Previous Page  615 / 702 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 615 / 702 Next Page
Page Background

INF

approprie; ce qui corrige la qualíté vicieu(e de l'ef–

prit malade ,

&

redonne la fanré au corps duque!

la

mumie a écé tirée. Si !'animal meurc avanc que

cela arrive, il faut choifir un aucre animal & lui re–

donner de la meme mumie: En ce cas on doit pren–

dre du.fang bien pucrefié ou bien fermenté du ma–

l,!de, qui vauc mieux pour cela qu'aucune aucre

parcie. Le fang, le pus, l'urine& !•a cranípiradon

emporcenc coujours avec Coi quelque porrion de l'ef–

pric vical , qui cmtretiem leur union avec le touc,

meme lors du fu jet; & quand ces chofes fervent

de

milieu ou d'aimant pour la traníplancation, c'eíl:

a

_caufe des efprits viraux qui y refrene attachés. _

. IN F

INFERNAU:~ ,

f.

m. Nom qLii

fue

donné dans le

feiziéme íiecle a ceux qui fuivirent les opinions

de

Nicolás Gallus & de Jacques Smidellin. lis

foftten oient que quand JEsus-CRRIST defcendit

aux Enfers, il alla au m,eme lieu oú les dam–

nés fouffrenc ,

&

qu'il

y

cmdur:i les memes tour–

mens.

lNFLAMMATION.

f.

f.

Termedc Medecine. Tn–

meur produice par le fang , qui abordant incef–

famment fans s'éconler a proportion, s·arrece dans

qqelqui: parrie ou il fe ramaífe. Ainli la caufe pro–

chaine'- de couces les inflammarions eíl: le fang qui

déborde ' parce que fon recour eíl: empeché.

Suppofé, par exemple, qu'a chaque battemenc du

creur, i! arrive une demi-drachme de fang a cha–

que parrie, d'oú il n'en revienne qu'un fcrupule,

il en reíl:e demi-fcrupule qui déborde ,

&

a cha–

que pulfacion la quantité dn fang s'angmemanc

wujours , produír neceffairement une Inflamma–

rion. Comme le fang qlii caufe l'in!lammarion eíl:

rouge

&

chaud , il faut que la parrie íoic de meme

chaode

&

rouge ,

&

le fang venant cof1jours fans

s'en recourner, la parrie fe diíl:end ,

&

la douleur

fuir la di!l-enlion. L'épaiífeur

&

la coagulation du

fang font pour l'ordinaire les eaufes univerfelle; des

Inflammacions. Les lignes foc.c la tu~eur , la

rougeur,

la

chaleur

&

la donleur. L'Inflammation

en general

fe

diílipe, ou fuppure , ou degenere

en fcin·he ou en gangrene. La diílipation eíl: la

meilleure maniere ,

&

apres elle la fuppuration

lorfqne l'InAammacion fe change en abfces. L'In–

flammarion ou l'acide ahonde

&

prédomine,

&

qui

degenere en fcirrhe , eíl: 1-:iauvaife ,

a

caufe de la

tumeur qui eíl: opiniatre '

&

que l'on ne peut _gue–

rir que cres-difficilemenc. La plus daagereufe de

tomes eíl: celle qui arrive par lemouvemenc du fang

abfolumenc ai:recé dans la panie ,

&

qui degenere

en gangrene. La décoébion de l'herbe ou de la

racine de chiendenc eíl: falutaire dans l'Inllamma–

rion deh luetce, pour laquelle le chennevi legere-:

,.mene cuit dans de l'oxycrat eíl: un tres-bon g-argárif–

rne.

L'Inflammation du ventricule

a les memes

caufes que les aucres Inflammacions en general ,

&

fur-tout les chofes acres ou viciées qu'on avale. Elle

eíl:

accompagnée de fympcomes tres-violens , ce

qui la rend un mal terrible

1!

fort aigu

&

íouvenc

defefperé quand dans le éomni'et1eemenc les forces

fonc abatcues. L'

!nflammaliír,1 des inteftins

,

a du

rapport

a

celle du -vemricule. Outre les caufes

commnnes qui les enflammenc , ils íonc enllammés

cantor rar le mifereré ' tancot par une hernie'

&

tancot par une conculion excerne. Cec,e Inflamma–

tion fe connoic en ce qn'on apper<;oic au lieu en–

flammé une cumeur ronde

&

reli!l:ante ; a caufe

que les ince!l-ins paroiíii::nc encorrillés

&

dur_s com–

me ~ne corde. On Cene_une clouleur vehemence ·au

IN F

599

m&me endroit. Le venere eíl: non feulement coníl:i–

pé, mais encore fouvenc retiré. On rejerce la ma–

tiere fecale par la bouche comme dans le mifereré ;

la fievre eíl: aigue ,

&

les tranchées des ince!l-ins

vonc en moncant. -Les fympcomes fonc plus doux

quand I'Inílammarion eíl: aux gros inteíl:ins ; mais

ils fonc p\us grands

&

plus dangereux , quand ce

fonc les inceíl:ins greles qui fonc affiigés ,

&

alors

la douleur

&

la chaleur occupent le milieu du ven–

c~e. L'

Inflammation du fondement

eft caufée par une

v10lenre percuílion d'une canfe externe , ou par

l'irri_rarion des chofes poivrées ou virriolées qu'on y

appltque. Les hemorrhoides fupprimées produifenc

auíii fon fouvenc l'lnflammation dans le ceíl:in rec–

tum on au fondemenc. Cecee inflammarion- fe con–

no1c par la douleur avec pulfarion, a caufe des ar–

teres hemorrhoidales

&

du mouvemenc du fano-·re–

percuté qui excite ce; fenriment. La pulfario; eft_

canroc leme

&

obfcure , quand l'InAammari'on eíl:

interne_,

&

cancoc feníible au doigc qu'on appliquc

exreneurement ou avec Jeque! on preífe l'anus. Le

rneCenrere eíl:,bic:n plus fojeraux inflammations que

les aucres_parries , a caufe qu'il a une infinit~ de

vaiíieaux qui ponent le fang,

&

un nombre pro–

digieux de perites glandes. 11 s'enffamme que! que-_

fois feul ,

& -

quelquefois les inreíl:ins s'enflammenc

auíli. La dyfencerie

&

la hernie en fonc les deux

caufes principales. Dans cecee Inflammation on

fenc un poids

a

!'abdomen. La chaleur occupe le ,

nombril

&

l_a poitrine, quand le n

¡1ala.de

(e courne,

&

il y a une douleur avec pulfacion enfoncée dans

l'abd0men ,

&

uñe efF'ece de tenlion au-deíious

du vencricule an fond de ]'abdomen fans beaucoup

de dureté. Dans l'Inllammacion dn nombril la cu–

menr eíl: moins enfoncée ,

&

la fievre qui

s'y

joinc

eíl: differente {elon la diverlité de la parrie enflam–

rnée. II n'y a poinc d'it'\llammacions plus frequen–

tes que celles done les parries imerne~de la poicrine

fonc affiigées. Elles viennenc couces d'une cerraine

acidité du fang ,

&

fonr comprifes íous le nom

general de

P leuropneumonie,

qui prend divers noms

enfuite. L'infla1pmacion des pournons , c'efl-a -éli–

re, des deux !~bes , eíl: ce qu'on_ ~ppelle

Perip–

neumonie,

&

s'1l n'y a que la mome du poumon

qui foic enflammée ,

ºf!

la nomme

l'leurejie.

L 'In–

fl ammacion du foye s'appelle

Hepatites

,,

&

celles

des reins

Nephretiq'ue. L'Injla11:matton d'e la vejfie

urinaire,

a rarement des caules internes , 'mais les

externes fonc tres-frequence~. Ce íonc les concu–

íiuns

&

les coups violens re~us

a

la region du pu–

bis. Elle fuccede particulieremenc

a

la caille de la

pierre mal faite ou mal rraitée. Les lignes fonc

l'ardeur ' l·a mmeur

&

la douleur

a

la region du ru–

bís

&

de la veílie qui s'augmencenc par le.moinélre

attouchement. On la connoic encore par la fuppref–

íion d'urine dans la veffie , par )a flevre a"Ígue qui

. a plus ou moins de violence fuivant l'Infhmmaúon,

par les iníomnies

&

paf les_delires. Cecee InRam–

mation eíl: rare

'a

caufe que la veffie a des vaiífeaux

forc géli~s; mais elle eíl:

{i

d~ngereufe , que les ma–

lades en meurent íouvem le qu-acriéme ou lé feptié–

me jour. L'Inflammatio'n des membr~nes·

d'1:1

cerveau

eíl: appellée

Phrenefte

pn

les modernes,

&

l'Inflam–

rnation des yeux

Ophta/m;e.

II y a auíli une

In,

fla~mation des oi;eilles,

qui v1entquelque~ois d'elle–

méme par une cau[e interne. Elle produ(c-une ar–

deur extreme dans I'oreille

&

une douleur vehe–

mente~ continue avec pulfacion. Souvent on

y

re–

marque de la rougeur au dehors, felon _que l'In–

flammation

ef!:

plus ou rµoins profonde. Elle s'é–

tend jnfqu'aux joues

&

,ux temples quand elle eíl:

zrande,

/k

-plus elle eíl: enfoncée, plus la pulfa-