KAR. I<ER
II y, a une antr~ efpece de Kararas plus_ rare ,
&
il ·s'en trouve íur
1~,
rochers de Grenadms. Les
feuilles
en
font deux fois plus grandes
&
plus lon–
o-ues comes armées de p1quam íur les bords , .
&
fon :n ,pem tirer du.
fil
au!1i .bon_ que celui de ce
Karatas commun , ma1s commc: ordma1remenc c~;ce
planre -croí:tdans des de(em pierreux oú il_ ne
fa
trouve uuen: d'eau douce, la fo1f
y
fa1t
counr ceux
qui paíl~nt ,
a
cau(e que fes feuilles font difpofé-es
de relle maniere que fe fermanr en bas comme un
verre, on
y
rrou.vequelquefois une pinte d'ea11
fraí:che, tres cl aire
&
rres -faine,
Il
fr
erouve encore une: plante dans tous les·b.6is
de ces memes Iíles que les Habirans aul1i-bien _que
les Sanvao-es nomment
Karat111.
Ell e a fes femlies
aífés femblables
a
e
elles de l'Ananas , mais erais
ou quacre fois plus longues , plus minces, plus,
fr–
ches ,
&
armées des deux cotés de pems croes ep1-
neu-x. Son fruir eíl: gros
&
long comme le do1gt,
fa ir en pyramide
a
rriangle en forme d'un_ gros
clond. L'écorce en eíl: blanche
&
velue , ma1s ve–
neneufe, brC1l¡rnt
&
faiíanc élever la bouche. La
chair dé ce fruir eíl: blanche comme celle d'une
pomme,mais un peu plus cendre.U y a dans _le,milieu
cinq ou fix perites graines, comme de pemes len-
' tilles. Ell es font bl anches au commencement
&
rouges quand_ le fruir eíl: mur. ~e ·fruir
'a
le
go~c
d 'une pomme de renecce , releve par une peme a1-
greur qui le rend forc agréable.
11
en cro'.tt quelque–
fois rrois
011
quacre cens dans le creur d'une feule
planté. lis fonc tour contre cerre , (errés
&
pref–
(és !'un concre l'aucre la poince en bas,
&
fleunffent
violec. On en faic de fon bonnes confi.mres apres
qu'on a dépcuillé le fruir de fon écorce.
ll
rafraí:–
chit
&
dé[alrere beaucoup.
U
ne _cueillerée de fon
fue melée avec un peudefocre fa1c fornr les v~rs,
mais il · eíl: forc dangereux aux femmes encem–
tes.
KAROUATA. f. f. Planee qui croí:r aux Indes Oc–
cidentales dans l'Hle de Marignan,
&
qui eíl:
forc
fomblable
a
l'Ananas. Elle produic des fenilles
longu es d'une braffe ,
&
larges de deux pourns,
épailles
&
épineufes qe coté
&
d'aucre. Au milieu
de ces feuilles forc une tete,
a
laquelle naiffenc,
-a
deux palmes de cerre ou enviran , cinquance
fruics,
&
quelquefois beaucoup davanrage , de la
longueur d'un doiuc, encaffés enfemble de la for–
me d'une pyramid: criangulaire, jaunacres dehors
&
dedans, agreables au palais ,
&
d 'un for c bon
gouc. Ceceé plante commence
a
meccre fon fruir
d ehors apnh les pluies.
11
eíl: plein d'une mariere
fpon gieu[e,
&
de plufieurs grains
&
menue fe–
menee; le fue en eíl: aigre doux. Si on en man–
ge beancoup il faic faigner les gencives
&
la lan–
gue,
&
eíl: forc bon contre le fcorbut
&
dans les
fievres.
KER
KERME'S.
f.
m. Frctic d'un Arbriffeaú qúi produic
force branches , aufquelles
efl:
attachée la graine
dont on ceint en écarlace. Les Latins appellent cec
Árbriffeau
Ilex.
Cette grainé n'eíl: pourcant pas
propremenc le frnic de l'Yeu[e , mais un excremer.c
&
comme une falive rouge
&
luifance , enfermée
d ans une pecice veffie qui vient fous la feuille ,
l'
Arbri[eaLt ne pmrcane pas feulemene de la grainé,
mais auffi du gland ,
&
ce[anc de d0nner de cecee
graine lorfque le gland eíl: devenu trop vieil
&
trop noir. C'eíl: ce qui oblige
a
rnuper quelques –
unes de fes bran<ihes afi.n qu'il en pouíle de nou-
KE.R
Kt\J I
621
velles. Cette grain e fe 'u;ouve dans la Crece, ainff
qu'en plufieurs lieux de l
'Éf.pa-one ,
&
meme dans
la Gaule Narbónnoi(e. Pout ecre bonne il
.L uc
qu'el!e íoi'c , ~e.ente , compaéce_, · pleine , un peu
,, ,, d
1 .. ,
amere au gouc, e
co11.emde ps¡mrpric:
-&
rem•
phe d'un fue d-e couleur
ü~
Íañg. ,!;lle el\ <!íl:rinoeme,
échauffe
&
deffeche,
&
rétablic les efpri~~ vicaux,
Elle di/Jipe les vapeu1:s n-0i.resµ malignes , facilité
l'accouchement , remedie au~nerfs coupés,
&
fait
fornr la peme verole. Gálien -padanc de la o:raine
.
"-
r
J
1
:;::S
d 'écarlate·qui eíl: le Kermés) die qu'elle a une v:er-
m aíl:nnger.ire ,& amer~?
¿·~
9.1ii
J,á
rend de:Pl~cari_ve
fans mo rd1cano11 ,
&
qu amfi elle eíl: €ore bonne
aux grandes plaies
&
parti.:ulierernént aux nerfs
coupés.
KERUA.
f.
m.
Nom que les Arabes
&
les Apochicai–
res donnent
an
Ricimu,
appellé amremenc
P alma
Chnjli,
ou
Cataputia major.
C'eíl: une herbe qui
deviene de la hauceur d'un petic Figuier. Elle
a
[es
fe1~illes comme le Plane, mais plus grandes, , plus
h[ées ,
&
plus ncires. Sa graine écammCtre com–
be avec je ne fc;ai quelle imperuofité. Lorfqu'el–
le eíl: pelée , elle rnffornble aux Tiquecs , peti-'–
tes beces qui s'anachenc aux chiens , aux breufa
&
aux vaches,
&
qui ne les quiccentpoine -qu'elles
n e foienc gonflées de leur fang. ·cec Animal que
l'on appelle
R ict'nuJ
en Lacin, a faic a_ppeller cene
graine
RicimH.
On en faic de l'huile, qui eíl: bon ~
ne pour éclairer ,
&
pour les emplacres. Trente
de fes grains bien émondés , pilés
&
pris en breu–
vage., purgenr par le bas .
&
par le hauc les phleg–
mes , la colere
&
les aquohtés , mais Dioícoride cé–
moigne que cene pnrgacion eíl: forr facheu[e
a
cauíe
qu 'elle renverfe encierement l'eíl:omac. Voyez CA•
TAPUCE.
K1E
KIÉDER.
[.
m.
Oifeau de Foreé qui te crouve dans
la Laponie ,
&
qui eíl: une force de Faifan ou grand
coq fauvage don~ la femelle eíl: d'une couleur me.–
lée du cendré
&
du jaune, qui courefois tire 'plus
fur le cendré. Olaüs Magnus en parle de cene for–
re.
Dans les Pays Seprencrionaux il
y
a des coqs
fauvages auffi gros que des Faifans , mais qui
ont
la quene beaucoup plus cource , & qui fonc noirs
par
t0ut
le corps , avec quelques plumes blanches
.&
luifances ~u bouc des aí:les
&
de la queue. Les
males ofit la crece rouge:
&
haute , les femelles 1:onc
baffe
&
i,endance ,
&
fonr tomes gri fes. lis por–
rene leur crece aux dcux cocés fur les yeux,
&
non
fur le hauc de la tete comme nos coqs domefüqu~s.
KIO
KIOSQÜE.
(.
m. Pecit pavillon ifolé ,
&
ouvert
de tous corés , oú fe retirenc les• Levamins quand
ils ont envie d"e prendre le frais.
II
y
en a
a
Con–
ftancinople quj font dorés
&
pavés de carreaux dé
porcelaine. La plCtpart ont vCte fur la Proponcide
&
fur
le
canal de lamer N oire.
K.
N I
KN·IPER.
f.
m.
Efpece de Pie qui na1t partréuliere–
mem dahs la Laponie,
II
a le dos noir, ainfi que la
tete
&
la plus grande parrie de fes aí:les , l'eíl:omaé
&
le venere blanc,
Je
bec rouge , ·(ore long ,
&
armé de dems.
Il
a auffi
'Id
piés rouges &
fort
conrts, avec une perite pean encre les doigcs €om–
nie
les aum:s oiíeaux de rivicre,
I I
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iij