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p'.e Romain a aulli celebré des Jeux , qn·~~ nom1:noic
feux P tebéiens.
On les fa1fo1t dans
le
Cuque pen-
0d.ant
crois jours. ~elques-uns veulenr. qu'ds ayenc
éré iníl:icués pour cémo1gncr par une fere publique
la joie que le Peuple avoic, de _ce que les R?1s ayan~
été chalies de Rome, il avott commence alors a
jouir de
fa
libercé. D'amres ~1(em que _le P: _up!e
Romain les celebra en memo1re de \a patx qu 1\
fit
avec les Senaceurs , apres qu'1l fue rentré dans la
vil le
d'ou il s'érn ic retiré fur le monc Avenan .
On
a ap;ellé
Jeux faculaires
,
ceux qu'on celebroit
a.
Romea la fin de chaque íiecle. Valenus Pubhcola
Conful les infhma pour la premiere fois l'an 245. de
la fondanon de la Vilie. L'an 580. de cecee meme
fondacion, les Romains in!l:irnerent les
Jeux Flo–
rattx,
en faveur de la Déeíle Flore. Les Femmes
débauchées s'y faiíoien t voir tomes nues for le rheá–
cre pendant le jour ,
&
elles couroienc la nuit par la
Ville avec des Rambeaux, danfam au fon des crom–
pettes,
&
chancanc des chanfons lafcives. On ap–
pelle aujourd'hui
Jeux Floraux
a Touloufe, cer–
cains Jeux ou l'on donne des prix acenx qui onc le
mieux réuíli
a
faire des vers fur un fuje t propofé.
Leur nom viene de ce que les prix•écoienc des Heurs
d'argenc.
(,'e{l:
au mois de Mai que ces Jeux [e fonc.
Il y a e11core aujourd'hui des
Jeux de Cannes,
&
des comfes de Taureaux en Eípagne. Ce font des
eíoeces de Jeux pnblics comme ont écé les Jou,es
& '
les Tournois. ConíL,nrin fue le premier , qui
apres avoir écé baptiíé défendit les Jeux fan glans de
l'amphichearre. Les Romams avoiem auíli éta b l1des
Jeu x fun ebres
a l'honneur des ,Mores ,
&
pour ap–
paifer les M?.nes. On die qne Junius Brucus, prc–
mier Con ful de Rome, imroduiíic l'ufage J e ces
Jeux funebres, pour hon c¡.rer les funerailles de fon
pere ,
&
cet ufage dura jufques au cems de Theo ·
doric , Roi des Oflrogors en Icalie; par qui
il fur
aboli enrieremenc vers l'an 500. du Sauv eur du mon–
de, a cauíe de l'horreur qu'on em des combats
crne ls des Gladiaceurs qui
Ce
battoienc anpres du
bucher pendanc la ceremonie des funeraill es. On
faifoic amrefois des íacrifices de caprifs que l'on
irnmoloit aux Manes ,
&
on airna mieux condamn er
ces Eíclaves
a
ces forces de combats ou le Vain–
queur pouvoir conferver
fa
vie , que de les égor–
ger commel'on faiíoirauparavanc. 11 y a eu enca re
chés les Romai ns des Jeux que l'on appelloir
Jeux
Cereaux,
&
qu'on f iíoit en l'honneur de la Déeffe
C erés. lis duroient huir jours. Pendam ce tems, les
Dames Romaines avoiem des habits blancs
&
re–
prefemoiem Cerés qui cherchoit
fa
filie avec un
Rambeau. Les Romains qui écoiem prefens
a.
cene
ceremonie, prenoienc auffi une robe blanche. On
fit
d'abord des cornbats
a
cheval dans ces· Jeu x qui
fe celebroient dans le grand Cirque le 12. d'Avril,
&
enfoice les Ediles changereru ces combats
:i
che–
val en des combats de Gladiateurs.
Jeu .
Terme de C harpemerie. 11 fe dicd'une pie–
ce de bois d'environ creize piés de I·ong
&
de quin–
ze pouces de groffeur . C'eft ou poíe
&
tourne l'ar–
bre d'nn moulin
a
vem du coté de la tete ou font
les vol ?ns.
On appelle en termes de Marine,
Jeu de voiles,
:,
le nombre de voiles done un vailieau_doic erre garni.
O n l'appell e auíli
Jet de voiles ,
&
on die
F111rc jeu
parri
,
quand une de
deux
perfonnes qui om pare
a
un Vaiíleau veuc rompre la íocieré,
&
dem :>.nde en
J t,gcmenc qu'on faíle e!l:imer les parrs , ou q ue l'on
otdonne que le rout demeure
a
ce lui qui voudra
foire la concl icion de l'a utre plus avamageuíe.
On
fair venir ce mor de
1,.s {Jtl>-ri u m.
JEU:::, NEUR.
[.
m. ~
i jeune beaucoup.
Les
Mede-
·JE
X
IF
cins donnent le nom de
1eíineur
au íc:cond des in–
cell:ins greles qui e!t en ere le duodenum
&
l'ileum.
Il occupe prefque toute
la
region du nombril ,
&
av ec Íes circonvolarions
il va ¡ufqu'aux flanes. 11s
l'appellem autu
_Jejunum
0u l'
A flamé,
a caufe que
dans les anatom1es , on le trouve cofrjours 111oins
plein que les aurres.
JEUVAISON. f. f. Vieux mor. Jeuneffe.
JE X
JEX.
f.
m. P· Vieux mor. Yeux.
Et lancelot jufqtt'tt l'cntrée
Des jex
&
du cuer la convoye,
Mes as jex fuy corte
/11
}oye.
I F
IF.
f.
m. Arbre de la grandeur du íapin , qui a íes
feui lles de couleur verd brun
&
toujours verdoyan–
ces ,
&
qui pone des bayes rouges , douces,
&
pleines de ínc comme faic le houx. Ceux qui man–
gene de cette graine font auífi-tot attaqués de
fie4
vre
&
de Rux de vemre, avec une cenaine inflam–
marion
&
ardeur de fang
&
des efprirs vicaux. Son
bois efl rou geacre
&
plein de veines ,
&
malaiíé
a
pourrir. V01ci comme en parle Theophrafie. Il n'y
a qu'une eípece d'lf. C'efl une plante qui cro1t a1-
féme nt,
&
qui reliemble au íapin, excepté qu 'el–
le a plus d'ailes
&
de rameaux. Ses feuilles fonr
fembl ables a cell es du íapin , mais fo.n bc;iis efl plus
gras
&
plus cendre. Les Ifs d' Arcadie ont leur bois
noir on rou ge , m, is ceux qui croiílem au Monr Ida
fonc forc roux,
&
reCTemblemau bois de cedre, ce
q uí fair que l'If d 'lda efr íouvent vendu pour du
ced re. ~and on a écorché cecee force d'If, on di'..
roit de fon bois que ce n'dt g,ue vrai cceur de bois.
Q iant
a
fon écorce, elle a !apreté
&
la
couleur.deceLJ e du cedre. Ses racines fonc greles
&
cources,
&
preíque
a
Heur de cerre. Cene efpece d'lf ne
fe
tronve pas ordinairement_au monc Ida , mais en
Macedoine
&
en Arcadie, ou il porte un fruir rond
&
en grande quanciré. Ce fruir elt rouge, cendre
a 111anier ,
&
un peu plus gros qu'une feve. On
die que íes feuilles font mourir les beres cheva–
lines qui en mangenc ,
&
que
íi
ce íom beres qui
ruminenc, elles ne leur nuiíent point. Il
y
a des
gen s qui mangem de fon fruir fans qu'il leur foffe
aucnn mal ,
&
qni le crouvenc d' un bon go[1c. Mat–
chiole die au contraire que le fruir de l'I f eft fon
dommageab
le:
a ceux qui en mangenc. Celui duma-–
le e_fl forc dangereux
&
íes grains íervei-ic de poiíon
en Efpagne. L'experience a fait voir que le vin
qu'on
y
apporcoit de France dans des conneaux
faits de bois d'If écoic venirneux, Sefiius aílure qu'il
l'efl tellement en Arcadie, qu'il fair mourir ceux qui
rnangenc ou boivc:nc, ou qui dormenc a fon om–
bre. Le parfum de fes feuillesfait mourir les raes;
&
{i
l'on veut bien en croire Pline, l'If ne fera au–
cun mal
íi
on planee un clon d'airain dans l'arbre.
Q1elques-uns croyenc que les venins qu'on appelle
Toxic11,
om pris leur nom de
T 11:>.:us,
If, comme
íi on avoicdir
T axica,
&
que pour empoiíonner les
fleches on les euc aucrefois frottées du fue d'If, mais
le mor do .,,,t,,w ,Poiíon ,viene de
,tt..
,Fleche,a ca,ufe
que les Barbares empoiíonnoienc ordinairemem
leurs fleches. Diofcoride, die que les oiíeaux qui Íe
paiílenc des grains de l'If qui cro1t en Iralie , de–
vie nnenc noirs,
&
que cet a.rbre efl íi venimeux
anwur de Narbonne q n'il ' régcl malades· cenx qui
dormenc ou íe rafraí'ch1ífenc
a
fon ombre,
&
quel–
quefois leur caufe la more. Il die dans un aucre en-