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616

JU

I

J

U L

fon ·ernrce

a

peu pres raboeen[e comme celle dé la

vig1ie. Son bois approche de celui d'onycanth~ '.

&

fes racines fonc fermes & épailfes. Il a force epmes

longues Iiífées fc:r,nes

&

poihcués , de couleur

,

,

' '

r

noire rouífe , ainli que [es branches , d ou io_m:nt

des manier'es éle petics rofeauic paílés, forc mmces

&

cendres , foup les & pliables , ayanc douze do1ges

de longüé"ur ou plus. Cec ~rbr_é ¡ecce [es feu1lles de

d'Jté

&

d'aucre par cer_rams 1hrervalles , commc

fonc le frefné

&

le

coni11ér. El.les font longuettes ,

¡:,eu grandes, fermes coinme celles de}a per_vanc~e_,

&

un ¡,eu den~clées

a_

l'e_ncour. Dn meme he~ d ou ,

forteñ eces femlles , 11 viene des fleurs moufiues &

blanchacres, qui rende¡,¡¡ un fruic pareil

a

!'olive,

avec un noyau femblable. Ce fruir eíl: verd au com_–

mencemenc, puis quelque peu blanc, & quaild

il

eft mílr,

íl

deviene roux. Sa chair eíl: alors douce

&

favoureufe, quoiqu'elle foit rude & apre avai:ic

fa

marnricé. Les Jujubes pour erre'bonhes , d01-

vent erre gralfes , recentes , longuettes, charnues,

fucculences, rougeacres au dehors

&

blanchacres

au dedans, pefances de faveur, doúces , délicaces,

&

exempces de pourticure. Gálien qui les appc:lle

Serica,

die qu'il ne fs:auroic aíf'urer quelles en font

le's propriecés fºur chafler les maladies ou confer–

ver la

fanté,

a caL1fe que les femmes & les jeunes

enfans les cueillenc comes

&

les mang_enr. ll cro,i:

pourca:i.c

qu'elles don nene peu de nou rnmre,

&

que

la digeíl:ion en eíl: difficile. Diofcoride n'en a poinc

parlé , mais Avicenne qui les croic auíli mal-ai[ées

a

digerer ,

ajou.ce

qu'elles fonc bonnes aux incom .

tnodicés de la poierine & du poumon , & meme

aux maladies des reins

&

de la vdÍie. On les cueille

íur la fin de Sepcembre,& ¿ipres les avoir mi[es quel–

ques jours au Soleil en liaffes & poignées , on les

pend au planchc:r , d'ot\ on les tire en[uite pour les

garder en de perires caifles , ju[qu'a ce qu'on en aic

be foin pom q_l,lelque ufo ge demedecine. On les ap–

pelle

Z ::,:,ypha

ou

Serica.

JU L

JULE.

(.

m. Peri ce monnoie qui .váut environ éinq

ou íix fols. Elle eíl: en u[age

en

Irnlie , oú l'on ne

compre que par ducats

&

par Jules.

JULEP.

[.

m. Sone de pocion douce

&

agreable

qu'on donne aux malades , qui fe faie de quacre ou

cinq onces d'eauic diíl:il lées, & d'une once de fyrop.

I)

y

en a de pluíieurs forces , de cordiaux , de ra–

frakhilfan s , de fomniferes,

&

d'aucres qui arrece1!t

les caterres. On fe [ervoit aurretois de deux Juleps

femblables , qui éroienc engrande vogne, le Vio–

lec & le Rofac , appellé Alexandrin . ll n'y a plus

que le dernier qui fon c:n ufage. 11 fe faic dé parcies

égaks de fuere & d'eau Ro(e que l'on mele enfem–

ble , & ' que !'oh faic cuir cohvenablemenc. On

s'en [ere fon dans le flux de venere , pour donner

tour

a

la fois une legere aíl:riécion

&

une faveur

agreable. Ce Julep s'appelle en Latin ,

Julepus

rofatus

on

~

lexandr-inus.

On die au!Ii eh Í.,a–

tin

_1ulapium.

Ce mot viene de l'Arab e

Julep

ou

Gilep.

JUL_lEN. I~

y

a un ~r_dre Militaire , appellt de

famc Juhen du Pomer , qui fue écabli dans le

Royaume de Leonen 1179. & approuvé p:u les

Papes Al exandre III. Luce III.

&

lnnocerl c III.

Ferdinand II. s'en rendir le Proceéceur,

&

Gomez

Fernandez en fut le premier Grancl-Maicre. Les

premieres armes des Chevaliers éroiene d'or a la

Croix fleurdelifée de íinople , chargée en cc:eu r

d'un écu d'or au ,poirier de íinople. Apres qu' Al–

phonfe Roi de Leon , em pris la Ville d 'Alcan-

JUL

JUM _

'tara (ur les Maures , il

la

donna au Gran d-Maicrt

de Calacravra , qui enfuiee la donna au Grand–

Ma1cre de fainc Julien du Poiricr. Les Chevaliers

de cee Ordre fe bommerenc eux-memes Chevaliers

el'

Alca~tara , & abandonnant leurs premieres ar–

mes, xls pórrerenc la Croix verte de Aeurs de lis

forleurpomine. Ils vivoienc fous l'ordre de fainc

Bei:ioic,

&

firebc premierement va.:u de chaíl:cté;

ma1s le Pape Pau} IV. les releva de ce 'va:u,

&

leur

permic de fe niarier. Enfin

la.

Charge de Grand–

Mairre de cec Ordre, fue unie

a

la Couronné

de Caíl:iUe par le Pape Alexandre VI. en faveur

de Ferdmand Roi d'Arragon , & d·e la Reine Ifa–

belle fa femme.

JULIEN ,

!!NN !i.

adj. On appelle

Ans J-uliens,

les

a~nées compofées de

36

5. ¡ours, avec un jour qui

s mcerca:le efe quarre en quatre ans, felon la refor–

me du Calendrierfaire par

'JulelCéfar,

Voyez CA–

LENDRIER.La

P eriode Julienne,eíl:

ainíi appellée,

parce qu'elle eíl: compofée d'années

Julie<,mt-s.

Voyez

PERIODE,

JÚM

JUMARS.

[.

f. Bcce de cnarge engendrée d'un

T.tu.a

reau

&

d'une Jumenc. Elle a le mufle

&

la queue

de Vache, les reins larges, le pié de cheval, des

efpeces de comes nailfances. Elle eíl: excr~mement

force

&

capable de porcer

700.

ou 8

1

o,

li

vres. Il

y

en a d'engendrée d'un Taureau & d 'une aneífe.

JUMEAU,

}UMELLE.

adj.

Il fa

dit de deux enfant

qu i font de m eme ventrée.

AcAD- FR. On appel-'

le

Jttmeau:-,;

ou

Gemeaux,

Un des íignes du Zo~

diaque. C'eíl: une coníl:ellarion qui contiene vin o-c–

cinq écoiles, & rrence ou creme-deux, felo n qu~l–

ques-uns. Il y en a rrois principales , !'une de la fe–

conde grandeur dans Cail:or,

&

deux dans Poliux

de la quacriéme.

J,-.meaux .

T erme de Chymie. Il

[e

die dé denx

Alembics pofés l'nn aupn:s de l'aucre, de relle ma–

niere que le bec de chacun des deuic entre <lans le

venere de l'aurre. C'eíl: avec ces deu x alembics ainíi

pofés que l'on diíl:ille par circulation.

JUMELE' ,

E'E .

adj. Tenne de Blafon. Il fe die d'un

fa uroir, d'une bande, d ºune fa[ce, & d'un chevron

de deux Jumelles.

D 'argent

a

deux ondes Jume!Ee;,

01t

une Jumelle ~ndée d'a:,:,ur

en

bande.

Jumelé,

eíl: au!Ii un terme de mer,

&

on appellé

M tPt

Jumelé ,

Urt mar renforcé par des Jumelles,

ce qui fe fait quand le mar qui eíl: cofrjours d'uné

piece depuis fon pié jufques

a

fa

hune , n'a pas

fa

gro /Tcur proporcionn~e

a

fa haureur. On die auffi,

M ,ft

g eme!U.

.

JUMELLE.

f.

f. Hpece de bo1re de fer qui affemble

par eh bas les deux parries d'un écau. On appelle

.1umelles,

dahs un pre/Toir, Deux gro lfc::s pieces de

bois qui fonc

:l.

plomb ,

&

c¡ui en foíhiennenr l'ar–

bre

a

la rece, Deux moyennes Jumelles le maintien–

nencau milieu. Les Imprimeurs appellenc au!Ii

Ju –

m elle,

Une grolfe piece de bois qui el\: achaque

coté d'une prelfe. On_die encore ,

Jumelle d'une flr–

rure,

C'ell: une des pieces des refforcs. Il entre au/Ii

deux Jumel)es dans la coinpoíition du Tour ordi–

naire. Elles fonr faires de deux membranes de bon

bois, longues & gro ffes comme il plaí'r

:l.

l"ouvrier.

Ces Jumellés fohe pofées de niveau, diíl:ances !'une

de l'aurre de rrois

a

quarre pouces felon la grolfeur

- des poupées que l'on doic merrre eqcre deux ,

&

a(–

fe':1bl ées pa~ les boucs

fu~

des ~ieces de hois_debour,

qut onc env1ron c¡uacre p1és de haur,

&

qm en fonc

les jambages. Une parne des'poupées qui eíl: email–

lée

[e

mee enrre les deux membrures ,

&

le reíl:e qui

c.lt