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Ju

i

'Paravánt. i'eau done on fe [ere eíl: a.ppórrée

chns

des vaiffeaux confacrés ' & couverrs, env1ron lorf–

<]_Ue le foleil fe couche. Le mairre de la maifon

doir lni-meme puifer l'eau. La fac;:on de ces pa1 ns

·eft ronde , & ils fonr ·pl,eins de rrous afinque l'air.y

·entre , & ,qu'ils n'entlenc poinc. Il e/l: défendu de

merrre dans la farine aurre chofe que de Peau. lis

-dí'nenc

a

dix ou onze heures , mais fon mediocre–

mene, afin d'avoir plus d'apperic a mariger le (oir

leur .pain fans levain, ils vonc auparnvanc a leur

Syna"O"Ue chancer & pner. Les femmes feules gar•

<lene la ~aifon pour couvrir la cable , pour pendré

ks rapiíferies aux mura1lles,

&

~o~r orne,r !et~_rs

buffers , de placs & aucres chofes prcc1eufes, ce qu 1I~

fonr pour rappeller le fouvemr _des nche,ffes q~1

étoiem dans le T;rnple quand

il

fue p1!Le & de–

truic. Chaque Maim: de fami lle a une cha1fe d'hon–

neqr ou il eft alfo comme fur ufl creme pour faire voir

que prefencemeric les Juifs fonc délivrés de la fef–

vicude d'Egypre; les plus pauvres fonrauili,a~s clans

leurs chaif;:'s. ~and la nu1c commence as appro–

·cher, ·¡¡s forrenr de la Synagogue , & fe renre'nr

'Chés eux. La ils découvrenc un piar 011 fonc crois

o-aceaux. Celui de deffus reprefenre le grand Prerre,

-~elui du milieu les Levices , & le dernier le peuple

d'Ifraé'l. Il

y

a deux anrres plars dans !'un de(quels

·eft un quarrier d'Agneau rori

av.ec

un ceuf dur , &

dans \'aum:: de la bouillie ép

ailfe,

faite de div,ers

fruirs, & préparée avec du vin , & fur-couc avec

de

fa

cannellc, reprefencanc la paille

&

les miles en

Egypre. Dans un aurre piar fonc des latrucs,du pour–

pier , du cyprés, des qves,

&

femblables herbes,

avec du vinaigre dans un amre pour rep~·eíenrer les

berbes fures avec le{quelles on mangeotc amrefots

l'Agneau. C lu cun a un verre de vin. Le gaceau du

milieu efr rompu en deux morceaux , done le Ma'i–

rre e¡1 cache un dans une íerv1ecce pour nionrrer

commenc les lfraclices s'enfuirenc d'Egypce avec

leur pain fans levain. Il prend enfuice l'atme mor–

ceau, & die,

Ainji étojt le pain d'opp,ejfion que man–

geoient nos

P

eres en Egypte.Nous fommes maintenant

ici

,

l'année prochaiue notts ferons en

C

,maan.

On por–

te le pi-ar aux gaceaux aupres des enfans , afin qu'ils

demandehr ce que c'efl: , & quand les gareaux ohc

éré rymis, ils chat1cenr un Canrique _de leur déli:.

vrance, & boivenc un aucre verre de v1u eo s'accou–

danc fue leurs cb,aifes, Alors on mange uo péu de

ces "ateaux avec aéhion de graces,& quelques-unes

desl1erbes rrempées dans la bouillie,

&

a la fin

011

rompe le dernier gaceau, & 011 mange enco_re quel–

ques herbes. Leurs mariages fe fonc deh.ors , foic

dans la rue , ou dans ui;ie cour. L'Epoux pone au•

tom de fon col nn habic de crin, done le Rabbin

du lieu mee le bouc fue

fo.

1:ece de l'Epoufe,

a

-l'e–

:Xemple de, Ruch , qui íoubaira qu'on I_a couvr1c d11

bord ,du vecemenc de Boo:i: . Le Rabl:Ym prend un

-:verre plein de vin íur leq~tel il prono~1cc qu,elques

benedté.l:ions ,

lonanc Dieu de 'cette alliance ,

&

le

donne

a

l'..époux & a l'epou[e afil'f qu'ils

le

boivenc.

EnCuice:i,l prend un anneau d'or de l'époux,

&

ap,res

av0ir demanM

a

ceux qni_íonc prefens, s'il eft bon

& digne du prix qui

e,n

eft payé, il le mee

a

un des

doig(s de il'épo.ufe , & pour lors on lit en public le

traicé ele mariage. Le Rabbin prend de nouve-au un

ver.re

de vin fur lequel il prie , & le preíenre en–

core

,

t

l'époufe & a l'époux pour en goCuer. L'E–

poux puend le verre & le jerre corítre la muraille,

en,mem.oire de

1-a

de{huél:ion de J eruíalem. l is fonr

mariés dehors afin que courtiam les yeux du coté

dn Cie\ ils puiffenc penfer a mnlcipliet co·r:r11 c les

écoiles. Ourre leurs páncipales femmes, les Juifs

c:n onc encore quelques ,turres, qui ne re<¡oivenc

\.

Ju

j

6í :

a.Licu'ns .prcfens du mari, & qui n'ónc aucu·n écr.,.

de n1ar¡age. Auffi leurs enfans ne peuvenr -ils h'-ri–

Ter: O¿_uand un man eíl: L,s de fa femme , il pre nd

trotnemotns , e1:1 préfonce deíquels il lui donne un

pene ,pa.p1e~ .enviren de douz.e lig_nes , qui contiené

la l1~erre

ou

il

la la1ífe de d1ípoíer d'elle a fa vo–

lonce , ma1s elle ·ne peur fe re[Jlarier qlie trois mois

a.pres , afin qu'on puiffe fc;:avoir

{i

ell'e n 'efr point

groífe. I,a femme peuc auffi donner une leme de

d1_vorce

a

fon mari. ~1and un ho1µme meurr fans

la1/[er d'enfans, & qu'il a un Frere,

fa

veuve eft au

.pouvoir de .ce frere , de forre qu'elle fe pr~fenre

avec cmq cemoms devanr le fouverain Rabb in , s'il

Y

a rrois mois

q.ue

fon mari eft mort,

fi

le frere de:

ce t~an efl: enc_ore jeune, _

&

{i

ell_e le juge pro–

p1e a la generauon. Enfmce le Rabbm demande aü

frerc fi _la femme prefenre a éré femme de fon

~rere , s'tl veur l'époufer, ou permecrre qu'on lui

ore fon foulier. S'1l déclare qu'il ne veut poin¡ e11

fa1re fa, ~em111_e , on apporce un foulier qu'on mee

a fon pte dro1t nud , & alors la femmc vienr

&

die ,

Man bu.H-frere ne veut point fufc iter la feme¡¡ce

defon frere ,

apres quoi elle fe bai,lfe, tire

ÍOl'l

fou–

lter ,

&

dir én lui crach:inc au vifage ,

il

ira ainfi

avec celui qui ne veut point bdt1r la ma,fon elefon

frere.

C'eíl: de cecee forre qu'ils fonc feparés.Quand

quelqq'un meurc, un .de Íés parens déchire un pe–

tlt

morceau de fon hab1r, a c,tuÍe que Jacob déchi::.

ra fes veremens quand ón Ju:i appric la more dé

-Joíerh, On érend le mórc par cerre da)lS un drap

le vllage couverc, avec une bougie allu01ée du cocé

de la rece,

&

apres q11·on !'a lavé avec de l'eau

chancle ou il y a de la camomill,e & des rofes feches,

on lm mee une chemife, des calecons , fon caled, ,

& un bonnet blanc fur la rece,

&

~n céc érac il eíl:

mis dans un cercueil fair expres avec un linge au

fond

&

un aurre par de/[us. On couvre le cercueil

de no1r

~

ºl!

le porce hors du logis. Alors touc le

monde s aíiemble , & ch acun le porte cour a tour

fur fes épaules. Les parens en déuil fuivenr de pres

e!1 pleuranc. Le corps eft concluir de cerce , forre au

c1meueré, qui d'ordinaire eft un champ deíl:iné pour

cer uíage. On y .fair UF1e pl:iere ri1:ée du Deuceroi;io–

mc , puis on lui mee un peric Cae ge rerr~ fous

la

d!:ce, & on clone le cercueil qu'otJ ,mee en cerre ,

& que l'on couvre auffi-r_oc; tol,!s ce1,1,li: qui ailiftem

a cene ceremonie jecrenc de l:1 rerre rciur a tour ;

juíqu'a ce _ que

1-a

foífe foi r te1_nplie1 L9ríque l'on

forrde ce heu, c,hacun arra_che de l'per~e d eux ou.

trois fois ,

&

die en la jeHaQt derriér¡: foi,

_lls fleu–

riront de la Vi/le, comme l'herbe de

J,i

t erre.

Cela

,éram faic, ils

fe

Jave_hr les ma,ins , s',¡i.ffe'fonc & fe

levenc neuf fois en difahc le Pfeaume

91.

apres quoi

1ls rerour'.1enc au l~gfs , 9u '1e,s pkus r,rpche_s parens

du more eranc arnves , fe merrenc a cerré , &rene

leurs fonliérs , & boiven_r & 111angei;ic en cerr¡: pof–

~ure

~

cé qu'il $ fonc

[~pe

jpµrs ~e

fu

iré , en e~cepranr

feulemenc celm du Sai;,bar q u'il~ vonc ¡iux ,prieres ,

accom.Pagnés

&

coníolés 9e leurs am~s plus .qué

dan$ le! au~res ¡ours. Pe1_1danc ce rems, 1ls ne pe11-

venc fa\re aucnn rravail ni éncreprendre d'affaires ,

& la (emme & le mari he peuvenr coucher enfem- ·

bl,e. Apres les fepr j0urs_, il.s vpnc a la Synagogue,

ou plufienrs fonc allumer des fampes~ fonr fa1re des

,pi:ieres , & promette;u de$ aum?mes pour foulager

]'ame dudéfuhr.

·

JUJSE.

f.

m. Vieux mm. Jugeme__nr.

Au corps qui refufciterpnt

.

Pour venir a11 jour

de

juife;

JUJUl;lE.

[.

f.

Frqic d'nn ,ubre qpe quelqLm-uhs

no1!1menc

,1uiubier,

& que Marchiole die ~ere plus

pertt que le prume,r. ll a

fa

rac¡ne emomllée,

&