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600
ING
INJ
rion efl: vive auíli-bien qu.! la doulenr. .A.lors la
fo~_–
vre
le délire
&
meme les mouvemens convulfirs
furviennem. Cecee Inflammarion fe diifipe
, ou
déaenere en abfces qui laiffe apres foi un ulcere.
Ba~cholin rapporte une chofe _fon exuaordrna1re
d'un abfces a l'oreille. Il en form ·une denc avec le
pus fans qu'il en ma nquac, au:un~ a la ~nacho1re.
Horfl:ius parle d'un ab(ces d ore1lle
qm
caufa la
migraine. Les
fnjl11mm11:1~ns ereftpelateuf~s
VIen–
nent d'un acide occulte melc avec le fang meme fans
exces, qui faicque
le
fai:ig
fe
grumele
!
foit que la
lymphe crop ~cide , Co~t que quelqu autre chofe
d'excerne
k
lmcommumque.
INFUSION,
[.
f.'
Terme de · Pharmacie. Prepara–
tion par laquelle un medicamenc eíl: mis trc:i:ipe~
pendant quelque cems dans une liqueur qm
lm
conviene , foic qu'il foic encier , découpé ou pul–
verifé.
Il
y a de deux Cortes d'Infufion, !'une q~'on
appelle
Propre
, ~orfqu'on fait i1~fufer un _med1~a–
menc dur
&
Cohde dans une hqueur qut enfune
fe fepare. L'autre Infufion
fe nomm1:.
Impropre.
Cefl: lorfque le medicamenc étanc_ mol , ou re_–
dnit en poudre , fe mele avec la hq~eur. On fa1t
infufer les mcdicamens pour en cornger quelque
qnalicé nniíible , pour leur faire acquerir une nou–
velle vercn , pour rendre une vercu plus douce , ou
feparer !'une de l'aucre.
IN G
ING.ENU. adj.
Naif, Jimple_, fr,mc
,
flms déguifl–
ment.
AcAD- FR. Les Romair s appelloient
I ngenus,
ceux qui n'avoienc jamais écé fous le joug de la fe_r–
vicude. On les diíl:inguoir par-la -des Affranch1s,
qui écam nés efclaves ne devoiem
leur liberté
qu'au don que leur Pacron leur en avoic faic. On
étóic Ingenu , foit que l'c¡n fue né de deux perfon–
nes affranchies, ou d'un Ingenu
&
d'l!n affranchi.
On l'ét<:>it auíli, quoique l'on
ffu
né d'un pere ef–
clave, pourvu que la mne
fí'tt
libre.
Il
y avoit
plus ,
&
non (eulemenc un enfanc écoir libre , quoi–
que fa mere fue e(clave
da.nsle cems de la con–
ceptiop , pourvu qu'ell
e eCuété affranchie ava nc
qu'elle l'eut mis au monde
:
mais fi elle étoit li–
b~e dans le cems qu'elle avoit con~u , en fe ven–
danc pendanc
ía
groílefle' elle ne pouvoit préju–
dicier a la liberté de fon
fruir
par ce changemem
d'état. Ainfi
fon enfam quoiqu'il naqu1c d'une
e(clave, ne laiffoit pas d'ecre libre. Si un Inge–
nu
igrrorant fon état devenoit efclave,
&
qn'on
l'affran chit enfuice , l'affranchiílement ne nuifoit
po;.nt a fa liberté. Les Ingenus parmi les Romains ,
éro1enc- difl:ingn¿s a' pen pres des e(claves affran–
chis , commc les Nobles le font parmi nous des
Rqcuriers , ce qui obligeoit ces affranchis a fouce–
ni, be¿mcoup de charges, dom les Ingenus écoienc
exernpts.
INH
INHERENCE. f.
f.
Terme de Philofophie.
II
fe dit
de la jonél:ion
de
l'accidentavec la fubfl:ance.
·IN
J
INJECTION. f.
f.
Teúne ,de Pharmacie. Medica–
mene liquide qu'on jette dans la veffie, dans
la
ma–
rrjc ~, dans les plaies ,
& ·
aucres endroics fembla–
-bles.
II
eíl: faic d'nne liqueur convenable au mal
qu'on ve_uc Coulager,
&
l'Injeél:ion
[e
fait ' depuis
une dem1-once ju(qu'a ,clenx.
Il
y en a pour appai–
fer les douleurs • pour faire forcir la pierre , pour
JNO
INQ
provoquer les mois ou les arreter,
&
d'autres pour
les uléeres, foit qu'on les veuille décerger, deíle–
cher, ou co_nglutiner.
IN!Q!:JIDENCE.
f.
f.
Vieux rnot. Iniquicé.
I
!'[
I TI
A
L ,
LE.
adj. Terme qui fe die dc::s let–
tr~s qui co!nme?cent un ~om prorre ' ou le pre–
m1er rnot d un hvre , , d un chapme, d'un arti–
cle, d '.une periode ,
&
qui fonc toujours capitales,
ou ma¡ufcules.
A Initial, F Initiale.
Ce mot vient
du Latin
Initium
, Commencernent.
INO
INOFFICIEUX , EusE, adj. Terme de Droic.
On
appell~
:Dijpojition inofficieufl,
celle ~·~n pere qui
deshence fon fils fans ancune cau fe legmrne. On dit
auffi
Inofficioflté,
&
ce mot fignifie Tont •ce qui
eíl: faic conrre
le
devoir.
LN~
INQUANT. f. m. Vicux moc. Vence qui fe faifdic
en public par autoricé de Juge. Ce rnot venoit
du
Larin,
In quantum
, pour dire,
A
combien
¡
Com–
me qui auroit die, Qiel prix rnettez-vous a cela
?
On difoic auíli
Inquanter,
pour dire, Vendre a l'en–
can.
INQUES. Prepofition. Vieux moc. Jufque.
INQyIETATION. f.
f.
Terme de Pratique. Trou~
ble , . er~1pechement. La prefcription s'acquierc ear
une ¡om/fance de trente ans fans crouble
&
fans
m–
quiecation.
INQUISITION.
f.
f.
Juri(diél:ion
Ecclefiafriqae
érablie en Efpagne conrre cenx qni onr de rnau–
vais fencirnens de la Reli_gion Carholique , ouqui
fom profeílion du Judai!me. Cecee Jurifd1él:ion
conno1t auffi d'antres crimes, comme de la Magie;
&
quoiqu'elle ait été reejue en lcalie ou elle
ell:
moins fevere qn'en Efpagne , on n'a point voulu
la fouffrir en France. Elle eíl: plus rigide en Porru–
gal ,
&
dans totís les lieux qui dépendenc de cette
Couronne, qú'en aucun aucre;
&
il n'y a ríen
de
plus cruel que la maniere dom elle s'exerce a Goa
dans les Indes Orientales. ~and un homrne eíl: ar–
recé , on lui demande fon nom ,
fa
profellion , ou
fa qualité;
&
for l'alfurance qu'on Iui donne que
tous fes biens lui feront rendus s'il efl: innocent, on
l'oblige d'en faire une declaration. On
n'y
punit
d'une peine temporelle qui . aille
a
la more que
ceux qui font renus manifefl:emem convaincus,
&
il faur fept temoins comre chaque parciculier pour
le fa ;re condarnner. Quelque énorme que foit le
crime doncil eíl: reputé convaincu , l'Inquifition,
que. l'on appelle auu·ement
le Saint Office,
fe con–
tente de l'excommunication
&
de la confifotion
des biens ;
&
quanc aux peines corporelles que la
Juíl:ice la1que l_ui pem nnpo(er , il en eíl: quirce
pour demeurer d'accord de fon
crirne.LeSaimOffi-
' ce , qui intercede pour lui , fof
pendle bras fecu–
lier ,
&
obtiene fa grace , fi ce n'eft qu'il y retom–
be. Cela paro1t plein de charicé : mais ce qu'il
y
a
de uien terrible ,: npg...fc:;ulement on ne confronte
jamais les cémoin.»n_&Q.lltre lefquels on ne reejoit au–
cun
reproche ; quoiqu\ls . foienc nocoirernent
indignes de dépofer , mais on adrnet pour témoins
toutes forres de perfonnes , meme celles qui font
imere!Tees de la vie a la condamnacion de l'accu[é,
c'efl:-a-dire , ceux qui ne ·dépofen~ que dans la tor–
ture ,
&
qui ne peuvent
fe
fauver qu'en avouanc
ce qu'ils n'onc pas faic. On comprend dans ce nom–
bre de fept le coupable prérendu, qui ne pouvant
fouffrir la rigueur de _la queíl:ion fe crouve obligé,
pour
J