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IN S

Lat_in

Infolare

,

Meme an So[eil.

.

ÍNSOLITE. ad¡. Vieux rnot. ~i eíl: contrlt ['

nía.ge

,

comre la coiltume. On dit encore au Palais ;

Procedure Infolite

,

pour fignifier une procedure

qui

efl:

hors des regles ,

&

que l'on n'a point ac–

coúrnmé defaire. Ce mot vient de

Souloir,

que l'on

difoic amrefois , pour ,

A

voir de coilmme , du Latin

So/ere.

·1NSO MNIE.

[.

f.

Índifpofition qui conjifle

a

ne pouvoir

dormir. A

e

AD,

FR. Ceux qui raifonnent

far

l'!n–

fomnie di[enc que c'eíl: un rnouvement c0ntinuel

&

exceffif des efprits animaux dans les organes in–

ternes ou exr_ernes de la nuchine du corps , ce qui

fait que les eíprits rec¡:oi·venc promptemenc des im-'–

preilions des objets fenlibles,

&

qne [uivanc l'efpe-'–

ce du rnouvement rec¡:u dans l'organe , ils le con–

tiirnenc dans le cerveau,

&

fourniflent

a

!'ame rai–

fonnable differemes occalions de raifonner.

Ce

flux excell!f

&

continuel des efprits a deux canfes ;

l'tmc

eíl: l'objet fenlib[e quifrappel'otganeavec rrop

de force . Alors les· efpries animaux font neceflaire–

rnenr agités

&

émus puifl'amment ;

&

'iomme ces

émotions qui

fe

concinuenr ju[qu'an cerveau par les

nerfs, donnent le meme mouvement au cerveau,

il faut de neceilité que !'animal veil!e. Ainfi un grand

cri, les douleurs , les maux de tete , les rranchées

du veli.tre

&

la

toUX

cau[enc l'i~fornnie. L'ame rai–

fonnabie, quand elle eíl: occupée. de foins

&

de me–

ditarions,

y,

a auili qttelque pare , puifqu'agi/[anc

par [e miniíl:ere des efprits animaux , les foins

&

les

medieatio ns qui agitent ces efprits ne peuventman–

quer de produire l'infonrnie. Le, veilles opiniaeres

des melanco!iques fonc de ce nombre.

On

e11 a

vil

qui Ont pafle ju(ques

a

quatorze jours,

&

meme

ctois ou quatre femaincs, fans pouvoir dormir. L'an–

tre cau[e ,.eíl: le vice meme de ces efprits animu1~

qui les difpofenc

a

des mouvemens précipicés on opi–

niatres , comme leur trop grande chaleur

&

cellc

de com le cerveau dans les fievres ardentes. Les e[–

pries étant alors agicés rapidemenc dans le cervean,

caufent ['infomnie. De la viene que l'on s'y erou–

ve beaucoup plus fojec en Eté

&

dans la jeune!Ie.

Outre t"es paffions de ['ame ~elles que l'amonr , la

craince,

-la

cerreur

la colere , pendanc le(guelles

les efprics agicés par un mouvemenr concinuel en–

tretiennenc les veilles , les longs ¡eCmes fonc la

meme chofe , a caufe, que le défauc d'alimens íub~

cilife les efprits ~nimaux

&

defleche le cerv eau. En–

fin l'lnfomnie eíl: un [ympfome fort ordinaire aux

vieillards. Les po_res du cerve~u ayanc écé ou~

veres on trop élarg1s , par le paflage connnuel des

efprics.depuis nn forc grand nombre d'années, qn'ils

y

paílem

~

repa/[enc crop facil_eme11c

~

c::ela eíl: cau4

fe

que quo1que ces efpncs [01ent . d a1llenrs_eran~

quilles , ils ne laiífent pas de temr les v1e1ll~rds

éveillés par leur mouvement p.erpemel. Les Infom–

nies fonc plus dangereufes dans l'age de co1:fiíl:ance

&

aux femmes qu'elles 11_e le fonr dans la ¡enne/[e

&

aux hommes. On en a vfa de quarance-cinq múes

de fuiee ,

&

SKenkius parle de l'Infomn1e d'un mé•

lancolique qui fue quacorze mois fans dormir. Ces

forces de veilles degenerent fouvenc en démence.

Dans ies enfans les Infomnies fonc d'ordinairc. la

foice de quelqne aucre maladie. Elles íurviennenc

a

l'éruption difficile des dems , aux vers , ou aux

cranchees', ou foccedenc aux crudicés de l'eíl:omaé

qui rendent li nuic inquieté ,

&

qui ir:ue'rromp

1

enc"

le fommeil.

.

.

INSPIRATION.

f.

f. Térlne de Mei:lecin<;." Aél:ion

dn poumon par laqnelle il attiré l'air du dehors at1

dedans. L'air attieé par l'In[piration 'eíl: fi necelfaire

pour difpofer le

fang

a recev'oir

fa

dernic__re

esr~

Tome I.

· · ·

IN$

6ol

f et1:ion da~s le vencricule gauchejdu creur, qu,e fans

ce_la 11

di:

unpoilible qu'il s'engendre un fan g ,par~

fa1c., Amfi le ~ang_y pa/[e pour

y

erre volarifé

&

fob–

·c~h[e en efpms v1taux,

&

l'alceration qu'il rec¡:oir de

l

unpreffion de l'air confüce

a

ce que l'air [e méle

•avec le fang pour le volatiíer ,

&

a

[econder

[i

volatifarion dans

le

vencricu!e o-auche du ·camr

,afin _qu'il

s'y

change en fang parfaic

lle

vita~ ,

&

e1;

·efpn:s vieaux excrememc::nr volatiles. Il

y

a du vena

~ncule d_r?ic ,du cceur au vencricú[ gauche , un rra–

,¡er par on le fang eíl: alreré. _C'eíl: le parenchyme

vefi~ula1re des_ poumons.

Afiri

que le

fang

y

puifle

I:?ªfl~r plus facilemenc, ce parenchyme [e pleye

&

le

deplo.y~ par la_ di[pofition de plqfie1m ~eficules

membran~n[e_s gu1 le compofent ,

&

qui [e g0n–

flent

&

s affa1flenc a1fément. Qiand le ía-ng doir

.pa/[er par les poumon~ i) eíl: neceflaire qu'ils s'éten–

den_r '.,fans quo11l fer01c 1mpoffible que les vaiITeaux:

affa1fles réc¡:u/[ent le fano- ; ,mais cecee dilacatiort

doit erre _co_nc¡:ue de relle ~naniere que les poumons

fe

;em pliflent, parce qu'ils fonc dilaeés ,

&

non pa$

epi~¡~

fe dilat~nt,

a

cau[e qu'ils font remplis, c'eíl:–

a-due, que

I

a1r emranc dans les poumons l~s dila–

te

&

!es d1íl:end,

&

qu'ils fle

fonc

poinr, diíl:endus

~vant qtúls ayenc re~Ct l'air. Cecee irrupción de

l a1r fe

fatt

par le mouvemenc du thorax

&

de l'ab..:

domea. _Le premier fe_ faic en enhaut

&

e1i dehors.

Le dermer fe fa1e auffi

en

dehors , ma1s en enbas:

Pendam cela , l'air_d'alencour p,óuífé en dedans par

la gorge

&

la ctachée arcere,

fe

jecte daos les pon–

mons

&

les dilate. C'eíl: ce qu'on appelle

I'Infpira–

tton,

lac¡ue\le eíl: blefl~e, ou

P.ªr

abo!icion, en ce[-'

fanc

ennerement comme dahs la fuffocation ,

ott

quand elle n'eíl: pas [uffifance

&

qu'elle eíl: pa1'

confequenc plus frequeme qu'elle ne doit ecre,

ou enfin quand elle fe faie avec reine

&

aveé

difficulté.

INSTANCE.

t.

f. Terme de Palais. Proces ou il

y

a

demande

&

défen[e; Differenr pen1ant en Juíl:ice.

On app i:dle

Peremption d'Inflancé,

Une fin de nori

recevoir _, qu'on propofe _concre celni qui apres la

conreíl:at1011 en cau[é qm forme l'lníl:ance parde–

vanc quelques Ju.ges que ce foic, demet!_re srois ans

fans faire aucunes ponrfoices. En ce e.as_ lá peremp–

non eíl: acqu1fe ,

&

on _ regarde co_mme mutiles les

pr?ced_ures qui onc écé ~aires_ d'abord,

&

qui atP

ro1enc meerrompu la prefcripnon , fi la. conteíl::icion

h 'ávoie point écé liée. On appelle

Reprife d'Inftan~

ce,

l'

Aéte par lequel un heririer .' ou couc-llufre qui

a dro1t ,

fo

prefente pour connnuer les poüríuires

de l'Iníl:ance qui a écé commencée

1

par .que!que pre-'

deceíÍeur , ou par m1e _perfonne que la mot't .aura

empeché de la pourfuivre. ~roprerne1~e

&

d~ns' un

fens ·plus étroie, ce mot

d'Inflance

,

fe

prend pom'

l~s caufes d'appel ql¡li n'ont p11- erre jugé(}s.

a

t'

An o

d1ence des Cours Superieures•, _ foic pour

l~s di.ili

~

cultés 'qui_

s'y

fonc rrpuvees dans le ee111~ -c;¡u'on a

plaidé , foit qu'on l¡l~aie pas eu le mns-de Jes faire

plaiqér , .ce qui _les faie appo

1

intér fur le role,

INSTAURATION.

[.

f.

Rerablilfemenc d'un Tem:.

ple, d\me Religion.

L'I1:ftaur'!t;on

áf!

T-e&1p_ie

de

,

Juttfa,lem.

Les Etyn10\og1íl:es nrenc

ce

ínot

d'Infa

taur~m

,

qu'il~ di[~nJ,yg_nifier _¡,

roprchne.nr,

to1:1t·

ce

gm

9~

necf fla1re poµr .J'exp~o1_randn d'un~

1

,r1li:,¡:_e ;

d'unc; fen-u,_e , éom1~é

les

beíl:taux, les

-~ª\"UOlS

&

aurxe~ ch,ofes. I,ls ajoilr5nc

1

que ce m0e a éré,,Fánf–

porré de la-

a

cous les vaiffeau_x

&

orn¡;111en.s

dem

on peuc.avoir befoin , /oit pó,1_ir, orner ur~,,.ijgli(t:

J

foif pour garnir une Sacriíl:ie,

&

qu'eitflib on ,)'á

ei-i_:iployé pom: íignifier lo récabl~/[eme¡it_ s_!e !;~gli(e:

.n1en1e.

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