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ITA
JUB
IS T
ISTHME.
f.
m. Terme .de Geogr.,phie.
Petite tan–
gue de terre qui joint p.cux tenes
&
qui
fa
pare deux
·
men.
AcAD,
ºF11..
Ce mor eíl: Grec ,
;~.s,..~,,
&
(e
die en Medecine de la parcie écroite de )a gorge
qui eíl: limée emre les d_eux am_ygdal~s. On l'appelle
:i.jníi
a
cau(e de la re!Iemblance ·qu el)e
a
avec un
Iíl:hiµe de cerrf:.
ITA
ITAGLE.
[.
m.
Ter¡11e de Marine. Cordage qu'on
amar ·e par le pout d'en
haut
au milieu d'une ver–
gue contre les racages
&
qu'on amarre
a
la dri!fe
par le bout d'en bas. C'eíl: par le moyen de ce cor•
dage que la ver~ue coule
Je
!opg du
mar.
ITAL,
ALE.
ad¡. V¡i;u~ _mor. Tel.
Si
que plus clair
efl
que
Grift,J,
Portr vrai
le
fait en eft ita!.
On a die auíµ
! tris,
pour ,
T cls.
ITALIQ!!E, adj. Terme d 'Imprimerie. Sorce de ca–
raél:ere couché ou bacai:d de chaque cor'ps de lec–
ere , done on (e fert pour exprimer quelque fencen–
ce , quelque pa/Tage, d'un caraél:ere differem de
f elui du corps du livre.
ITE
ITERATO. Terme de prarique. Un
.Arrltd'lrm1to,
e/l: celui qui fe donne pour les conrrainres par
corr.s ap
rcs les quacre mois. Cer Arree ordonne
qu'1l fera
fa.irun ireracif commí!ndemem
a
la par–
ne de payer dans la quinzaine ce que concienr
une premiere condamnarion ·,
&
fauce d'y íansfai–
re , on l'y conrr:únr par J·emprifonnemenr
de:
fa
perfonne.
I TI
ITICUCU. f. m. Sorce de racine du Breíil, Cembla–
ble
a
cell<:: de Méchoacan , de la longpeur d'un
refort, mais un peu plus gro!fe. Elle a la quali–
té de purger,
&
on la prend broyée av
ec dL1vin
concre les fievres ,
&
ailíii
bouillie avec
u.nepon–
le. Les habirans onr coumme de la confire avnc
du fuere, mais on tiene qu'elle a le défoµt de cau-.
fer la foif,_
ITINERAIRE.
(.
m. Defcriprion que fair un voya–
geL~r de comes
lt:s chores les plus remarquables
qu'il a obfervées pend anc fon voyage ,
&
de ron–
ces les lingularires qu'il a vC1es dans les villes ,
moncagnes, forets ,
&
autres lit:uX
Oll
il a paffc ,
foir pour les ma:urs des peuples , foit pour les ani–
maux
&
les planees. On appelle
Jrineraire ,
en ter–
mes d'Eglife, les prieres que doic faire t¡n voyJ–
geur au commencemenr dt: fon voyage,
&
for-rout
un Ecclefiaíl:ique.
•
lrineraire.
adj . On appe~le ,
Colomne iriner4irt-,
Ce)lc:: qui écanr
a
pans,
·&
r ofée cl"as le carrefour
d'un grand chemin a des mfcriprions gravées fur
chacun de fe s pans, leíquelles e1~f<:ignene les diver–
fes r~mes que l'on peut renir.
J.
U B
JUBILE'.
[.
m.
Indulge11ce ple11/er~ q.ccordée par le
P
a–
pe
a
rous les fideles .
AcA o,
FR.
La fole~uicé du
J ubilé fue écablie en r
300.
en faveur de cettx qui
iroient
ad limina .Apojlolorum
,
&
elle
ne::
fe
,elebra
J .U· B
que de cent ans en cene ans , jufques au Pomificac
de Clemenc_ VI. qui ordo,nna que ce feroi t ·de cin–
quanre en cmquanre ans. U rbain VI. ayanc ence–
re tr~i:vé ce rerme trop long, voulm qu'on le ce–
lebrac tro1s fo1s en cene ans , c'eíl:-a-dire , rous les
t~ence rrois ans ,
&
en/in Sixre V. ·le fixa a vingc–
cmq ans .' ce qui s'e/l: coüjours pratiqué depuis. La:
c~rem~me qu'on ob(erve pour !'ouvermre du Jubi–
le regle_qu'on appelle
I'
.An11ée
fainte,
(e faic de cec–
ee 1:_1ai:1ere. Cecee année commence 1
4
veille de·
Nocl aux prem1eres Vcpres , avane lefquelle~ le
Pap~ implore publiquemenc l'afli¡l:ance du. Saint
Eípm
dans la Chapclle de Siine , apres quoi il ef!:
p~rré poncificalemenr
a
la grande porte de fon Pa–
Ja1s , ou l'attendenr _rr~is Cardin.¡ux qui ont resu
le Brefa_vec la bened1él:1on, pour aller ouvrir les
port~s famres aux Eglifes de fainc J ean de Lacran,
de famt Paul hors des murs,
&
de fainre Marie Ma–
jeure , candis que fa Sainceté va
a
celle de fainc
Pierre pour faire ouvermre de la porte Sabine qui
eíl: muréc::,
&
qui ne s'ouvre que dans cene occa–
lion.
El.tes'y rend marchanc proceflionnellemenr
~ar la Place .
Varic3.nc::, précedée .<l11 Clergé
fern–
Jier
&
regulier, des aurres Cardmaux
&
Prelats,
rous en pontifical , des Amba!Iade,urs , eles Prir¡ces,
du Senac Romain, de quanciré de Seigneurs,
&
d'une multimde infinie de peuple. Etant arrivée de–
vam le Porrail de l'Eglife de:: faint Pierre, elle monct:
fur un creme:: pr~paré ,
&
apres quelques prieres
&
PCeaumes chanrés , elle en defcend , s'approche de
la
pone Sabine ,
&
y donne rrois coups avec
un
marrean d'argenr. Cene porte qu'on a 'élifpofée au–
paravanr de relle maniere qu'elle ne tiene prefque
i
ríen, eíl: renverfée fon facilement,
&
mife auíii–
tot en pieces par le peuple qui en rec;1eille avec (pin
jufques aux moindres parcelles, C ela ét:mr faic , le
Pape enrre
a
pié dans cene Eglife , ou il enconne
Je
Te
Dmm ,
&
s'écanc fait rememe dans fon Sie–
i e,
&
conduire devanel'Aucel des Saines Aporres,
11 y chance les Vepres avec beaucoup de folemni té.
Les rrois Cardinaux que le Pape a envoyés aux
rrois aurres portes fainres, les ouvrenr pendanc ce
rems avec
les memes ceremonies. Dan5
tour
le
cems de l'année faince , il viene
a
Rome un nom–
bre infini de peuples de rous les endroits de l'Eu–
rope. On voic quelquefois des Troupes de Pele–
rius de mili e hommes,
&
de fix cens femmes cha–
cune , marchanr en bel ordre fous les érendards
de lems compagnies, les hommes couverrs de facs
gris ou aucre couleur, avec des bourdons
.i
la
1miin ,
la cere nue, leurs chapeaux gris derrierc: ·1e dos
&
les
fandales aux piés
a
l'
A
pofioliqne ,
&
les Fem–
mes vemes au!Ii en Pelerines ,
&
couverres de voi–
les blancs. La veille de Nocl de l'année fuivanre ,
auquel jour finir
I'
Année faime, le Pape reveru pon–
rificalemenr fe rend du Palais Varican en l'Ecrlife
de fainr Pierre, oú apres avoir enrendu les Vepres,
il va proceflionnellemenr avec le Sacré College
&
le
Clergé, au portail de la meme Egli(e. Apres quel–
qufs Oraifons , il defcend d~ux foi~de fon trone,
&
s'approchanr de la Porte Samce ,
iJ
y mee chaque
fois rrois briques, qu'un pareil nombre de Cardi–
naux lui prefence avec de la chaux, dans huic placs,
quarre dorés ,
&
quacre argenrés.
11
rerourne en–
foice d:ms fon Siege , ou ii fait encore quelqlleS
O raifon_s, randis que
les
quatre Cardinaux Peniren.
ciers s'occupenr
a
éceindre les cierges ,
&
fix Ma1-
rres Ma~ons en robes rouges
a
murer la pone. A–
vanc qu 'ils achevenr,
fa
Sainrecé defcend encore de
fon rrone,
&
met au milieu de
la
pone crois boíres
de fer , daos lefquelles fonr quanriré de medailles '
,,tqr,4'~r~eo.~
&
~·~urre, ~n.é.t<1l ~por~pcfon. efligie
&
.,