JO N
JO
N
;
JONC. f.
rp.
;l>lante qu_i-vi<mt d ans les lieux mar~i–
geux,
&
qui au lieu d,e feuilles porte des tuyaux
-.i:onds, droics , rneª-us.
pe
fa¡js l),a:uds. Leur hauceur
. ell:
enviran d'une_c;:oudée
&
~emie. Ils
forit'
verrs,
luifans
&
pl~iHs de moclle blanche. Diofcoride die
qu'il y a de_s jon,cs li!fés,
_&
§aucres poinrus ,
&
que de cerce derniere e.fpece les uns foncileriles
&
les
autres porcem upe gpin~ naire
&
ronde ,
&
onr
le
myau
-plus
épais
&
plus ~l1.runu.
Il
parle encare
d'nQe croifiéme efp~€e d~
l~IJC
plus ~pre
&
plus
charnu que le$ a1ttre ',
JI,(.
q\!,i,:p.roduit foa fruir
:a
la
ci.me. Le$ Grecs l';ippqUsm)¡.í~m,. La graine de l'un
&
del'autre, rotie
&
\;>Ste~da,nj du vin cre1npé reffer–
re le venere
&
re/hein¡ l~s1li,1;üqns rouges des fe1ú–
mes. Galien ajoíhequ'e!-leprevoqne a donúir. Mar–
thiple die ql/-'il croit i:n Bohén1e
l).ne
force de Jane
qui porte de
fon
be1les
H~ur~,
&
qui a
la
meme.pro-prie¡é qqe_ly5 aui:res..
.
.
JONCHERIE. f. f. V1eux mot. Tro~ene.
La fc imce efl folle p11rbfr
,
Les
gr"tfnds j1treme'lfs mmteYies,
Et flatHts ce fa1tt Jdntheries.
JONCO.
f.
m. Efpece de vailfe¡¡.u
forc
legM, doht
on fe fert daos les lndes Orientales,
&
le long des
cotes de la Chine.
JONE. adj. Vieux
!JlOt.
Jeune.
JI
ert bi11ux
&
Jones ajfe:r:.,.
JONGLER. v. n. Vieux moc. Paire des fubrílités
&
des c,ours de palfe-palfe pour anmfer
&
pour di–
vertir le peuple.
Jongler, gaudir
&
bateler.
Ce mot viene ·de
Jocari,
Jouer, plaiíahter.
JONGLEUR. f. m. B:ueleur, qui fair des tours de
palfe-paíle, du Latín
Joculaior.
Il
s'eíl: die auffi au–
rrefois pour Railleur, Moqueur.
Pour certain ce fant vr,us jonglettrs.
U
a
fignifié auffi, Menecrier, Joueur d'Iníl:rumens.
La
étoient Harpeurs, Fluteurs
,
Et de 17Joult d'Inflrumens Jongleurs.
On
a die encare
Jongleour
&
Jugleour.
Ji<!!,and les tables $tées furent
Cit .1ugleour en píe6's eflurent.
O~
appelloic aucrefois
Jon~_lmrs,
les Poeres _qui
ne fa1fo1em que de pems Poc111es , done 1ls allo1enc
divertir les ~rands en les recitant pendam leurs re–
pas , ou avec la voix , ou avec des iníl:mmens de
muHque. lis accompagnoienr ces recits de geíl:icu–
lations boufonnes
&
ridicules,
&
quelquefois on
leur donnoit de5 habits apres qu'ils a voiem long–
teros cJiverci ceux chés qui ils alloienc chancer leurs
vers , comme on
le
voic par ceux-ci.
S 'appartient
a
ces Jongleonrs
Et
a
ces autres Chanteours
~'ils ayent de ces Chevaliers
· ·
Les robes
,
car c'efi lar mefliers.
ION I Q_U E. adj. On appelle
Ordre /011ique,
!'un
des cinq Ordres de l' Arclúteél:ure ,
&
il cire fon
nom de l'Ionie, Province d'Aíie. Les colomnes avec
le chapiceau
&
la bafe onr neufdiametres de la co–
lomne prife en bas. Elles n'avoient que huir modu–
les ou diametres de haut quand on inventa cer Or–
dre,
&
les Anciens voul am le rendre plus agreable
que le Dorigue, augmemerenr leur hauceur en y
ajoucam ·une ba(e. L'enrablement a une cinquiéme
parcie de la haureur de
'la
colomne, done la bafea un
demi diametre,
&
le chapiteau a un peu plus du
riers. Le chapireau
efl:
principalemenr compofé de
volures qui le rendent diffenmcde cous les .1ucres
JOQ
JO
U
órdres. Les
Colonnes Ioniqaes,
fom ordiháirement
cannelées ~e ".iagt--quarre canneleures. II y en a , .
conune le temo1gne M. Fehb,1en, oui ne fonr ci-eufes
&
cOJ;1caves· qu<t jufqu'a !a·,rroifi¿m~ ipartie
d.u
bas
de la colonne.•
&
cecee troiúeme parue a fes canne–
leures remplles de baguem:s ou barons ronds , a la
d1fference du fu1plus du haut qui demeure íl:rié
&
cannelé en creux
&
encieremenc vuide. Le piédeíl:al
de cec Ordre a de haut di:ux <iiamerres ,
&
deux
riers ou enviran.
.
• On appellc
D~aleéle Ioniq11e.;dabs
laLangud)rec-
4-ue ,
1
l!
ne maruere de padér , qui
.efr
parciculiere
aux Iomens.
JONQUILLE.
[.
f. Sorce :de llcur dorit l'o'deur eíl:
agrea_W,e ,
&
qui v_ienrfui:, une rige comme: les
N
a1'cilles. Ell.e
lleum.cnMars,
&
il
y
en
a de,blan–
ches
&
de jaunes. On appelle
G11nt~
Je
ftinqNilles ,
Des ganes parfumés avec cene, íleur.
,,.
'{
11
,
J ...
~.n·
u
il
~
JO
Q_
.1,,,
JOQ_UES.
f.
m. Seél:e de Bramines qui
Ú
~~uveht
au Royamne de Narfingue. Ils vivel)t d'aum&nes
&
daos de grandes aull:erirés, voyageantrdan, les
In–
des en fa~0n de pelerins ,
~
s'ah,11:enam de ~ous
plaiíirs chamels, jufques a ¡un,cevtaih teros, apres
lequel étan~ deven_us abduls ,
t:'
eíl:-a-dire , e~empts
de toutes lo1x ,
&
mcapables
ele
tour pechf , 1ls s'a–
bandonnent aux falerés les plus déceíl:ables ,
&
ne
fe
refufenc rien de ce quC<leurs fens demandem.
11s
onr un Chef qui jouit d'un grand revimu qu'il dif ..
nibue , .
&
qui envoi~ plufieurs Joques prccher
leurs folies <m de cerrams rems.
JO R
JOR.
f.
111.
Vieux moc. Jour. Oh
fe
fervoit abciert–
nemcnr d 'un cornee pour avenir que le jour écoit
venu.
Vous
me
vifle ainf, que la guctte
Eut l'11ube du Jor cornée.
On a die auffi
journoyer,pour
dire,Faire dés Jour–
nées dans un voyage.
JOS
JO S TE. Prépolition. Vieux moc. Aupres, Ju La–
cin
Juxta,
JO
T
JOTTE.
[. (.
Herbe que l'on mee dans le po.tage,
&;
qui eíl: une efpece de berre.
JO U
JOUBARBE.
[.
f.
Efpece d'herbe fro)de qui te~ém•
ble en quelque fac;on
a
l'artichauc ,
&
doht
il
y
a
de deux forces. La
Gr11wde Joub11rbé
eíl: appellée
pa'r les Grecs .i,l~~.. ,
& .
par les Larins,
s~mper~
vivum,
a caufe de {es feuilles qu'on voit tofrjours
verres. Elles font graífes, charnues
&
lohgues com•
me le pouce. Elle a fes riges hautes d'nne coudée ,
&
qu~lquefois plus , graífes, verres, fendues éom–
me Le Tichymale appcllé
Characi11,
8:
de la groí.feut'
du pouce. Les feuilles qui -fonr a lacline de la•nge ,_
fonr faites en maniere de langue. Les plus balfes fe
recourbent comre cerre,
&
celles qe delfus qui fonr:
drelfées
&
enralfées l'une ·dahs l'áutre, fohtune
form¡: circ~laire qui approche de celle de l'a:il. Elle
croit aux momagnes
&
parmi les ruiles
&
lés pier–
:res places. La
Pttite JQ11barbt,
qu'on appelle
S edum