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IA N

,le grotk marjolaine.

Cdl:

aufli le [enúmem de

Diofcoride.

LA N G U E.

f.

f.

Cette partie charnue

&

mobile qui

efl dans 'la bouche de !'animal,

&

gen eft

le princi–

p,d organe du gout, de la paro/e.

A

e

A

::>.

F

R,

La

Lan<>ue eíl: fourenue

au

fol'ld de

l:i

bouche par un

os q~e l'on appelle Hyoide,

&

qui

e!l:

cou1pofé de

crois pieces aux hommes,

&

de neuf, dans les

am–

'maux qui ruminent.

Il

a quarre apophyfes, deux

inferieures

&

deux füperieures, les prem1eres !'arta•

chent aux ailes du carrilage Thyro1de ,

&

les aurres

le tiéñnenc attaché.aux apophyfes Scyloides par le

rnoyen des ligamens. Six rnu[cles , dom

il

y en a

trois Ae chaque coré ,

fon,c

fa1re rous les mouve–

mens de la Langue. Le premier , qui eíl: le

Genio–

tJojfe'

s':mache

a

la panie inferieure

&

moyenne

du m::neon,

&

va s'in[erer

a

la racme de la Lan–

gue qu'il faic forcir de la bou che en agiffan.c. ~e

fecond qu'on appelle

Bajigloj{e,

pcend

de.la

pam

7

foperieure de la baíe de l'os hyo1de,,

& s m

fere a

la r,1cine d e la Langue aupres du premier. C'.eíl: ce

fccond mufcle qui abaiíle la Langue c:n ag1ffanc.

Le croifiéme la tire

a

coté en s'attachant

a

fa

par.

cie

larerale.

II

prend de l'opophy fe Styloide,

&

fe

nomme

Srylogloffe.

La Langue eíl: c0uverre de tro1s

mernbranes, de irois forces de v:tiíleaux

&

de quan–

ric_é de planes de_ fibres qui la crave:-fene. La r_~e–

nuere de ces rro1s membranes eíl: cres-mmce.

C

eíl:

la plus excerieure,

&

on la pene regarder_co,mme

l'épiderme qui couvre tour le corps ,

&

qui defend

1

es papilles nerveuíes qui fon e delfous, .des

app.ro–

ches de l'air. La feconde ,, qui eíl: bien plus

de fe,

eíl:

percée comrne un crible , ce qui la fa1t appell er

R .tifeau.

La croifiéme

e!t

compofée d'un grand

nombre de papilles m~rveufes qui paílenc

a

cravers

la membrane reticulatre ,

&

qm v1ennene abouur

a

la prerniere qui re<¡oic coures ces papilles,dans ~es

éruis. Ce fone ces petices pap1lles qm fom e_branlees

a

l'occafion des [els comenus dans les ahmens

&

qui nous fonc la [enfarión du gouc plus ou m?ins

forre feion la qua\icé des fe\s. Le ~1?,n , ammal

rres-carnaílier , a la Langue couce hentiee d.e pom–

res qui re<>arder. c le fond de la gueule. Ainfi lorf–

qu'il l'appliqne [ur que\que corps un peu cendre .'

il

emporce le morceau. La Langue du Loup cerv1er

eíl:

couce femblable , avec cecee d1fference nean–

rnoins , que les poinces depuis l'eimcrnicé jufqu'au

milieu fonc

forc

ai<>ues

&

forc

dures regardanc le

fond de la ¡,ueule

,

0

&

qne ce\les qui fonc depuis la

racine juíql~S au milieu, fom rournée_s

a

l'oppofit~,

plus mouíles

&

moins dures. Les po1nces_prram1-

dales, done le Chac a \a Langue cauce henílee, en

fonc la rndelfe. Ces poimes

&

ces élevacions qui

font fur la Langue de cous les animaux, fervene

a

faire que l'aliment y [éjourne quelque tems ,

&

qu'il foit davaneage pénécré par la lymphe qui fe

crouve dans la bónche. I;,lles [ervent auíli

a

fai–

re la diílo\mion des íels que les a\imens contien–

nenc. D'ail\eurs elles défendent ces perites pa–

¡:,illes de l'approche des corps durs, fans quoi le

frequene accouchemene c01ure ces memes corps les

auroit rendues c~.lleufes, ce qui auroit privé !'ani–

mal de cene feníacion. La Langue a erais genres

de vailfeaux, f<¡avoir, des branches de la carotide

excerne qui !ni parce le fang pour

fa

nourrimre ;

des veines qui rapporcenc le refidu du íang dans les

jugulaires,

&

que l'on _nomme

Ranules;

&

pour

rroifiéme genre de vaiíleaux , le nerf. Elle en,re–

s:oit un rameau cres-confiderable qui viene de la

rroifiéme branche de la cinquiéme paire , un de la

hniciéme

&

un ancre de la neuviéme. I\s vont'

fe

perdre taus erais dans

fa

fubíl:ance ,

&

formen~ °les

LA

N

papilles, nerveu[es donr on a p:irlé. II fe

trouve

quanme de glandes

&

beaucoup de graiile

a

fa

bafe,

&

c'eíl: ce qui rend les Langues de breuf fi dé!icues.

La fubll:ance de [a_ Langue

ell:

compofée de plufieurs

~lans de fibres qm fe cro1fenc prelque en cout fens.

s,ous _la Langue efl une rnem_brane

forc

fine , appel–

lee

Fdet.

l:,lle eft quelquefo1s accachée

,l

la gencive

mteneurement,

&

c'eft ce qui empeche les enfans

de tecer,

a

caufe que la Langue eíl:_ le principal in[~

truri_:iene _pour c_ecce aél:1011, qui fe fau en porcanc fon

excr~m1te fous le_ mammelon,

&

Ja lévre fuperieure

de~us,

&

preilanc par fecouffcs obhques la liq.11eur

qu 11 connent, de fomr

&

de rayonner daus la bou–

che. Touc ceci eíl: d~

M.

Drouitl. Ma1cre Chirur<rien

de l'Ho¡1ical General. Ceux qui voudrone f~a~oir

pourquo1 les faveurs font diff: ren ces , en rrouvero,oc

la raifon en lifam la defcription qu'il fait de la ll:ruc–

tnre d

7

la Langue. Les Serpencs ont la Langue min-

ce

&

a cro1s fourchons bran fhns

&

fort longs. Les . ,

Lezards l'onr fourchue

&-.

velne ;

&

les- Veaux mac.

ri'ns l'one double. Le mor de

L aM ,;e

a écé

fair

du Larin

Lingisa,

que Varron dériv'e d;

L ,gare ,

a

caufe que la Langue eíl: comme liée dans l'enclos

des dencs.

Il

y

en a qui fonc venir

Langue

de

Linge–

re,

ldcher.

On appelle

Langue,

les huir

N

ations done l'Ordre

df!s_ Chevaliers de Malee eíl: compofée,

Il

3/ en a

cro1s pour le Royaume de France,

la

Largue de

Provence, la La~.{ue d'Auverg1te,

&

'ta L angue

de

Fra11ce ;

deux pour l'Efpagne,

la L an . ue d'Arra–

gon,

&

la Langue de Caftille.

Les crois atmes Lan–

gues fonc pour l'Italie, pot;r l'All emagne

&

pour

l'A

ngleterre.

L angue de Breuf

Planee done les feuilles

&

les

fleurs fonc d'ufag_e en Medecine ,

&

la racine plus

qu 'aucune antre pa):cie de l¡i. Plante. On l'appelle

aucremene !3uglofe. VoyerÍ3 UGLOSE.

11

y

a auíli un oucil de Ma<¡on qu'on nomme

Lan•

gue

de breuf.

On appelloic amrefois

Languc de breuf,

U

ne efpece de ha!ebarde,

c;lonc

le fer étoit

en

forme

de Langue de bcruf.

L.tngue de Cerf.

Pl anee que l'on appelle en Larin

L ingua Cerl'ina,

&

qui eíl: felon quelques-1111s le fco–

lopendre commun. Elle croir ordinairemenc dans les

forets ,

&

dans les lieux fon couverrs

&

ne parce ni

fleur ni fernence. Ses feuilles fonc plus longues

&

plus verces quecelles de l'o[eille,

&

ne laiílenc pas

de leur retiembler.

Langue de Bouc.

Sorce de !3uglofe fauvaoe, done

les feuilles fone m_enues,rudes,graíles

&

rot~geacres.

, Elle a plufieurs nges menues

&

de perites feuil 'es

naires, ínr-couc

a

la cirne. Les fleurs fon e rou<>es,

&

on y rróuve des grains femb lab les

a

une tere ~e Vi–

pere, ce qui l'a faic nommer par les Grecs

lxm ,

dt1

rnoc

'ix••

,

qui veut dire Vipere male. La racine de

cene planee eíl:noiracre.

Langue de Cheval.-

Planee done les feuilles fon

e

piquances

&

[emblables au mirce fauvage ,

&

qui

produic

a

fa cime cercaines Langues qui forcene de

fesfeuilles. VoyezHIPPOGLOS

U M.

L,mgue de Chien.

P lanee qui eíl:

fans

rige,

&

done

les fenilles fone conchées parterre

&

íernblables

a

celles du grand Plamain. Voyez CYNOGLOS–

SUM.

Langue de S erpent.

Herbe vulneraire, de la raei–

ne de laquel\e forc une pi:cice rige qni parre au bom

une pecice Langue pal e cornme celle d'un farpenc.

On la mee au rang des [erpencmes ,

&

les Grecs la

nommenc

Ophjog lolfum,

de

~cpir

Serpent

&

de

,yJ.;,,,,.

Langue.

'

,

Lanuue.

Terme de Vicrier. Fenee qui fe fait fur

le

verr~ lo,r[qu'on le coupe. On

[e_

fen prefenr<::-

....