/
LAR
dies malignes , fur-tout a la pelle.
Ourre la Laque n amrelle, il
y
a pluíieur~ forres
de Laque arcilicielle, qui
[e
font de la he
&
fon–
drée de plníieurs ceincures,
&
_fervenc _feule_menc
- aux Peincrcs. On en fa1t de grams de p1mpemelle
c¡ue l'on appelle
Chames
ou
ChermeJi~n-
On
~~
faic
auffi, avec de la Cochcnille ou de la boucre d ecar–
latce ou avec du bois de breíil ou d'aucres differc:ns
beis.'Cecee couleur ne fubfül:e pas a l'air,
LAR
LARDER
v.
a.
Mettre des lar1ons
d
de
li#.
via11dt.
Ai::AD ,
fR.
On die en termes de Marine,
Larder
l"
bonnette,
pour dire, Piquer une bonnecre avec
des bours de
fil
de voile,
&
la !arder d'écoupe, afin
de s'en fervir a découvrir par ou un Vaiffeau a écé
percé
a
l'eau par quelque coup de c~non , qnand
on a peine
a
reconno1cre ou efl: la vo1e _d'eau,- P~ur
cela , apres
a
voir mouillé la bonneree amfi p1quee ,
on jeere de la cendre ou de la pou/Iiere fur ces bouts
de fil, afinque prenanc un peu de poids, la bonnec–
re cnfonce dans l'eau. On la de[cend alors dans la
mer ,
&
011
la promenc
a
bafbord ou a !l:ribord de la
quille, juíqu'a ce qu'elle f~ renconcre oppofée
.ª
l'ouvercure que le canon a fa1te dans le bordage.S1-
r&c q¡rn cela a~rive, l'eau qui courc pouc
y
encrer ,
pouffe la bonnecre conrre le trou,
&
la _bonnette
<'l';
la
voie d'eau fon eune efpecc de_gazoui.llemenc
qut
le fait conno1ere.
LARGE. f. m. Terme de Marine. Ondie d'un Vaif–
feau , qu'Jl
efl,
qu'il
fa
met,
qu',l
court aulav,
pour dire, qu'll eíl:, qu'il fe met, qu'il court
a
la
haute mer, fort loin de la terre. On dit de meme,
E ngager l'Ennemi
_1m
large
,
pour dire , L'~rcirer
en pleine mer.
Au large,
efl un moe que d1t une
íencindle pour empecher qu'une Chaloupe n'ap –
prochc d'un N .1yire la nuit. On die au/Ii , que
La
mer
vie.ntdtt large
,
pour dire, que C'eft le vent
de la mer qui pouíle les lames ,
&
non pas le venc
de eerre.
On die en termes de Manege,
.All,r l11rge,
pour
dire, Gagner le eerrain
&
rracer un grand rond en
s'éloignant du centre de la volee. Ou die auffi d'un
Cheval, qu'II
va trop large,
pour dire , qu'!l ne
demeure pas fojer,
&
qu'il s'éeend fur un trop grand
tcrrain. On conduit un cheval large-lorfqu'on ap'–
proche le ralon de dedans.
L
AR G ION. f. f. Vieux mor. Don , Liberalicé.
C'eft un abrcgé <le
Largirion
,
du Latin
Lar–
gitio.
LARGUE. f. m. Terme de Marine. Haute mer.
Pren–
dre le largue, tenir le largue.
On die au/Ii adverbia–
lemenc·,
qu'Vn V11ijfet1u s'efl mis
a
la largu(,
pour
dire,
qu.'Il
s'eíl: h1is en haute mer.
· Un
.dir d'un 'Vaiífeau ,
.Aller
vent
largue ,
pour
~
dire s, qú'il l
-a
le vrnt par le cravers,
&
qu'il cingle
ouil
d
deClein d'aller , fans que les boúlines foienr·
halées.
Vent largue
,
[e
die de cous les airs de venr
qui fonr compris entre le venc de bouline
&
le de–
mi-rmnbn qni,approche
h~
plus du venr arriere. On
l'appell<l auffi
Vent de quartJer.
LARGUE R.
v.
a. Terme de Marine. Lacher
, de.. cercaim oordages .1oríqu'ils fonc halc!s , lailfer
,
!:-.
,aller les étr01.1 ces, les manc:euvres. On die aúlli d 'un
Y,aiíleao, qu'J/
a largué,
pour dire ,
que
Les 1nem–
q_1óes ,
Ce·fom
quiHes \c¡s \.111s l<!s aucres,
011
qu'il s'eft
,<Dtwero ip~ quelque <?ndrcrrr. La
meme
chofe fe die
d'un.iViaHfeau, qui s~eíl: fervi d'un
vcmt
favorable
pou'."Je 1irer 'd'une
"'(!)O
aÍIOfl,
&
qui s'eíl: mis
a
la
\mgue,
·
1 -
•
1_..(\-
B
U5
o
T.
C.
m.
l1{p-e<1e d-e
flur.e
011
<lle Fetir 8a-
LAR
geolet, qui a donné lieu
a
un jeu emier de l'oraue.
Ce jeu efl compofé de quaranre-huic ruyaux"ou–
vens, qui fonr un fiffiemenr fon aigu,
&
done le plus
peeit eft d'un pié cinq pouces.
LARME. f. f.
Goute lfi'eau quifart de l'ceil,
&
dont la
caufa la plus commune efl la d~uleur.
A
e
A
o.
FR.
On appelle
Larmes de
C
erf,
Une eau_qui coule
des yeux du Cerf dans deux femes que cee animal a
au-deílous.Ces !armes s'y épaiíli/Tenc en forme d'on–
gnenr jaunacre,
&
cec onguenc
di:
tres-fouverain
pour les femmes qui om le mal de mere.
ll
faur le
délayer,
&
le prendre dans du vin blanc, ou dans
de l'eau de chardon benie.
~n appdle auffi
Lan»!
de fapin
,
U
ne liqueur
qm e!l: amaífée entre le bois
&
l'écorce de cee ar–
bre,
&
que l'on en faie forcir en fendanc l'écorce.
Elle eft femblable
a
la Terebenáne pour l'odeur
&
pour le goíie, mais pourram un peu plus aigre.
C'eíl: un remede c:xcellem pour les playes frathe–
menr faires. Elle les feude
&
les mondifie,
&
priíe
en breuvage, elle purge la gravelle , appaiíe les
gomes
&
les fciaáques
&
eft íinguliere pour les
playes de ia rece. On en mee aux prefervarifs au
lieu de baurne.
Larmes.
Terine d'Architeél:ure. Ornemens faics
en forme de clochenes, que l'on appelle amremenr
Campanes.
lis pendent fous
le
plarfond de la corni–
che Dorique ainfi que de perirs eones, qui fonttrian–
gulaires au bas des criglyphes comme de perites
pyramides.
LARMER. v. a Vieux mor. Pleurer. 'On a die aulli
Larmoyer,
qu'on dir encore quelquefois , mais
il
n'a guere d'ufage.
LARM !ER.
[.
m.
Tetme d'Architeél:ure. Membre plac
&
qu'arré qui
efl:
a
la corniche ou deffous de la.
cymaife,
&
qui fair le plus d 'avance. On lui a
donné ce nom
a
caufe que fon ufage efl de faire
écou ler l'eau ,
&
de l:t faire comber loin du mur
goutte
a
goutte ,
&
comme par larines.
L armier,
[e
die aulli du chaperon ou fommetd'u–
ne muraille de clomre , faje en ralus .pour donner
!'
é~oíir aux eanx.
On appelle
L armier de'cheminée
,
Le couronne–
menc d'une fouche de cheminée.
On die
Larmier bombé
&
reglé.
C'e!l: le limeall
cintré par le devane
&
droic par fon profil en dedans
ou en dehors ceuvre d'une porte ou d'une croiíée.
On a die auffi
L armier Gothique ,
ou
a
la moderne.
C'eft une eípece de plinche élans les vieux murs le
long d'un cours d'aflife au droir d'u n p!anchcr , on
fou s les appuis des croifées. Elle eft en chamfr2in
refouillé par d effous en canal rond,
&
facili te l'é–
coulement des eaux au-deli du mur.
Larmier,
fe
die encore d\111 cheval,
&
fignifie
les parties qui
íom
un peu au- deífus de fes yeux ou
a
cOcé.
.
LARMIERES.
f.
f.
P·
Terme de chaffe.
On
appelle
ainfi denx fentes qui fonr au ddlous des yeux du
Cerf,
&
ou coulenc fes !armes, qui eníuire s'épaif–
fiílenc en onguenc de couleur janne,
LARRON. f.m.Qgi prend furci vemenc quelquechofe.
Larron,
en termes d'Ecolier , fe die d'une perite
pellicule feche
&
mince , qui eíl: dans le rqyau d'u–
ne plume,
&
qui boir ou dérobe l'encre quand on
ne prend pas le foin de l'oter.
Les Relieu rs appellenr auffi
Larrons ,
cercains
f<!uillecs qn'ils laiffenr pliez par l'un de s boms fans
y
prendre garde,
&
qui ne
.fe
trouvem poim rognés
par cet endroir-la.
LARUE.
[.
f.
Tenne de Philofophie.
11
fe
die des
demon~de 1'~.ir , des efprirs folets , ou de quelque
efpece de phanromes.
.