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JE
Q
JE R
JECTISSE. adj. On appdle
T erres je[l;i_ffes
'.
des
T erres qu'on a remuées d'un endro1c ponr les ¡ener
en un aucre. On appdle au!Ti
Pierres jerfi./fes ,
couces '
les Pierres que l'on peuc jercer avec la ma1,n , com–
me les gros
&
menus caillonx qLll [ervem a affenmr
les airs des orands chemins,
&
a paver les grocces,
les ba!Tins
&
les foncain es. Ces pierres éranc Cciées
emrenr dans les ouvrages de rapporr
&
de mo–
[a'ique.
J
E
J
JEJUNUM.
[.
m. Tenue de Medecine. Bvyau
qui joint
Je
duoden~m,
&
q\1e l'on appellé_le
Jeú–
neur
&
l'affemé,
a cau[e qu on le crouve bien plus
vuide que les autres, lor[que l'on fait des ·anaco–
mies. C'efl: - la ou. les boyaux commencent a [e
·corciHet-.
,
JE N
JENGREURE.
f
f.
Vieux mot. Les gemro1res.
Il a fait grand tort
a
nature,
De lí. tollir
fa
jengret4re.
JENNE: adj. Vienx mot. Jeune. On a die au!Ti
Joent:
-dans le méme fens.
JE
Q_
.JEQ!:JITINGUACU.
[.
m. Arbre du Breiil qui por–
te un fruir femblable a· une frai[e , dans lequel au
lieu de femence , eíl: enfermée une féve dure ,
:ronde, noire & reluifanre comme du Jayer. Elle
ajl'écorce forc amer.e ,
&
nerroye mieux que ne
pourroir faire le meilh;ur favon. Lace qui parle ~u
J
equiringuacu dans
fa
DeCcriprion des Indes Occ1-
-dent_i1.les, ajot1te qu'au deda11s du pays dans les
,lieux fecs
&
arides, il croír auprcs de la baye de
tous les Saints
un
arbre forc íingulier.
ll
eíl: grand
·&
fparieux,
&
a dans fes branohes des creux forc
profonds, remplis,
ranr
en éré qu'en h\ve_r, d'u_ne
humeur aqueu[e qui
ne
regorge 111 ne _dunmue Ja–
mais, quelque quamiré que l'on en pu1fe; de forre
·qu'elle
eíl:
cornme une fontaine qui ne carie point.
Cinq cens hommes [e peuvenr loger fous cet arbre,
-s'y laver
.i
leur aife,
&
y boire de cene eau
c¡m
efl:
.toújours cla·ire & de bon g(!ftt.
'
JE R
JEREPEMONGA.
f.
m. Serpent marin du Breíil,
qui
[e
tienr fouvenr fous l' eau fans faire aucun mou–
vemem. Tous les animaux qui le rouchent fe col–
lenr
fi
forcemenr a
fa
peau , qu'a peine les en peur–
on arracher. II en faie
fa
nourrimre. II
fort
quel–
quefois de la mer for
k
rivage', ou. il s'entonille.
S'il arrive que quelqu'un y porte la main pour le
prendre , elle s'y attache ;
&
s'il en approche l'au–
tre croyant s'en débaraffer , elle y demeure pareil–
lemerir arrachée. Alors ce [erpent s'érend de fa lon–
gueur,
&
rerournanr dans lamer, emporte fa prife,
don
t
il
fe
repair.
JERONIMIT'ES.
f.
m. Congregarion de Religieux
qni onr éré érablis en ltalie
&
en Efpagne. Leur In–
fl:irue fue confirmé en
13 73 ·
fous la Regle de fainr
Auguíl:in par le Pape Grc:;goire XL Le Chef de cec
Ordre eíl: a Lupiana , Dioceíe de Tolede. La Con–
gregacion de fainr Iíidore , done le Monafl:ere eíl: a .
Seville
,&
qui fue fon dée par un Rel igieux Hpa- •
gnol , nommé Lupo d'O medo , lui apparrienc ,
au!Ti-bien que les Monafkres de úinc Laur enc
a l'Efcurial;
&
de fa(m Juíl:, fameux par la re-
JES
JET
tra,ire que l'~mp~re~r Charles-~inr y
fic ,
apres
qu
11
[e fue <lepoL111le de Ces Eracs ,
&
qu'il euc don–
né
la
Couronne d'Hpagne a Philippe II. fon fils.
On, appelle au!Ti ces Religieux,
Hermites de faint
Jerome.
·
IERT. Vieux rhot que l'on rrouve da115
la
íignificacion
du Latín
Erit,
ll
[era, il y aura .
.
Miroirs iert
a
toutes gens.
Perceval l'emploie dans ce vers , pour dire,
Semb!er.
VoM dites ce que bon vous iert.
JES
JESSIR.
'"!.
n. Vieux mot. Sortir. Qn a die auffi
Iffir,
du Lann
Exire.
JESUATES. f. m. Ordre de Religieux qui fue fondé
en
13~7.
par Jean Colom,ban de ?ienne. Le Pape
Urbam V. ayant approuve cet Infümt, d'autres Pa–
pes lui accorde_renr enfoice de beaux privilegés..Cet
Ordre f~uaboh en
1668.
par lt_Pape Clemenr IX.
Ces Rehg1e~x .' que l'on arpello1t a4ili
~!eres Apof
tol,ques,
fa1fo1enr les tro1s veux de Religion. Ils
mar~hoient dec!1anfies ,
&
portoient une robe blan–
che,
&
par de!Ius, un·manteau de couleur minime,
avec un capuce blanc.
·
JESUITE,S. f.
rn.
Ordre · de Religieux , nommés
~u~rement
.pe la Compagnie de Jefus
,
&
qui onc
ere appelles
Clercs Regulters
par le Concile de
T~·enre. Cene Compagnie
fue
érablie
en r
5 34 .
par
fame Ignace de Loyol.a qui en efl: le Fondareur ,
&
le Pape Paul
III.
la confirma. Elle a obeenu des
Privileges rrcs-coníiderables de plufieurs aurres Pa–
pes,
&
les Cervices qu'elle a rendusa l'Eglife, l'onc
m1[e dans une tres-grande repuraeion. Aulli a-r'elle
fourni quamité d'excellens hommes pour l'avance–
men_c de~ ~elles lem:es,
&
plus encore pour celui
de la Religión Carhohque. Ourre les crois vreux de
Religion qu'on fair ordinairemetJt, les Jefuires eri
fonr un quarriéme au Pape pour les Mi!Tions. Le
zel~ que famr Fran<;ois Xaviei y a fair par~tre , lui
a fa1t menrer le nom d'Aporre des lndes. Leur Ge–
neral efl: perpemel, & reµde
a
Rome. Il a quatrc::
A/Iiíl:ans
I
Generaux , dont !'un efl: d'Italie, l'au–
tre de France,
&
les deux autres d'Allemagne
&
. d 'E[pagne. Ces A!Tiíl:aris n'onc que la voix confola–
cive ,
&
n'onr poinr la déciíive.
JET
JET,
f.
m.
La longue'ur de l'efpace qu'IJ'h peut jetter
quelque chofe.
AcAD. Fa. II fe die au!Ti du mouve–
ment d'un C(!rps pouffé avec violence , comme du
jet de la pierr'e. Ce mor vienr du Larin,
JaElus.
Jet
,
dans les arbres & dans les plam_ts [e die
des bo~rgeons
&
des íions que la namre produir.
On d1t , que
Les Abeilfes on.tfait un nouveau j et,
pour dire , qu'Elles ont fair un nouvel effaim , ce
qu'elles fonc rous les ans. On meé ce nouvel e!faim
<lans une aurre ruche.
Jet
d,
Fontaine.
Perie filet d'eau que jette la fon.
taine. On appelle
Ja
d'eau
,
Une fonraine qui s'é–
lance a plomb ,
&
dom la groffeur efl: déeerminée ·
par le ruyau hors duque! elle jaillit.
Jet.
Terrne de Foncteur. Endroit foit en emon–
noir' qui eíl: a Ul},_ des boms d'un maule a faire
des ruyaux de plomb ,
&
par lequel on y ver[e Je
plomb fondu.LesFondeurs en bronze appellent au/1!
Jets,
des cuyaux de cire , de la gro!Ieur enviren
d'un pou2e de diam::tre pour _les figures grandes
comme nacure ,
&
que l'on fa1t dahs des moules
de p larre de relle grandeur qu'on vem , apres quoi