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JET JE U

oh les coupe de la lopgueur de quacre ou cínq pou–

ces ou environ. Il y en a ele moidres qni dmv enr

fervir pour les evenrs.

On

arrange ceux donr on fe

doit fervir ponr les Jecs, les uns au-de{fos des au–

tres

a

cinq ou fix pouces de diíl:ance en droíce ligne

le long de ta figure,

&

quelqnefois plus pres lorf–

qu'il y

a

des draperies,

&

qL1'1l efl: befoin de beau–

coup de mariere

.i

&

quand ces myaux fonr appli–

qués

&

foudés avec de la cire conrre la Figure , en

forre que le bouf qui n'efl: pas foudé releve en haúr, -

ona un grand tuyau d'égale groffeur qui s'attache

conrre les exrrém1rés de ces petics rnyaux,

&

qui

prend depuis le bas de la figure jufqu'au haut. Tous

ces myaux grands

&

petirs fervenc pour le J ~r de

la.matiere,

&

l'on en fait ainfi.crois ou quacre au–

tour d'upe Figure felon fagrandeur & fa diípofition.

C'efl: en ces termes que M. Felibien s'.en explique.

On

die

auffi

Vn beau Jet,

en parlanr d 'une Figure

qui a écé bien jecrée.

Jet.

Tenne de Marine. On appelle

Jet de voiles,

l'appareil comp!ecde rouces les voiles d'unVaiíieau.

On dir ,

F

aire le Jet,

qu·and le gros rems ob lige

d e jeccer dans la mer une parcie de la charge d'un

Vaiífeau pom l'ernpecher de faire naufrage.

Il

y a

· des reglemens qui d-::rerminenr

C5!

que chacun en

parriculier doit íouffrir de cene perce.

On die

a

la peche,

Vn jet de .filet

,

pour dire ,

Un coup de

fil

et.

Ju.

Tenne de Fauconnerie. Perite enrrave qu'on

m.:tauJG piés de l'oiíeau, ou l'arrache d'en voi ou

de rer.enue- d'un oiíeau de proie. ~elques-uns

écrivent

Get,:,,

qui, íelon M. Ménage, viene de

Gie,:,

,

vieux mor Fran<_¡ois qui veuc dire, Lien,

attache.

JETTE'E. f.

f.

Mur d'un quai , ou- d'un Mole de

pórt ,

fair pour arrecer l'impecuofüé des vagues.

On

le coníl:ruit de gros quartiers de piem:s , ou de

taiífons remplis de materiaux que l'on jene dans la

mer fans aucun ordre, quand il n'etl pas poffible de

fonder

a

Íec en faifanr des bacardeaux.

JETTER. v. a.

Poufler, lancer une

chofe

loin de

fai

avec que/que violence.

AcAD, FR. On die en ter- _

mes de Venerie, qu'Vn

Cerfjettefa téte,

pour dire,

qu'il mue,que fon bois combe,& on dir en termes de

Fauconnerie ,

Jetter un oífeau

du

poing ,

pour dire,

Donnet l'oiíeau apres la proie qui fuir.

Jetter.

Terme de Fon.derie. Faire couler le mé–

ral ou une aucre chofe liqqefiée dans le moule qu'on

a

préparé pour cela.

·

JE U

JE.U.

[.

m.

Recrlation, pa.Jfe-tems

,

aflion gaie

&

fo!dtre, par laquelté on

ft

divertit , on fe réjouit.

AcAn, --FR.

·

Jeu

,

fe die en efcrime ranr p0ur le fleuret que

¡>0ur les hautes armes, de la maniere de les manier

&

d'en faire l'exercice.

11

y

a chez les Maltres en

faicd'armes, le Jeu fimple, ·Je Jeu compofé,

&

le

Jen coulanr. Le

JeftJimple,

efl: celni qui

íe

fair avec

viceíle fur uneJigne qui doit avoir pour objec dans

l'

offenfi.ve

tout ce qu'on peut encreprendre en pouf–

fanr ou en pa!Tanr d 'un point

a

l'aucre dans un íeul

tems

a

la parcie la plus .déconverce de l'ennemi en

quelque force de gaircle que ce p_uiíie &ere.

11

faut

feulemenr parer & repoulfer les coups que l'enne–

mi porte dans la déferrfive fimple. Le

.'feu c~mpofé

comprend daos la défenÍtve les appels, les feinces,

les demi-c©ups , les engagemens

&

battemens de

l'épée, & enfiri

e.out

ce qui peur tromper l'ennemi

en l'obligeanr de découvri~ la parcie gu'on cherche

a

forpn::ndre par fine!Te, ne l'ayanc pu· faire par, la

JEU

forc e ni par la v1ceíle du Jeu fin-iple. Dans la défen–

fi ve, il

fauc

feulement poner en paranr. Le

Je;¿

coulant

,

c'eíl: quand on gagne la meíure en con! anr

ou crninanc le pié gauche apres le droit contre ce!ui

qui recule ou qui pare , ou gui a une ép¿e plus

cource. Q1:tnd on éleve

l'épée

au-deflus de ce!le

de fon ennemi , eh baiíiant le poigneE & le

pommeau , foic en poufiant , preffanc, faifanr

fe

in–

, ce ou ;ippel , cela s'appelle le

Jeu de la pointe

de

t'épée.

On appelle en termes de Mufique ,

V-n Jeu de

Violes

,

de H11utbois ,

ou

de .ldufettes,

le~ Infhu~

mens qui font les quam:: parties qui fonr necelfaires

pour un concerc. On appelle auffi

Jeu d'Orgues,

la

machme

qm

compo(e l'Oroue , tanr le grand buffer

que le poíicif.

0

l

Jeu

au pluriel

fe

dir des ípeél:acles publics, com–

me éto1enr chés les Ancic;ns les cour[es, les lunes,

& les combacs des Gladiareurs. Les

Jeux O!ympi–

ques

om été fon fameux parrni les Grecs. On les

celebro1c de quatre ans en quatre ans vers le folíl:ice

d 'Ecé dans !'Elide, fur lés bords duFleuve Alphée,

proche du temple deJupiter ínrnommé Olympien .'

Ces J enx furenr d'abord in(l:imés par Hercule , &

ce fue Iphitus qui les rétablit quacre cens quaranre

ans apres Ieur premiere infücution. Les Jeux

Py–

thiens.,

forenr établis pour honorer Apollon , qui

ay_anc mé le ferpent Pychon , prit le noni de Py–

duen. La couríe, le jet du palee, la lucre , & le

combar

a

·coups

de

poings , & avec des armes,

étoienr les exercices de ces Jeux. Les Vainqueurs

remportoienr des couronnes de laurier avec que!,

qnes-uns des fruits qui avoient été offercs dans le

Temple d'Apollon. Les Romains onr auíli cel ebré

des Jeux en l'honneur d' Apollon , & ils écoienr ap–

pellés

Ludí Apótlinares.

On y Íacrifioit un Bceuf

·&

deux Chevres , done on doroi~ les comes. Le

peuple aflíil:oit

a

cene ceremonie avec une couronne

de 1aurier ínr la tete ,

&

l'on faifóic des feíl:ins au

devant des portes dans la rue. Une peíl:e qni íur–

vinc; & don.e on cruc ne pouvoir erre délivré qu'en

fixam :i un cenain jour ces Jeux Ap0llinaires qui

n'en avoiem poinc encore d'arrecé, fut cauíe qu'on

les fixa au fixiéme de Juillec Í'an 543 . de la fond;:–

tion de la ville. Sel0n Tite -Live, ils furenc iníl:irnés.

fur un écrit qu'on trouva d'un Devin appellé Marc,

q ui coníeilloic aux Romains de vouer des Jeux

a

Apollon , s'ils vouloienc toujours erre viél:orieux de

leurs e_nnemis. Les plus celebres Jeux , parmi les

~orriams , ont été ceux qu'ils appelloicm

L¡,di

Circenfes

,

Jeux du Cirque. Ils fe cel~broiénr avec

beaucoup de.dél?enfe dans le grand Ciaque de Ro –

me,

&

le prem1er exercice écoit le combar

a

coups

de pomg, ou avec des ceíl:es, qui écoienr des ga,n-

. celets g~rnis de fer. On y joignoic le combar concre

les beces & cdui des Gladiaceurs , ce qui ne

íe

faifoit que par les Efclaves feuls. Pluficurs exerci–

ces íuccedoiema ce premi-er, f<_¡avoir la couríe qui

fe f aifoic dans la !ice qu'on ap.pelloit

S111de,

le fauc

ou en plein champ , ou d'un lieu bas a un Jieu éle–

vé, ou d\¡n lieu élevé

a

un lieu bas ; le jeu du pa–

lee, des fleches, des dards, la courfe de cheval, Je

combar íur des chariocs , & enfih la 11·aumachie dans

laquelle on reprefenroic une bacaille navale f11r un

lac ou íur un f!euve.

Il

y

a eu :iuíli des Jeux appel•

lés

MeJ_alojiens.

On les celebroit

a

Rome for le chea–

cre en l'honneur de Cybele , Mere des Dieux. On

y faifoit des fdl:ins avec modeíl:ie & frugalicé,

'&

les. Dames Romaines y danfoienr devane l'aucel de

·cene Déeíle. Les Magifl:rats venoienr avec leur ro–

be de pourpre dans cecee fece

~

pendane laqu elle il

-n'éroic pas permis ·aux E[claves de

paro1cre.Le

Peu~

E E e e

iij