Previous Page  607 / 702 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 607 / 702 Next Page
Page Background

IGB

IG U

d roit que

l'I(

nommé parqnelques-uns

Tithymale_,

&

qut les Lacios appellent

Taxus

, cauíe une fro1-

deu.r generale par

tout le corps , qu·it étonff:e la

perfonne

&

la fait mourjr foudain ,

&

que les re–

medes propres a la cigue, lui font bons.

IGB

IGBUCAMICI.

[.

m. Arbre done le fruic reílem–

ble a une pomme de coin. Ce fruic efl rempli de

petirs gr<1,ins qu·on précend etre un remede íílr

contre la dyíencerie. Cec arbre cro1r au Brefil ,

&

eíl:fort commun dans le gouvernement de fainc

Vincenc.

·

I G C

IGCIEGA.

f.

m. Arbre du Brefil qui produit une

eípece de maíl:ic d'une odeur forr agreable. Son

écorce pilée rend une Iiqueur, qui Íerc d'encens

étanr congelée,

&

que l'on applique heureuíement

en forme d'emplatre concre les affeéhons frotdes.

11

y en a une autre eípece qu'on noinme

l _;, taicica,

c'eíl:-a-dire, Maíl:ic dure comme une pierre. Sa re–

fine eíl: fi traníparence qu'elle íemble preíqt1e etre

de

verre. Les Sauvages s'en íerventcommunéroenr

.l.

blanchir leurs vaiffeaux de terre.

IGN

I GNEL. adj. Vieux mor. On adir ,

Pader ignel,

pour d.ire , Langage coulant.

IGNIA?v[E.

[.

m. Sorce: de racine qu'on rrouve dans

les Antilles ,

&

qui eíl: une eípece de Patare. ~es

tiges en font pourtant bien plus forces ,

&

pouílent

une fa~on d'épi de fleurs jauna tres qui porfentquel–

que graine. Elles font quarrées,

&

rampent non íeu–

Iement fur la terre, mais encere Íur les' haies ,

&

meme elles s'attachent aux arbres. Leurs feuilles

qui viennenc deux a deux fur de petices queues quar–

rées , laiffanuoujours une grande dill:ance e ntre

elles

&

celles qui fuivent, font plus grandes

&

plus

forces que celles des Patates,

&

d'un verd plus brun

&

plus luifanc en forme de cceur. Les ra,ciues des

Igniames ou Injames, fomt auffi beaucoup plus groí–

fes ,

&

pouílent de pecices racines de la groffe maffe

des chevelures. Leurs riges fe repliant concre ter–

re y produifenc des racines qui font de couleur cen–

drée tirant fur le jaune. Elles Íervent de nourrirnre

aux Negres , qui en fonc amane de cas que des Pa–

tates , quoique moins bonnes. Lorfque l'on cou–

pe leurs riges , elles pleurenc forc long-rems,

&

plus abondammenc que la vigne. Ces memes raci–

nes, appellées

Ignames

pa~ )es Holland

ois, f

e crbu–

venc auíTi au P;iys des N 01rs. Il y eri a de.fi groffes

qu'elles peíenc neuf ou dix livres. Elles font blan–

ches

&

farineufes par dedans ,

&

on les mange au

lieu de pain quand elles fo11t cuires.

IGN!TION.

f.

f. Terme de Chymie. Applicacion du

. feu at1x mécaux juíqu'a ce qu'ils deviennenc rouges

avanc que de fondre , comme au fer. Le plomb

&

!'érain qui fe fondenc trop facile1:nent, ne peu–

venc fouffrir l'Ignition . mais le cuivre , ainfi que

l'or

&

l'argem, le foufre.

IG U

IGUANA. f. m. Animal amphibie qui fe .crouve en

plufieurs endroirs de l'Amerigue. Il eíl: de la forme

d'un lezard

&

a

fa

peau en partie de couleur cen–

drée, en parcie brune ,

&

tome couv erre de petires

écailles , plus grandes proche de

h

rete ,

&

plus pe·

IL

I,L

L

tic.es

fous le venere. Sa qu~ue e!l: forc longue , en-

• v1ro1111ée des memes éca1lles , difpo(ée par ordre,

Cet ammal a .comme des <lenes de fci e couc le ion!!

du dos , depuis la tete prefque jufques au bouc d~

la queue , avec une grande gueule

&

plufieurs dents

pemes

&

a1gues en !'une

&

i'amre machoire. Il

a les yeux grands

&

a demi dos, deux narines preí–

que

ª!J

bouc de la machoire haute, deux crous ckr–

riere la tete ,_Íemblables aux orc;illes des goiáons,

u~e peau qm lui pend íous la g0rge juíqu

a

la poi–

mne , quacre jambes, les deux de dev-ant plus me–

nues

&

_plus conrees que les amres, ayant c'hac;une

cmq do1gcs, done quelques-uns onc deux joinrures

les d9ux_atmes troi~

O\J

q.'.1ll-tre, co_us mu1~is d'on,

gl~s nous

&

fon a1gus. C

eíl:

un ammal pa1fible,

&

qm fupporce forc long-cems la faim. Il pond qua-

I

~-ame ou cmqname _ceufs r.onds, gros comme une

no1x , d'une écaille torc déliée , contc:nanc un aubin

°':

un moyeu d'auili bon gouc que la chair de l'a.

nunaL Les Sauvages

&

les Eípagnols en vivent

&

les pníem

fort.

Ils porcenc ieurs ceufs en cerre ,

proch<;__des rivieres

&

des !aes. Selon ce 9-u'en écric

Fran~o1s X1menes , on crouve quelquefois en la

tete de cet a_mmal ?e perites pierres qm diminuenc

&

_fouc forur la p1erre des reins , écant pn íes au

po1ds d'une drachme avec une liqueur convenable,

Oll

meme iiées au corps.

IGUARUCU.

[.

~n. Animal amphibie qU:on crouve

dars le !3refil

&

d'ordinaire dans !a riviere de Saint

fra~~ois

&

de Paraqua. Il ell: e11!1emi de l'hom–

me

&

de la grandeur d'un boeuf, ayant les dencs

l_pngues d'un quarc de pié.

IL

IL. Pronom. On difoic ancrefois

Jl,

pour lui , com–

me

Dev ant il

,

pour , Devane lui.

,

<:,ompagnom_famm es il

&

gie,

C eíl:-a-d1re , Lm

&

11101.

I LE

ILEON.

[.

m, Terme de Medccine. Le troifiéme

&

dernier des ince!l:ins greles. II eíl: le plus lon" de

cous ,

&

on lui donne ce nóm du G1'ec ,,~/;; , T

0

our–

ner ,

a

cau{e qu'il eíl: entorcillé en plufieurs tours

&

rerours ; d'oú viene que l'on ilppelle en Larin

Ileus morbus,

le mal qu'on nomme vulc,airemen·c

M,ferere.

La fituation' de l' lleon ell: au leífous du

nombril encre le jeuneur

&

le borgne, vers les han–

ches de pare

&

d'autre.

Ilien

[e die encore de la par–

ne de l'os ánonyme qui e/1: au bas de l'épine , a

cauíe que l'inceíl:in qui porte ce nom en eíl: fou–

tenu.

I

L

I

ILIAQ!!E. adj. Terme de Medecine. On appelle

Veine

ou

Vaiffe'-u lliac¡ue

,

Un Vaiifean qui eíl: un

des rameaux du cronc defcendanc de la veine-cave

qui arrofe les flanes,

&

qui fe diviíe en d'aucres

fo'.1ches. On appelle auíli

Jliac¡ue

,

la colii ue du

M1íerere , qui vienc d'une 9bíl:ruél:ion des inceíl:ins

gr_éles , qui bouchanc le paffage, aux excremens ,

fa1t que Je malade les rend par la bouche en vo-

miffanc.

'

I L L

ILLEC. adv. de lieu. Vieux mor qu'on a die du.

Lacin

lllic

,

póur dire , ce lieu-la. On a die auili

Illeuc, Iluec

&

Illecc¡ues.