LAS
iARYNX.
[.
m. Terme de Medecine. Le na:u de
la gorge qu'on appelle d'ordinaire le c<;uvercle
&
la tete de la trachée arrere. C'eíl: un organe de la
,re[piration d"ont le corps eíl: pre[que rom canilagi–
neu x.
I[
doir erre roujoürs ouven, afin que l'a1r
qui entre
&
qtfi forr ait la liberté de paller. Il y a
quatre cartillages qui le compofem
&
par le moyen
de
ces carrillages , il [e peut aifémenc dilacer
~
[e
reíl:raindre ,
Ce
fermer
&
s'ouvrir. Le-Larynx-qm eíl:
auffi l'organe de la voixa quacorze mu[cles , dans
1e[quels pluGeurs rameaux du nerf recurrenr [e
trouvent femés. Les canards, les Oyes
&
les (;;rues
onr double Larynx. ll
y
en a u·n au bas de l'apre
:mere ,
&
il coníiíl:e eh un os
&
deux
membrali.esqui font a l'endroic ou elle [e divife en deux, pour
entrer dans le ppumon. Ce mor eíl: _Grec
;,-fpvy~
,
qui eíl: pris dans la meme íignificanon en cette
langue.
LAS
L~SCHANGE.
[.
f. Vieux mor. Incervalle.
On:c,e flmaines fans lafchange.
lASCHER. Tenne d'Autour[erie. Ouvrir la 11)aÍh
pour laiíler parcir l'aucour. On die
Lácher le
_
re–
bat
, quand on lache l'Aucout aprt:S qu'on l'a rece–
nu dans
[a
premiern [ecouffe.
LASER.
[.
m. Suc qui fott de la rige
&
de la racine du
La[erpitium Cca:·ifiées. ll eíl: f!atueqlé,venceux,& a ~ne
vercu acre
&
p1quame. Le bon La[er, felon
D10[–
coride , eíl: celui qui eíl: roux , ctanfparent, tiranc a
la
myrrhe ,
&
qui n'eít point ven comme le po–
reau, mais odotanc , de bon gouc
&
blanc , apres
qu'on l'a dérrempé. Celui qui croic en Cyrene,
faic fuer tout le corps pour peu qu'on en gouce,
&
a
u ne odeut fi douce , que ceux qu_i l'onc dans la
bouche , le (entent
a
peine. Celui de Surie
&
de
Mede a une odeur plus facheu[e. Macthiole a cru
long-·cen1s que ce jus ou cc:cre gomrne écoit le ben–
join ; mais il a écé décrompé par une remarque de
Scrabon , qui die que de fon cerns le La[erpicium
éroit failli e n Cytene : outre que Pline rapporce
que lor[qu'il vivoic il [e vendoit au poids de !'ar–
gent ,
&
que l'Empereur Neron l'eíl:imoit
!i
fon,
qu'i_l le cenoic enfenné parmi le~ ~ho[es les plus fin–
gulieres
&
les plus rares. D a1lleurs D10Íconde
rapporte que le L_a(er viene d'une pl ante don~ la
ci<>e eíl: [emblable a la fe rule,
&
qui ne conviene
p~s au benjoin, parmi Jeque\ on crouve de gro/Tes
écorces qui fonc conno1cre qu'il forc de quelque ar–
b re. Le La(er a aufTi une verm forre
&
acre ,
&
le
benjoin n'a aucune acrimonie au gout. Matthiole
concluc de couc cela qu 'on ne peuc plus recouvrir
de vrai
&
legitime Lafer.
LASERPITlUM.
[.
m. Planee qui produic plufieurs
groífes racinc;s ,
&
done la rige eíl: auffi hame que
celle de la ferule. Ses feuilles reffembl ent a celles
de!' Ache ,
&
(a
graine eíl: large
&
feuilltte. Le La–
Cer¡,irium, a ce que die Theophraíl:e , jecre
fa
feuil,–
le lor(que le Printems commence. C'eíl: de quoi le
¡nenu bétail
[e
purge
&
s'engrai!Ie'
&
ce pacurage
rend fa chair meilleure
&
de meilleur gofir. Enfoite
il produit
fa
rige qm ne dure qu'une Caifon, non
plus eme la rige de ferule ,
&
qui eíl: linguliere
man<>ée bouillie ou rbtie Cous la cendre ; elle
purg~ univer(ellement ceux 'qui conrinuenc qu a–
ranre jours a en rnanger. On rire deux forces de
jus de cecee plante , !'un de
fa
tige
&
l'amre de_
[a
racine , qui eíl: couvene d'une écorce naire qn'on
ene ordinairemenr. ~elques-uns di(enr qne cerce
racine eíl: longue d'une coutlée; que Cur le milieu
Tome I.
LAS
LAT
elle produit une cercaine groffeur faite en maniere
de rece , de laquelle fon prernieremenc ce qu'on
a_ppelle le laic , pui's la rige qui produic le Magyda~
ns ,
&
ce que l'on nomme feuille. Cette feuillé
eíl: la gra-ine qui combe au premier venc du Midi
qui fouffie apres les jours caniculaires ;
&
voil:i
comme viene le La[erpitium , de force qu'il cro1t en
u n an,
&
en racine
&
en rige, ce qui arrive
a
bien
d'aurres planees,
{i
ce Fl'eíl: qu'on veuille dire que
fa
grnine cornbée cro1t auffi -cot,
&
que cecte plante
auro1c cela de p~rciculier. OEanc
a
ce qu'oh appel..
le
Mag)'daris
,il eíl: differenc du La[erpitinrn, étant
moms vehemcmc , plus cendre
&
ne jenanc poinr de
&omme. Galien parlanc du Laferpitium die que
fa
nge, (es feuilles
&
fa
racine Conc affés chaudes ;
&
que neanmoins elles fonc venceufes , flaceufes,
&
par con(equenc de difficile digeíl:ion, que leur ver–
m ell plus grande écant appliquées par dehors ,
&
for-couc le ¡usa cau[e de fa grande attraél:iort. Les
Grecs appellent le Laferpicium
,i>.ip"'"
_
LASSER. v. a. 0n die en termes de Marine,
Laf–
fir une voile,
pour dire , Saiíir la voile
a
la ver–
g?e avec un quarancenier qui paffe dans les yeux de
pie, ce qni (e fait lorfqu'on,
[e
trouve fr_irpris d'un
gros venc,
&
que les garcectes íonc fans ndes.
LASSIERES.
f.
f. Vieu1> mot. Laqs de Cha/Ieur.
Comme toiles, Jilets
,
r"ets, pieges, laqs, boyaux,
H uttes, cordes, coliers, lajfrereJ
&
raiflaux.
LASTE.
f.
m. Terme de Marine. Nombre de deux
tonneaux. Les Vaiffeaux Hollandois
[e
me[urent
ordinairemem pat laíl:es,
&
on die
Vne
ft1ite
de deux
cens lafles ,
pour dire, qu'Elle eíl: du porc de qua;
ere cens conneaux.
LAT
LAT AINE.
[.
t.
Vieux mót. Colen:.
be jaloujie ne lataine.
i.ATANIER_. Cm. Arbre des Antilles, qui forr d'une
groffe mote de racines ,
&
qui_ n'eíl: jamais plus
plus gros que_ la jambe. Il eíl: pre(que par rouc égal
&
[e
lev e dro1t comme une fleche, quelquefois
ju(~
qu'ala ha ureur de quarame ou cinquante piés. Il
a rouc aurour un doigc d'épaiffeur d'un bois dur
tpmme le ter ,
&
tom le reíl:e eíl: fila/Icux comme
le ca:ur des pahñiíl:es. Il a enviren deux piés dé
l'excremité de l'arbre en hauc, envelopés de crois ou
quarre doubles d'une e(pece de canevas naturel, qui
femble avoir éré filé
&
ciífo de main d'homme, De
cecee envelope Correnc quinze ou vingt queues lon–
gues de cinq a fix piés , verces
&
;dures ,
&
toutes
[emblables a des lames d'eíl:ocade. Chacune de ces
queues porte une feuille qui dans Con commence~
ment eíl: roure pli!fée. Elle s'ouvre avec le tems, '
&
s'écend en rond ,
&
a un demi-pié prc':s de J'ex–
cremicé rous les plis s'encre-feparent,
&
fonc au~
tant de poinces qu'il y a de plis dans la feuille qui a
la figure d'un Soleil rayonnant. Ces feuilles écanr
liées par perits fa i(ceaux Cervent a couvrir les cafr:s
&
la peau ou écorce que l'on enlc:ve de deffi.1s les
queues , eft propre a faire des cribles
~
des paniers,
&
autres petits ouvrages. O n faic au/Ii du bois de
cer arbre , des ares, des maífo es dom les Sauv:1<>es
fe
fervem au lieu d'épées. On c:n faic encere
des
zagayes, qui fonc . de pecires lance_s_aigues qu'ils
dardem avec la mam ,
&
ils en mu1111fenc la poin te
de leurs
A
eches, qt'.i fom
p2~
c_e ,moyen auffi pene –
trantes qµe fi elles eto1er1t d ac1er. On vuide auill
le tronc de cer arbre ,
&
on en
f.iit d<ls canaux pour
con d ui re les eaux de fonraines.
LATE,BRES.
[.
f.
Vienx mor. Cachecr~s , li eux re;i •
L
L
11
ij
..