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JU
I
J
U L
fon ·ernrce
a
peu pres raboeen[e comme celle dé la
vig1ie. Son bois approche de celui d'onycanth~ '.
&
fes racines fonc fermes & épailfes. Il a force epmes
longues Iiífées fc:r,nes
&
poihcués , de couleur
,
,
' '
r
noire rouífe , ainli que [es branches , d ou io_m:nt
des manier'es éle petics rofeauic paílés, forc mmces
&
cendres , foup les & pliables , ayanc douze do1ges
de longüé"ur ou plus. Cec ~rbr_é ¡ecce [es feu1lles de
d'Jté
&
d'aucre par cer_rams 1hrervalles , commc
fonc le frefné
&
le
coni11ér. El.les font longuettes ,
¡:,eu grandes, fermes coinme celles de}a per_vanc~e_,
&
un ¡,eu den~clées
a_
l'e_ncour. Dn meme he~ d ou ,
forteñ eces femlles , 11 viene des fleurs moufiues &
blanchacres, qui rende¡,¡¡ un fruic pareil
a
!'olive,
avec un noyau femblable. Ce fruir eíl: verd au com_–
mencemenc, puis quelque peu blanc, & quaild
il
eft mílr,
íl
deviene roux. Sa chair eíl: alors douce
&
favoureufe, quoiqu'elle foit rude & apre avai:ic
fa
marnricé. Les Jujubes pour erre'bonhes , d01-
vent erre gralfes , recentes , longuettes, charnues,
fucculences, rougeacres au dehors
&
blanchacres
au dedans, pefances de faveur, doúces , délicaces,
&
exempces de pourticure. Gálien qui les appc:lle
Serica,
die qu'il ne fs:auroic aíf'urer quelles en font
le's propriecés fºur chafler les maladies ou confer–
ver la
fanté,
a caL1fe que les femmes & les jeunes
enfans les cueillenc comes
&
les mang_enr. ll cro,i:
pourca:i.cqu'elles don nene peu de nou rnmre,
&
que
la digeíl:ion en eíl: difficile. Diofcoride n'en a poinc
parlé , mais Avicenne qui les croic auíli mal-ai[ées
a
digerer ,
ajou.cequ'elles fonc bonnes aux incom .
tnodicés de la poierine & du poumon , & meme
aux maladies des reins
&
de la vdÍie. On les cueille
íur la fin de Sepcembre,& ¿ipres les avoir mi[es quel–
ques jours au Soleil en liaffes & poignées , on les
pend au planchc:r , d'ot\ on les tire en[uite pour les
garder en de perires caifles , ju[qu'a ce qu'on en aic
be foin pom q_l,lelque ufo ge demedecine. On les ap–
pelle
Z ::,:,ypha
ou
Serica.
JU L
JULE.
(.
m. Peri ce monnoie qui .váut environ éinq
ou íix fols. Elle eíl: en u[age
en
Irnlie , oú l'on ne
compre que par ducats
&
par Jules.
JULEP.
[.
m. Sone de pocion douce
&
agreable
qu'on donne aux malades , qui fe faie de quacre ou
cinq onces d'eauic diíl:il lées, & d'une once de fyrop.
I)
y
en a de pluíieurs forces , de cordiaux , de ra–
frakhilfan s , de fomniferes,
&
d'aucres qui arrece1!t
les caterres. On fe [ervoit aurretois de deux Juleps
femblables , qui éroienc engrande vogne, le Vio–
lec & le Rofac , appellé Alexandrin . ll n'y a plus
que le dernier qui fon c:n ufage. 11 fe faic dé parcies
égaks de fuere & d'eau Ro(e que l'on mele enfem–
ble , & ' que !'oh faic cuir cohvenablemenc. On
s'en [ere fon dans le flux de venere , pour donner
tour
a
la fois une legere aíl:riécion
&
une faveur
agreable. Ce Julep s'appelle en Latin ,
Julepus
rofatus
on
~
lexandr-inus.
On die au!Ii eh Í.,a–
tin
_1ulapium.
Ce mot viene de l'Arab e
Julep
ou
Gilep.
JUL_lEN. I~
y
a un ~r_dre Militaire , appellt de
famc Juhen du Pomer , qui fue écabli dans le
Royaume de Leonen 1179. & approuvé p:u les
Papes Al exandre III. Luce III.
&
lnnocerl c III.
Ferdinand II. s'en rendir le Proceéceur,
&
Gomez
Fernandez en fut le premier Grancl-Maicre. Les
premieres armes des Chevaliers éroiene d'or a la
Croix fleurdelifée de íinople , chargée en cc:eu r
d'un écu d'or au ,poirier de íinople. Apres qu' Al–
phonfe Roi de Leon , em pris la Ville d 'Alcan-
JUL
JUM _
'tara (ur les Maures , il
la
donna au Gran d-Maicrt
de Calacravra , qui enfuiee la donna au Grand–
Ma1cre de fainc Julien du Poiricr. Les Chevaliers
de cee Ordre fe bommerenc eux-memes Chevaliers
el'
Alca~tara , & abandonnant leurs premieres ar–
mes, xls pórrerenc la Croix verte de Aeurs de lis
forleurpomine. Ils vivoienc fous l'ordre de fainc
Bei:ioic,
&
firebc premierement va.:u de chaíl:cté;
ma1s le Pape Pau} IV. les releva de ce 'va:u,
&
leur
permic de fe niarier. Enfin
la.
Charge de Grand–
Mairre de cec Ordre, fue unie
a
la Couronné
de Caíl:iUe par le Pape Alexandre VI. en faveur
de Ferdmand Roi d'Arragon , & d·e la Reine Ifa–
belle fa femme.
JULIEN ,
!!NN !i.
adj. On appelle
Ans J-uliens,
les
a~nées compofées de
36
5. ¡ours, avec un jour qui
s mcerca:le efe quarre en quatre ans, felon la refor–
me du Calendrierfaire par
'JulelCéfar,
Voyez CA–
LENDRIER.LaP eriode Julienne,eíl:
ainíi appellée,
parce qu'elle eíl: compofée d'années
Julie<,mt-s.
Voyez
PERIODE,
JÚM
JUMARS.
[.
f. Bcce de cnarge engendrée d'un
T.tu.a
reau
&
d'une Jumenc. Elle a le mufle
&
la queue
de Vache, les reins larges, le pié de cheval, des
efpeces de comes nailfances. Elle eíl: excr~mement
force
&
capable de porcer
700.
ou 8
1
o,
li
vres. Il
y
en a d'engendrée d'un Taureau & d 'une aneífe.
JUMEAU,
}UMELLE.
adj.
Il fa
dit de deux enfant
qu i font de m eme ventrée.
AcAD- FR. On appel-'
le
Jttmeau:-,;
ou
Gemeaux,
Un des íignes du Zo~
diaque. C'eíl: une coníl:ellarion qui contiene vin o-c–
cinq écoiles, & rrence ou creme-deux, felo n qu~l–
ques-uns. Il y en a rrois principales , !'une de la fe–
conde grandeur dans Cail:or,
&
deux dans Poliux
de la quacriéme.
J,-.meaux .
T erme de Chymie. Il
[e
die dé denx
Alembics pofés l'nn aupn:s de l'aucre, de relle ma–
niere que le bec de chacun des deuic entre <lans le
venere de l'aurre. C'eíl: avec ces deu x alembics ainíi
pofés que l'on diíl:ille par circulation.
JUMELE' ,
E'E .
adj. Tenne de Blafon. Il fe die d'un
fa uroir, d'une bande, d ºune fa[ce, & d'un chevron
de deux Jumelles.
D 'argent
a
deux ondes Jume!Ee;,
01t
une Jumelle ~ndée d'a:,:,ur
en
bande.
Jumelé,
eíl: au!Ii un terme de mer,
&
on appellé
M tPt
Jumelé ,
Urt mar renforcé par des Jumelles,
ce qui fe fait quand le mar qui eíl: cofrjours d'uné
piece depuis fon pié jufques
a
fa
hune , n'a pas
fa
gro /Tcur proporcionn~e
a
fa haureur. On die auffi,
M ,ft
g eme!U.
.
JUMELLE.
f.
f. Hpece de bo1re de fer qui affemble
par eh bas les deux parries d'un écau. On appelle
.1umelles,
dahs un pre/Toir, Deux gro lfc::s pieces de
bois qui fonc
:l.
plomb ,
&
c¡ui en foíhiennenr l'ar–
bre
a
la rece, Deux moyennes Jumelles le maintien–
nencau milieu. Les Imprimeurs appellenc au!Ii
Ju –
m elle,
Une grolfe piece de bois qui el\: achaque
coté d'une prelfe. On_die encore ,
Jumelle d'une flr–
rure,
C'ell: une des pieces des refforcs. Il entre au/Ii
deux Jumel)es dans la coinpoíition du Tour ordi–
naire. Elles fonr faires de deux membranes de bon
bois, longues & gro ffes comme il plaí'r
:l.
l"ouvrier.
Ces Jumellés fohe pofées de niveau, diíl:ances !'une
de l'aurre de rrois
a
quarre pouces felon la grolfeur
- des poupées que l'on doic merrre eqcre deux ,
&
a(–
fe':1bl ées pa~ les boucs
fu~
des ~ieces de hois_debour,
qut onc env1ron c¡uacre p1és de haur,
&
qm en fonc
les jambages. Une parne des'poupées qui eíl: email–
lée
[e
mee enrre les deux membrures ,
&
le reíl:e qui
c.lt