I-I
E
R
de meme couleur, longues de huic
a
dix pouces
,
fines
&
déliées commc:: des aigreues. Ses yeux fonc
larges , cbirs comme du criflal,
&
environnés d'un
cercl e doré. Au bas de fon col fonc cinq ou fix forc
bell es aigrecces, il ny a que ceux qui fonc forc vieux
qui en ayenc,
&
l'on nene meme que les femel–
les n'en onc poinr. Touc le dos de cec oifean efl
couverc de plumes fines de couleur d'ardoiíe com–
me cdles q ui lui íervenc de pennaches ,
&
les plu–
mes de fes ailes fom de la meme coulem. Sa chair
ell: auffi bonne que celle des amres Herons; mais cet
oifeau n'e!t pas
Í¡
commun. C'ell: la deícripcion
qu'en fait le Pere du Tercre, Ja·cobin. Ces oifeaux
vivem ordin:ii remem de crabes, ce qui faic que les
habitans les nommene
Crabiers.
HERONNIER ,
HR.E.
adj. On appelle
Faucon H e–
ronnier,
celui qui ell: dreíle
a
la chaife du Heron. On
appelle aulli
O,faau heronnier,
Un oifeau qui ell: fec,
vite ,
&
au!Ti pet, chargé de cuifine que le Heron ,
qui a la cuifie effoyée , l'aile feche
&
ferme,
&
k
corps bien coafu dans
fa
peau.
HE RPE.
f.
m.
Terme de Marine.
II
fe die de la
coupe d'une liife qui fe trouve
a
l'avane
&
a
l'ar–
riere du hauc des cocés d'.un N avire. On y mee un
ornemene de Sculpmre ,
&
cet ornemenr ell: auffi
appellé
Herpe
,
ainfi que ceax qu'on mer fur les
cotés du recranchemem qui fe faic au bout ducha–
tean d'avane , qu'on appelle
H erpe d'éperon
,
la
Belle eíl: auffi cerminée par quacre Herpes qui íon'c
au placbord.
Il
y en a qeux
a
íl:ribord,
&
deux
a
'bas bord. Ce fone des pieces de bois caillées en ba–
lull:res.
H erpes.
Tenñe de Medecine. Inflammation qui
par une longue fuire de Bourgeons qui errent
':rª
&
la,
&
qui rongenr
&
dévorene le cnir, y caufe une
forc grande apreté. C'eíl: une efpece de darcre.
Il
y a des
H erpes miliaircs,
&
d'aurres qu'on appelle
corrojives,
a
caufe qae' ces bonrons ulcerenc le cuir.
Les premieres 0l)t le nom de miliaires, de ce qu'el–
les fonr lev er fou s l'épiderme de petits bourons
q ui
1é
fonc. que de la grolleur d'un grain de mil.
Ce moc eíl: Grec
tpn~<,
&
viene du verbe'
tprn,,
Ramper.
On appelle
He.rpes marines
,
comes les richeífes
que lamer tire de fon fein,
&
qu'elle jecce nacurel–
lemenr fur fes oords. L'ambre-gris en Guienne ·,
l'ambre jaune fur l'Ocean Gennanique,
&
le Co·tail
rouge, noir
&
blanc fur la cote de Barbarie , fonc
de ce nombre ,
&
on les peuc appeller
Epaves de
mer.
Ce moc vienr d u vieux Gaulois
H arpir ,
Pren–
dre.
HERPE'. adj. Terme de Chaífe. On appelle
Cbien
herpé, bien herpé,
Un chien qui a le jarrer droit,
<;e
qui eíl: une borine qualicé.
.
HERPER. v. ·n. Moc qui fe crouve dans le vieux la n–
gage,
&
qui fi gnifie ce qu'on emend quand on die
que les cheveux ·heriifem. On
a
die aülli
H eruper ,
de
Horripilare.
HERSE. f. f. Iníl:rumenc done les Laboureurs fe fer–
venr pour renvei;-fer les cerr~s fur la femence nou–
vellemenc jeccée dans un champ , afin d'empecher
q ue les oifc;aux ne la mangene. Il eíl: fai c en rreillis ,
de pieces de bois qui fe croifenr ,
&
qui om des
poinees ou groíles chevilles en cl1aque inrerfeél:i0n ,
propres non feu l~menr
a
couvrir de terre les grains
~u'on y a jercés, mais encore
a
fendre les mores
&
a
les calfer. C'eíl: ce que les Anciens appelloienc
Cratis occatoria,
qui étoic un Iníl:rumenr
a
peu pres
fembl aqle avec leqnel ils brifoienc les mores de
rerre qui auroienr pC1 empecher le blé de poufier.
On remarquoic que de cene grains qu'on femoit, il
en demcnroit ünquanre écouffés fous les motes aux
HER HES
557
pays ou cec Iníl:rumene n'étoic pas onnu, de forre
qu'un AHcien ayaoc écé accufé de magie,
a
ca nfc
que fon champ porcoic beaucoup plus de fruics que
ceux de fc: s voifins, porta aux Juges cerce Herfe,
c::n leur diíanc: V<,ila la magie done je me fers pour
arcirer le blé des champs de mes voifins dansle
rnien. Ce mor viene
d'Herpices,
dom parle Fefrus
dans la meme fignification,
&
on a die
H erces
par
coneradiél:ion.
Herfe, (e
prend aulli pour une barriere qu'on mee
devanr les logis,
&
on appelle en termes de Forti–
ficau?n
H erfe Sarrajine,
Une conereporce faite en
rre1lhs avec des poinces de fer par le has. Elle eíl:
apres le ponc-levis
&
la porce d'une place de guer–
re ,
&
elle ell: fufpendue
a
une corde. On la lai!fe
tomber lorfque le pecard a enfoncé la premiere por–
te'. On le fa1t auí!i pour fe garantir de quelque fur–
pn(e.
On appelle aulli
Herfe,
U ne force de porte cou–
lifie d'oú pluliears morceaux de fer poincus forcenc
en maniere de dems.
~
Herfe.
Terme de Parcheminier. Sorce de challis
alles grand qui eíl: avec des chevilles ,
&
f'ur lequel
on érend le parchemin en coíle ponr le rartuer.
On appelle
i uliiHerfe
dans les Eglifes , des pie–
ces de bois oú l'on pofe des chancle iers ou des cier–
ges, lorfqu'on y veucmeme beaucoup de lummaire,
comme il fe pratique dans les Chapelles ard enres.
On donne ce
110111
particulieremenc aux Chandeliers
triangulaires qu'on pofe devanr la reprefencation du
corps du défunc,
&
qui one ordinairement quinze
chevilleson poinres , fur lefquelles on mee le meme
!fombre de cie~ges.
H erfe.
T
erme de Marine. Bout de corde épiífée
qui ferc a divers uíages. C'eíl: ce qu'on appelle au–
rremenr
E trope
ou
Gerfe11u.
El
erfe de poulie,
ell: celle
qui encoure le mouf!e de la poulie,_
&
qui ferc
a
l'a–
marrer aux endroics oú l'on a befom ·dc:: s'en fe rv1r.
Herfes d'ajfút
fone des Herfes avec des manieres
d 'anneaux concaves appell és
'DeloN
ou
Coffes,
&
ces Herfes fonr pofees au bouc du derri'ere du fond
de l'affuíl: d'un canon oú l'on accroche les Palans.
La corde qui joinr Je Gouyernail avec l'Etambor
d'un Navire, s'appelle
H erje de Gouvern11il.
HÉRSE',
E'E .
adj. Terrne de Blafon.
Il
fe die d'une
porte done la Herfr ou coulifie eíl: abbacue.
HER SE
R.
v. a. Terme de Laboure ur. Faice paíler
la herfe íur un champ , afin d'en rompre les moces,
&
de recouvrir les grains qu'on y a femés. On di–
foic aucrefo~s
Hercher.
HERSilLIERES. f.
f.
P·
Terme de Marine. Pieces
de bois courbes qu'on mee au
b
our des plars-bords
d'un N avire ou d'un bac.::au, qui fonc fur l'avanr
&
fur l'arriere pour les fermer.
'
HES
HESCHE.
f.
f.
Eípece de barriere don: on garnir les
cócés d'une charene pour charroyer libre.mene (ans ·
occuper les roues.
1
H E S E.
{.
f. Vi~ux mor. Clqmre , ou barriere des
cours des Méeairies.
HES HU SIEN
S.
[.
m. Hereciques qui donnerene
dans l'Arrianifme,
&
d'aucres erreurs que T1lman
Heshufius , Minifrre Proreíl:anc d'Allemagne ,
foíL
rini par divers Traicés qu'i_l publia dans_le feiziéme
liecl_e , pour avoir la glo1re de fe fa1re chef'. de
pam.
HES T O UD
E
A
U . [.
m. Gros pou lec, qui n'ell:
pas encore chapon,
&
qu'on appell e en-Laún
Pul–
!af}er.
HESTRE.
f.
m ,
Arbre hauc done le rr ne eíl: droic
A
a a a
ii¡