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I l'T D

merranr ·meme d'en trairer aux femmes , aufquelles

ils remettent la puilfonce des clefs en quelques_ en–

d_roirs. Ils permenent auili aux perfonnes parucu–

lieres d'adminiflrer les Sacremens,

&

aux Souve–

rains de faire la fonél:ion de Min_ifües pour 1narier,

&

anrorifen

t

le divorce pour des caufes forc legeres.

L'lndépendance pa1fe panm e~x pour le commence–

mem du Royaume de JEsus-CHRIST, qm do1t du-

rer mille ans fur la terre ,

&

ils fonr conliíl:er une

grande religion aux noms , ne voulam point en–

tendre parler des noms anciens d-~ l'Egli[e, des

tems de l'année & des jours de lalemame. Tout

homme qui a du ralenr dans cene Seél:e, a _pou–

voir de precher

&

de prier ,

&

en prechant 11s ne

veulent s'affojettir a aucun _te~te. ~elques-uns

d'emre eux ne peuvent fou_ffnr

m

que ·les femmes

chantenr des P[eaumes, •m que l'on en chante dans

les affiiél:ions publiques.

Ils refufe~t de bapufer les

petirs enfans, a moins qu'ils ne

[~nene

~de leur Af–

fernblée ,

&

ne les regardent pomt comme , mem–

bres de leur Eglife, avanc qu'ils fo1ent _entres dans

leur alliance. Ils coníentent que leur M1míl:re pren-

ne (eance aux Cours Civiles,

&

donne

fa

vo1x

pour élire un Souve~ai~,

&

conda'.nnent les proce–

dures violentes en manere de Rehg1on , ne you–

lanr point que la peur du chatimem concraigne l~s

confcience. lls communient entre eux rous les D1-

manches en plufieurs pla~es ,_

&

ne veulent com–

mumer avec perfonne qm fou des Eghfes refor–

mées. Pendant qu'ils communient il n'y a ni ex–

horration , ni chane , ni leél:ure. Ils fom affis ara–

bie,

ou n'ont point du tout de rabie;

&

pour évi–

ter toms apparence de fu¡_>edl:irion, ils fonc couverts

pendam le rems de l'admmiíl:ranon de leur Cene ,

avam laquelle ils ne fonc ríen pour s'y prépare:·

Q1anc a leur doél:rine , ils eníeignenc que l'E(pm

de Dieu habite perfonnellemenr dans rou3 les füen–

henreux; que leurs revelations _fonc d'une au~

grande autoricé que l'Ecrimre-Sa1me ; que

la

Lo1

n'e!l p-,inr la regle de 110rre vie ; qu'éram ro~s

fous l'alliance de la grace , aucun d'eux ne do1t

erre inquieté pour l'amour ou

a

caufe de fes pe–

chés; que les Chrétiens ne doivem poinc erre

preffés pour conliderer attencivemenc

les faincs

exercices; que les ames meurenr av~c les corps;

que rous les Saines onr deux corps fur la rerre ; que

IN D

que

fi

on

en

tiene , on doir coníiderer ce qni s'y re–

íout comme des confeils d'hommes fages

&

pru–

dens ,

&

non comme des Arrees au(quels on íoic

obligé de déferer. 11s conviennent qu'une ou plu-

. Jieurs Eglifes en peuvent aider une amre, foir par

leurs confeils , fon par leur fecours ,

&

la repren–

dre meil)e lorfque l'on voit qu'elle peche , non par

le droic d'une autoricé fuperieure qui ,\onne pouvoir

de l'excommunier

¡

mais cornme égale , qui fait

connoicre qu'e\le ne f<;auroit avoir aucune comrnu–

nion avec cecee Egli[e quia peché ,

&

qui ne vitpas

[elon les commandemens de J¡¡svs-CHRI ST·. Ils

s'a-ccordent.i;l'ailleurs en tout pour la doétrine avec

les Indépen~ans d'Angleterre.

INDEX.

[.

m. Le fecond doigr de la rnain , celui qui

ea

a¡;,res le poul.e. On l'appelle ainíi , du Larin

In,

dicart,

Moncrer , indiquer, a caufe qu'oh fe íert

de celui la quand on veut montrer quelque chofe

avec le doigc.

I ndex.

Terme d'Aíl:ronomie. Stile qui courne

avec le globe dans un pecic cercle :maché fur le

Meridien vers le Pole arél:ique. On l'appelle auffi.

r,¿¡,.,,

,

mor grec qui fignifie propremem :'Aiguille

qui moµtre les heures par fon ombre. Le mot

In–

de:t:

s'emploie anffi dans cecee Jignificarion.

.

INDICATlF,

IVJ! ,

adj. Qui indique, quifait con–

noicre quelque chofe. On :-.rpelle

Colomne i12dicat1-

ve,

une Colomne'qui [ere a marquer les marées le

long des cotes mariri.mes d,e l'Ocean. 11 y en a une

de rnarbre au grand Caire,

011

les débordemens du

Ni\ font marqués par des reperes , ,

&

s'ils fonc cori–

íiderables, comme quand l'eau monee jufqu'a vingt

trois piés.

INDICATlON.

[.

f. Signe qui indique quelqtÍe

chofe, qui démoncre ce qui ell

a

faire.

Indica–

tion

[e die auffi de l'invencion d'un remede propre

pour guerir une maJ.adie par la connoiílance qu'on

a de la qualiré de ce remede. Ce qui condnir le

Medecin a le crouver s'appelle la chofe Indicante.

L'Indication par

rapporr a la démoníl:ration de

cene chofe indicante , cend ou a confervef une

chofe namrelle , ce qui la fair alors appeller

Indica–

rion vitale

,

ou a éloigner une chofe concre nacure

ou la maladie ,

&

on la nomme

Indication curati–

ve

;"

ou

a

éloigner la caufe morbifique ,

&

celle-q

ea appellée

I >tdication préfarvative.

·

INDIC.TION.

[.

f. Termede Chro1:ologie. On ap–

pelle

lnd,füon Rom11ine

,

la mamere de comp,er

qui écoic en ufage parmi les Romains ,

~

qui con–

tiem une revolution de quinze rnnées. On s'en ferc

encore dans les Bulles

&

les Refcripcions Apoíl:~ –

liques. Comme en 15 82. qui fut le teros ou l'on re–

forma le C alendrier, on comptoit la dixiéme an–

née de l'Indiél:ion qu'on avoir commencée, on trou-

vera celle de l'Indiél:ion courante , en coni.mencant

J

E

sus-CH

R

I s T ne s'eíl: poinr uní a'l'.ec norre

corps charnel , mais avec le nouveau corps,

ª.

(a

maniere que fon Humanicé s'ellunie avec

fa

D1v1-

nité; que fon humanicé n'ell pas au Ciel ,

&

qu'il

n'a poinr d'amre corps que fon Affemblée. Tot'.tes

les Eg)iíes refonnées leur femblenr profanes

&

1m–

pures , excepré eux~memes. Ce qui leur a fait aban–

donner l'Egli[e d'Anglererre. , c'eíl: , a ce ·qu'1\s

difen t , qu'ils ne remarquent pas les fi gnes de gra-

ce en chacun de fes membres; tJUe plulieurs d'e~1-

1

tre ceux de cene Eg!ife fom profeffion exrerieure–

menc de la croyance de }Esus-CHRIST , fans avoir

l'eíprit de Dieu au dedans d'eux , & enfin qu'ils

en re<roivenr pluíieurs dans leur Aíiemblée, qui

ne íeront pas fauvés.

11

y a au{Ii des Independans

en Hollana e , qui, fonr fortis des Bronniaes,

&

dont les fentimens parcículiers roucham le gouver–

nement de I'Eglife font, que chaque Congrega–

tion p:i.niculiere a raclicalement

&

eíiemiellemem

en elle-m~me rom ce qui lui efl neceíiaire pour

'

d ,

. l'

,

'l'

t1.

'

,

a comprer

epuu; annee ou on e,c ,

&

en retran-

cham

le

nombre de quinze aucanr de fois qu'on le

pourra jufqu'a cecee année

1582..

OEelgues-uns

ciennenc que cecee revolurion de quinze années

a

éré

établie par l'Empereur Coníl:amin ,

q¡ú

ordonna

que l'on compreroit par Indiétions ,_fans plus com–

pter par Olymp'iades; mais on ignore pourq,JOi ce

Cycle a écé enfermé en l'eípace de quinze ans,

&

pourquoi on l'a appellé

l ndi[fion.

INDIGETES.

[.

m. Nom que les Anciens donnoiem

a ceux qni par de grandes aél:ions de valeur avoienc

fa

co1;duice ,

&

tome la jurifdiél:ion

&

puilTance

Eccleíiaíl:ique ; qu'e\le n'eíl: fujette ni

a

une ni

a

plufieuPS Eghfüs ,

&

qu'il n'y en a '.1ucune qui ai.t

pouvoir forune :turre , quelle qu'elle íoit; que cha–

cune ne dépend que d'elle feule ,

&

que l'aíiem–

blée des Synodes ell inuti\e.

Ils

di[em pourtant

merité d'erre mis au nombre des Dieux.

"

INDIGO.

[.

m. Teincure violerre , de laquefle on

cire la maciere d'une planee qui ea une ,e,(pect de

faint-foin , done le cronc viene alTés gros ,

&

cro1t

en arb.ritTeau lorfqu'on ne le coupe pas.

E.

e

ne s'é–

leve de cerre qu'environ a la hauteur de deux piés

FFffiij

.,