JAS
J
A
V
de l'Ag.ithe,
&
qui
a
caufe de fa beauté peut renir
rang en quelque fa<¡:on entre les pierres précieufes:
Elle eíl formée d'une mariere alfés impure, , ce qui
l'empeche d'etre diaphane ,
&
par confeq~en~ la
faic differer de l'émeraude. Elle eíl: verte ordma1re–
ment,
&
Galien ne parl e que de celle qui eíl: de
cetre couleur. Ourre le Jafpe qui relfemble
a
l'éme–
raude , DioCcoride parle de plufieurs autres done l'un
fe
rapporre
a
la couleur du Ciel,
&
l'ausre au crif–
ral. Il die qu'on en crouve d'enfumé qu'on appelle
,,,,,,,,t,,.,
un aurre qui a cerraines lignes luiCances
&
blanches, appellé
AJ/Jrien
,
un autre que l'on nom–
me
T<p,~11!7.~;:,,.,
qui retire
a
la Tourmenóne,
,§e
en- ,
fin un autre qui a la collleur de la pierre nommée
Calais.
Tous Jafpes, cominue DioCcoride , érant
pendus au col , fervent de préfervatifs
&
de conrre–
charmes ,
&
donnent une prompte délivrance aux
femmes qui fonc en rravail d'enfanc,
íi
on les atta–
che au-dehors de la cuilfe. Matthiole dir qu'outre
ces forres de Jafpes il y en a de ·forc azuré,
&
de
ven
&
blanc ; comme s'il étoic táchecé de laic ;
un aurt'e qui eíl: rouge c01nme pourpre, ainfi que
celui qui crozt en Phrygie : un aurre incarnac
&
C'.:>mme femé de fleurs, te! que celui qu'on tire
des cavernes du Monc Ida; de rouge azuré,de rou–
ge noir, de blanc marqueté de raches rouges; d'au–
ues madrés comme Ca/Iidoines , ou bien qui fonc
jafpe d'un coté,
&
ca/Iidoines de l'aurre,
&
que
l'on appelle
1afponix,
&
d'autres rouges d'.un coté
t
&
verc de l'aurre, étanc clairs feulemenc du cote
qn'il,s fonr verts. En general, le Jafpe. eíl: divifé en
Oriental, apporté de Perfe, Syrie, Phrygie, Cap-·
padoce,
&
aurres lieux de l'Afie ,
&
en·Occidental
qui fe rrouve aux Indes, en divers lieux del' Am_e–
rique ,
&
meme en Bohéme. Le Jafpe a la verm
d'arrecer le fang.
.1afpe.
Tenue de Relieurs. Verd
&
verrnillon.
lis
difenc
Jafper ,
pour dire, Jerrer du Jafpe avec un
pinceau fur le cuir
&
fur la tranche du Livre,
&
Jaf–
pure,
fe Ion eux eíl: la meme chofe.
JA SPE' ,
E'i:.
adj. On
appelleMarbrejafpé,
Unmar–
bre '!ui eíl: de differences conleurs,
J
A T
J
ATTE.
f.
f. Vailfeau piar de bois, creufé qui ferr
a
plufieurs ufages,
a
la cuifine
&
ailleurs. Les Relieurs
appellent
Jatte,
Une force de grande écuelle de
bois ou ils mertent lenr colle. Ce moc vient du
Latin ·
Gabb11t11
,
qui veuc dire , Une grande é–
cuelle.
Jatte.
Tenne de Marine. Enceime de planches
mifes vers l'avancdu Vailfeau,
&
qui fervem
a
re–
cevoir l'eau, qui entre par les écubiers lorfqu'elle
eíl: pouílee par un coup de mer.
1
JATTER. v. a. Vieuxmor. Vanrer, du LacinJaéla–
re,
qui a faic auíli
Ja[lance,
Vancerie.
J
A V
JAV AR.
f.
m.
Sorte de maladie qui v íent aux che–
vaux au bas de la Jambe,
A e
A
n. F
R -
C 'eíl: une
cumeur conrenue entre cuir
&
chair,
&
qui d'ordi–
naire fe forme au-delfous du bou!ec ou du paruron.
On appelle
.1avar nervmx
,
Celui qui viene fur le
nerf,
&
Javar encorné,
Celui qui fe forme fous la
come. Ce dernier oblige le plus fouvenr
a
delfoler
un cheval.
JAVARIS. f. m. Sorce de pourceau fauvage qui fe
trouve dans l'Iíle de T abago,
&
en gnelques au–
cres Iíles del 'Amerique , ain/i qu'au Brefil. Les Java–
ris fonr prefque femblables en cout
a
nos Sangliers ,
JAV
fice n'eíl:qu'ils onr peu de lard, les o;;eil lescourres
prefque poinr de queue,
&
qu'ils porrenc leur nom~
bnl fur le dos. II y en a de
tour
noirs
&
d'aurres qui
onc quelques taches blanches. leur grognement efr
auíli beaucoup plus forr que celui de nos Pourceaux
domefüques. Il n'eíl: pas facile de les prendre,
a
caufe de l'é venc qu'ils ont fur le dos,& qui leur don–
nanr la facilité de refpirer
&_
de r~frakhir leurs poul–
mons , les rend prefque mfangables
a
la courfe.
Qiand les chie1,1s quiles pourfuivenc le5forcent de
s'arrerer , ils onc forc
a
crai~dre leurs défenfes , qui
fonc fi tranchantes
&
fi pommes qu'elles déchirent
tous ceux qui ofenr s'en approchcr. Cecee venaifon
eíl: d'alfés bon goftr.
J
A
V E
A
U. f. m. Terme des Eaux
&
Forers.
On
donne
le
nom de Javeau
a
roure l'Iíle qui eíl: faite
nouvellemenr, foit par alluvion, ou par
un
amas de
fab'le
&
de limon.
J
A
VEL9T. f. m. Sorce de Dard que lan~oit la Ca–
valene Romain<:, avant que de merrre la main
a
l'é–
pée. M. Ménage faic venir ce mor de
Capulotus,
di–
minu·rif de
Capulus,
comme file Javelot écoic tour
manche,
a
caufe qu'il fe dardoir en le tenanr par le
milieu. Du Cange le dérive du Latin
.1aculari,
Lan–
cer,
&
rémoigne qne dáns la balfe Latinicé~
011
a dit,
Gaveloces ,
pour,
Spicula.
,
.
Javelot .
Terme de Moi{fonneur.Braílee d'avoine
fau chée
&
ramalfée avec le fauchet.
JAUGE. f. f.
La ju.fle mefarequedoitavoir un Vaif–
faau qui doit contenir qreelque liqueur, ou quelques
grains.
AcAD. FR,
Du C ange dérive le mor de
Jauge
de
Galo,
d'ou
on a faic au/Ii
Jalo,
forre
de Mefure chés les An–
glois , ou de
Gagga,
que l'on a dit dans la balfe La–
tinicé dans le meme fens. Nicod parle de cette me¡
fu re en ces termes.
A ux Ordonnances du Roi F ran–
fo is fur le f ait des Jauges des vins Fracnfois
&
de
7i
ourgogne
,
Mefure
&
Jaug e fant équivoques,
c,omme la queue
a
la mefure
&
Jauge de Paris , efl
de cinquante- quatre jéptiers,
&
le muid de trente–
jix , ji que jauge efl la mefure de la capacité arrétée
par Ordonnance, dont chacun le_fait es f uflailles doit
!t re ,
&
prendre fe pourroit pour l'étalon de la f uftail–
le
a
vin, vinaigre
&
autres breuvage·
s.fiétalon
y
avoit
en cela. Selon ce en ladite Ordonnance efl dit, M ef ure
&
Jauge de París,
&
Mef ure
&
.1aug e de Bour~
gogne , c'efl l'étalon des fuflailles Franfoifes
&
des
·
fuflai!les de Bourgogne, qtlon dit autrem;,ent le
F
ufl
&
Jaug e de Paris :& en cefle mefure unbatonde B re–
jil ou d'autre bois marqué, avec lequel on j auge
&
m efure leJ fuflailles par Je fonds,
&
par la longueur
des dou ves d'icelles.
Jaug e.
Terme de Charpenrier. Petite Reglede
bois done les Charpenciers
fe
f¡;rvenc ponr cracer
leurs ouvra<>es,
&
pour
coud.er(ur le crait.
b
'
'
On apf'elle au/Ii,
1auge,
ans une tranchee ,qu on
fair pour fonder, Un b~ton _éralonné de la profon–
de!Jr
&
largeur qu'on dote lm donner , pour la con–
cinuer éoalemenr dans
fa
longueur.
Jaµg ~.
Terme de Fonrainier.Grolf~ur d'une Con–
duire d'eau, ou d'un Ajucage. On d1t qu'Vn
.A1u–
tag e'
a
tant de pouces de Jauge,pour
dire,qu'il donne
tanc de pouces d'eau.
J augc
fe die au/Ii, De l'iníl:rumenc donc~o~ fe
fert pour jauger l'eau .. Cetce !auge eíl: orclma1~·e–
ment une bo1te de bo1s quarree , bien aífemblee,
goudronnée,
&
percée par devane d'aurane ? e rrous
d'un pouce de diametre qu'on juge
a
peu pres q~e la
fou rce doit faire d'eau. Comme
a
mefure qu ell e
s'emplic
&
fe
vuide, elle en demeu re également
chargée, en bouchant quelques-uns de fes trous ,
&
n'en lailfanr que ce qu'il en faur pour confer~er
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