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JAN

gnenc leur Aga , & c'eíl:

li

d'ordinaire qn'ils _com–

mencent

a

fa1re éc!acer leur reífenrimem. Ces ¡ours- ·

la on a de coucume de lem donner

a

manger de la

cuiíine du Grand Seigneur. S'ils n'om poim de

pláince

a

f.e , ils dfoent _pailiblemenc ; s·_1\s ~e

font pas fansfaits , ils pouffent !t:s placs du p~e- , 11s

les renverfem,

&

ces aébons font prefqne rou¡ours

fuivies de difcours plus _infolens. Le Sulran

&

les

principaux Miniíl:res qm _con~o1ífenc, con~b1en les

fu1tes de ces forces de muunenes font a cramdre, ne

rnanquenr jamais _de lt:s appaifer d'abord, ou par

de bel les promefies, ou en leur don~ant que:que

legere farisfaéhon. ~and on en punn quelqu un ,

ce n'elc jamais en public. L'Aga s'informe de quelle

chambre eíl: celui de qui on {e plaint,

&

le livre

entre les mains de l'Odabachi, qui le faic écrangler

la nuit,

&

jt:crer en[uite dans la roer envelopé dans

un fac lorfqu'il trouve qu'il a merité la more;

&

quand la fame eíl: legere, on lui donne feulement

des cours de bacon fous les piés. Cela

[e

pracique

de la merne forre pour cons les gens dt: guerre de

l'Empire Turc , qu'il n'eíl: pas permis de battre

ni de faire mourir publiquemenr. Les Janiífaires

fe marienr fort rarement ,

a

cau[e qu'ils en font

rnoins efiimés,

&

que cela les en1peche de devenir

Odabachi.

On appelle

Janiffeires

a

Rome , cerrains Offi–

ciers qui fom du croiíiéme banc au College de la

Chancellerie Ro·maine , apres les Scripceurs

&

les

Abbreviareurs. Ce fom des efpeces de Revifeurs

&

de Correél:eurs de Bulles,

a

qui on paye pour cela

quelque droir fur les Annaces.

,

JAN

NI CE. f. f. Vieux mor. Jaunilfe.

Et fembloit a'lloir la j,mnice.

Ce mor

e!l:

venu de

Jannir

,

qui fe difoit pour,

Jaunir.

L'avoient fait ainfi jannir.

JANSENISME.

[.

m. Doél:rine couchant la Grace,

que pluúeurs S<;avans Theologiens prétendemmal

a

propos ecre fondée fur les femimens de S. Au–

guíl:in, ramailes dans un ouvrage de Cornelius Jan–

feni11s Eveque d'Ypre, qu'il a intitulé

Augujlinus.

C'eíl: du nom de ce Prélat qu'on a nommé

Janfe–

nifles

ceux qui ont fui vi cerraines opinions que l'on

y rrouve , & que les Papes Alexandre

Vll.

Inno–

cem

X. &

Clemer.t IX. omcondamnées.Janfenius,

né en

1

585.

a

Leerdam , petit lieu dans la Hollan–

de, fue Doél:eur de l'Univerfité de Louvain , ou

Sa Majeífé Catholique le

fit

Profeífeur de l'Ecri–

ture-Sainre.

11

fue fait

E

veque d'Ypre en

1

6

35.

&

remplit les devo1rs d'Eveque avec beaucoup d'ap–

plicaaon

&

d'exaél:icude. Il mouruc trois ans apres,

c'eíl:-a-dire, le premier jour de Mai

1638.

en foú–

mecranc par fon tdl:ament tous fes Ouvrages au faim

Siege.

JANTE.

f. f.

Piece de bois de charronnage qui eíl:

courbée

&

qui faic unepartie du cercle d'une roue

de carroífe ou de charrette. C'eíl: fur ces pieces de

bois qu'eíl: attaché le bandage avec de gros clous.

Nicod fait venir le mot de

.'f

ante

du Grec

x•t:J•í

,

qui íignifie le fer qui eíl: appliqué fur les rones des

chariors.

J

ANTILLE.

[.

f. Gros ais qu'on applique autour des

Janres

&

des

aubes

de

la roue d'un moulin , pour

recevoir l'eau qui t0mbe,

&

faire que la roue ait

un mouvement plus prompt. On éleve auffi les eaux

avec la Jantille par le moyen des roues qu'on di[po–

[e

pour c~la.

J

ANTI LLE R.

v.

a. On die

1antiller

/p,

roHe d'Hn

moHlin,

pour dire ,

Y

meme

de

la jantille.

J

AQ

JAR

J

AQ

JAQ!JEMAR.

[.

m. Terme d'horloge.

Figure de fe,

ou de fonte, reprefentant un homme armé, !aquel/e on

met d'ordinaire fur le haut d'une _Jour, pour frapper

les heures 'avec

1m

mar teau far la clocht de l'horloge.

AcAo.

FR.

Borel die qu'on appelle auffi J.aquemar,amremenr

~intaine,

un homme de bois planté en terre, au–

quel on tire au blanc. Le nom de

Jaquemar

a été

donné

a

cette figure ,

a

cau[e que l'ouvrier qui

l'a inventée s'appelloit

Jacques M arc.

Jaquemar.

Terme de Monnoyeur. Refion qui e/l:

au bas de la vis du balancier, & qui ferca. la faire–

relever quand elle a

pincé

l'efpece,

J

AR

JARARACA.

f. f. Efpece de couleuvre du Breíil ,

de couleur noiracre , qui excede raremem la lon–

gueur d'une demi-coudée. Elle a des veines appa–

renres

a

111

rece

a

la fa<;on des v1peres ,

&

fiffie de

la meme force. Il y en a qui

fonr

longue.~de dix pal–

mes

&

que fon appdle

Jararacucu.

Leurs dems oú

eíl: leur plus dangereux venin, fom aífés lo ngues

&

cachées dans leur gueule. Ce venin efl: de couleur

jaune ; tellement puifianr, qu'il me les hommes les

plus robuíl:es en vingc-qnatre heures. Leurs morfu–

res om un doigc de profondeur ,'

&

ces force

s de

couleuvres fom beaucoup de petits

a

la

fois.On

en

a

ouverc qui porcoiem treize matrices.

On en cro

uve

encere de deux autres efpeces, !'une appellée

Jara–

reoaypitiuga,c'eíl:-a-dire,

Serpemqui a la queue plns

blanche que brune. Elle eíl: aulli venimeure que la

vipere, dom elle ne differe pas beaucoup ni en la

. couleur, ni en la forme. L'amre eíl: brune ou cen–

drée,

&

s'appelle

Jararacapeba.

Elle a fur le :ven–

ere

&

fur le dos une ligne rouge qui lui court en

maniere de chafoene.

}ARCE' ,

E' E.

adj.' Vieux mot. Fendu,

felé.

JARDIN,

[.

m.

Nom que donnem quelques-uns au

balcon d'un Vaiífeau.

J AR DIN E R. v. a. Terme de Faqconrierie. On

dir,

Jardine1· un Auro11r,

pour dire, l'Expofer lema–

rin au Soleil ou dans un jardin fur la barreou fur la

perche.

J

A R DI NE U X , EUsE. adj. Tenne de Jonaillier.

On appelle

Emeraude jardineufe,

Celle dont le ven

n'eíl: pas d'nne fuite, qui a quelque ombre qui la

rend mal nene , des nuées

&

veines

a

travers des

poils , des brouillards, un air brun entrecouranc

&

emreluifant, un éclar engourdi, foible

&

plein de

crafie.

JARDON.

f.

m. Tenne de Manége. Tumeur cal–

leu[e qui fe forme aux jambesde derriere d'un clie–

val. Le

Jardon,

que l'on appelle auffi

.Tarde,

differe

de l'éparvin, en ce qu'il viene au-dehors du jarree,

&

que l'éparvin viene en-dedans. Cetre tumeur eíl:

cau[ée

par

une matiere vifqueufe qui fame de cha–

leur pour fe refoudre, prelfe les nerfs

&

les rendons

qui fom le mouvernenc du cheval ; ce qui le rend

forc

fouvem boiteux ,

&

prefque toüjours érroit de

boyaux. ~elques-uns appellem auffi

Jardon,

l'en–

droir du cheval ou viene cecee maladie.

JARGONELLE.

[.

f. Sone de poire longuecre, qui

eíl: bonne

a

cuire, & qui viene au commencememde

l'Aucomne.

JARGUERIE. f.

f.

Vieux mor. Ivroye.

J ARLOT.

[.

m. Terme de Marine. Emaille faite dans

la quille, dans l'Etrave,

&

dans l'Etambor d'un

ha-