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(j'.011 , de Bretagne , de Poitou, d' Artois , d'Ang,m–

leme , de Berri , de Guienne , de Picardie , de

Champagne , d'Odeans , de Provence , d'Anjou,

·de Valois, de Languedoc, de Touloufe, d'Auver–

gne, de Normandie, de Lyonnois, de Dauphiné,

de Bretre, de Navarre, de Perigord , de Sainconge,

de Touraine , de Bourbonnois

&

d'Alface. Leur

fonél:ion eíl: d'aller dénoncer la guerre

&

fommer

les Vill<¡s de fe rendre,

&

de publier la p,iix. 11s

álliíl:enc aux m,1riages des Rois

&

des Reines , ame

ceremonies des Chevaliers du S. Efprit, aux feíl:ins

Royanx ,

&

aux baptemes des Enfans de France ils

diíl:ribuent des pieces-d'or

&

d'argeilt. Ils marchent

devane le Roi l'orfqu'il va

a

l'offrande le jour de

fon Sacre ,

&

fe

rrouvenc aux Sermens folemnels,

aux Er:us generaux , aux Juremens de paix, aux re–

nouvellemens d'alliand:

&

aux Pompes funebres,

des Rois, des Reines , des Princes

&

des Princefies

du Sang. Dans routes ces ,ceromonies ils font reve–

tus de leurs cocees d'armes chargées devane

&

der–

riere de trois fleurs de lis d'or ,

&

autant fur cha–

que manche 011 le ·nom de leur Province eíl: écrit

en broderie d'or. lis portent une roque de velours

noir, ornée d'un cordon d'or ,

&

ont des brode>

quins pour les ceremonies de paix ,

&

des borres

pour celles de guerre. 0!:1and ¡¡ s'agit de quelque

pompe funebre oú ils foienc obligés de fe trouver,

i1s

1

mercenc par delfus leurs corres d'armes une lon–

gue robe de deuil rra111anre ,

&

tiennent un ha.ton

qL1'ils appellent

Caducfe,

&

qui eíl: couvertde ve–

lours violet ,

&

femé de fleurs de lis d'or en bro–

derie. Ils portent :mili la médaille du Roi pendue

a

leur col. Le Roi d'armes Mont-joye S. Denys

met une Couronne Royale au delfus de fes fleurs de

lis. Dans les obfeques des Rois il y a roüjours deu'x

Herauts d'armes qui fe trouvent jour

&

nuir au

pié du lit de parade ou eíl le corps du Prince

défunt, on fon efugie en cire. Ce fonr eux qui pre–

fenrent le goupillon aux Princes, Pr~lars

&

amres

qui viennent jetter de l'eau benite. L'origine des

Hernurs eíl: fon ancienne. Les Grecs les ont nom–

rnés

"' !P"~"

&

;;P•",:Pú?."~,,,

c'eíl:-a-dire ., Gardiens de

1a

paix ,

&

les Romains

Feciales.

lis avoic:nt chés

eux le pouvoir de déclarer la paix 011 la guerre. Le

principal emploi des Heraucs étoir autrefois de

dreíler des annoiries , des genealogies

&

des preu–

·ves de nobleíle. 11s étoient Surintendans des armes

&

confervateurs deshonneurs de la guerre, en force

q1,1'ils avoienr d,oit d'oter les Armoiries

a

ceux que

leur lacheté ou leur rrahifon avoient fait meriter

qu'on les dégradat .de noblelfe. lis avoienr aulii

celui de corriger rous les abus

&

les ufurparions

des couronnes , cafques, rimhres

&

fupporcs,

&

la ·

connoilfance des differends qui furvenoienr entre

les Nobles ¡:,our l'anciquité de leurs races & -pour

leurs préemmences leur appartenoit. lis alloient

meme dans les Provinces faire des enqueres rou–

chant la nobleile,

&

on étoit obligé de leur com–

muniquer tous les vieux Titres des Archives du

Royaume. lis annons:oient la guerre ou la paix chez

les Princes émmgers,

&

leurs perfonnes n'éroienc

pas moins inviolables que celle des Ambafiadeurs.

C 'éroit une des fonétions de leur Charge de pu–

blier les Jouíl:es

&

les Toumois, de convier

a

y

venir, de fignifier les cartels, de marquer la !ice

ou le combar devoit erre fait, de rappeller ranc les

alfaillans que les tenans,

&

de partager égalemenc

le Soleil entre ceux qui combanoienr

a

ourrance.

~and il

y

avoir guene , ils avoienc foin de mar–

quer aux Chevaliers

&

aux Capiraines le jour 011 la

baraille fe devoit donner,

&

i!s y alliftoienr en haur

appareil devane le grand Etend_ard.Pend;inc le choc,

Tome I.

.HER

55~

ils

fe

retiroient fur quelque lien élevé, d'o11 ils pou–

voienr voir plus ai!émem les atl:ions de va:eur que

chacun f.ifoic , alin d'en pouvoir rendre compre

au Roi. C'éco1t

a

eux

a

faire le dénombremenr

des mores , a relcver les Enfeigne,,

a

redemander

les Prifonniers,

a

fommer les Villes de fe rendre;

&

quar.1d il s'ét<tit fait quelque capitulaáon , ils

march01enr dev-ant le Gouverneur qui avoic capi–

m\é pour aífürer

fa

perfonne. lis étoienr aulli les

J;>nnctp Aux ju

1

ges des récompenfes qui·éroienc dües

a ceux qui avo1enccombatm avec le plus de valeur,

&

les dépouilles des vaincus étoienc parragées

fe.

Ion leurs avis. Il falloit avoir exerce fept ans la

Charge de Pourfüivanr d'armes, pour obtenir celle

?e Her~ut, que l'on ne pouvoit quitter que pour

erre Ro_1 d'Armes, ~u pour moncer

a

la dignicé de

Chevaher: Il y avo1r une cérémonie particuliere

¡:,our_ b.ipnfer les Heraur5,

&

c'étoir le Roi qui la

fa1fo1t avec une,coupe d'or pleine de vin qu'il leur

verfo1t fur la tete, en les nommant Herants du mre

~u'ils· devoie~,r prendr~. Borel eíl: de l'opinion de

l'auchet fur l erymolog1e de ce mot,

&

veuc ql)-'il

vienne du del'Allema11d

Heralt,

Sergenc d'armes

ou vieux Gendarme, ou de

Here,

qui fignifioic au–

trefois un Camp ou une Armée. Du Cange le dérive

del'Anglois

Hel"e,

ou de!'Allemand

Heer,

Armée ,

&

de

Ald,

Serviteur,

a

cauíe que les Herauts

avoienc grande fonél:ion dans les Armées. Ragueau

dir que Heraut a écé pris pour celui qui portoit la pa–

role de la pare du Prince,

&

qu'il viene du Larin

He–

rus

,

Maí'rre.

HER BE.

f.

f.

Efpece áe plante dont la fubjlance efl

molle, tenhe

&

non boifeufe,

&

qui

s'

lleve de terre

en

brin ou en feuille.

Ae

AD, fR-

Ce mor viene d11

Latin

Herba,

que qnelques-uns dérivenc

dºArvum,

' Champ,

&

d'aurres du Grec

cpipí:w,

Paicre, nourrir.

II y en a qui le dérivent du Syriaque

Hefba,

ou de

l'Hebreu

Hefebb,

qui veulenc dire la meme chofe

dans !'une

&

dans l'aurre langue.

Herbe de

chat.

Planee que l'on a nommée ainli

a

caufe que les chats l'aiment. Ses fenilles font

moindres que celles .d'orrie ou de melilfe,

&

un

peu blanchacres. Sa rige qui eíl: quarrée

&

haute

ele deux coudées , pouíle force branches quadran–

gulaires. Ses fleurs font blanches

&

forrenr par ron–

_deaux, a l'ex,eprion de celles qui fonr

a

la cime

de la rige ,

&

qui forcent en forme d'épi. Sa raci–

ne eíl: fon fiévreufe

&

capilleufe ,

&

a une odeur

pénétrante qui faic mal a la tete '

&

un goüt

chaut

&

brulant avec une grande amerrume. Cene

herbecro1r le long des chemins

&

aux lieux humi–

des ,

&

a la meme vertu chaude

&

defficarive

que le Calam_enr. Elle eíl: fur-rour finguliere

a

ton–

res douleurs de rete , de poitrine, d'eíl:omac & de

marrice, quand elles proviennenr de vemofirés

&

d'excremens_phlegmatiques.

Les fermnes

íl:eriles

qui mangent de cette herbe deviennenc fécondes

,

principalemenc fi leur íl:erilité proviene de froi–

deur,

a

caufe de la merveilleufe qualité qu'elle

a

pour éch:mffer la matrice. Son jus diíl:illé d:ms les

narines en tire l'humeur pituireufe

&

aigwife la

vüe.

Her-be aux Puces.

Plante menue comme foin,qui

jerte íes branches de la hauteur d'un palme. Elle a

fes feuilles femblables au Coronopus , mais plus

lonoues

&

velues. Sa chevelure commence

a

forcir

du ~ilieu de

[a

cige ,

&

a deux ou rrois pc:átes

retes a la cime qui fc:mr a~aífées , au-dedans def–

quelles

i1

y a une grame n01re , dure

&

femblable

a une puce; ce qui lui a fait prendre le nom

d'Her–

be

a

Puces.

Elle croit parmi les champs

&

aux:

lieux

non culrivés ,

&

a une venu refngerarive &

A

a a a