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592

JMM IMP

Pottr les Poij{ons qui vont nageant illecques.

Petits, m~yens

,

&

de bien gr_and_s avecqu,1s.

ILLIRICAINS.

(.

m. Hereriques qui ÍU1v_en '. les ~r–

reurs qni ont ºéré publiées dans le Íe1z1eme S1e–

cle, par Mat~ias Trancowirz que l'on fornomma

Illiricus

a cau(e qu'il éro1t d 'Albone en lllme, &

c'dl: de Ía qu_e (es Seél:areurs

Ont

éré immmés

Il–

liricai11s.

Ce Marhias embra!fa la doél:nne de Lu–

rher.

Il

rejerr~it enriereme?t la necefliré des, b~_n–

nes a:uvre.s , & fue

accuíe de renouveller

I

Aua-:–

niline.

Il

s'opp? fa a Melanchrh?n,

&

aux aurre~ qu1

avoienr change quelque chofe a la confeflion d Au–

fbonrg,

&

qn'on appella

H,_ls Lurheriens

,

au heu

que Machías & tons ceux qm

(e

m1rent de fon par–

tí forent nommés

Rigides Lurher,ens.

On les ap–

pella encore

Flaccie1:s,

:l.

c_aufe du furnom de

Flac–

cus

ou

Fl11C1;ius

qu'1l avo1t aufli.

ILLUMINATION.(. f.Decoration de Figures peintes

íur du papier ou íur de la t'oile , derriere le(quel–

les on allume la nuit beaucoup de lumieres , ce

qui leur fait faire un effer rres-a_greable.

11

y en a

de differenres manieres & de diveríes couleurs (e-

. Ion l'mponance de la Fere.

ILLUMINEZ.

(.

m. Hereciques qui s'éleverent en

Eípa<>ne en

1

575.

Enrre aum:s erreurs qu'ils fou–

renoi~nr , ils pretendoienc que lºunion que leur

donnoir avec Dieu l'Oraifon menrale , les mettolt

dans un écat fi parfait que les bonnes a:nvres & les

Sacremens de l'Egli(e leur écoienc inuriles , .eníor–

te qu'ils ne commetcoienc pas meme un peché ve–

niel en s'abandonnant aux plus infames commer •

ces. lis prenoienc le nom d'

Alumbrados,

qui en

Eípagnol veur dire Eclairés. Les Auccurs de ces er–

reurs deceíl:ables ayanc été punis d'abord a Cor–

doue, cette Seéte demeura comme alfoupie jnfqu'en

162.;.

qu'elle

fue

renouvellée avec plus de force

dans le Diocefe de Seville. Sepr des i\uteurs ayane

éré brfdés par Seneence de l'Inquiíireur General

d 'Efpagne , on for<;a leurs difciples

a

changer de

fencimens , ou

a

forcir du Royaume.

IMM

IMMANENT. adj. Tenne de logique. Les Philofo–

phes reconnoillent des

Aflions tmmanentes

,

par

oppofirion aux aétions cranliroires. Ce moc viene

du Latin

M

anere

,

Demeurer.

IMMERSIF,

IVE.

adj. On appelle

Calcination immer–

jive

,

I'

épreuve qui fe faic de l'or dans de l'eau

forre, lorfqu'on le purifie par l'Incarc.

IMMERSION.

f.

f.

Aétion par laquelle on plonge

dans l'eau ou dans une amre liqueur. On appelle

en termes de Pharmacie,

lmmerjion,

la prepa~a–

tion qu'on fait d'un medicarnenr , quand pour lui

ocer_q~1elque mrnvais goíh , ou quelque venu. , on

le laille tremper quelque· cems daos l'eau.

Immerjion

ell aulli le commencemene d'une Eclyp–

fe de Lune, c'ell-a-dire ,

le

momene ou la !une

commence

a

erre obfcurcie ou a enrrer daos l'om–

bre de la terre. On employe aulli ce tenne par ex–

renfion en parlant du commencemenc d'une éclyp–

fe de Soleil. On die auíli

Immerfion,

quand une

étoile

efl:

li

proche du Soleil, que fes rayons, daos

lefquels elle fe trouve enveloppée , ampechenc

qu'on ne la voye.

IMMORTELLE. f.

f.

Fleurblanche, jaune ou <>ris–

de-lin en forme de cige , & qui

a

fes- feuilles

O

ve–

lues par ddfous.

IMP

IMPANATION.

f.

f.

Terme qu'onr employé les

IMP

Theologiens pour expliquer l'erre!.lr d::s Lmheriens

qui croyent qu'apre5 qm: le Prerre a pronon..:é les

paroles de la coníecracion , le pain ne fe chanac:

poinc,

&

qu'il demeu(e, ce qui ell rout-i-fait co~–

traire a

la

doél:rine de l'Egliíe Carh,olique , qui eíl:

que le Corps de JEsus-CHRIST n'ell peine dans le

pain, & que les (eules efpeces demeurem. Ce moc

viene du Lacin

Panis,

Pam.

IMPASTATION.

[.

f.

Terme de Ma~onnerie.

Mé–

lange de plqfieurs macieres , íl:uc ou pic:rre de

d1fferentes couleurs & confiíl:ances, que l'on paicric

les unes avec les aucres, & qu'on líe cnfemble avec

quelque cimenc ou maíl:ic que l'air,fair durcir.~el–

ques-uns croyenr que beaucoup d'ouvrages des an–

ciens, comme les Obelift¡ues, & les grolles Colom–

nes qui nous reíl:ene d 'eux, one été faices par Im–

paíl:acion.

IMPENSE. f. f. Tenne de palais. Depeníe que l'on

. a faite pour ameliorer un batimenr ou un herira–

ge , done il fauc que celui qui y vem renu·er , rem–

bourfer l'acquereur de bonne foi.

IMPERATEUR.

f.

m. Vieux mot. Commandanc en

guerre.

~i

fous nn méme /¡nperateur militent.

IMPERATORIA. f. f. Plante qui fe crouve en abon–

dance en Italie , aux\ hautes Monragnes du val

Ananie , au delfus de.Trence. Ses feuilles qui fonc

femblables au fpondilium ou panais fauvage , .mais

moindres & pres de rerre , fone roides , velues

&

a.pres. Elle jette une rige de deux coudées de hauc,

rougeatre , ronde & velue ,

a

la cime de laquelle

viennene des bouqui:rs de fleurs blanches , qui por–

cene une graine piquanre & odorante comme celle

de¡ Siler Monranum. Sa racine ell alfés courre , &

moyennemene grolfe, ridée, dure, & deíubíl:ance

comme de bois , noire en dehors , & cirant en de–

daos fur leverd. Elle a un goC1c mordam&piquanr,

& efi odorante & un peu amere, ce qui fair juger

que cette racine eíl: chaude au croiíiéme degré com–

pler, & feche au fecond. Elle provoque l'urine &

les moii , & ell fjnguliere a refoudre les ventoíirés

del 'eíl:omac, des imeíl:ins, & de la matrice. Cuire

en gros vin elle remedie au mal de denes , &

{i

on

I

a boic en vin , el le eíl: tres-bonne pour les ét'onf–

femens de !?. Mere & pour faire avoir des enfans

aux Femmes que leur froideur empeche de conce.

voir. Machée, elle purge efficacemenc le phle<>me

du cerveau , ,

&

pulverifée & bue fouvenc en ~'¡n,

elle previene les maladies qui viertnene de caufes

froides ,

&

par confequene elle fer

e

aux fpafmes &

au mal caduc. On ciem qu'elle gueric de ta fiév re

quarce,

fi

demi-heure avane l'acccs, on .prend une

cueillerée de cette poudre avec du vin pur. Elle for–

tilie cous les feas , faic bonne haleine, &

ferc

de re–

mede

•a

la· peíl:e, & prefque conrre rouces forces de

poifons

&

de morfures de beces venimeufes. Elle

n'efl: pas moins propre pour ceux qui ont courre

haleine, pour les opilaciom , les hydropiques , &

pour les perfonnes travailléesde la rate. En general

elle échauffe rouces les parcies du corps que quelque

froidure occupe, de force que canc de proprierés

onc faic dire

a

Matthiole , qu'il ne faur pas s'éton–

ner

{i

cette herbe a merité le nom

d'Imperatoria,

comme dev_am ecre re(ervée pour les Empereurs &

pour les Ro1s. On la nomme amremene

Ajlre11tía

&

Oflrutium.

IMPERFECTIONS.

f.

f. Terme de Librairie. Feuil–

les imprimées qui demeurent inuciles ,

a

cauíe que

toures les feuilles done un livre eíl: compoíé n'ont

pas ere mees a un nomb~e égal , ce qui arrive toft–

jours , le papier n'étant jamais compré

{i

julle qu'il

n'y