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594

I

:Nf

P

des Im;refcriptibles.

.

.

IJ\ l i' RESSE. adj. Terme Dogmanque. On ~1c,

EJ–

pecn Impreffe1,

pour lignifier des efpeces qui ont

f.. 1t

quelque lmpreilion fur nocre efpnc, fur nos fens,

fur nacre memoire.

IMPRESSEUR. f. m. Vienx mot. Imprirneur.

IMPRIMER. v. a. Faire une empreince furuncorps

par le mayen d'un plus dur qu'on pre/fe ddlus,

On die en ce fens,

lmprimer un cachet, une marque

for une monnofr. Imf!·imer unfceau.

_ll

lignifie parci–

culierement , Empremdre fur du pap1er, fur du par–

chemin , ou fur du velin , avec des caraéleres

&

de

l'ancre.

..

Imprime( .

Terme de Teinturier. Faire des fleurs

&

aucres agrémens fur quelque écoffe , fur de la coi–

le , fur de la fucaine. Cela fe fait avec des planches

de differences figures.

/mprimer.

Tenue de .peinrure. Meccre une ou

deux couches de calle , ou ·d'une premiere couleur

fur une co_ile, pour fervir de fonda celles que l'on

y doic meme enfuice afin de faire un tableau. Il

fe

di" .anlli dans l'art de batir, lorfqu'on peine d'une

ou de plulieurs couches d'une meme couleur , les

ouvraoes de Charpencerie,de Menuiferie & de Ser–

rureri~ , qui fonc au-dedans ou au-¿ehors des bári–

mens.

IMP RIMERIE. f. f. T ous les ourils & inll:rumens ,

· caraél:eres , calfes , chaílis, prelles

&

aurres chofes

qni fervent

a

lmprimer. Ce mor fignifie aulli le lieu

ou l'on Imprime.

L'lmprimerie du Luuvre.

L'

~re

d'Imprimer, qu'on appelle aulli

lmprimerie,

fue

in–

venté vers le milieu du quinziéme fiecle,

&

les uns

en

amibu_ent l'Invenrion a Jean ·Paull:e Bourgeo1s

de Mayence",

&

a

Pierre Scheffer fon gendre, qui

ne

pouvanctfaire la dépenfe qui écoic necelTaire

pour réullir dans cecee encreprife, y aíl~cierenr Jean

Gurtemberg, Gencilhomme de la meme V1lle de

Mayence. D'autrt"s veulent que ce Jean Gttttem–

berg aic écé Cheva!ier Allemand de la

Vil

le ~e Scraf–

bourg,

qui

ayan

t

formé le projet de L'lmpnmene ,

alla a Mayence, ou il enrra en fociecé avec Jean

Fáull:e , & Pierre Scheffer.

il

y en a qui foutien–

nem que Jean Menee! , Bourgeois de Srrafbcurg, a

été l'Inventeur de cec Are·,

&

qu'il fue crahi par

Jean Gansfleifch fon valec, qui ayant communi–

qué fon fecret a Jean Guccemberg, fe retira avec

luí

a

Mayence ou ils s'aílocierenc avec Faufie

&

Scheffer. lis allurenc que l'Empereur Frede~c

III.

voulant faire honneur

a

ce Je·an Menee!, lm don–

na pour armes un champ de gueule~ au lion cou–

ronné d'or, accollé d ºun rouleau, volc1geant d'azur.

Si l'on s'en rapporce

a

ce que publiem les Hollan–

dois , l'invencion de cet Are

dl

due

a

Laurenc

Coíl:er,Bourgeois de Harlem dans le Comré de Hol–

lande, auquel Jean Faufle qui demeuroicchés-lui,

en leva fes caraél:eres pendanc la Meffe de minuir,

&

fe retira a Mayence. Les Celefiins de París ont

dans leur Bibliocheque un Livre intitulé

Specul1tm

faluti1

,

imprim~ par .ce Coíl:er, ma-is il ne paroJr

pas que cecee impreliion ait éré faite avec des ca–

raél:eres féparés.

II

y a

fu

jet de croire qu'il s'eíl: fer–

vi feulement de planches grayées. Les premiers

Livres imprimés que l'on aic -vns en Europe fonc

un Durandus

De ritibus Ecclefi~,

de l'année

146'1.

&

une Bib!e qui fue achevée d'impr-imer en

1461.

par Jean Fau_il:e

&

PierreScheff~r. Jean Fa~íl:e en

apporra

a

Pans plufieurs exempla1r-es , done 11 y

en

avoit beaucoup en v-elin , ornées de grandes lemes

&

de vionerces d'or faites a la maia ,

&

comme

d:a-illeurs°l '-impreffion de cecee Bible écoic cour-a–

faic fembL1ble a l'écriture , il les vendic excreme–

mem cher , comme autant de manufcrics. Ce.pen•

INA INC

danc comme il en avoic apporcé grand nombre

l'égalicé de l'écricure ayanc paru impollible dans can~

de volumes pa_r les voies naturelles, on le foup–

c;onna de Ma~1e,

&

l'accufation qu'on lui

fic

devane

le Ju ge, lºobl1gea de quiceer París

&

de recourner

i

M_ayence. Cecee Bible _fe rrouve dans plu{ieurs Bi–

bho~eques de Pans. N1colas Janfon qui s' écablic

a

Ve~1fe ~n

1486._

e~ le p~emi

7

r qui aic comm~ncé

a

poli~

&

a embelhr

1

Impnmene.Alde Manucemven–

ta le caraélere Italique dans la meme Ville vers l'an

149

5.

&

euc la gloire d'ecre le premier qui imprima

le Grec

&

l'Hebreu.

IMPRIMEURE.

{.

f. Tenue de Peimre. Enduicd'u·

ne roile po1:1r

h

rendre propre. a peindre. L'Impri–

meure fe

fa1t

de deux ou tro1s couches de colle

ou

d'une premiere coulerir. On donne auffi le ~om

d'Imprimeure,

aux figures que l'on peine fur de la

toile ou fur une écoffe.

IMPROBABLE. adj. Terme dogmatique done

fe

fer–

venc quelques-uns pour fignifier, Qyi ne peur erre

prouvé,

a

caufe du défauc de vrai-fembl ance. On

appelle en maciere de Religion

Verité1 improb11ble1,

Celles qui fonc au-de!Ii.1s de la raifon.

_IMPUBERE. f. m. Tenue de Droic. Celui ou celle

qui n'a pas am:inc l'áge de pubercé.

Il

fauc

quacorze

ans pour les garc;ons ,

& .

douze pour les filles.

CI.

moc eíl: aulli adjeél:if.

Enftnt

lmpubere,

IN A

INANITION. f. f. Terme de Medecine.

II

fe die de

l'é!at _ou efi un eflomac vuide,

&

qui a befoin

de

nourncure.

INAUGURATION. f. f. Terme de CérémonieEc–

cÍefiaíl:ique.

Il

fe die de celle qui fe faic au facre

d 'un Empereúr, d'un Roi, d'un Prélat. Ce .moc

viene du Lacin

Inaugurare

,

qui vem dire , Dédier

un Temple, é!ever quelqu'un au Sacerdoce, apres

que l'on a pris les Augures. Cela

df

pris des céré–

monies des Romains lorfqu'ils encroienc au Galle.

ge des Augures.

I N -C

INCAMERATION. f. f. Tenue de la Chancellerie

Apofiolique.

U

nion de quelque tc:rre , droit ou re–

venu au Domaine du Pape.

INCAMERER. v. a. Unir quelque terre, droic ou re•

venu au Domaine du Pape,

a

la Chambre Apciíl:o–

liqne. Ce mor viene de

Camera,

Chambre.

INCANTATION.

[.

f. ·Terme done onfefertpour

fignifier les Paroles que prononcenc,& les Cérémo–

nies que font les Magiciens pour évoquer les de–

mons.

INCART.

f.

m. Ter~e de Cpymie. Purification de

l'or par le moyen de !'argent

&

de l'eau force. Elle

fe fait en melanc de l'or avec del'argem en ~renail–

le:

On

les jecce !'un

&

l'aurre dans de l'c:au torre,

&

comme cetre eau diffouc !'argent, l'or demeure au

fond en poudre noire. Aprcs qu'on_a lavé la chaux

d 'or, on la faic rougir dans un t:reufec, qui donne

un or fort hauc en couleur & forc ép

~ré.On

dicaulli

lncartation

~

& on appelle ainú cecee

purific

acion,

a

caufe qu'on mele trois fois aucanc pefant d'argenc de

coupelle, de forre que l'or nefaic que

le

quarc dece

melange.

INCESTUEUX. adj. On a appellé ainfi dans

l'on–

ziéme fiecle, ceux qui précendirenc que le Mariage

au quatriéme degré de confanguinicé émit pennis ,

quoique l'Eglife l'euc défendu daos les, faiuts Ca–

nons.

0n

cinc a Rome deux C01;iciles en

ro65.

ou

ils forenc condamnés fous le Poncificat d'Alexan–

dre II.