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IN D

&

demi ,

&

(e div iíe en divors rameaux qui íonc ,

rous charoés de perites fenill es , grandes comme

l'onole du pc,it doio-t épaiífes , d\m ven fort

brni par delfons, & a;g~nrées par ~effo s. Ell e fle~1-

ric rrouge , ·

&

porte de perires gouíles de la groí–

(eur

&

de la lononeur d'un fer d'a1gmllerre ,

&

cou–

ces remplies d'un"e oraine de couleur d'olive. Pour

culriver cecee planr~ , on pr~nd íoin d'abord

de

bien nércoyer la rerre , apre_s quo1 o~ íem_<:

~ne

pincée de la graine d~ns de pems cro~s a un pie I un

de l'aucre. On la couvre d~ deux do1gts de terre,

&

fi c'eíl: ar un cems ele plme qui eíl:

le

plus prop~e

P

la elle lev e en quarre

jollJS,

& en trols

pour ce ,

,

. 1

.

mois elle eíl: eu.écac d''etre coupee. Apres

a

prem1~-

re conpe la íouche pouífe tout de nouveau .', ma1s

avec plus d'abondance, puiíque d'un [eul pie 1\ en

· forc plu'fieurs rameaux, qm au bouc de íix lemames

peuvent encore ec,re c?upé,s. Qiand cene ylante

arreint

[a

maturice , e eíl:-a-d1re, avant qu elle fo1c

en fleur , on la coupe avec _des toureau~ fans _en

fancille ,

&

on la mee en fa1íceaux , apres quo1 on

IND INE

laiffe [echer au grenier ,

&

on !'y garde en mon–

ceaux comme on faic le blé. L'eau la plus dance

&

la plus legere eíl: la meillenre pour faire de bon In–

digo. Celui-la doic floccer íur l'eau comme le bois.

L'lndigo qui nage entre deux eaux eíl: moins bcm,

&

celui qui va au foi:id ne vauc rien. Cene planee

exhale une odeur íi défagreable & fi mauvai[e ,

qu'on die qu'elle a faic mourir des Frani;:ois

&

des

Negres avant qu'ils y fuffenc accourumés. L'Indi–

go qui

ft:

fabrique dans les Indes Occidentales

de la maniere que I'on viene de l'expliquer , ef!:

appellé

Inde-platte.

II

y

en a un aurre qui fe faic

aux Indes Orientales,

&

que l'on nomme

Gatimalo.

C'eíl: le plus beau, le plus fin

&

le plus cher.

INDUISSES.

f.

f. P· Vieux mor. Induél:ions a faire

quelque chofe.

la jecee dans une cuve appellée

Tre711;poire,ou.Tayanc

arrangée, on la foule avec l~s pies. O,n mee :n–

foire de grands chaffis par fieílus .' que l on arreee

avec une groffe piece de bo1s qm eíl: au r_ravers de

la crei:npoire, afin ·qne l'eau qne l'on d01t meccre

dedans pui!Ie furnager'. <:=eta fa1c:

011

ouvrele ro–

binee du baffin

&

on la1íle couler l eat~ dn baffin ¡uf–

qu'a la íuperficie de l?he1,be, qui íe fermente, ~·é- .

chauffe

&

faic bouillir l'ean de meme que le ra1íin ·

<¡n'on a jeecé dans _ la cuve_- C'eíl: par cette ébulli:ion

que l'eau cire la cemcure v1íqueníe dont fe fa1~ 1In–

digo. Il y a un cercam pomr a_uquel 11 fa~r debou–

cher le robinec de la erempo1re pour fa1re couler

cette eau dans la barcerie. Au-deíli1s de la .baccerie.

eíl: un

oros

rouleau de bais a íix faces ,

&

de fes

deux b~ms íorrenc deux poinres de fer paffées for

·deux moucom de meme matiere. A deux des faces

INDULT.

f.

m.

Oélroi du Pape, par lequel il ac-

'

corde que!qtte grac_e, particulierement une grace ex–

peflative pour avoir un benefice.

A

e

A

o.

F

R,

L'In–

d11¡lt des Rois

,

eíl: le pouvoir que leur donnenc les

Papes de nommer aux Benefices Coníill:oriaux, íoic

par qpelque Concordac,ou par un privilege parricu–

her.

·u

y a auffi

l'Indult dts Cardt'naux .

C'eíl: le

droic de pouvoir cenir des Benefices reguliers de

meme que des Bendices feculiers, de pouvoir con–

ferer en commande ou de la concinuer , & de

ne

pouvoir etre prévenus dans les íix mois pour con–

ferer les Bendices qui fonc

a

Ieur no1nination. On

appellc: plus communémenc

Indult

,

le privilege

que le Pape a accordé aux Coníeillers du Parle–

mene de Paris,

&

aux Maicres des Requeces de pou-

voir obcenir Je Benefice vacane oú chaque Collaceur

a droic de nommer. On donne pareillemene le nom

d'Jndult

a pluíieurs graces que le Pape a,ccorde ,

celles que íone celles qu'on obtiene pour manger de

la viande aux jours défendus , pour

[e

difpen(er de

monerer

fa

leme de coníure , pour c::ncrer dans

un

aucre Ordre que celui oú l'on a faic profe!Tton,

pour prendre les Ordres en crois jours de tems ,

&

aucres.

de deífous de ce roulean, il y a íix íceaux accachés

en pyramides

&

qni fonc pe~cés de rrons de cariere.

Un hommeeíl: la qui ne ceíle poinr de le remuer;

ce qui eíl: cau[e que; lor[qu~ les íceaux

[e

lev~nc

d'un coté , les aueres Íe baiílenc. Cela

[e

faic Caris

diíconcinuation , ju[qu'a ce que l'eau change de

couleur & devienne d'un beau bleu celeíl:e. 11 fauc

alors s'anecer. En baccanc cecee liqueur on jecre

quelques cueillerées d'huile dans l'eau , pour l'em–

pecher de brouer

&

de mou!Ier. II fauc prendre bien

le cems que l'eauchange de coqleur

&

que _le grain

fe forme, p0tü ne pas perdre íur la quanuré

&

la

qualité. Si on ceíle trop de bacrre , le grain qui

n'dl: pas formé demeurant dans· l'eau, il s'en perd

beaucoup;

&

íi on le bat rrop long-tems, il fe

diffóut'-& re- remele,

&

-Ja marchandi(e qui doic

·avoir t1/1e.couleur bleue, deviene noire comme

dL1

charboii. La rrempoire ou batterie ayanc été bien

fa1te, on voic en un quart d'heure couler

tout

l'In–

digo an fond de la batteríe : comme de la líe de

vin. Touc étanr bien repoíé , on lailfe couler l'eau

par plu0eurs canelles les unes for le~ aurres,

&

lor[–

qu'on la voic

[e

meler

&

[e noircir, on la rei;:oic

dans des baquees,

&

on la vuide dans des Caes de

roi1es faits en forme de chauffe a cl2rifier. L'eau s'é–

tanc ~oure éconlée , l'Indígo demi::ure [eule dans

les

fa.es

, d'ou on le vuide, loríqu'ils ne dégoucenc

plus , dans de petirs cai!Ions de bois qui fone quar–

rés,

&

qui ont un pouce de bord. Ce!l: -la qu'on le

faic íecher. Si-ror qu'il eíl: pris,

&

qu'il commence

a

fe fendre , on le ta'i!Le en tabletees ,

&

lorfqu'il fe

dérache de Íoi-meme dí.1 caiffon , on le rerourne ,

afin q ú.'il feche de l'aucre coté. S'il reíl:e encore

quelque humidiré quand ii íorc du cai!Ion , on le

Leríqu'il y a concours pouf un Benefice , on pré–

fere les lndulraires aux Gradués ,

a

cauíe que leur

droic eíl: plus ancien. On ne peuc donner plus d'un

Indultaire au Collateur ou au Pacron ,

&

on n'en

charge que d'un íeul pendant la vie de chaque Roi,

les Communaucés

&

les Chapicres qui ne meurenc

poinr. Le Pape Clemenc IX. accorda crois chafes

aux Indulcaires par des Bulles d'ampliation du

mois' de Mars

1667.

!'une qu'on ne fi;:anroic les

forcer d'accepcer des Benefices qui ayenc s;har¡re

d'ame; l'aurre qu'ils ne fone pas obligés de fe coi–

center d'un Benefice an-deífous de lix cens livres;

&

la derniei;e qu'i..ls peuvene erre pourvus en com–

mande de benefices reguliers. Cela 5'obferve cres–

exaél:ement en Ieur faveur. Lo[qu'on veur avoir

un Benefice en coníequence d'un indulc, on doic

obrenir des lemes de nominarion du Roi , les faire

enregiíl:rer au Parlemenc, iníinuer ou nocifier an

Collareur , fur lequel Sa Majeíl:é a nommé

;

&

{i

apres cela Je riere viene a vaquer, il fauc que

'l'In–

dulca'ire le requiere dans les fix mois. ~e s'il ar–

rive qne l'Ordinaire refofe Je le pourvo1r, il peuc

s'adre!Ier

a

l'Abbé de fainr Denys, acelui de fainc

Gen;nain des Prés, ou

au

grand Archidiacre de I'E-

gli[e de Paris.

.

INE

INESCATION.

f.

f. Sorce de cranfplancation qui

fe fair pour la cure de certaines mal-a dies. E lle con–

íi!te a faire manger a quelque animal l'aiman ot1 la

mumie, laquelle s'affimile

&

s'unic dans lui

&

s'y