L
I G
Loy11l , fidc!le.
Fanchet l:e fairvenir
de
Léodium
ou
Leude,
Ville de Liege, habirée ,par les Lendes, gens
·obligés
a
foivre
&
a fot'uenir lenr Seigoem .par
,rour. Du Can~e précend .qu'·on ·difoit aurrefo1s
Lit–
gium Je,,vitium,
&
qu'on éorivoir
Li-t¡;e,
ce
qm
le
foit ccre du fenrimenr de
cel'.l'.X
qui croyenc qne
Lige
,vienc de
Litis
,
e(p(!ce ae ;ferfs ~ttachés ,de relle
forre au fervice dedeur 'Ma1rre, a cau(e des henra–
ges qct'ils renoient de luí' qu'ils .n·e pouvoiem
fe
di(pen(er de lui rendre roures f~rres de ~erv1ces.
L'hommage [.;ge
,
,mNtolt
le \Ta·ílal dans
1
obliga"'
tion de (ervir fon Seigneur •e,n;yers rous
&
G01!ltrie
taus , excepré contr-e
for~
:Pere. _
0n
appelle
Sei–
gneur lige,
Le Seigneur ,'.1~1ued1:u .done ~n relev_e
:nnemene, ligemem ,
&
.a<l.1gemce, ce qrn
veur
di–
re, Sans mayen. On ,die
llomme lige, •hommagi:
lige,
fief lige, garde ligé,
.ea
pa:rlanc do ferme~1t
qui oblige le Va!fal
a
gar,der ,\a petfonne ou le oha=–
teau du Se-ignenr. On
.¡¡,
d1t amref01s
Proten,~n
!,ge,
puijfance líge
,
&
foi lige,
pour dire , Ennere, to–
~~
.
Lige
,
(e
dicauíli d'i,11:1 dro\t d:e relief qui eíl: du
au Seio-neur dans une mucanon de fief. Il
y
a des
lieux
iu
il eíl: fixé a dix livres pour plein lige.
En d'aucres, ce n'eíl: que la moirié ou le quarr de
cecee fomme, ce qui s'appelle
Demi.líge,
ou
Ji!!!,a,t
de lige
'
.
. .
Voici ce que Nicod die for
Lige,
L1ge
ne fe
dit
pas fans adjef1ion de l'un de ces deux mois,
a
fra-
11oir
Hommao-e
ou
Homme.
Amji
d,t-on,
Tel Duc,
-Marquis ou C~mce
e!t
homme lige du Roi,
c'eft–
a-dire, Vajfal au d-eb11oír
&
fervice d'homme lige,
&
tel doic faire hommage i..ige.
On dit
11uffi.,
II eíl:
homme lige de la cerre du Roi.
Nicole Gt!les en la
'llie du Roi Philippe Dieu-donn(, dit
,
les V1com–
tes de Thonars & Límoges erre hornmes liges de
-la
terre d' Anglecem: , c'eíl:-a-d_ire de la Couronne
d' Angleterre ,
&
oe e{t dit ainft_, parce_que les Fiefs
ne meuvent point de l'homme
qut
eft S e,gnenr feodal,
-aim
de la Seigneurie d'icelui, pour laquelle ,aifon
on dit le Vajfal tenir
a
tel hommage _d'aucufJ Sei–
gneu,, "'caufe de tel fien _Chaflel ou Seigneurie. On
dit aujfi,
Un Valía! fe fa1re hornme hge de ce! Dn~
ché ou Corneé
a
quelque Se1gneur ,
quavd il f ait
hommag'e lige
a
icelui. Ledtt Nicole Gilles en la
mé–
me
vie de P hilippe.
Arcus, Cornee de Brecagne, au
m©is de Juillet mil deux cent
&
deux , (e
fit
homme lio-e audit Roi Philippe, des Corncés de
Breraigne
~
d'Anjou & de Poiél:ou , prome_rcanc l':
fervir envers
&
conrre
rous.qmpeuvene v1vre
&
monnr,
LIGNE.
[. (.
Terme de Geomecrie. Longueur
fans
lar
5
eur. C'eíl: ce qu·e les Ouvriers appellonc _ub
craic qui va d'un peine
a
un autre. Les hgnes drcmes
fone les plus conrees de celles qui onc_le~ ~emes ex–
tremicés ,
&
les courbes, . celles qm s ecar.renc de
leurs excr5micés. 11 y a une \nfinité d~ ligiles ranr
tlroices que courbes ,
gm
one des denommauons
differenees, ou felon la d1lference e[pecedonc elles
font, ou felon leurs differens ufages,
Ligne hor1fon–
tale, Ligne 11erticale
,
Ligne des A o,ídes
,
L!g_ne de
direílton, L,gne par11bol1que
,
&c. Nous n exph–
<p1erohs poine ici tous ces termes, qui
[e
trouvenc
chacun
a
leur héu , nous ne parlerons que des L1-
gnes en cartcc¡t;e Lignes ,_
&
n'éc_ane _appliquées a au–
cun ufao-e, m a ancun fu¡ec parncuher.
b
r
d'
•
r.
.
Les Lignes droices 10nc rouces une meme e1pe-
ce
'mais les courbes font d'une infinice d'e[peces
differences, On en pene imagm~r aucabc que l'on
imaginera de
mouvemens compojes,
(
Voyez MOU–
VEMENT ,
)
ou au·canc qu'il pent
y
avoir tie rap–
poru
differens encre des
Ordonnfes
&
.Abfciffes,
lIG
Voyez ce, ·mots. On divi[e genérah:meh t les cc nr–
bes en
L,gne~·éieometriques,& Lignes M échanic¡ues.
• Les Ge0rne,mques fonc ceHes que l'on crouve fure–
-mem
&
prec1femenc dan~ cóus leucs·poims, les Me-
. cha.mques font celles dom
011
he crouv-e cous les
pomps -, 0u feulemenrquelqnes poinrs qu'en raron–
nanc
&
a peu pres. Selon -cecre idée,
M.
Defea
n as
ª.
appellé
Lig,m
G-eometriques
,
celle'S· qui peuv'ei~t
s
expruner paruhe
Equ11tion Algebrique
d'un aeo-ré
décermiflé. Cette -équa¡;ion s'appeHe aurren
1
~nc
L ieu,
(V
oyé-z UE<U,)
&
il a appellé
Ugnes Mecha:.
~,que1
, .
ce_lles q~1 ?e ·r1~uveil~ s'expri~er par_one '
equan0r:i d un ciegre ·c!lecenmtJe ; ma1s d ·aurres Geo–
mecres, one fait relleiúon _<1jue les Ligbes ·que ]\,[.
D~frarces
appel.leMecl1aH1ques , ne fonepas rnoins
p~ec1fes ·9ue les au~res -poú-r ne .pa_s aVoir
nl'l
degré
dece~mme '
ni
p~r _coníequem rnoms geamet(iques;
clH c eíl: cecee 'prec1fi0~
qm
f~1t
1egeo~etrique
de la.
L1g,ne ,
&
par_ce~re ra~[~n , 1ls ol'lt m1euic -ajme 'ap–
peller
A_lgebr,q'.us
le·s L1gnes qn1fe rapponend un
degré dettrmme,
&
Tr;infcendeñttiiés
,
celles qui
ne s'y rapporrenr pas.
·
M. De[canes a auíli
él'ivi[é
les Lignes eh
Lignes
dH
p·remier
genre,
du fccond, du croifiérne,
&e,
fol0n le degré auquel elles
(e
rapporrem. Voyez
LIEU.
On élivife auíli les ~ourbes en
reguli e,es
&
irre–
:r,ulieres.
Les regulieves fom celles done lá c:ourburé
(e
conduic rofajours d'uh meme fens , les irreon–
lieres celles qui ont
un
point d'-inftexion,
ou elle~fe
recourbenc d'un [ens cohtra-ire. ·
·
Dans_l,a Geomecrie pracique , ~n appd!e
Ligné
la d_ouz1eme parne de la longueur d'un pouce,
Ligne,
(e dicen termes de guerre, d·e la di(po–
firion d'trne armée rangée en bata'ille , qui fait la
longueur d'uhe ligne droire , amane qtfü le cerrl'tirt
le permec. Nos armées one aceourumé de
fe
mee–
ere for trois Lignes. La·premiere eíl: l'avam-o-arde
qni {e divi[e en plufreurs Bataillobs
&
Efr:adrois po.:.
(és fur le devane, La fec0ndé Lighe efe ce qu'ort
appdle le Corps de Baraille,
&
il faut laiITer enrre
!'une
&
l'autre cene cinquanre pas de terrain pour
fe
rállier, La troifiéme Ligne eíl: le Corps de r,e(e\:ve–
ou l'arriere-garde,
&
ori doic laiffer enviroh erais
cens pas de diíl:ance entre cecre croifiéme Lig1ie
&
la feconde.
Ligne,
en termes
ae
Fottifrcacioh , fighiíie uii
craic tiré d'qn poine a un aucre, quand oh eravai!ie
1
faire ub plan
(ur
le papier. Il eíl: pris (ur le rerrain
quelquefois p_our un foíle bordé de fon paraper;
&
quelqnefois pour uh arrangemene de gabions ou
de facs a rerre , qui s'écendene eñ longueur fur le
r_errain , afih de s'é¡,au\er ou de [e couvrir coricré \e·
fen des ebnemis. On appelle
Ligne de défenfe
,
U
nt
Ligne qui reprefenee le cours de la ba!e des armes
a
feu , for-rouc du moufquet,
fé!cin
la limatioh otl il
doic hre pour défendré la face du baíl:ión.
Oti
lá
9iíl:ingue en
Ligne de·défenfe fichante
,
qui eíl: une
Ligne cirée de l'angle de la tourcint juf<1u'a l'án olé
flanqué du baíl:ioil oppo[é fans tóncher la face
0
dé
ce meme baíl:ion ,
&
eil
Ligne de défenfe rafanre
ou
flanquante.
Cene derniere ell: un~ Ligne , gui
étanc ciréé d'un cercairt poim de
fa
courrine , va ra–
[er la face du bafhon oppo[é. On appelle
liF,ne
d'approche
,
ou
Ligne d'attaque
,
Le cravail qué
font les affiegeans ' pour gagner a couverr le
foae
&
le corps de la placé. Ce cravai l efl de differencé
hacure ' felon la qualiré dn terrain ou l'oñ s'arcas
che. On dit encare ,
L igne de circonvallation,
&
Lil,ne duontre v11llatio11.
La prérniere efl uñe Li–
gne ou un foffé que les Affi_egeans fone a la porcée
du canon de la place,
&
qm
regnanr auroar d¿ leur