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L
LAB
ABIALE, adj. f. Terme
d.e
Palais. On appelle
Offee~
·
L11biales
,
des Offres qui
fe fonc feulemenr de boli–
che. On le die auíli d~cel–
les qu'oh faic par écric ,
quand il h'y
poinc de de–
niers effeél:ifs
offem.Ondie
encore
Lettres Labiales
par-mi les Grammairiens. Ce fon.ecelles qui fe pro-
noncent des levres ,
a
la d"ifference des leccres
dentales
&
gutcurales, done les unes fe pronoh–
cenc des dencs ,
&
les amres du gofier, Ce moc
viene du Lacio
Labium,
Levre.
LABOUR. f. m. On die des cerres en
labour,
&
non pas en
L11beur
,
comme difenc les Furecie–
riíl:es.
LABOURER. v. a.
Remuer la terre avec ia char–
rue, la béche, la houe.
A e
A
o. F
R,
On die eh
termes de Marine, qu'Vn
Vaij]Mn laboure,
pour
i.füe , qu'il pafü: par u\1 lieu ot\ il y-a peu d'eau,
&
qu'il y ronche la terre. On dit aulli
qu'Vne ancte la–
boure
,
pour dire , que L'.incre ayanc éré jenée
dans un fond qui n'efr pas bon pour l'ancrage, elle
ne peuf enfoncer ni s'y renir ferme.
On die en teqnes de Plombier,
Labouret le
fa.:
ble,
pour dire, Mouiller
&
remuer avéc un bi–
ron
le fable qui eíl: dans le challis aucour du
moule.
LABURNUM.
f.
m. Sorce d'arbre done Pline parle
en ces cermes. Le Cyprés, le Noyer, le Charai–
gnier , ni le Laburoum ne s'aiment point aupres
des eaux. ~ane au Labur11um , il cro1c aux hau–
tes Moncagnes,
&
n'eíl: pas connu de chacun. Son
bois eíl: blanc
&
fon dur ,
&
fa fleur a une coudée
de haur. Jamais les mouches
a
miel n'approchene
de cene fleur. Quelques-uns prennenc une (econde,
eípece d' Anagyris qui fe trouve en Iealie ,
&
que
teux de Trence nommenc
Eghelo
,
pour le babur-
- hum de Pline , mais Matthiole faic conno'ltre leut
erreur par plufieurs raiíons.
LABYRlNTHE. f. m. Lieu qui eíl: coupé de taht
de chemins qui rencrenc les uns d.i ns fes aurces,
l:_!u'il eíl: preíque impollible d'en forcir. On ap–
pelle
Labyrinthe de pavé,
Une efpece de compar–
timenr de pavé que forme ne des plarebandes droires ·
ou coúrbes.
Ce~
platebandes par de differens re–
tours_, laií'fenc des efpaces qui reprefenrenr c:n quel–
quc: fa<;on les divers íentic:rs des aociens Labyrin–
thes. Ce moc
eft
Grec
)\..
,te,o!i-o<
,
&
M. Callard de
lá
Duqúerie le déi-ive de
""ck•.,,:
µ~
)\«,,i,
!rip«<
de ce
qu'il n'\i point _de portes
Labyrintht.
'terme d' Anátomie. TroiGéme cavité
t¡_úi
e!f dans l'oreille inrerieure de l'homme. On
l'appelle ainii
a
caufe qu'étant faite comme une co–
c¡uille d'efcargot , elle a plnfieur.s trous cachés , qtú
fom autant de chambrerres.
LAC
1.ACERE'r.
f.
m. O'mil ·de Charpenrier
&
d'autré~
l.
A
b
óuvriers qui crávaillent en bois.
C'éf\
ce
qu
1
011
~p–
pelle aurremene
Petite tariere.
LACERON.
f.
m. Lairue fauvage qui ferc de. nour,,,
ricure aux Lapins,
&
qu'9n appelle plus commu–
néme.ncLa,teron.
LACET. f.
m,
Morceau de fér rond,
&
eh forme
de broche qui traverf~
&
encretient les charniereS"
de,
couplees
&
des fiches. Les Serruriers l'appel–
lenc aulli
Rivúre.
LACIER. v. a. Vieux mor. Attacher, du Larih
La–
queHs
,
qui a faic Laqs.
LACRIMATOIRE.
f. m. Les anciens appelloient
ainfi une perite ph(ole dans laquelle on recueilloit
les
!armes verfées pour un défont,
&
qu'on enfer–
moit dans fon tombeau. Il viene du Lacin
Lacrif»#/
1
Larme, ce qui a faic dire aucrefois
Lacrimf.
LAD
LADANUM.
f. 'm. Liqueur refineufé qui découlé
des feuilles d'une efpece de Ciíl:us appellé
Ledum,
Ces feuilles ont je ne Í<;ai quoi de gras au printems •
&
comme les chevres
&
les boucs
fe
plaifenr a les
brourer ' la grai/Ie qui
e!l:
delfus s'attache faci–
lement
a
leurs·barbes
&
coule jufques au potl de
leurs cui/Ies
&
de leurs jambes. Enfuite les gens du
Pays prennenc foin de pe.igner ces animaux pour
en retirer cetre grailfe qu'ils.fondent
&
coulenr poor
la garder
&
la rediger en malfe. D'aurres raclenc
la graiíle qui eíl: fur-tout l'ar?riffeau,
&
en fonc
le Ladanum en forme de pémes boulc:s. Le metl–
leur eíl: celui dont
la
couleur eíl: verdatre , qui eíl:
gommeux
&
refineux , net de tour Cable
&
gra–
vier ,
&
qui fe ramollic aifémenc. On en cronvé
peu prefencemeht qui ne foir fophiíl:iqué. Il eíl: anaf–
romanque
&
fuppuratif,
&
a la vercu d'amol:ir
&
d'incraífer. II en viene de forc bon de Chypre. Le
moimeíl:imé eíl:celui d.e
la-
Lybie
&
d'Arabie. Le
Ladartum s'emploie aux empl:lrres qui fe préparenc
pour co11forrer l'eíl:omac ,
&
mangé en pillules
au poids d'une drachme deme heures apres le r,epas,
il aide
a
la digeíl:ion.. On enmele parmi les fen–
ceurs
1
&
on en tire une huile forc odorante. Elle
{e
taic d'une livre de Ladanum qu'on mee eh pe–
tics morceaux
&
qu'on jecre enfuice dahs un chau–
deron en y ajoücant fix ohces d'eatt rore,
&
qua–
tte d'amandes douces. On fait cuire le rout
a
pe–
tic feu pendant une heure
&
demie ,. apres quoi
on le fait couler jufqu'a ce que l'huile foie devemae
claire.
LADRE.
f.
m. ~i eíl: infeété de lepre. On-appel–
le
Ladres blancs
,
Les l_epreux, qui ayanc encare
la face belle
&
le cuir liffé ne donnenr au dehors
aucune marque du mal done le dedans éíl: acreint,
Cenx que l'oh appelle
Ladr,s
verds,
fonc des La~
dres co~firmés ayanc beaucoup de bonrons qui
pouífertt au dehors. Ces bourons _fonc eictrémemenc
durs, la baíe en eíl: verte
&
la pomre blanche. Bo-<
rel fait -venir ce mor de
Lafre
, &
celui-ci ·de
L11-
:r.are,
a
caufe que le Lazare écoit tour couverc d\üa