LED ·
LEG
dire centmille. Ainli un Letl:h de Roupies , forré
de mo nnoie , íignifie cenr mil le roupies ,
&
deux
Letl:hs de pagodes , aurre Corte de monnoie , ce
fonr deux cens milie pagodes,
LED
LEDÉNGER. v. a. Vieux mot. Inj1.1rier,
Et que trop durement
fe
do11te
D '-eflre ledengée
&
battui:
,
!f!..:!,and arrie~e [era venue.
.,
LEDUM. (. m. Arbn!Ieau [eml:ilable au C1íl:us , &
qui a pourcanr [es feuilles plus longues & plus noi–
res. Elles fonc aíl:ringences ,
&
fonc les memes effets
que le Ciíl:us. Il en découle une liqueur relineufe
qu'on appelle
L adanum
,
& qui eíl: d'un grand ufa~
ge dans la Medecine. Voyez LADANUM,
LEE
'l.EECHE.
[.
f.
Vieux mor. Joic.
LEG
LEGAT.
[.
m. Nom que l'on donne aUic Ambata–
deurs que le Pape envoie vers les Princes Souve–
rains. Celui qu'on appelle
Legat
a
laterc,
eíl: un
Cardinal con(iderable , qui
a
la préfeance devane
les
Princes du Sang en France, quand le Roí rient
fon licde Jull:ice au Parlement. 11 peuc conferer des
Bendices fans Mandar, & legicimer des batards
pour en poffeder, mais avam qu'il puifie faire au–
cune fonél:ion Apoíl:olique , il fauc qu'il faíTe veri–
b.erfon pouvoir au Parlemene, & quand cela n'dl
poine
faic , il ne peut faire potter
fa
croix devane
luidans le Royaume, ce qui lui eíl: permis apres la
verifica.cion , a la referve du lieu ou le Roi eíl: en
perfonne. On l'appelle
Legat
a
latere ,
a cau[e que
le
Pape ne choifit pour cet emploi que ceux qu'il
dl:ime ~avanrage , & qui fonc coüjours
i
fes co–
cés. Le Legar appellé de
L atere,
n'eíl: point Car–
dinal , quoiqu'il foit,pourcant de la Legacion Apo–
íl:olique. Il y a auffi des
Legats nés.
Ceux- la n'ont
poinr de Legation, & prennent ce titre , non
i
cau–
[e
de leur pr-fonne, mais [eulement en verm de
leur dignire. L' Arche veque d'Arles , & celui de
Reims fonc Legacs nés.
l.EGATINE.
[.
f.
Etoffe moicié fleuret
&
moitié foie,
qui
efl:
de meme nacure que la
papeline.lly en a auffi
de moitié laine.
LEGEN DE.
í.
f. Tenue de Monnoie. Lemes qui
fonc marquées fur l'efp ece , ou proche des bords ,
ou au milieu ou fur la tranche.
LEGER, LEGERE, adj. O!:!i he pefe guere, On
appelle en termes de Manege,
Cheval leger,
Un
cheval vice & difpos , & quand il eíl: déchargé
de taille , encore qu'il n'ait ni difpoíition ni le–
gerecé , on ne laiffe pas de dire , q_u'//
ejl
de
/e–
gere taille.
Lorfqu'il a la bouche bonne , & qu'il
ne pefe pas for le mords , on dit qu'/l
efl /eger
a
la
main.
On dit de meme d'uh cheval de carroífe qui
crainr le fouet,
&
qui trotte legeres¡nem, qu'/t
efl
leger.
.
.
Legd,
eíl: auffi uh tenne d'Archireél:ure, & il [e
die d'un ouvrage beaucoup perce ; comme les pe–
riíl:yles, les porciques des Colomnes, c'eíl:-a- dire,
des ouvrages done la beame de la forme confifl:e
dans le peu de mariere. On fe fert du meme cenne
en fculprure , lorfqu'on veur marquer des orne –
mens délicats , fo n recherchés , évidés & en l'air.
Leger
,
[e die encore des parti!!s fon faillances des
ftatues, & de leurs draperies volante, . Lor[qu'il fe
LEG
LEM
659
die des ou vrages , ou l'épaiífeur n'eíl: pas propor~
uonnée
a
la charge ou
a
t'écendue , comme des
fo~
lives & poteaux trop foib:c:s
&
trop efpacés; il eft
pris alors en maqvaife pare.
LEGIERS. adj. Vieux mot. Prompt , f"cile.
Et moulrftra legiere
a
faire,
LEGION,
[.
f.
Corps de gens de guerre dans la Mi–
/ice Romaine, qui étoit compoféordinairement de cinq
a
fix mi/le hommes d'Infant~rie
&
de
quatre
a
cinq
ct ns
C
hevaux.
AcAn. FR. La Legion, dans le tems
de Romulus , écoit de trois mille hommes ,
&
on
les divifoit en crois ordres de bacaille. Elle écoic de
quacre mille hommes fous les Confuls,
&
elle fm de
cmq ou fix mill e hommés depuis Marius
&
divifée
en Cohortes, duque Cohorte de cinq ou fix cens
~ommes, fe!on _qu_e la_L~gio_n écoic de cinq ou
foc
nulle ; ce qui fa1{01t d1x ou douze Cohottes dans
une Legion. Oucre les Legions r;:ompofées des Ci–
.r~yen: ~omams , .qui faifoienc comme un Corps
fepare , 1!
y
en avo1c une aucre de Cavalerie & d'In–
faneerie qui étoít des Alliés , & qu'on appelloit
Extr11ordinaire.
Les gens de pié avoienc divers
nom~ dans les Legions Romaines. Ceux qu'on ap–
pello1t
Velites,
ce qui veut cl.ire prompts
&
legers,
avoienc pour armes une longue épée, une lance de
trois piés de long , & <le petits boucliers ronds ,
qu'ils nommoiem
Parma tripedalis.
Une efpece dé
bonnet fait de cuir, ou de la peau de quelque ani~
mal leur couvroit la rece. lis appe,lloienc
Galea
cec–
ee force de bonnet , qui ne differoic que dans lama•
tiere de ceux qu'on nommoic .e ajfis, &quiécoiem
de mécal. Ces
Velites,
parmi lefquels on compre..
noit ceux qui larn:;:oiem !e dard , les A~chers & les
Frondeurs, écoienc choilis ordinairemenc pour fui–
vre la Cavalerie dans les plus prnmptes
&
les plus
dangereufes encreprifes, comme éranc !es Soldats
les plus difpos de comes les Troupes: II y en avoit
d 'aucres qu'on appelloit
H aflati, Principes
&
Tria –
rii.
Ils portoienr un bouclier long de quane piés &
large de deux , & avoien cune longüe épée
i
deux
rranchans
&
fes::rne de pointe, avec un cafque d'ai–
rain , &
fa
crece de meme mariere, une efpece de
bote es done le devane de la jamb e éroit cotrnert ,
deux javelines, !'une plus grande qui étoit ronde
ou quarrée ,
&
l'aucre plus petire. Lems cmfelecs
écoiene de fer ou d'airain
&
de diverfes facons ,
Ceux qu'on appelloit
L orica hamata
,
éroienr 'fairs
de perites mailles ou par pecires écailles. Les armes
de !a Cavalerié étoiene pour les offenlives une ja–
velme & une épée , & pour les défen/ives un caí–
que , un écu
&
une cuirafie.
LEGUNS.
f.
m. Vieux mor. Legumes.
LEM
I.ÉMBROISÉ'. adj. Vieux mot. Lámbrilté.
LEMME.
[.
m. Terme de Geomerrie. Propoiírion pré–
pararoire , qui n·efl au lie'u ot1 elle eíl: , qu e ponr
fervir de preuve
a
d'aucres qui fui venr. Ce mor eíl:
Grec
>.¡¡,.,,,..
de
>.v.,u.,!t,.,
,
je prens , propolition
qu'on
prend
p(mr s'en fervir dans la fuire.
LEMMER.
(.
m. Sorce de petice becé , qui eíl: en
beaucoup de chofes femblab!e a une fouris , dom
elle differe pour la couleur, écane mufle, marque–
tée de noir. Elle a auffi la queue fo rt cource
&
ce u
0
verte de poils [errés. On crodve ces heces par rrnu –
pes dans la Laponie, ot1 on les app~ll e
Sourisdémon~
'
tagnes
&
Lamblar.
Elles n'y paro1ffenc pas reguhe–
rement rous les ans , mais cout d'un coup dans de
cerrains cems, & en relle' quanticé , que
fe
répan-
-dam par rour, clics couvrcnt toute la terre.
On
a ob-