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LIS
par laquelle on regle
a
une cercaine fomme_ les _1é–
pens, les incerets, ou les dommages
&
u~rerecs.
Oh die
Faire la l,quidation des dépens,
pour due ,
Arrecer au bas de la Declararion ou du Memo1re
la raxe des frais qu'on a écé obligé de faire pendane
la pourfuire d'un preces.
LIS
L
I S.
(.
m. Plante qui jette de longues feuilles tou–
jours verdoyantes_, li!Iees, ~raíles'
&
[emblables
a
celles du Pancranum. Sa nge eíl: de la hamtur d~
deux coudées, ronde, droite, li!lee , ferme , graíle
&
revemc:: de feuilles depuis la racine jufque_s
a
la
cime; il en fon rrois ou quatre branches qu_1por–
cent de perites teces, longuerres , verces, qm avec
le rems 'deviennent d'une blancheur merve1lteufe ,
&
d'une excellenre odeur , rendanc la fleur de Lis
en maniere de panier., ridée par dehors
&
ayanc fes
bords renverfés. Du milieu de cene fleur s'élevenc
de p~rites languerres, jaunes
&
poudre_u_fes qui ont
un e aucre odeur que ia fleur,
&
du m1he,u de ces
perites languetces
fort
un
fem
avec un bouron
a
fa
cime de eouleur verte. Sa rncine eíl: bulbeufe, blan–
chatre,
&
.rouce écaillée comme la Joubarbe; fes
écailles font un peu groíles & pkins:s de jus. Pline
s:¡ui pade amplemen c des Lis, dir qu'il y a une au–
tre fleur qui lui eíl: alfés fembtable que l'on appelle
en Larin
Convolvulus;
qn'elle cro1t parmi les hayes
fans aucune odeur,
&
fans aucuns fi!amens jaunes
· au- edans, mais :iyant feulemenc la blancheur du
Lis,
de forre qu'il ftmble que ce foit le coup d'eílai
de lanamre, lorfqu'elle a vonla former cene Fleur.
Il ajoC1te qu'on rrouve auíli des Lis rouges que les
Grecs appellenc
"e.',.,,
&
donr quelques-uns nom–
menc la fleur rnJpj,J., , Rofe de Chien ; qu'il y a
de ces Lis ronges .qui produifenc quelquefois deux
riges , quoiqu'ils n'ayenr qu'un feul oignon, mais
plus gros
&
plus ch 1rnu que les arttres,
&
que pour
en a-1toir de cene couleur , il faur au moi, de J uillet ,
lorfque les tiges du Lis comr.1encenr
a
erre feches,
les couper avec la fleur
&
les merrre enfuite fecher
a
la fumé e,. Vers le mois de Mars (uivant, quand
rous leurs nu:uds
&
mutes !eurs joinmres fonc dé–
nuées, on mee dérremper ces tiges dans de la lie de
, gros vin pour Leur donner la coulc::ur , apres quoi
on les entcrre
&
on les couvre de lie, ce qui les fair
ve111r rouge,s. Pour faire fleurir les Lis en differen–
tes faifons , il faut planrer leurs oignons les uns
plus avancen cerre que les autres, & cela eíl: canfe
qu'ils flenriílenc en divers rems. On fe ferc de la
racine de Lis dans les décoél:ions émolliemes
&
dans les cacaplafmes , foic pour amollir , foit pour
fatre venir quelques abfces
:t
fuppuration.Les fleurs
, échauffent, digerent
&
amolilfe nc auíli-bien que
les rac1nes. On en faic auíli l'huile, appellée
OLeum
Lt!1orum,
qui {ere
a
adoucir
&
a
digerer les humeurs
<_Itll caufe_ut dela douleur
a
la poicrine,
a
l'e íl:omac,
a la mamce, dans les reins
&
dans la veílie.
Dio_fcorid e faitauffi men:ion d "un Lis jaune, qui
a
fa
nge
&
fes feuilles femblables au Lis & verres
comme un porreau. Ses fleurs qui forcenc
a
rrois ou
c¡uacre
a
la cime de la rige, fom diviíées
&
compar–
nes de m~m<; que_celles du Lis. ~aud elles coni.
rnencenc a s ~n vnr , elles fonc fo rt pales. Sa ra–
cme eíl: grofie
&
bulbeufe ,
&
a plufieurs cotes.
Ecanr appliquée fur les b~filnre s, elle les foula oe.
Ses feuilles broyées appai{e nt l'es inAammarions eles
mammelles. des nouvdles ncconchées ,
&
{ervenr
pour tomes forces d'apoíl:umes ,irl 'yeux. Les Grecs
l'appe lenr •l''I'""""'\' , qui veut dire, Done la beau–
cé ne dure qn'un jour, & le peuple ca'Italie lui donnrt
LIS
le nom de
Lis fauvage.
Manhiole die que cecee for–
ce_de Lis.y croir en abondance dans les pres
&
par–
mi les bles, tant aux momagnes que dans les colli–
nes,
&
que ceux qui prennenr le Muguet pour l'He.
merocallis fe crompenr fon.
On trouve dans les llles de l' Amerique deux for–
ces de Lis, l'un blanc
&
l'amre orangé. Le b lanc
reífemble
a
nos Lis pour l'oignon
&
pour )es feuil-
. les, au milieu defquelles foignon pouíle une riae
verte, creufe
&
haute d'un pié
&
demi , chargée
de cinq ou fix petires fleurs blanches, longm:ttes,
fon délicates,
&
qui jufqu'au haut fonc aflés íem–
blables
a
celles de nos Narciffes,
íi
ce n'eílque le
rnyau du milieu eíl: environné de cinq petites feuil–
les,
&
qu'il fe divife en un pareil nombre d'aurres
forc étroires,
&
longues comme le doigc. Dumilieu
de ces fleurs qt1i ont une odeur fon pénétrance ,
&
auíli agreable que celle de la Tubcreufe , forcenc
q\1elc¡ues petits filets blancs longs comme le doigc,
&
qm onc de penres lang11ettes jaunes. L'
dutrt:
force
de Lis produic au hauc de fa rige cinq ou fix fl c::nrs
comme de perites Tulipes de couleur orangé pale·
a
fond b lanc par dedans. Les fenilles
de
cecre dernie–
re :ípece de Lis, fonc beaucoup plus minces
&
plus
déhcates que celles de nos Tulipes. Ces Lis onc cinq
peats filers
a
languenes jaunes, mais ils ¡i'onc peine
de boucon comme les rulipes.Cette fleur eíl: fon bel–
le , mais fans nulle odeur.
L is.
Sene de Monnoie d'or
&
d'argenr , done
la fabrication fot ordonnée fur la fin de l'année
16
5
5.
Les Lis d'or valoic:nc ftpt francs,
&
avoienr d'un co–
té deux manieres d' Anges qui fou tenoienr un
EcuC–
fon ou éroienr rrois fleurs de lis,
&
pour legende du
merne coté,
Domine, elegifti L ilú~m tibi.
lis avoient
de l',mtre coté une croix cmtonnée de quatre fl eurs
de lis
&
ponr legende
Ludovicur decimus quart u¡ ,
Deigrv1tia Franciot
&
Navarro1 Rex.
Ils forenr dé–
criés par une Declaration du
28.
Mars
·1679 -
Les
Lis d'argenr valoienc vingc fols,
&
le Roi en défen–
dic le cours des l'année
16 56.
Lis.
Ordre militaire de Navarre, nomrné au~
trement
Notre-Dame die Lis.
Il.for érabli par Gar–
cías IV. Roi de N avarre en
1048.
dans la Vil! e de
Nagera, en rl:connoilfance de ce qn'étant rres-ma–
lade, il fue gueri inopinémenc dans le teins que
l'on trouva une lmage de la Vierge forranr d'une
fleur de Lis. II
fic
batir expres une Egli[e pour
y
placer cerre Irnage avec un Monaíl:ere ou il mit des
Religieux de Cluni, apres quoi , il fonda l'Ordre
des U1evaliers de Saince Marie de la Fleur de Lis ,
done il fe
fic
le Grand-Ma1rre. Lem- nombre fur
de trence-huir. lis promettoienc par fermenc qu 'ils
hazarderoient leurs biens
&
leurs vies pour la con–
ferv ation du Royaume de N avarre , d'ou ils chaf–
feroient les Maures. lis por_coienr une Heur de Lis
d'argenr en broderie fur la poiirine,
&
une double
chaí'ne d'.or joime enfemble , avec la leme M. pour
fignifier
M arie.
Au bouc de la chafoe pendoit nne
fleur de lis d'or émaillée de blanc portanr la meme
lerrre couronnée.
LISO!R.
f.
m. Tenne de Charren. Piece de beis qui
eíl: au-deíli1s des c::ílieux du carroffe,
&
fur laquelle
pofem d'autres pieces, appellées
Moutons.
On ap–
pelle
L ifoir de chariot,
La piece de beis fur laquelle
pofé le brancard. ll y a le Lifoir de devant, &
le
Lifoir de derrierc::.
USSE. f. f. Tenne de Marine. Alfemblage de lon –
gues & grolfes pieces de bois qu'on mee bom
a
fuouc
l'tme de l'aurre dans
!
e corps du bordage d'un Vaif–
feau. C'eíl: une maniere de ceinmre que l'on appel–
le au trernent
Ceinte, Chaine, C11,rrea1t ,
ou
Percein•
te,
qui [en
a
lier les memb~es
&
les pieces de Char-