tET
des dormenc,
&
li on les éveille, ils reroni beiir aúffi–
tÍ'>c dans cec affoupillemem, en forre qu'ils fonc fans
memoire ,
&
comme ítupides. La c,1ufe de la Le–
chargie eít le rrop grand engourdiífemenr des ef–
prics ani.maux, qui fair qn'iis devie1:111ent incapables
des mouvemens
&
des expulfions requifes pour ex er–
cer les fontbons du fencimem
&
du mouvemem. La
trop grande aquofiré des efprirs
eíl:
la caufe éloi~
gnée de cerencrourdillement, c'ell:-a-dire, lorfqu'ils
font
melés-de ~rnp de phlegmes , rrop
?t;l
fubriles
&
rrop peu volanles , comme 11 arnve a l efpnt
de
vin
mal dephlegmé. La Lerhargie ell: une maladi~
aigue qui rne en fepr jours , íi la mariere morbifique
ne s'évacue nacurellemenr
&
par crife, 011 arrificiel–
lementpar les [elles, ou que les parocides ne pa~
roillenc le jour de crife , ou que la meme mariere
he forre par le nez abondammenr en mouchanr.
Qiand les fympromes augmenrent
&
que la fueur
froide fort, fur éout a la tete, le íigne ell: mortel ;
aulli-bien que le rrernblemenr qui furvienr a la Le–
rhargie. Lorfque la fievre
&
les autres fymptomes
diminuenr , il y a beaucoup
a
efperer. Ce mor
efl:
G rec
&
formé de>-,$-~, Oubli,
&
de
«¡"lf",
Engour-
dillemenr , parelfe.
'
LETTERIL.
f.
m. Vieux mor. Pupitre.
LETTRE.
f.
f.
Vne des figures
,
un des caraElcres de
t'Alphabet.
AcAD. FR . Oh croic que Mo'ife arrou–
vé les Lemes H e ra'iques, q ue les Lemes d'Artique
onr éré invenrées par les Pheniciens, les Latines par
Nicoll:rare, les Syriaques & les Chaldéennes par
Abraham, les Egypdennes par Iíis,
&
les Gorhit1ues
par Gulfila
E
veque des Gorhs.
Les Imprimeurs appellenr
Lettrcs
les Caraél:eres
de
méral qui reprefenreht les lemes de!' Alphaber,
&
dom ils fe fervem pour imprimer quelque ou~
vrage. Ils les diftinguenr en Capitales , Majufcn–
les
&
Iniciales pmur fervir aux rieres & aux noms
propres ,
&
en Lemes communes de ronres for–
res de groífeurs , donr le gros canon ell: le plus
gros caratl:ere,
&
la Nompareille le plus perir.
11:
appellenr
Lettres grifas
ou
hi.fioriées
,
Cclles qm
fonr gravées fur du bois avec quelque ornemenr
gu'ils employem au commencemenr des Livres ou
des Chapirres ,
&
qui ciennent la place des Lemes
enluminées qu'on trouve dans les anciens Ma–
nu(crirs.
Lettre,
[e die
:tuffi
d'une Ep1rre, d'une Millive,
d'une Dépeche.
II
y
a des
Lettres d' Etat,
& des
Lettres de cachet,
Les premieres font celles que le
Roi accorde aux Amballadeurs, aux Officiers d'ar–
mées ,
&
a rous ceux que le fervice de ]'Erar em–
peche de pouvoir donher ordre
a
]eu~s aff.ures.
Elles porrenr furfeance de toutes pourfmres conrre
eux pendanr
{ix
mois,
&
fe renouvellenc tanc que
le prérexre qui les fair donner fub{ifl:e. Les
Lettres
de cachet
ne fonr aucre chofe qu'un ordre du Ro1,
conten11 dans une fimplé Lertre fermée de fon ca~
chet , & qui ell: foufcrire par 1111 Secreraire d'Erat.
On appelle
Lettres patentes,
tomes forres de Letrres
ouverres
&
érendues de toute la longueur du pa–
pier 011 du parchemin , qui conriennenr les dons
&
les privileges que le Roi accorde. Elb do1venc
erre verifiées,
&
commencehc par ces mots
A
tous
ceux qui ces prefantes Lettres verront,
&c. On ap–
pelle
Lettres Royaux,
Tomes les Expedirions de la
grande ou perite Chancellerie, comme_le~
L cttre~
de
grace,
qui fom obrenues par des cnmmels qm
avouenr avoir
rué ,
mais
a
leur corps défendanc,
les
Lettres de re;,zijfion; p11rdon
,
abo
lit
ion
,
par lef–
qu elle, le Roí, de
fa
p!eihe aucoriré remer le crime
a11 crimine] qui l'avoue; les
L ettres de rcfcijion
ou
de reftúution
,
q11'011 obrient en la perite Chancelle.-
Tome I,
·
L
E-T ·
643
r-1e pour faire c:ifier des Conrrars
fai
rs en miñoriré · '
&
ceux dans lefquels il y a ·lé{ion · értorme ou dol
perfonnel
8c
apparenr. Ces forres de Lerrres fer–
venc
a
remerrre les parties au meme érat ou d les
écoiént avahe qu'elles eu/[enc comratl:é.
·
On :ippelle
Lettres de Profcjfion,
les
V
reux d'ur!
Re:ig1eux ou d'une Rdigieure , fignés;par eux apres
qu 1ls
les
ont prononcés folemnellement
&
dans
tomes les furmes requi[es,
Lettre de ,changc,
fe dir d'une cércaine fommé
tl'argent que fon dbhne
a
prendre par un biller fur
quelque negoc1ant ou aucre parciculier , foir
a
vue,
ío1r apres un cerrain tems ; ce qui s'appelle,
Tirer
une Lettrc de change.
Ori dir ,
.Accépter une Let–
t~e de change,
quand celui fnr qui la L~tre eít ri–
ree , mer fon nom au b as , pour marquer qu'il
s'obligdde la payer dans fon tenne.
On appelle en Chronologie ,
Lettres Dominica.,,
les
les
7.
premieres Lemes de l'Alphabet, qui
mar<}uc:nr les unes apre~ les aucres les Dimanches
de chaque année. Le principal objet de tour le
C_'.)mpur Eccleíiafüque , ell: de crouver
a
que! jour
Paque dou venir chaque année , car il a éré reoié
par le premier Concile de Nicée , que cerre Fect
fe
celebreroir le premier Dimanche apres la pleiné
Lune de Mars. ' On trouve par le m¡;,yen du
Nom.:.
bre d'Or
óu de
l'Epafl:-e
,
en que! jour combe la
pleine lune de Mars; mais il rell:e encore
a
fi;.avoir
qu~nd viendra le premier Dimanche d'apres cerre
pleme !une. Pour rrouver genéralemerir quels
jours fonr les Dimanches dans tome une année, on
a coníideré que l'année
commune
de
365
·
jours,con–
tienr
5
2.
femainés & un jour , que par confequenr
élle finir par le meme jour par ou elle a commencé
pal' un Dunanche, fi elle a commencé par
un
Di~
manche , & que l'année fuivanre comménce par
un Lundi. Si l'on donne les 7. premieres Lettres
de l'Alphabec aux
7.
jours de la femaine,
&
que
l'on érablille de plus ,que
A
apparriendra toujours
au premier jour d'une année quel qu'il foir, il s'en–
fuivra que dans les deux années'donr rious venons
de p.arler,
A
marquera le premier jour & le s Di–
manches de la premiere ,
&
par confequenc au!TI
fon dernier jour. Le meme:;
A
doir márquer auíl'i
le dernier jour de la feconde qui ~ll: un Lnndi
>
done
.A
apres avoir marqüé le Dimanche de la pre-'
miere année, marque fe Lundi de la deuxiéme, le
Mardi de la troifiéme , &c. On n'a qu'a prehdre
ces
7.
Lemes en cercle, c'ell:-a-dire, de force qu'a–
prcs la derniere , la premiere revieririe ,
&
l'on
trouvera qu'apres la premiere année oú
A
marquoic
Je Dima11che,
&
étoic la
Lettre Dommirnle,
c'eíli
G
qui le marque dans la feconde,
F
dans la troi–
fiéme , &c. De plus , en fu¡:>pofanr qu'un mois a
tofajours le meme nombre de jours dans une année
que dans une autre,
&
A
marqnanr toujours le
premier jour de Janvier que! qu'il foit, commé
11ous avons die ,
D
marguera roujours le premier
jour de Février quel qu'il foit aulli ,
D
ie premier
de Mars,
G
le premier
d'
Avril,
&é.
& la Lercré
qui marque le premier jour d'un .mois rharque aulii
le 8.
Je
15, le
ü.
&
le i9. Toures -ces_chofes fop–
pofées, il ell: bieh aiíé de rrouver lé D1manche de
Paque, quand on fi;aic d'ailleurs que] joúr viehr la
pleine lime d'apres le ir. de Mal's.
P át
exemple,
en l'année 1695. la pleiue luned'apres le
2r.
de
M ars éroit le
3ó.&
l'on
fi;ah par lemoyen d '.une pe-–
rice.cable que la Leme Do\niñicale éto_it
B;
d'ou l'on
a conclu que
D
écanr roGjóurs le
i.
& _par é::onfe–
quenr le i9. de Mars
E,
íour de la pleine lune de
Paques devoir ecre le 30.
F
le 3
r .
G
le L d'A~
vril,
A
le
:i.,
Ble
3,
&
par confequenr ce
3.
d'Avrij
MMmmij