J
A
u ·
fon égalicé , le nombre des crous fait conno:1rre
combien de pouces d'eau forrent de la fource.
JAUGEAGE.
[.
m. Droit que font payer les Officiers
Jaugeurs, pour la jauge des vaiíleaux.
JAUGER.
v.
a.
Mej'urcr un Vaiffeau, voir s'il efl de
lamefarec¡u'il do,t ctre.
AC A'J , fR ,
Jauger,
Eíl: auili reponer une Meíure égale
a
une
aurre & la reperer.
•
On dit
Jaugcr une p.ierre,
pour dire, Regarder
íi
elle ell: de mefure égale, faire un des_cocés égal en
figure, & parallele
a
l'aurre.
Jauger.
Terme de Fonrainier. Co_nnoirre par le
moyen de la }auge
la
quancité d'eau qui fon d'une
fource vive ou d'une conduirc. On peur auffi ~au–
ger l'eau avec la pendule , mais l'operarion qm e!t
trop fpeculative n'en eH pas ai(ée
a
prariquer.
JAUGEUR.
[.
m. Officier de Ville qui a mre
&
pouvoir de Jauger. C haqüe Jaugeur doit avoir
fa
marque particuliere qu'il imprime fur le vaiffeau
avec
fa
rouane. 11 y mee la leme B , fila Jauge efr
bonne, la leme M , fi elle eíl: plus foible , & Ja ler–
tre P , fi elle efr ·plus forre qu'elle ne doit erre. 11
ajoure un chifre qui marque le nombre des pintes
qui s'y rrouvenr de moins ou de plus.
JAUMIERE.
[.
f. Terme de Marine. Perite ouvertu–
re faite
a
la pouppe d'un Vaiffeau proche l'érambord.
C'eíl: p1r ou le rimon vienr répondre au gouvernail
pour le faire jouer.
IJAUNE.
[.
m. Couleur dont les Peinrres
[e
fervent.
Il
y
a le
1a
une
obfcur,
qui eíl: une terre r:aturelle.
Elle fe prend aux ruiífeílux des mines de fer,
&
re–
c_;oir'une belie conleur érant calcinée. •
Jaune de Naple1
.Efpece de craíle qui s'amalfe au–
cour des mines de fouffre. O!c10ique l'on s'en ferve
a
fraifque ,
fa
couleur -n'efr pas fi bonne que
celle qui fe fair de rerre , ou d 'ocre ¡aune avec
du blanc.
JAUNISSE.
[.
f. Termede Medecine. Mpuvement
de la narure qu'engendre la maffe d.u fang précipirée
par la fermenracion dans la peau ,
a
Jaquelle elle
donne une couleur jaune. La Jauniffe a aurant d'ef–
peces que le corps fe reine de differemes couleurs ,
qui ne font qu'une méme maladie. SkenKius i:ap–
porre l'exemple d'une Jaunifle forpren ante, avec
l'
obílruél:ion des moi
~
,qui changeoít foccel1i vement
ae
quarre couleurs. Ourre la Jauni!fe jaune & la
noire, quelques-uns ont obfervé une Jauniffe verte
avec des fymptomes violenrs. Plufieurs riennem
que la bile érant ramaílee comn1e un excrement
dans la veúcule du fiel , l'obíl:ruél:ion de la veficu–
le ou le vice du foye caufe la Jauni!fe jaune, parce
que la bil~ qui eíl: un excremem qqi fe doit ph1lcrer
par le foye , ne
fe
purge pas coi;nme il faur par les
vaiffeaux propres pour cela ; miis Ercmuller fe de–
clare encierement contre cette doél:rine,
&
die que
l'on ne fc;auroit nier iJUe la Jaunilfe , fur couc la
jaune, ne fe rencontre fouvent fans que le cours de
la bile vers les inreíl:ins foicempeché
&
fans que le
foyemanque de philcrer la bíle, puifqu'il
y
a beau–
coup de m¡i.lades Iél:eriques, qui ont non feulement
le ventre bien, libre , mais méme les macieres fe–
cales jaunes
a
l'ordin.ire. On fa ir memion d'une
femme groffe qui eur la Jauniffe pour s'érre mife en
colere. Elle avoir cela de parciculier, qu'elle éroit
forr peu ¡aune éranr au lit,
&
ben1coup érant le–
vée. Cecee affeél:ion fuir les maladies convulfives
des inteíl:ins , fur-[Ollt des gréles. Elle fuo.:ede
a
un accouchement difficile ,
a
la pallioJ1 hyfl:erique
&
a
la colique. On a des exemples que les mc;,rfn–
res des bcces venimeufes ,
&
meme cerrains poi–
fons , caufent la J;iuniíle. On a remarqu é une Jau–
nifle jaune caufée par la morfure d'une araignée,
&
Tome I.
JAU
IBI
ies Anciens onr obf'ervé qu'elle fo rvenoic ¡:,refque
roújours
a
celli: de la vipere. La mfielle eíl: tll" e des
principales caufc:s éloignées de la
Jauniffe.Lacáufo
prochaihe ell: l'éloignemenr de la bile & du fue
pancrearique de leur écar narurel,
&
leu r alteration
viciée, qui fépare mallé chyle , le teínt de méme
&
déprave rouce la maíle dti fang . Eccmuller cient
pour conílant que Ja Jauhilfe noire ne vieht póint
de l'obíl:ruél:ion, ni de l'affeél:ion de la race, puif–
que l'on voir des Jaunf!fes
01\
les [elles font tout-:l.–
fair blanches, ce qui marque plürot le défa ur de
bde que le vice de la rare,
&
en raiConnanc fur la
verirable maniere done la
J
auni!Ie fe fair , il die
que les parcicules écerogenes tamaKées·dans la ma[–
fe du fang comme la lie dans le moür, eh fonr fépa –
rées par la fermencarion ,
&
acquierent diverfes
couleurs écrangeres ; qu'en éet état elles
font
pouílees par les urines ou recoignées neceffairement
dans les parties folides :mfquelles elles communi–
quenr leur couleur. La Jaunifle fe fair aíTés con–
nohre par la couleur de tour le corps
&
for.rout
du blanc des yeux , parce que ce blanc eíl une
e(_
pece de re1s admirable , tiffu de plufieurs arceres
eres- fines & tres-délicaces, cornme on le voic dans
l'inRammacion des yeux ou elles fonr plus appa–
rences. Ainíi le fue vicié , précipiré dans l'rei l ,
&
s'arretant dans les vai!feaux capiifaires qu'il a péné–
crés , reine plus fenfiblement qu'aucune amre par–
rie le blanc de J'reil, qui n'eíl: pas fi coloré narurel–
lemenr. 1l
y
a d'aurres marques generales de la
Jauniffe. Ce fonc les lallirudes de rous les membres,
les maux de reces vehemens, les douleurs avec pe–
fanreur
a
la region des lombes, les vertiges
&
les
rournoyemens de rete, les inquietudes de
la
poicri–
ne, & les refpirarions difficiles. Tour efl: crouvé
amer dans la Jauniíle, ce qui vienr du vice de la
falive, qui fe méle dans la m_africarion avec les cho–
fes qu'on mache, & frapmt en meme rems l'orga–
ne, fai t l'impr"effion d'une faveur·viciée
&
dépra–
vée , qu'on amibue aux chofes machées. On die ·
que la Jauniffe qui forvienr d ans les fievres avanr
le fepciéme jour, eíl: périlleufe , mais cel a ne
fe
crouve pas vrai. Celle qui furv iem le trois, le qua–
ne , ou le fepriéme jour eíl: heureufe.
Ce
lle qui ar–
rive le premiér,
le
deux, le fix , ou Je huiciéme ¡our,
n 'eíl: pas mauvaife d'elle-meme , mais elle n'eíl:
point füre , & les malades meurenr fouve nc. Ce
r
fymptome eíl fréquenr en Icalie,
&
rare ailleurs.
JAU SI R.
v.
n. Vieux mor. Joüi.c.
Ja d'autre amours non jauflr<ti,
S ieu non jau defl amour de luench.
J A UT ERA U.
f.
_m. Tenue de Marine. On ap–
pelle
Jautereaux,
Despieces de bois combes qu'on
mee en dehors de l'avant du Vai'lfeau
&
qui fervenc
a
foücenir l'éperon. On donne ce meme nom de
.1autreau:t:,
a
deux piecesde bois femblables que
l'on t our au haut des mats de chaque coté, & qui
fervenr
a
foucenir les barres de hune.
I B I
IBIBOHOCA.f. m. Serpenr du Brefil, qui fe meuc p!us
lentement que les amr~,& qui eíl le plus venimeux
de cous. Il eíl: forc beau, ayam la cece & tour le c01'ps
racheté de rouge, de noir
&
de bleu.
·
IBIRACU A.
[.
m. Serpenc_du ~refil, done le_venin
elt
fi vehement, que celm 9.m en ell: m~rdu ¡ene le
fa ng par·les yeux , les ore1lles , les nannes, lego–
fier,& eri"fin par rouces les parcies baffes de fon corps,
en forre que comme il le jecre avec une eres-grande
abondance,il meurc au!Ii-cor fi
011
n'y
apporre proms–
premenr le remede neceflaire.
Ii
E
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