LA\"' L
AZ
grandes, plus blanche~.'
&
plus mol_les. Elle fl~ric
blanc ,
&
jecce une grame rouge qm eíl: de la gro_f–
[eur d'un poix chiche,
&
qui íorc d'encre les feml–
lcs. · Ses branches font longues d'un palme
&.
quel–
quefois plus ,
&
éparpi\lées for cerre.' Sa racme ~íl:
frmbl able
a
ce\le dLt Brufcus , ma1s plus gro!le ,
plus cendre
&
odorante, Galien die que l'herbe du
Laurier que quelques-uns appellenc
Alexandrm,
eíl:d'une remperacure , qm eíl: mamfeílement .chau–
de , mordicante ,
&
un peu amere au gouc.,
&
qu'éranc prife en breuvage elle provoque les m01s
&
l'urine.
On appelle
Laurier rofa
&
Lau:ie_r cerifa,
de
pecirs arbres qu'on éleve dans des ca1!les. Ces ar–
bres ont des fleurs rouges ou blanches comme des
ro[es
&
des cerifes.
LAY
LA
Y. [.
m . Sorte de petit ouvrage de poé:=fie qui fe
faifoicaucrefois fur quelque fujcc d'amour ou fur
une mariere criíl:e. Il y a de grands Lays
&
de pe·
rirs Lays. Le grand Lay eíl: un
pecir pocme compo–
fé de douze couplecs de vers de d1fferenres.me(ures
fur deux i-imes,
&
l'on en crouve dans Alam Char–
rier. Le petir Lay n'eíl: que de [eize ou de vinr;c
vers divifés en quacre ou en cinq couplecs. Molinet
en a compofé p1ufieurs. C'écoit la pocíie Lyrique de
nos vieux Poctes Franc;:ois ,
&
l'on précend que les
Lays onr écé faics !'ur le modelle des vers Trochai–
que5 que les_Grecs
&
les Lacjns onr employés ~ans
leurs Traged1es. On a nomme Lays ces forces d ou–
vrages du vieux moc
Laye,
qui fignifie, Complain–
te , doleance.
LA
YE.
[.
f.
La Femelle du Sanglier. Quelques-uns
di[enc qu'on lui a donné ce nom
a
cau[e qu'on la
lai!le pour faite des perics ,
&
d'aucres parce qu'el–
le eíl: fouvenc parmi des arbri!leaux qu'on appe lle
L ais.
LA
YETTE.
f.
f. Pecic coffre de bois ou l'on a cou–
cume de ferrer du linge
&
de menues hardes.
C 'eíl: auffi le ciroir d 'un buffer, d'un cabiner
~
d'une
armó1re.
On appelle encare
L ayetu1,
de pecics morceaux
de bois ou d'y voire qui íervenc
a
boucher les crous
de bourdon d'une Muíecce ,
&
qui fonc mobiles
dans fes rainures.
LAYETTIER.
(.
m. Arci ían qui faic des Layerces
&
aucres menusouv rages de bois, comme bocees
&
cai!Tes, fans que ces ouvrages foiem couvercs de
peau ou de cuir.
LAZ
LAZARE. t·ordre de
íainc Lazare fue écabli vers
l'an
1119.
&
écam preíque réduit au neanc, le Pa–
pe Pie IV. le renouvella. Ceux qui écoienc de cec
Ordre portoienc un habit de couleur brune avec
une croix ro~~e devane la poicrine. il y a eu un au–
rre Ordre !"hhra1re de íainc Lazare , íeparé de ceux
des Tempher5, des Chevaliers Teurons
&
des Che–
valíers de í~i.m Jean ~e Jeruíalem, qui f11r écabli
par les Chrenens Occ1dencaux dans le cems qu'ils
écoienr Ma'1cres de la Terre-Saince. Les Chevaliers
de cec O rdre avoienr des Maifons fo ndées e_xpres
ou ils recevoienc les Pelerins qu'ils défendoienc
concre les Mahomerans, en les faifonc conduire ¡u(
qu'aux lieux ou ils n'avoienc rien
a
craindre. On
leur donna de riches poílellions avec de grands pü–
vileges. Le Roi Louis VII. die le Jeurie , voyanr·
les Chréciens challes de la T erre-Sainre, donna
:iux Chevaliers de fainc Lizare la Terre de Boigni,
LEB
LEC
pres
O
rleans , 0ú ils ga.rderenc leurs citres
&
cin.~ene_ leurs a!lemblées. Le tems les ayanc rendus
fo.remuales , lnnocenc VIII. fupprima cec Ordre,
&
l'u–
nic
a
celui des Chevaliers de Malee. Ceux de.Fran–
ce
en ayanc faic leurs plainces au Parleinent, il
fue
ordonné qu'il fobfiíl:eroic feparé de couc auqe. En
1565
•
le Pape Pie lV. en donna la Maicri[e
a
J
ean–
noc de Cafüllon qui écoit fon parenc,
&
celui-ci
écanr more feize ans apres, le Pape Gregoire XIll.
défera cec Ordre au Duc Emanuel P
hiliberc de Sa–
voye
&
a
taus fes fuccéífeurs, l'uni!lá.nc
a
celui de
fainr Maurice en Savoye. Touc cela n'eucaucun lieu
a
l'égard de la France,
&
Philiben de Nereíl:ano
C apir,üne des Gardes du Corps ,
fic
fi bien aupr~;
du Roi He_nri IV. qu'en
1608.
il le
fir
Grand-Mai–
r.rede l'Ordre de fainr Lazare, pour lequel il ob–
rmc une_ Bulle forc avancageu[e qui le rend pour les
Cheval1ers de France ce que l'Ordre de fain/f\Mau–
rice
&
de
faint
Lazare, eíl: pour ceux de de-la les
Manes. Ils ont pouvoir de
[e
marier,
&
d 'avoir des
penfions fur des Bendices Confiíl:oriaux. Cec Or–
dre a écé encare récabli fous le regne de Louis
Xl
v.
qui lui a donné un nouvd éclac.
M.
le Marquis de
Dangeau en
a
éré Grand-Maicre: Monfieur
le
Duc
d'O rleans l'eíl: pre[entemenc.
LAZARE.T.
f.
m. Bacimenc public, faic
en
forme
d'Hopiral , ou
Ce
retiren e ceux qui fonc attaqués de
la maladie conragieufe.
Il
y en a un forc beau
a
Mi–
lan. On appelle au!Ii
L ar.,aret,
dans quelques Vil–
les Maririmes de la Medicerranée qui fonc habirées
par les C hréciens , une grande Maifon batie hors
de la Ville, ou les équipages qui viennenc des lieux
oú l'on foupc;:onne que regne la peíl:e, fonc mis
dans des logemens ifolés ,
&
feparés les uns des
aucres pour y faire quarancaine.
LE
LE',
LE'i.
adj. Vieux mor. Large,
Mes or lejfons le1 voye1 Ues
Et allom !u eflroit1/entier1.
Il
s'eíl: die auffi fubíl:ancivemenc pour largeur.
.ff!.3el
lé a ce drap, Tant c¡u'il
a
de long
&
de lé.
On le
crouve encare dans la fignificarion de coté.
L 'éct6
11u e.o!, l'fpfe au
té.
O n di(oic auffi
Ler.,, D 'un
&
d 'autre fez, ,
Borel croic que ce mor a éré corrompu,
que l'on a die au commencemenr
L aits,
d'o11 eíl: ve–
nu
Lai,
&
enfuice
Lé,
du Latin
Latu1,
qui fignifie
Large, éranc adjellif ,
&
Coté , éranc fubíhncif.
On a die
Lf1 li,
pour d.ire, Aupres de lui.
E t
j t:
m'allo11
léJ
li faoir,
&
de
lez,
,
pour,
A
coté de.
Enterré fu de
~e,:, fan
Pere.
LE A
LEANS. adverbe de lieu. Vieuxmoc.
L adedans.
Les
Sergens difenc encare par.raillerie quand ils onr ~is
qu~lqu'un en prifon , qu'/'1
font ,mis Leans.
LEB
LEBESCHE. f. m. Terme de Marine. Nom
qu'oa
donne fur l·a Medicerranée au venc qui fouffie en,
ere le couchanc
&
le midi. On le nomme Sud–
Oueíl: fur l'Ocean.
LEC
LECTH.
[.
f.
Terme de M,arine. Merure qui ei,;
forc en ufage fur la mer du Nord. Elle contiene
douze barils.
L effh,
fe prend auffi poµr une ma–
niere de compter rec,íl.e dans l'lndoíl:an,
&
qui veuc