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I

I l'\J

T

ficianr fe rourhe vers le peuple ,

&

fair ui'l íigne de

croix pour donner la benediél:ion que tour le mon–

de re<_;oic

a

genoux. Cecee Melle ne fe die qu'une

foj5

le jour dans une meme Eglife. Ceux qui de

mandenr

a

faire la Cene ,

fe

meccenr

a

geuoux , at1

pié de l'aucel ,

&

l'O.fficianr, apres avoir faic la be–

nediél:ion·, leur mer l'hoíl:ie dms la bouche,

&

le

Diacre leur prefenre le calíce avec le vin confacré,

J amais oo ne dir la Meffe que quelqu'un ne con"i–

munie, Lmher s'étanr opiniacré la-delfus,

&

ayanc

deceíl:é -les Meffes privées. Dans touces les Eglifes,

&

mi::me dans celles de la campagne , les calíces

fonr d'or 111affif, plus grands que ceux des Carho–

liques. Tour le monde fe cottife pour l'achapt de

ces vafes facrés, que les Lmheriens n'onr pas pro–

fimés pendam les guerres , comme les Calvimíl:es

ont faic en France. lis regardent comme une épar.;,

gne b:iffe

&

honceufe d'avoir des calices de ver–

meil doré. Leurs aucels fonr chargés de cierges ,

comme les nemes , ou de lampes ardenres pendanr

l e fervice. Ils difenr leurs Vepres en langue Latine.

Leurs Temples ne differenc en rit:n des Eglifes Ca–

tholiques. Le Cha::ur ell féparé de la nef,

&

dans

ce

Cha:ur ell le grand Ame! avec un Crucifix au

ddfus ,

&

les figures des douze Aporres.

11

y a auffi

diverfes Chapelles, des lieux d 'Oraifon

&

des foms

pour le Bapceme. Ils ont des orgues dans quelques–

uns ,

&

n'encrent jamais dans un de ces Temp les,

qu'ils ne fe meccenr

a

genoux en fe toumam vers le

grand Ame!. Leurs carrefours•fonr remplis de croix,

&

leurs campagnes de perites Eglifes pour donner

lieu aux pallans d'y aller prier. Ils n'om poinr vou–

lu avoir d'Eveques, mais en

fa

place ils onr éta –

bli un Superinrendanr , qui a fous luí plufieurs

Paroilles , donr chacune a fon Curé , qu'ils nom–

menr

Pfarher,

&

les. Diacres appellés

Helfers

en

leur langm:, c'eíl:-a-dire, Coadjuceurs. Ce Super–

incendanr jouít de qudque revenu,

&

a jurifdiél:ion

fur cous les amres.

INTERLOQYER. v. a. ·tenue de Pratiqu~. O rdon–

ner qu'une chofe fera prouvée ou verifiée emre

les Partees avant qu'on prononce fur le principal.

Ainfi le fond n'eíl: jamais jugé par un jugement ín–

rerlocucoire. O n ne fait qu'ordonner ube iníl:ruc-

. rion pour parvenir

a

la connoillance de ce qui doic

fervir d'éclain::iffemem.Ces forces de Jugemens n'é–

tant

que préparacoires, les L_oix reprónvenr les ap–

pellations que l'on imerjerte des Sentences inrer–

locu,oires ,

a

peine de l'amande appellée,

.Pr.ej

u–

dícialu ?Pulfla.

Ce mor viene du Larin

In terloc¡ki,

Prendre la parole dans une converfacion en inrer~

rompant un ature qui parle.

INTERN ELLE. adj Vieux moc. Interne.

INTERNONCE.

f.

m. Agem de la Cour de Reme,

qui a foin de faire les affaires du Pape dans une

Cour érrangei:e penclant .le tems qu'il n'y a poim

de Nonce en riere.

INTERPEL1.,ER. v-. a. Terme de Droit. fote.rroget,

faire une queíl:ior-1. ou une dern;tnde ,

a

.Jaquelle

on fomme la p

1

f cie de réppndre.

INTEROS,SEU)C ádj. Yerme de Medecihe, On ap–

pellc

Mufa-les interoffeúx

,

les Múfcles qui ame–

nent les ,dqigts de la mail} v-ers le

1

pouce, qui fo!TC

au nonibre de -lix

f

&

ceux qui fervem au mou–

V<;:mens des arric!'~s des piés , il

y

en a huic.

INTERPOS..

f.

m. Vieux moc. Relache.

INTERSECTION. f. f Terme de Geomecrie. Poiht

ou den

lignes ·; ou deux cercles fe coupenr !'un

l'aurre.

L 'I terfeEtion de l',Eclip-tique.

&

de l' Equa–

teur.

INTERSTICE. f. m. Tenue de Droit. Imervalle, ef–

pace de cems. Ce mor dl: Laci11,

I nterflitium,

qui

IN

T

íi~nifie la meme chofe ,

&

qui eíl: faic

de

la propo–

finon

Inter,

Emre ,

&

de

Stare,

Erre.

1

On appelle en Medecine

Íncerflices cilíaires,

peries filarnens qm fonr faics comme lc:s cils 0L1 le

poi!' de la pa.npiere,

&.

qui fervenr

a

foucenir le

criíl:allin del'a:il.

INTERVALLE.

[.

m.

Diftance

,

efpace qu'il

y

a d'un

lieu ou d'un tems

a

un autre.

AcAo.

FR.,

On appelle en termes de Mufique,

lntervalle har–

momque , ,

La diíl:ance d'un fon grave

a

un fon aigu.

INTERVENIR, v. n. Terme de Palais. Se rendre

parcie incid~mment dans un proc~s qui eft pen–

danr entre nn_ Demandeur

&

un Défendeur. Ceux:

qui interviennem ainíi, s';ippellenr

Partier interv e–

nantes

,

&

on appelle

Intervention

,

l'a&ioh par

laqnelle on fe rend parrie. Ce moc,

d'Intervention

fe

dn auffi lorfque quelqu'un veut bien foufcrire

un Conrrat , quoi_qu'il ne foic pas des principaux

Comraél:ans.

INTE ~TAT.

f.

m. Celni dom la fucceffi on n'efl:

point parragée en confequence d'un ceíl:amem. On

pene 11,1ourir

Ab

inteflat

de fair ou de droic; de taic,

quand on meurt fans faire de ceftamenc ,

&

de

droit quand les difpofitíons du teíl:amem qu'on a

fair ne fon,c pas legitimes.

.

INTIME',

E'E.

Tenue de Palais. Celui ou celle qui

ayanc gagné fon preces , eft ajonrné devant un Ju–

ge fuperieur par celui qui l'a perdu. Ce moc viene

dL1 Latin

I ntimare

,

Denoncer ,

&

on a confervé ce

nom au Défendeur en cas d'appel,

a

caufe qu'au–

trefois l'Appell anc qui eíl: propremenr le Dernan–

denr , ajoumoic le Jnge meme pour l'obliger

a

ve–

nir foucenir ce q u'il avoic jugé ,

&

qu'il imimoic

la parrie , c'eíl:-a-dire , qu'il lni déclaroit qu'il fe

porcoic Appellanc.

U

y a deux cas ou l'on pem ecre

déclar'éfollement Intimé;

l'un quand on prend un

J

uge a parrie ,

&

qn'íl fe trouve qu'il n'a poim pré–

variqné ,

&

l'aucre qu:rnd on affigne ce!ui qui ne

doic pas erre parrie dans un proces. On doir vuider

les folles incimacions par !' avis d'uh ancien Avo–

cae , done les Parcies ou les Procure nrs conviennenc,

&

elles encrainem roujours les dt pens.

INTONATION.

f.

f.

Parrie de la Mulique qui re–

garde la diverficé des tons. Oi1 die auffi , e¡.¡ termes

d 'Eglife, que

Les Chantres ont f,út l'fntonation

d'un Te Deum,

pour dire , qu'lls onr commencé'a

l'enconner.

INTRANT.

f.

m. Terme de l'Univerfité de París,

Celui qui eíl: choiíi par fa Nat.ion ponr nomrner le

Reél:eur,

&

qui en recueille les voix. Les quatre

Nacions donr l'Unive,ríité eíl: c¡;imp0fée onc chacu–

ne leur Inrranc,

&

quand il s'agit d'élire un Reél:c:ur

ces quacre lncrans fe retirent ene pariculier pour le

choifir. S'ils onc peine

a

s'accorder fur ce choix, le

Reél:eur qui e~ prec

a

forcir de c-harge , e!1tre aveé

eux ,ponr les faire pancfaer de ,c@fé

otl

d'aurre , en

donnant

fa

voix a l'u-n cles panis~tJahd le -nombre

en eíl: égal , fi ce n'eíl: qu'i:!s déli'be1,allen,c de con–

tinuer le meme R.eél:eur.

l N T R O I TE.

f.

m. Le prea1ier mocee qu'ehcon–

nenc les Chantres pour commc:ncer

a

ch:uuer une

Melfe haute, ou la premiere priere parriculiere de

la Fete que le Prerre die ap1·es qu'il eíl: momé

a

I'

Aucel. L'ufage de dire dres Amiennes póur l'Io–

tro'ite de la Melle a été incrodtuc par le Pl).pe C e~

leíl:in.

i

N TU

l

TI F,

IVE,

adj. Tenue d0gn1acique.

11

fe

die d'une vifion ou connoilfani,e claire

&

cercaine

d'une chofe, celle que l'ont de la Majeíl:é de Dieu

les Bienheureux qui fonc dans la gloire. Cerre ton–

noillance s'appelle

Intuitiv,,

dt1 verbe

Intt-1eri,

Re~

garder, con!iderer.

G

G

g g

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