-
LAM
res. La chair de cec animal , qui' eíl: coune, ver–
meille' appetiílance,
&
entremelée de graiffe, faic
une bonne parciede la noumm,re des Habicans de
la Guadaloupe, de fainc Chrifl:ophe , de
l:t
Mani–
nique ,
&
des anrres líles voifines, oú l'on en ap–
porce rous les ans de la Terre-Fer~n;e _pluíieurs Na–
vires chargé ,. La livre s'y vend une hvre
&
demie
de perun.
•
'
LAMBDOlDE. adj. Te~me d'An ,toqiie: On appel–
le
Lambdoide,
la rroiííéme
fo
m_re :vraie c-lu craJ1e,
&
cene epichece lui efl donnée , a caµ(e que cec–
ee [mure reprefence
la
Jeme nommie par les Grecs
:AJf'-,dU•
LAMBE .~ U.
f.
m.
Morce.1u:,picced'u,,,eétojfe déchi~
rée.
AcAD, FR. M. Ménage faie venir ce llloe ele
Lamina ,
done on a faic
Lamba,
/X
Lambdlum
,
ou de
Limbt<J,
qui veut dire la meme chofe. Borel
croit qu'il viene de
Flambe
,
cornme OriRamme
Banniere de France.
L umbeau.
Terme de Chaífe. Peau velue du bois
d'un Cerf, que cee animal dépouille en de cerrains
tems.
Lambeatt.
Terrue de Chapelier, Morceau de coi–
le fnr quoi on donne la
fon14e
au chapeau.
Lambcau
ou
Lambel.
Termes de Blafon. Sorce
de brifure, la pl¡1s noble de tomes. Le Lambeau
[e
forme par un filee qu'on mer el'ordinaire au rni–
lieu
&
le long du chef de l'écu ,
&
qui n'en touche
potnr les excrémieés. a largeur doirecre de la neu–
v1éme parrie du chef. 11 eíl: garni de pendans qui
reflemblenc an fer d'une coignée. Q1and i! y en a
plus de erois, on eíl: ob ligé el 'en fpecifier le nom–
bre On en mee quelquefois jufque~
a
fix dans les
écus des cadecs. Le Pere Meneíl:ner dir que
Lambet
&
L ambrequinJ
,
fonc eles rnors ven us de
L abcl.
&
d~
L abe1tux,
que !'un difoit amrefois au lieu de
L'ambeaux; que ces Labels éroienr anciennement
des rubans en forme d'Aiguillecces que les ¡ennes
gens pottoienr au cou , comme aujourd'hui l'on
y
porre des cravares; que ces rubans sraeeachoient
au col du heaume ,
&
que lorfqu'il écoit placé fur
l'écu, il en couvroie la parcie la plus haute, ce qui
fervoir a diíl:inguer les enfans de leurs peces,
a
caufe qu'il n'yavoie que les jeunes qui n'éroienc par
encore mariés qui les porraffenr; que c'eíl: de-la
qu 'efl: venu ]'ufage d'en faire les brifores
&
les mar–
ques de diíl:inél:ion ,
&
que les Errangers qui n'ont
pas eu cee ufage , lui onr donné divers noms, les
ltalicns l'ayanc nommé
Faflello
,
Rareau , quelque
Allemans
Bruc~en,
Pones ,
&
qu elques Aureurs
l'ay:inc pris pour des goucres d'Architeél:ure, done
on lui donne aujourd'hui communémenr la figure.
Lambeart,
die Nicod ,
jignifie une perite piece dé–
t ailltfe, foit de drap, veloun
0,1
autre étojfe, qui
ne tient que de peu
a
autre chofe. La defcente de ce
mot femble erre de
Lamberare ,
Mettre en piecn
,
mais en fait d'annoiriCJ, Lambe11u efl une efpece de
brif,tre, laque/le·, commc 7oifon d'or, Roi d'armeJ.
du Duc de Bottr/;,ogne
,
a laijfé par écrit, ne peu,
eflre portée en efc11;, que par les fils 11ifoez flule–
ment; de forte, comme il dit
,
que
ji
a
un pere
Jitrvivent deux fils, le puifoé ne pe,st prendre
fu
Lambeaux, parce que fon ,úfoé
fa
pmt marier,
&
11voir un fi/s 11uquel les Lambeau:.; app11rtien–
nent. !12..!!,ant au Lambel ou Lambau, il efl toújour;
mis au chef de fefcu, par t raven d'icelui, A trois
billettes pendans, comme il fe v oit en l'efcu d'Or–
le,rns,
&
plujiwrs a1ttres.
A
ucunJ tirent ce mor de
Lemnifci,
quifont perites bandelettes de la na~fve
couleur de lalaine dont ellesfont faites,
q,Ji
ancien–
nement pendoient du cerc/e ou diademe des Couron•
nn, commedit Feflus.