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R_
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ci'u'ils !ni parnrent feulemenc blancs, mais que ce
1;1e¡eore érn nna forc deux Pilotes Pormgais
&
cous
les Mariniers du Navire qni n'avoiem jam.iis rien
vu
d e íemblable. Selon Ariil:ore, l'Arc-en-c1el Lu–
naire, qn'il dir erre cour-a-fair blanc ,
&
n'arriver
que de long-cems en ,long-cems ,
&
en
~lll
feul
jour du mots , fpvo1r a_la Pleme:Lun;,
~
a
pomc
-écé obíervé par les _A nc1ens ,
_&
na éce v_u
de,
fon
tems que deux fo1s .
i
ce qm' eíl: :ºn'.ra1re,
~
ce
que rapporcent Gemma qm l a vu d1_vedifie de
couleurs
Snellius qui l'a vu deux fo1s en deux
ans ,
&
Alb em;s qui l'a ví'1 fans que la Lune füc
pleine.
Iris.
Fleur marécageufe,changeance dans
fa
cou–
lenr
&
dans fes feuilles,
&
qui eíl: d'ordinaire bleue,
blanche
Oll
jaune. On l appelle ainfi a caure qu' elle
imice en qu elque fa~ou les conleurs de l'Are-en
ciel, nommé
Iris
par les Poeces. Cecee fleur eíl:_ d1f•
ference felon les lieux.
L'l ris bu!bcufe,
qm fleunr en
Mai , a ordinairemenc neuf feuillcs en chaque fleur.
, On appelle
Iris d'./fnglaerre,
!'Iris jaune
&
variée ,
&
celle -la fl eurit en Mai. L'
Iris de Portugal,
fleu–
rit b leue ou b lanche ,
&
l'l riJ de Perfe ,
eíl: une
fl eur précoce qui fleuric fnr
la
fin de Février,
&
done
Ja racine efl: infieide
&
bulbe u[e en mamere de pe–
ti re poir e. Sa n ge eíl: d'un verd blaffard , blanche
par le bas, c-!'un bleu l:ivé par le haut. Sa flenr qui
a neuf feuilles , fi x grandes
&
crois perites , eíl:
blanche avec quelque reincure de bleu
&
rayée d'o–
rangé
&
d'un vi olee fon. enfoncé.
11
y a :rníl"i une
Iris
d'l l!yrie
&
une
I ris de Florence.
Macth1ol e d1í–
ci11<>ue !'Iris , appelléc amremenc
Flambe,
en do–
meíl:ique
&
en fauvage. La don~eíl:iq_ue cro'/t par
cout dans les jardms,
&
a fes femll es !emblables
a
un e épée, cannelées au refte,
&
poinrues au bouc.
Sa rige eíl: liffée, ronde
&
nouée,
&
a
fa
cime for–
rent de pecics rameaux , qui ponenr des fleurs de
couleur de
violer.ceencremelées au ded:ms de dit–
ferences couleurs. Apres ces flems ceue Iris pro–
duic de perites teces qtti ne d.iffereac qu'en grofieu r
de ce!les du Gladiolus. Au dedans eíl: une grai ne
ronde [emblable
a
celle de la Jugioline; ce qui
faic connoí'cre l'erreur de ceux qui précendenc que
la flambe ne porte aucune graine. Sa r:i ine eíl: bla n–
chacre , m:iffive
&
nouée. Ou deCTous de cecee
ra–
cine
[e
jette quanricé de petics capillame n , com–
-ine on en voic en la grande Valerienne. l is fonc
odor:ms, acres au goüc
&
nn peu ameres , ain fi que
le reíl:e de la racine.
11
y a deux efpeces de !'Iris ou
Flambe fa uvage. L'une qui croí't pour la p nparc
dans les lieux pierreux, eíl: fc.:mblable en cou c
a
la
domeíl:ique , excepré qne fes feuilles
&
fes f!eurs
fonc
moindres,
&
fe s riges
&
racines plus gréles,
L'aurre a fes feuilles femb lables au glad1olus , mais
plus longues. Sa racine eíl: mince , nonée , dure
comme bois , ronífacre
&
fans odenr. Sa rige eíl:
cource,
&
Ca
fleur plus perite qu'ancune des amres,
&
[encane l'abricoc. Eile eíl: compoíée de neuf
feuilles pmpurines , qui dans leur ex cremiré de·
defiiis fom rayées de jaune. ~elques-nns tiennenc
q ne c'eíl: la vraie Iris d' lllyrie. L.a 'mei lleure eíl:
celle qui a les racin es
forc
courtes , n1a!Iives, diffi–
ci!es
a
rompre , de couleur rOLríI~rre , a.meres au
got1t , qui onc une odeur franche , fans [emir le
moi.fi,&
qut fo~1t écernner quand on les pile. Diof–
coride die, qne !'Iris reíoar
&
acrenne les humeurs
que l'on a peine
:l
cracber
a
caufe de leur gro.íleur,
&
que prife en breuvage avec de l'eau rnielée au
poids d'une drachme , elle purge la coiere
&
les
gros ph!egmes , faic clonnir
,&
e{l: forc 'bonne aux
rrnnc hées de venrre. O n tire une eau de
fa
flenr,
qni
eft
propre aux hydropiques. 'Sa raúne eíl: odo-
IRR
ISC .
riferance'
&
apres qu'on !'a broyée , oÍ't la
lhelt
avec de la poudre ,
&
c'eíl: ce qu'on appelle
Pou~
,
dre d'l ris.
•
Iris
,
Sorce de pierre que l'on mee au rang des
precieuíes , quoiqLt'elle foic d'une valenr medio•
cre. Sa couleur.eft un gris de !in forr cranfparenc
dans lequel il paro1r du rouge. Pline die que quand
on l'ex·poíe aux rayons du Soleil a couverc ou dans
une chambre, elle jerce concre la rnuraille un luflre
&
une lumiere de differenres couleurs. Ce luíl:re eíl:
feml;,lable
a
celui de 1:Arc-en- ciel ,
&
s'éparpille
~a
8c
la. a canfe des angles de cene pierre.
Iris,
Terme de Medecine. Cercle qui eíl: autour
de l a prun elle de l'teil , for une peau ou rnniqne
qu'on appelle
Rhago,deouVvée.
Ileíl: ded.ifferen-
ces couleurs cantor noir ·, rancor bleu
&
ranmt
verd.
·
·
1R
R
IRRATIONEL ,
EL LE.
adj. Terme de Marhemaci–
ques. T ous les nomb res ou
racines fourdes,(
Voyez
RAC INE
&
RAISON )
&
comes les lignes Íncon:1-
meníu rables, (Voyez INCOMMENSURABLES,)
fonc d«s
grandeun irrationelles
,
c'eíl:-a-dire , que
leur raifon
a
des grandeurs
rationelles
n'eíl: poinc
de nombre
a
nombre, ou ne peur erre exprimée
par des nombres. La raifon de la racinc: quarrée de
8.o
u
de
b.
racinc cubique de
4.
a quelqne nombre
que ce foic , ne peuc em: exprimée par nombres ,
ainfi ces racines íonc irracionelles. De mcme la dia–
gonal
e
eíl: irracionelle
a
l'égard dn coté de fon quar–
ré ,
parce que
fa
raifo n a ce coté ne peut eere ex–
primé(! par auctms nombres.
Des grandeurs qu·on appelle irracionelles , par–
ce qu'elles le fom a l'égard de cercaines aucres
gra.ndeurs , peuvem erre
rationelles
entre elles. Par
exemple. La r;¡cine qu~rrée de
3.
&
la racine quar–
rée de ,
2.
fonr
irrarionelles, parce qu'en effec elles
fonc incommenfurables a rous les nombres po/Ti–
btes, ( Voyez INCOMMENSURABLEt) mais elles
fon t
ratioMlles commmfurables,
car
3·
&
12.
éram
pris pour des qu:irrés, l'un eíl: quadruple de l'aucre,
&
par con[equenc leurs racines
fonr
comme
r.
a
2;
(VoyezQyARRE',)ce "C:}Ui eíl: une
_¡;:rlfon
de nombre
a
nombre. Mais les rdcines q uarrées de
3 .
&
de
15.
fom irraáohell es non [eule¡nenr a rous les
nombres , mais entre elles , parce que
3.
&
1
5.
étant pris pour des quarrés , ils fome emre eux
comme
r.
&
5
·
dom les racines
fon¡
1.
&
racine
de
5
•
qui n'eíl: pas un nombre.
lRRORATION.
L
f. Sorce de craníplahtation pour
la cure de cerraines malad.ies. L'In:oracion con–
fiíl:e a arroíer
rous
Jes jours les plantes ou les ar–
bres avec l'urine, les íueurs, les feUes ,
les
lavn–
res du membre du malade, ou de tour le corps, fé–
parémenc ou conjoimemenr jufqu'a la guerifon en–
riere de la maladie. Apres qu'on a :irrofé, il
fauc
auíl"i-cot jetter de la cer.,re nonvelle
deCTi.is, afiu
d'empecher que l'air ne diJJipe la ve,rm de la mu•
m1e.
1
se
ISCHIADIQYE. adj.
Les
Medecios appellenc
Veí~
nu
lfchiadiques
,
deux vemes du pié , dc;mc la
grande paffe par les muícles du pommean de la
jambe,
fo{
fe perd eJ1luire en dix rej.eccons. Cemoc
eíl: Grec
.;%"'""'~',
&
vien, d~
iiw,
Cuiffe. On die
au{fi
f/c-hiM¡u e.
'
ISCHION.
[.
111.
T enn e de Medecine. On a.ppelle
~infi la derniere partie de !'os anony~ qui eíl: au