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588

JE

Q

JE R

JECTISSE. adj. On appdle

T erres je[l;i_ffes

'.

des

T erres qu'on a remuées d'un endro1c ponr les ¡ener

en un aucre. On appdle au!Ti

Pierres jerfi./fes ,

couces '

les Pierres que l'on peuc jercer avec la ma1,n , com–

me les gros

&

menus caillonx qLll [ervem a affenmr

les airs des orands chemins,

&

a paver les grocces,

les ba!Tins

&

les foncain es. Ces pierres éranc Cciées

emrenr dans les ouvrages de rapporr

&

de mo–

[a'ique.

J

E

J

JEJUNUM.

[.

m. Tenue de Medecine. Bvyau

qui joint

Je

duoden~m,

&

q\1e l'on appellé_le

Jeú–

neur

&

l'affemé,

a cau[e qu on le crouve bien plus

vuide que les autres, lor[que l'on fait des ·anaco–

mies. C'efl: - la ou. les boyaux commencent a [e

·corciHet-.

,

JE N

JENGREURE.

f

f.

Vieux mot. Les gemro1res.

Il a fait grand tort

a

nature,

De lí. tollir

fa

jengret4re.

JENNE: adj. Vienx mot. Jeune. On a die au!Ti

Joent:

-dans le méme fens.

JE

Q_

.JEQ!:JITINGUACU.

[.

m. Arbre du Breiil qui por–

te un fruir femblable a· une frai[e , dans lequel au

lieu de femence , eíl: enfermée une féve dure ,

:ronde, noire & reluifanre comme du Jayer. Elle

ajl'écorce forc amer.e ,

&

nerroye mieux que ne

pourroir faire le meilh;ur favon. Lace qui parle ~u

J

equiringuacu dans

fa

DeCcriprion des Indes Occ1-

-dent_i1.les, ajot1te qu'au deda11s du pays dans les

,lieux fecs

&

arides, il croír auprcs de la baye de

tous les Saints

un

arbre forc íingulier.

ll

eíl: grand

·&

fparieux,

&

a dans fes branohes des creux forc

profonds, remplis,

ranr

en éré qu'en h\ve_r, d'u_ne

humeur aqueu[e qui

ne

regorge 111 ne _dunmue Ja–

mais, quelque quamiré que l'on en pu1fe; de forre

·qu'elle

eíl:

cornme une fontaine qui ne carie point.

Cinq cens hommes [e peuvenr loger fous cet arbre,

-s'y laver

.i

leur aife,

&

y boire de cene eau

c¡m

efl:

.toújours cla·ire & de bon g(!ftt.

'

JE R

JEREPEMONGA.

f.

m. Serpent marin du Breíil,

qui

[e

tienr fouvenr fous l' eau fans faire aucun mou–

vemem. Tous les animaux qui le rouchent fe col–

lenr

fi

forcemenr a

fa

peau , qu'a peine les en peur–

on arracher. II en faie

fa

nourrimre. II

fort

quel–

quefois de la mer for

k

rivage', ou. il s'entonille.

S'il arrive que quelqu'un y porte la main pour le

prendre , elle s'y attache ;

&

s'il en approche l'au–

tre croyant s'en débaraffer , elle y demeure pareil–

lemerir arrachée. Alors ce [erpent s'érend de fa lon–

gueur,

&

rerournanr dans lamer, emporte fa prife,

don

t

il

fe

repair.

JERONIMIT'ES.

f.

m. Congregarion de Religieux

qni onr éré érablis en ltalie

&

en Efpagne. Leur In–

fl:irue fue confirmé en

13 73 ·

fous la Regle de fainr

Auguíl:in par le Pape Grc:;goire XL Le Chef de cec

Ordre eíl: a Lupiana , Dioceíe de Tolede. La Con–

gregacion de fainr Iíidore , done le Monafl:ere eíl: a .

Seville

,&

qui fue fon dée par un Rel igieux Hpa- •

gnol , nommé Lupo d'O medo , lui apparrienc ,

au!Ti-bien que les Monafkres de úinc Laur enc

a l'Efcurial;

&

de fa(m Juíl:, fameux par la re-

JES

JET

tra,ire que l'~mp~re~r Charles-~inr y

fic ,

apres

qu

11

[e fue <lepoL111le de Ces Eracs ,

&

qu'il euc don–

la

Couronne d'Hpagne a Philippe II. fon fils.

On, appelle au!Ti ces Religieux,

Hermites de faint

Jerome.

·

IERT. Vieux rhot que l'on rrouve da115

la

íignificacion

du Latín

Erit,

ll

[era, il y aura .

.

Miroirs iert

a

toutes gens.

Perceval l'emploie dans ce vers , pour dire,

Semb!er.

VoM dites ce que bon vous iert.

JES

JESSIR.

'"!.

n. Vieux mot. Sortir. Qn a die auffi

Iffir,

du Lann

Exire.

JESUATES. f. m. Ordre de Religieux qui fue fondé

en

13~7.

par Jean Colom,ban de ?ienne. Le Pape

Urbam V. ayant approuve cet Infümt, d'autres Pa–

pes lui accorde_renr enfoice de beaux privilegés..Cet

Ordre f~uaboh en

1668.

par lt_Pape Clemenr IX.

Ces Rehg1e~x .' que l'on arpello1t a4ili

~!eres Apof

tol,ques,

fa1fo1enr les tro1s veux de Religion. Ils

mar~hoient dec!1anfies ,

&

portoient une robe blan–

che,

&

par de!Ius, un·manteau de couleur minime,

avec un capuce blanc.

·

JESUITE,S. f.

rn.

Ordre · de Religieux , nommés

~u~rement

.pe la Compagnie de Jefus

,

&

qui onc

ere appelles

Clercs Regulters

par le Concile de

T~·enre. Cene Compagnie

fue

érablie

en r

5 34 .

par

fame Ignace de Loyol.a qui en efl: le Fondareur ,

&

le Pape Paul

III.

la confirma. Elle a obeenu des

Privileges rrcs-coníiderables de plufieurs aurres Pa–

pes,

&

les Cervices qu'elle a rendusa l'Eglife, l'onc

m1[e dans une tres-grande repuraeion. Aulli a-r'elle

fourni quamité d'excellens hommes pour l'avance–

men_c de~ ~elles lem:es,

&

plus encore pour celui

de la Religión Carhohque. Ourre les crois vreux de

Religion qu'on fair ordinairemetJt, les Jefuires eri

fonr un quarriéme au Pape pour les Mi!Tions. Le

zel~ que famr Fran<;ois Xaviei y a fair par~tre , lui

a fa1t menrer le nom d'Aporre des lndes. Leur Ge–

neral efl: perpemel, & reµde

a

Rome. Il a quatrc::

A/Iiíl:ans

I

Generaux , dont !'un efl: d'Italie, l'au–

tre de France,

&

les deux autres d'Allemagne

&

. d 'E[pagne. Ces A!Tiíl:aris n'onc que la voix confola–

cive ,

&

n'onr poinr la déciíive.

JET

JET,

f.

m.

La longue'ur de l'efpace qu'IJ'h peut jetter

quelque chofe.

AcAD. Fa. II fe die au!Ti du mouve–

ment d'un C(!rps pouffé avec violence , comme du

jet de la pierr'e. Ce mor vienr du Larin,

JaElus.

Jet

,

dans les arbres & dans les plam_ts [e die

des bo~rgeons

&

des íions que la namre produir.

On d1t , que

Les Abeilfes on.tfait un nouveau j et,

pour dire , qu'Elles ont fair un nouvel effaim , ce

qu'elles fonc rous les ans. On meé ce nouvel e!faim

<lans une aurre ruche.

Jet

d,

Fontaine.

Perie filet d'eau que jette la fon.

taine. On appelle

Ja

d'eau

,

Une fonraine qui s'é–

lance a plomb ,

&

dom la groffeur efl: déeerminée ·

par le ruyau hors duque! elle jaillit.

Jet.

Terrne de Foncteur. Endroit foit en emon–

noir' qui eíl: a Ul},_ des boms d'un maule a faire

des ruyaux de plomb ,

&

par lequel on y ver[e Je

plomb fondu.LesFondeurs en bronze appellent au/1!

Jets,

des cuyaux de cire , de la gro!Ieur enviren

d'un pou2e de diam::tre pour _les figures grandes

comme nacure ,

&

que l'on fa1t dahs des moules

de p larre de relle grandeur qu'on vem , apres quoi