I< AL
KAO
dinairemenc entre eux,
Aujourd hui efl
a
mus,
de–
main efl
a
lai ,
c¡rú
ffait
c¡1,1i
en jouira?
Sur cecee 1:1a–
xime , ils ne perdenc nulle occa~on de fe ~onner d~
plaiGr, employanc conc le ce,ns
.ª
bo1~e
&
a manger.
Pour facisfaire
a
leur gourmand1fe, 1ls v~ndenc les
pierres de leur ceincure, !eurs pendans d oretlles
&
leurs bracelecs. I ls croyent la caverne auffi famce
que ]a Mofquée ,
&
di{enc qu'on .[~re auffi 61e_n
Dieu dans la débauche que dans les ¡eune~& m~r–
rificacions. ~ and ils fonc chés des gens n ches , d~
cherchenc
a
{e
rendre agreables par leurs_conees a
·tous ceux de la maifon, afin qu'on leur
fa({~
b,o.nne
chere. Les Turcs précendem que fi les. Chr~uens .
[e
rendirenc ma1tres de Jerufalem en
I
annee
fo,
cene quinze de M~homet, ce fue parce que
le
Chef
de cet Ordre, qm avo1c beaucoup de pare a.,u gc.u–
vernement de la Ville, étoic yvre lorfque l'aílauc
fue donné.
KALI.
{.
111 •
Planee appellée ainfi, par )es Arabes,
laquelle quand elle corn.mence a fomr 1e terre ,
;ene une fem lle ronde preíque femblable a celle de
la perite Joub~rbe. y enanc
a
cro'1;re ,
:11~
po nffe
une cioe nouec , qm un peu apres cro1c a la lon–
oueur d'un doicrc,
&
loríqu'elle eíl: devenue plus
grande, elle pr~duic de fes nre~~s des feuilles groí–
[es , araífes ,
&
creufes au md1eu ,
&
qui de leur
pié q~i eíl: affés gros , viennene roC1jou rs, en poin–
ce. Apres qu e cene pl anee eíl: parvenue a la gran–
deur qtr'elle doic avoir , les feu!ll es qui fo~c
a
la ci–
me de {es riges , [e crouvcnc mmces, pemes, rou–
ges,
&
du milieu de fes feuilles fo rcenc de perites
bou!es rondes , ou une perite graine eíl: enfermée.
Ses riges fonc rouíles
&
gra ffes
~
&
ro:1te la plante
a un gou.t falé , comme le fen oml m~nn. Le, Ver–
riers {e [ervenc de fes cendres pour fa1re des verres ,
& ,{e la décoéb on du Kali on fa ic le [el appell é
A l–
kali,
par les Arabes. Q1elqu es-u ns croyenr que ce
foi c la íeconde efpece d' Anchyllis de Diofco ride ,
mais Matthiole fait voir qu'ils [e crompenc. On
crouve aufü en Egypce une force de Kal i qui lui
eíl: parciculiere.
es feui.lles reffemblent
a
celle du
Cypres ,
a
la refe rv e qu'e\les fonc plns longues. Ell e
n'a qu'une rige courbe , qui en produic d enx ou crois
aucres plus minces & plus d roites. A la cime de
chacun e eíl: un rarneau de quacre ou cinq feuil–
les. Cecee planee [echée au Soleil,
&
réduire en
cendres , [ere
a
fai re des glaces de Veni[e , du a–
von
&
aucres choíes. On die que la poudre ou
le
jus pris avec du bouillon , e(l; excellenre pour les
phlegmes,
&
pour le foyc:: échauffé.
KAO
KAOU ANE.
f.
f. Eípece de 'Torru e qni ne ditfe–
re de celles que l'on appelle
T ortue1fra nche1,
qu'en
c_e qu'elle a la cere beaucoup plus gro/fe
a
propor–
non du corps. Il y en a d'un e gro íleur fi démefurée
que la (eule écaille de deílus a environ qu acre piés
&
dem1 de longueur
&:
t1uatre de large.
et ani–
mal eíl: íl:upi de , pefanc, fourd
&
fans cerv elle, n'en
ayanc pas plus gros qu'une perite féve dans couce la
tete, quo(qu'elle.
[oj¡
au~ gro íle qu e celle d'un
Vean , m:us auffi
11
a la vue admirable. La Kaoua–
ne eíl: plus méchanre que les amrei T orrues ,
&
[e
défend cies parres
&
de la gueule, loríqu'on veuc
l:t
prendre & la rourner. Elleeíl: peu eíl:imée
a
cau–
[e
de fa chair noire qui fe ncla marine ,
&
qui
efl:
d'un mauvais goC1r. Ceux qui
l:t
vonc pécher aux
Iíles du Cayeman, la rnélenravec la T orcuefran–
che pour en avoir le débir, mais die lui communi–
que une rnauvaiíe fav eur. L'huile qu'on en rire eíl:
:i.cre ' & u'eíl: bonne qu'a bruler. Qielque cemi
KA R.
apres que la grande écaille de la Kaouane eíl: dé–
pouillée ,
&
que les carcilages cornmencenc
a
íe
pourrir, il [e décache de deffus huir feuil les beau~
coup plus grandes que celles de la Torcue appellée
Caret,
mais plus mmces,
&
marbrées de blanc
&
de noir. On en garnir la pluparc des grands mi–
ro1rs.
KAR
KARABE'.
[.
m. O!:ielques-uns veulent que ce foit
la gomme du Peuplier , mais la plus commune opi–
mon eíl: que le mor de Karabé n'eíl: amre chofe que
le nom que les Arabes donnenr
a
J'Ambre jaune.
Selon Avicenne Karabé fignifie en Langue Perfien–
ne
TrrepP.ille
,
ce qui eíl: le propre de l'Ambre,
&
non de la Gomme du Pe,uplier. Galien , .&:gineta
&
Aél:uarius fonc a!fés conno'1tre qu'ils ¡:irennem le
Karabé pour l' Ambre , puiíqu'ils appellenc
T rocbif–
que1 d'P.mbre ,
ces maffes aíl:ringenres que les Arabes
appellenc
Trochifques de Karabé.
KARAT.
f.
m. Nom de Poids, qui a éré jugé pro–
pre pour exprimer le riere
&
la bomé de l'or, qui
eíl: au fupreme degré ' lorfqu'il eíl:
a
vingt-quacre
Karars. Chaque Karac eíl: compofé de trenre-deux
crenre-deuxiémes,
&
[e diviíe en derni , en quarcs,
en huiciéme , en íeiziéme
&
en rrence-deuxiéme.
~ and on die en parlanc de l'or qu'il eíl:
a
vingc
Karars , on eneend un or qui a perdu quacre degrés
de fa bonté imerieure ,
&
dans lequel un fixiéme
de cuiv1•e ou d'arge nc a écé melé. Le
Karat de
fin,
eíl: un vingr-quacriéme degré de bonré d e quelque
porcion d'or que ce foic,
&
le K
arat de prix
,
eíl: la
vmgt-quarriéme panie de la valeur d'un marc d'or
fin. ~ anr au
Ka1·,u depoid1,
ce n'eíl: aurre chofe
qu'un pecir poids done les Orfévres
&
les Jouailliers
(e Íervenc pour peíer les perles
&
les pierres pré–
aet~Íes. Ce poids peíe quarre grains ,
&
chaque
gra111 fe d1vi[e en demi, en quarts , en huiriémes,
&c. C'eíl: íur ce pié qu'on donne le prix aux pier-
res qu'on peíe.
.
KARATA .
{.
m. Sorce de plante fauvage donr
il
y a de deux ou crois fo rres que la narure a fair cro1-
rre dans roure l'Arnerique pour foppl éer au défauc
du chanvre
&
du lin. La principale eíl: affés com–
mun e dans les rerres fablonneuíes ,
&
meme fur
les rochers des Amilles. Ses feuilles croiffenr en
rond de rncrne que celles des Ananas ou del' Aloes,
&
cornrne elles íe cerminenr routes en poinces crian–
gulaires ' el les
ÍOnt
riquances cornme des aiguilles.
Sa racine reffernble a un gros oignon filaíleux . Ses
feuill es o ccueenr qnelquefois dix ou douze piés de
rerre en rondeur,
&
quand la plante a deux ou rrois
ans, elle pouíli:: du milieu de ces memes feuilles une
rige droice cornme une fléche,plus groíle q_ue la jam
7
be,
&
haute de vin gr
a
vingr- cinq piés , fur Jaquel–
le il y a en quelqnes endroics de perites feuill es trian–
gulaires. Le h:rnc de cene rige {e divi{e en plufieurs
perirs rameaux , portane de peries bourons qui
s'
épa–
nouiffenc en fleurs bla nches éroilées. Avanc queles
boutons de ces fleurs foienc ouvercs, ils fonc remplis
d'un fort beau coton done on peur fe fervir mile–
ment. On fair bouillir les feuilles de i:erre¡lance,&
l'on en tire du
fil
qui eíl: cl'un forc gr-an
ufaae
a
faire des coiles, des rers pour la peche
&
des°lits
pendans. Sa racine
&
fes feuilles broyées
&
lavées
dans une riviere jercenr un íuc qui érourdic fi forc le
po1 ffon qu'on peuc le prendre facilemenc
a
la main.
Certe grande rige qui en fair le rronc éranr fe–
chée , brlll c; comme une méche eníouffrée , a cau–
fr
qu'elle eíl: come ípongieu{e ,
&
fi on
la
frotte ru–
demenr avec
u.n
bois p!us dur, elle s'enflame
&
fe
coníun1<:.