HEM HEN
Grecs qui ont fait le nom du Serpent Hemor –
rhous.
HEMORRHOUS. f. m. Sorte de ferpent qui fe úent
dans les femes des rochers qui vont en precip1-
C(_! ,
&
qui efi: appellé ainíi , de
"?"",
Sang ,
&
de
µ: ,
Couler , a caufe que ceux qui en font mordus
meurent ordinairemenr apres avmr perdu leur fang
par la bouche, par Je nez ,
&
par t~~t le corps. V
01-
ci de quelle maniere en p~rle Acuus ._ Les ferpens
Hemorrhous, ou Hemorro1s , ont tro1s paln;ies de
lono-ueur
la queue fon menue,
&
les yeux ennce–
lanf comi;1e feu. lis fe traí'nent droit
&
lentement,
&
cemme ils font
tout
couverts d'écailles dures
&
apres , ces écailles font un grand bruit quand ils
marchent. lis font d'une couleur de fablon,
&
ont
tour le corps moucheté de caches noires
&
blanches.
Le mal e s'appuye fur les parties qui font aupres de
fon venere,
&
érend le col en fe crafoant ,
&
la
fe–
melle s'appuye fur fon . ventre
&
fnr le haut de
fa
queue. La playe que fa1t leur morfure , efi: rouge,
naire
&
meurtrie ,
&
il en fon feulement quelque
aq~olité d'abord. Ceux qu'a mordus ce ferpent, fen–
tent beaucoup de douleur en l'efi:omac ,
&
onr
grande peine a refpirer. Apres cela ils p.erdc:nr leur
fang par le nez ;
&
par la playe,
&
s'ils one que!-:
ques cicatrices fur le corps, il n'en eíl: aucune qut
n e s'ouvre. Ce fone les accidens que caufe l'Hemor–
rhous mal e. La femelle fait couler le fang par les
coins des yeux, par les gencives , par les racines
des ongles ,
&
en ~eneral par
tout
le corps, Elle
faic auíli comber les denrs,
&
les gencives devien–
nene coutes pourries.. Le remede a ces forces de mor–
fures , c'eíl: d'employer
: ulli-tot les medica:nens
qui one la verru d'érancher le fang,
&
d'apphquer
fur la playe des cataplaíines faits de feuilles de vi–
gnes cuices , broyées ,
&
incorporées en miel ,
&
avanr qu'on piífe le fang , il faut manger des aux
en abondance ,
&
boire beaucoup de vin bien uem–
pé d'ea u ,
&
vomir enfuice, apres quoi on doir
prendre de la cheriaque ,
&
manger force poiífon
CL1Ít dans l'huile avec des aux.
·
ºHEN
HENAP. f. m. Vieux mot. Une Coupe. On a die
2.uíli
H.enas.
HENDEUX. adj. Vieux mot. Enragé.
.f2.3i
pour- fous
&
hende,ex les tiennent.
Borel die que c'eíl: de la que viene
le
mot
d'En–
dev e.
HÉNECHEN.
í.
m. Herbe qui cro'it aux IndesQc–
cidencales dans le territoire de Panama. Elle a ·fes
feuilles femblables au chardon , mais plus étroi:tes
&
plus longues que celles du Cabvia, qui eíl: une
aurre herbe done les feuílles reífemblent auili au
chardó,n. Les Sauvages fone du
fil
aífés beau
&
aífés fon de l'une
&
de l'aurre de ces herbes , mais
celui du Henechen eíl: plus fin. lis fone rouir ces
herbes fous l'eau des ruiífeanx pendane quelques
jours apres quoi les ayane tirées de l'eau , ils les
fom fecher au So\eil , les froiífene ·avec un bacon ,
jufqu'á ce qti'il n'y dememe que le feul brin com–
me au !in ,
&
enfin ils les filem ou en tordene des
cordes.
HENEPE'E. f. f. Vieux moc formé de
Henap
,
Cou–
Re ou ralfr:.
N e
de buens pa r-ijis une gr-and henepée.
Borel enrend par ce vers une coupe pleine d'ar–
gent ,
&
d'aucres l'expliquenr par une grande poi–
gnée de deniers.
HENNER. v. a Vieux mot. Incommoder.
HEP
HER
HE P
HEPAr
'IQ.UE. adj. Tenue de Medec1ne. ~i con–
cern
e le foye. On die ,
Rameau hepat1que ,
pour
dire, Un ramt!au qui viene du foye ;
&
on appelle
Flu:c hepatic¡ne,
Un flux qui eíl: caufé par le fo ye.
La
Veme hepatique
eíl: cdle qu'on appelle aucre–
mene 73
ajilu¡ue
ou
Jecor-aire.
Cemoc eíl: Grec, ,;,..
4 _
7/Y.; < ,
&
viene de
J,r«p,
Foye.
. On appelle en Chiromance,
Ligne hepatique,
Une
ligne remarquable dom tome la paume de la main
eíl: traverfée. Elle commence dans l'efpace qui eíl:
emre le pouce
&
le doigc indice.
H epati9ue:
f. m. Sorce de petice fteur de jardin.
Elle fleum v10lec ou rouge ,
&
il y en a de dou–
bles
&
de limpies.
H epatique.
Sorce d'herbe qui cro'ic
&
s'attaché
for les pierres nues qui fonr fouvenr arrofées d'eau
1ou de rofée. Elle eíl: en forme de mouífe. Ses feuil–
les fone gralfeces? cartilagineui:es
_&
étrones par ie
bas. Elles one tro1s ou quatre dech1quemres ,
&
vonc
. toí'1jours en élargiífam. Cette herbe jette dire6l:e"'
mene des
fa
racine de perites riges menues , au bont
defquelles fone de petits chapiteaux faits en manie–
re ? 'éto~les. Pline en_ ma'.q¡¡e de deux forres, !'une
qui cro1t aux endro1ts p1erreux , Jettaht une feule
cige qui produic de longues feuilles
&
pendanres
co_ncre le bas. Celle-la broyée
&
.¡.ppliquéé avec du
miel efface les cicatrices. L'autre croic
&
t:iíl: atta–
d1 ée aux pierres comme la mouíle. Cene derniere
ét:mche le fang éranr diíl:illée d ans les playes ,
&
reprime toures apoíl:umes. Elle gueric ceux qui onc
la jaunilfe ,
s'ils
s'en frottem la bouche
&
la lan–
gue avec du miel : mail il
faut
les baigner en ean fa–
lée .'
les frorrer d'huile d'amendes ,
&
empecher
qu'ils ne mangent ni herbes ni fruits. L'Hepati–
que eíl: appellée par les Grecs
;."X~'
,
a caufe que,
J.HX• •«< 9,ey.,rÍuEI
>
c'efi:-a-dire, qu'elle arrete
&
guerit
les darcres.
On appelle
Hepatique roµge,
des Criíl:aux de rar–
tre rouge qu'on rrouve dans les boutiqut!s des Apo–
thic~ires. Cet Hepatiqne rouge eíl: fon
601:
pout'
cornger les grandes ch!lleurs que l'on reílem en
Eré , pour éreindre l'ardeur
&
la foif des fiévres
cierces
&
pour diíliper l'yvreíle.
HEPATITE. f. m. Sorce de Pierre precieufe que
Pline die avoir été appellée ainíi du Grec
J""'P
,
Foye , a caufe qu'elle a la couleur
&
hi
figure du
foye.
,
HEPTAGONE.
f.
f. Terme de Geometrie. Figure
a
fept Angles
&
fepc cocés. En termes de Fortifica•
tion on appel1e
Heptagone
,
une Place forcifiée de
fept Baíl:ions, du Grec
,,¡¡¡.,
Sept,
&
'Y""{",
Angle.
On dit auíli
Ept¿¡,gone.
,
HER
HERALDIQ!JE. adj. ~i concerne le Heraut. On
appelle
A~t
he:aldiqu
e .. Science her-al1ique,
la
Science qm traite des
Blafo.ns&
des anc1ehs Jeux
&
Fetes des Chevalier
s ; on luí a donné ce nom
a caufe que la principale
fon6l:ion des Heraurs
éc;oit de regler ces Jeux
&
de fe trouver aux
Tournois
&
Jouces , ou ils cenoiene regifüe des
noms
&
blafons des Chevaliers qui s'y prefen–
toiene.
HERAUT.
f.
m. Oflicier qui ferc aux ceremopies.
Les Herauts fone au nombre de vingc-huit , dont
le premier , qui eíl: Roi d' Armes , fe n?mme
Mont–
joye S .
D enys-
Les autres porcene le mre de diffe–
remes Pro.vinces , f<¡avoir de Bourgogne, d'Alen-
~on,