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I N S
de la piéce
&
fa
date. Si c'ell concre une Lettre mi[–
fi ve , ou une promefle privéelqu'on forme l'\n'.crip–
rion , il
fufiit que le demandeur fourn1íle . les
moyens de faux, mais fi c'eíl conere une grofle ou
une minure, il eíl: oblii é de faire ordonner_,
a
l'e–
gard de la minme que le Greffier ou le Nora1re, en–
m::
les mains de qui _!,lle eíl en .d~_pot, la rapp?rre–
ronc. S'il
y
a preuve de_ la fauflere c~l)tre le de_fen–
deur ,
il
doit etre pum de moft, fU1vanc l'Ed1c de
1680.
rendu concre les F-!,uífaires. R!!and l'In[crip–
rion
fe·
crouve calomnieufe , le demandeur eíl: con–
damné
a
erais cens livres damende dans les Cours
Superieures ,
&
a celle de lix vingrs livies quand on
a pourfoi~i le proces pardevanc les Juges qui¡¡ ref–
forrilfenc unmedtatemenr.
INSCRIRE. v. a. Terme de Geometrie. Decrire une
figure reébligne dans ~n cercle ou un c;_qrps folide
dans une Sphere, en forre que rous !es angles <;!e
la figure p!ane foienr dans la circonference du cer–
cle , ou que rous
les
angles folides qu corps a~ou•
riffent a la furface concave de la Sphere. Un man–
gle dom les rrois angles font dans la circon(eren–
ce d'uñ cercle ell
infcrit
dans ce cercle. On die
la meme chofe d'un quarré ' d'un pentagone ' en–
fin de tour polygone. Les polygones
famblab!es
in–
fcrits dans les cercles fonr entre eux en raifon dou–
bl ée des rayons de
ces
cercles.
A
Infcrit
on oppo–
fe
Circonfcrit.
Voyez CIRCONSCRIRE.
INSECTE.
[.
m.
Petit animal imparfait, qui n'a pa1
fas parries
bie11
diflinf1e1.
Ac:;Ao.
FR.
Plufieursrien–
nenr que c'ell. une erreur de croire qll!: les Infeél:es
foienr des animaux imparfaits ,
&
precendent que
la rransformarion de la chenille
&
aurres
1
nfeél:t:s
femblables en papillon , ell chimerique , taus les
membres du papillon étant enfermés fous la peau
ou nymphe de
la
chenitle. Ainfi felon eux,
tour
le
changemenr qui arrive aux Infeél:es , n'ell qu'une
nymphe, dans laquel1e ]'animal , papillon ou ver,
eíl: enfermé , comme une fleur l'eft dans fon bou–
ton. lis difenc que loin que ces animanx foient im–
parfairs , ils ont plus de parries que les antres ,
comme l'araignée qui a huir yenx , la mouche qui
a une trompe comme un Elephant ,
&
la puce qui
eíl: fournie d'un reíforr qui J'éleve en l'air deux
cens fois plus haut que fon corps. On a connu par
les obfervations qne l'on a faites , qu'il n'y a poinr
d'herbe ni de planee qui n'air fes Infeél:es parricu–
liers
&
differens, c'ell-a-dire , fon ver,
fa
chenille,
ou fon papillon. Les lnfeél:es qn'on a plongés un
momenc dans l'huile meurene auffi-tor , a caufe
que l'huile bouche
les
ouverrures qu'one leurs bran–
chies en dehors , qui leur fervene d'un petic pou–
mon pour ·refpirer. On ne peur diíl:inguer le male .
~d':ivec la femelle dans les lnfeél:es , rane qu'ils onc
la forme de ver ou de chenitle,
&·
pendanc ce teros
i!s ne s'accouplent jamais. On appelle aulli
I11fa[/;e1,
les animaux qui vivent , apres qu'on les a coupés
en pluúeurs parries. Tels fonr les lezards, les vipe–
res, les ferpens ,
&
meme la grenouille qui~ vit
fans cceur
&
fans tete. On vem que le mor
d'I nfalle
air éré fair , comme li on d~foit , Coupé en cercle,
a
caufe que le corps d_es Iníeél:es eíl: compofé de
pluúeur~ annea_ux , qm fonr des efpeces d'inciúon,
comme 11 fe vo1t dans les vers
&
les chenilles .
1NSEMINATION .
f.
f. On appde ainfi la premie–
re des cinq forres de rraníplantacion qui fe fonc
pour la cure de cerraines maladies, Elh: fe faic
quand l'aiman empreigné de la mumie ou de •l'ef–
prit vital détaché du corps , ell: melé ayee de la
terre graffe dans quoi on fen;ie la graine de quel–
'lue plante appropriée
a
la maladie. Il faur prendre
íoin de l'arroíer de cems en te¡ns avec l'ea14 QQnt
IN S
on a lavé le membre malade,
&
meme tour le corps
&
la maladie diminuera
a
mefure qu'on verra croi–
tre la planre. ~and la mumie qui empreigne l'ai–
man eíl: d'une perfonne faine , la plante s'em–
preigne pareillement de fon efprit vital ,
&
ferr
a
plufieurs fecrets únguliers ,
&
for-rour a la compo–
fition des philrres, mais·chaque plante ayanr
fa
ver–
t~ p,arcicul~er,e , il ~au~ b~en choilir e.elles qui con–
v1ennent a l 1neennon qu on a , parce que l'efprit
vital opere d'une maniere dans
le
ih.irdon ,
&
d'une
amre daos /'Angel¡que, C'ell ainii qu'Etcmuller en
parle. II ajofrte que par le mayen des cranfplanta–
tions, l'archée 0ü:l'efpric vital pafle du fujec mala–
de dans un aucré, o~ les idées morbifiques de l'ar–
chée fonc effacées par voie de pacificarion , 0u par
la repre_fentati<:>n d'amre$ idées concraires , ou par la
corrupnon ennere , la deftruél:1on ,
.&
l'extindion
rant des idées que de l'archée , pendanr quoi il
s'excite dans l'archée du fujec malade des i8ées
fembl ables qui le calmenc
&
le fonc jouir <l'un re-
po~ parfaic ,. d'ou s'enfuic la guerifon de la maladie.
IN
SEN SIF. adj. Vieux moc. lnfenúble.
INSERTION. f. f. Tenue de Medecine.
Engageme'!1l
d'une parcie ~ans une aucre , co.mme l'Infercion
d'un os qui veut dire l'endroic ou lo rendan s'at–
tache a un os. Les Medecins appellene auíli
in–
fartion,
Une efpece de fomenration humide., faite
avec des herbes , fur lefquelles on fa¡r aífeoir
le
malade.
Infartion
,
veuc dire au/Ii l'aél:ion par laquelle on
infere,
&
l'on die en termes de Chirurgie ,
F
aire
l'Infortion d'unefande,
ti'flm
cannul.e d,ms une pl,eye,
pour dire , Inferer , faire enerer doucemem la fon–
de dans une playe._
On appelle en Grammaire,
Infl.rtio11 d'une lerrr,
d,ms un mot
ou
d'nn mot dans un aéfe
,
Une lettre.
qu'on mee de plus dans
lll.l
mor, ou un morque l'on
ajoure
a
un aél:e.
dn dir aufli dans l'Agriculture,
l'Infarrion d'un,–
ente dans une fente d'arbre.
Ce rnot viene du Latín
lnforere,
Plancer dans, faire enerer une chofe dan,
une amre.
•
INSINUATION.
[.f. ,
Ter~e de Pratique. Infcrip–
cion fur un regiíl:re , d'un aél:e que l'on vem ren-–
dre public , afín d'empecher la fraude. L'Infinua–
rion n'a écé connue dans la Jurifprudencé Franc;oi–
fe que depuis qu'on a jugé par expdrience que la
recenrion de l'Ufufruit
&
les autres manieres de
donner par une rradirion imaginaire, éroiene nuifi–
bles ami: creanciers
&
a ceux qui pouvoiene avoir
des droirs fur les chafes donni:es. T ouces donacions
enrre-vifs fonc fujettes
a
inúnuation , meme celles
qui fe trouvenc écrites dans un cell:arnenc. La loi
11yane inventé les Inúnuations en faveur des crean–
ciers
Se
des heritiers , le Donateur
&
le Donaraire
ne peuvenc y déroger par auc;.une convention, de
for~e qu'il n')'. a q:1e les ~onacions faices par le
Ro1 ou au Ro1 , qm en fo1ent exempces. Les Mi–
neurs
y
font obligés comme les aurres ,
&
on
y
comprend aufli l'Eglife
&
les Hopitaux. Le rems
preferir pour l'Inúnuarion des contraes , fe compre
du jour de leur date. ~e
fi
on lailfe palfer les qua–
ere mois , la donarían ne laiffe pas de fubfiíl:er fans
un nouveau confepremenc , meme a l'égard ,de
l'h~ritier, pourvfr que ce foic du vivanc du Dona–
ceur. En cecas les creanciers qui auroienc coneraél:é
entre la _donarioh
&
cette Inlinuation , feroienc
preferés au donacaire.
INSOLATION.
C
f. Terme de Pharrnacie. Prepa.–
ration des remedes ou des fruits , qu'on expofe
po_ur cela a
me: plus ardens ray_ons du Soleil, pour
les
cu1te , lei
feclJ.er,ou l~s
a1gnr.
Ce mor viene d~