LEO
tifqúe di: mallif
&
a fes feui!les épai/Ies', plus fes
branches s'abai/Ien t comre;cene. Les feuilles de l'un
&
de l'autre , re/Iemblem a celles des piíl:aches. El<–
les font gra/Ies , freles,
&
d'nn verc obfcur, quo1-
qu'elles aye11t le bom,& certaines perites veines rou–
ges. Cec arbre eíl: coújours ve.:d,
&
a fon écorce
rou/Iatre, pliante
&
gluame. Oucre fes fruirs qui
fom faits en grappe , il jene de p~tires bourfes re–
courbées comme une gou/Ie ,
&
dans ces bourfes il
y
a une liqueur
el
aire , qui avi c -le tems fe conver–
tit en b~tes , femblables
a
celles qui forcenc des
veffies qui croiffem fur les Terebimhes & les ormes.
Le Lencifqne a une odeur force , qui oblige plu–
fieurs a le foir
a
caufe qu'il appefantic la rece. Le
maíl:ic
fon
du Lemifque par le d1oye11 des incifions
que l'on fait
a
fon écorce ,
&
le meilleur qu'on re–
cueiile eíl:
:i
Chio , Hle de la mer .A::gée ou cet arbre
cro1t en abondance plus qu'en aucun amre lien.
Matthiole die que les Infulaires de Chio l'onc en
telle eíl:ime que s'il arrive que quelqu'un arrache
un Lemifque portant du maíl:ic , foit fur
fa
tetre,
foit fur celle d'amrui, ils le condamnenc
a
avoir la
main coupée. On crouve auffi en Candie des Len–
tifques qui produifencle maíl:jc, mais jaune, arner,
1
&
moindre en bomé. On fe ferc encore de la fe–
menee de Lemifque pour faire une excellence huile
par ex
preffion ; mais elle n'eíl: pás beaucoup en ufa.–
ge en
France.Onfait de fon bois des curedens mer–
veille
ux , non feulemenc pour fe necroyer les dencs,
mais encore pour fe forcifier les gencives ,
&
fe
rendre l'halei,.1e agreable.
·
LEO
LEONIMETE'.
f.
f. Sorce de Poeíie ancienne, done
les vers rimem au milieu ainfi qu'a la fin.
S ágneurs
,
qui
en
vos Livres par maiflrie mettez:.
Equivocations
&
Leonimetez.,.
On adicauffi
Leonine,
&
Leonifme.
Pafquier croit
qu'on a die
Vers Leoni>zs,
d'un Leoninus ou Leonius,
Religieux de faim Viétor , qui vivoit fou s Louis
VII. en
I
154.
&
qui
fit
plufiems Vers Latins rimez
tanc a l'hemiíl:iche qu'i la fin ,
&
meme un Mono–
rime qu'il dédia au Pape Alexandre
Ill.
l'Ecole de
Salerne , Merlín ,
&
autres,
onc
fait des vers en ri-
me Leonine.
,
LEONTOPETALON. f. m. Pla11te, done la tige
eíl: haute d'un bon palme
&
quelquefois plus ,
&
qui a diverfes concavicez, done forcent pluÍleurs
:iiles. Elle porte a
fa
cime deux ou trois grains en
tertaines gouffes , faices en maniere de chiches . Ses
fleurs fom rouges & femblables a cdles de l'ane–
mone ,
&
elle a fes feuilles comme le chou , mais
déchiquecées comme celles du pavor. Sa racine eíl:
11oire,
&
faite comme une rave, tome boffüe
&
pleine de durillons. Le Leontopecalon croic parrni
les blés ,
&
on fe ferc principalemenr de
fa
racine.
Elle eíl: refolutive, & prife en breuvage avec du
vin , c'eíl: un remede fingulier contre les piquílres
des Serpens. Ce mot viene dn Grec
,.¡.,,,
Lion ,
&
de,,¡,..,,..,, Feuille, chés les Apothicaires
Pata. leo –
nis,
en Fráncois'P ié
de Lion.
•
LEONTOPODIU~. f. m. Perite herbe de la hau–
teur de deux doigcs , qui prnduic fes feuilles ele la
lbngueur de trois ou quatre. Elies fonc érroires &
velues , mais celles qui fonc le plus pres de ía raci–
ne, onc plus de cotton que les amres. Les ceres qui
fortent du boút de fes riges onc comme rrouées.
Elle a fes Heurs noires ,
&
fa
-racine rellemeilt cou~
verte de bourre, qu'on a de la peine a la crouver.
Sa
racine eíl: perite, & on ún fert
a
réfoudrc
les
Tqme
l .
LEO
LEP
perites humeurs. Matrhiole accufe d'eri·eut
Bruñ.
felfius qui pren~ l'Alchimillia póur le I,eonropo–
dmm. Ce rnot v1e11c auffi de
,_¡,;, ,
L1011 ,
&
de ""' ,
Pié ,. en Latiil ,
Pes Leonis.
LEOPARD. f. m. Animal cruel
&
farouché
, qui
a la peau marqueree de diveríes taches. Ses·yeux
fonc petics
&
blancs , le devane de
fa
tete long ,
l'ouvermre ·de
fa
gueule grande,
&
fes dencs aigues.
ll
a les oreilles rondes , le cou long ainfi que le dos
avec une grande queue
&
cinq griffes fort aicrues
aux piés de devane ,
&
quacre
,ª
ceux de derriere.
Les uns nenneht que cet animal eíl:
tellemem en~
!1emi_de l'hon~me , que s'il en voit un en peinmre ,
Ii
fe ¡ecce de/Ius av ec fureur,
&
ie
mee en pieces,
D'autres difenc qu'il ne faic jamais aucun mal aux
hommes, files hommes ne l'attaquent, mais qli'il
devore les chiens. On veut que le Leopard foit en–
gendré d'un Lion & d'une Pamhere,
&
que
fa
fe–
melle prenne le nom de Panchere.
Le Leopard
a
'peine a fouffrir le Tygre, qúoique
le Tygre foit moins fon que
hii,
&
quand il fe fenc
pourfuivi, il efface fes crac(lS avec
fa
queue afinque
fon Enn emi ne les puiffe reconno1cre. Cbmme ces
animaux fonc cruds & dangereux,on leur cend beau–
coup de pieges au Royaume de ~ojas, Pays des
Noirs, & lorfqu'on en a pris quelqu'un dans un des
Villages ou le Roí ne demeute pas , on eíl: obligé de
le porcer au lieu ie
fa
refidence. Ce qu'il y a de fort
íingulier, c'eíl: que ces Neg~es appellanc le Leopard
le Roí des Forces, ceux qui demeurenc dans le Vil–
lage royal vont an devane de ceux qui porrent cet
animal , perfuadés qu'il leur feroic honceux de fouf–
frir, qu'un anrre Roí que le leur encrat dans la'pla–
ce , fans qu'ils y miílenc obfl:ade. Cela produit
un
combar , dans Jeque! fi les porteurs du Leopard
font vainc;:us, il viene un homme de la pare du Roí
qni les incrodt.iit dans le vill age. lis trouvenc toui:
le peuple a/Iembl é dans le marché ot\
1'011
écorche
le Leopard. On donn e la peau
&
les dents au Roi,
&¡
la thair que l'on faic cuire eíl: d1íl:nbuée .1u
P.eu-–
ple qui pa/Ie rouc ce jour-la en réjouiílance.
11 n'ya que le Roi qui n'e11 mange poinc ,
a
caufe que
nul animal ne doic manger fon femblable ,
&
que
celui-ci eíl: appellé Roi comme luí.
Il
11e vem pas
meme s'affeoir ni marcher fur
fa
pean, qu'il fait
vendre incontinent. Pcm les deilts , il en faic pre–
fent
a
fes femmes, qui en fonc des colliers melés
de corail , ou les pendenc
a
leurs habits.
LEOPARDE'. adj. Terme de Blafo,n,
11
fe
die
dtt
Lion paífanc.
D'or
a
trois
Lions Leopardez.
de
fa ..
ble
l'
un Júr l'er-;.tre,
)
LEP
LEP.
(.
m. Vieux moc. Li·evré male. Ón a dit ·auffi
Liepe,
&
Liepvn,
d·e
Lepus.
.
1EPIDlUM.
f.
m.
Herbe qui cro'it -0rd111air·ement
par tout ,
&
mbn·e alipres des vieux íe¡mlchres
&
vieilles mafures ,
&
p,roché
les grands che–
mins; alllc heux qui ne foñt poim culciv-és, Galien
fait voir. fuivanc !'autoricé d'Hygienus H1pparchus,
que le L'epidium & l'herbe que !'oh appelle
tberi~,
eíl:
la.
meine chofe. Matchiole efr auffi de ce fenn–
mem. Cene herhe eíl: toüjours verre ,
&
produit
fes feuilles femblables au Nafirorc, mais plus
gran–
des. L'Eté elles pendenc jufqu'a ce que _la riguenr
du froid l'aic réduite en farment.Ell'e fleunt<lU Pnn–
rems, & a
fa
cioe haute d'une coudée , quelquefois
plus & quelqutfois_moins. La fle~ r qu'eile jette eíl
blanche , fon peme
&
de corneur char.g eahte;
Pout
'fa
graihe , elle eíl: fi mihce que l'on_a peine
a
la voir. Sa racine
a
une
odeur
fon
a.tgue,
~
MM mm