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554

H ER

propre

a

mollifü:r & i épaiflir. Matchiole_p:trle d'u–

ne íeconde efpece d'Herbe

a

¡mees qui eíl: beau–

coup plus farmenreu[e

&

plus feuillue,

&

qui a fes

feuilles plus longues , plus écroices

&_

e~ pl;1s grand

nombre velues blanches

&

encornllees l une par–

mi l'au,/e. Ses bomons fon t femblables

a

la pre–

miere efpece qm: décricDiofcor-\d-e, íi ce n'eíl: qu'1ls

fonr en plus crrande quanme•

&

plus pemes. . ,

LetLr graine eíl:

0

[emb!abk a l'alltre. Sa racine a

force b ranches

&

eíl: mute plein e de -capillamres. ,

Les Aporhicaires

fe

_fervenr ~-e la graine dans ~a

compo/irion des muc1lages qu 11s

f'?ru pour refro1-

dir les inBammanons & pour reíl:remdre les cater–

r.es

chauds. Les Medecins s'en fervent an/Ii pour

déf

alterer & ponr adoucir !'apreté. de la langue &

du goíier dans les fiévres chaudes

&

aigues,

&

pour

lacher le: venere.

H urbe- Paris.

·

Planee qui ne produit qu'une feule

tiae ronde , haute d'un pié & demi. Du milieu de

c~tte rige forrenc qu:me feuilles di[pofées en croix

de Bouraoane, & forc [emblabes

a

celles de

Virga

fangitine~.

0

A

la cime de la meme rige fonr quatre

aucres perites feuilles , diípo~ées au/Ii en croix , a~

milieu de[quelles

efl:

une peme boule rouge & ple1-

ne de vin. Cerne -boule re nferme force grame

perite & bla~che , qui e/1: íingulie~e concre to~s

poifons. Sa racine eíl: menue

&

pal_e

, & d1v1-

[ée en pluíieurs capillamfes._On l'appelle autre–

menc

Raijin de Renard,

en Lann

Vva verfa,ou Vva

vulpina .

.flerbe de mufc.

Planee qui porte

fa

tige alfés hauc,

&

qui viene dans les Anrilles. E. ll e cro1t cofi¡ours

couffue- , comme un petit buiffon Ían!o épines ,

&

a les,feuilles dures & alfés_longues. Ses Aeurs íon_t

jaunes , en forme de calice

&

de, clochetté ,

&

agreables a voir. El.les fe forment apres en un

boucon a!fés gros , qui écane mfu devient d'un

blanc faciné en-dedans ,

&

de couleur de mufa

en -dehors. La graine que renferme ce bouton eft

aufii de la meme cpul em brµne , & fent parfai–

temene le muíc quand elle eíl: nouvellemem cueil–

lie. Elle en conferve l'odeur fon long-rems íi on la

tiene en lieu fec

&

dans un·vailfeau ou elle ne s'é –

venee pas. Ceft dela qu'elle a pris le nom

d'Herbe

de

mnji:.

On crouve áu/Ii dans les Aneilles pluíie'urs efpeces

d'Herbes t oujours vives.

Les unes croiílenr Íur le

rronc

des

vieux arbres , comme le Gui fnr les che–

nes; les aucres en cerre & fur des rochers. Elles onr

ranr d'humidité naturelle, que bien qu'ell es foiene

attachées & fofpendues la racine en hauc dans les

lieux ou l'on prend foin de les conferver par orne–

ment & pour réjouir la vúe, elks ne perdene rien

de leur verc.

H erb.e.

Terme de Manége. Verd qu'on donne

:i

un cheval" qui a éré malade , pour le rérabhr. Il fe

dir particulic:remenr de l'orge en verc; & cela s'ap–

pelle

Mettre un cheval

a

l'herbe.

On die aufii

Don–

ner de l'herbe

a

un cheval ,

ponr dire, Le récompen–

fer en lui donnanc un peu cl'herbe frakhe, apres

qu'il a bien manié,

&

qu'il a fatisfair Ion Cavalier.

On die, en parlanrde l'age d'un cheval, qu'll

pren–

dra ttoi , ans, quarre ans aux herbes,

pour dire, qu'Il

aura

r.et

age-la au Prineems.

-

HERB

EI L

LER. v. n. Terme de Chaífe. On die d'un

Sanglier , qu'll

h1rbeille,

p~ur d ire, qu'Il brome

l'herhe.

HERBER. v. a. TerJUe de Maréchal. On die

H aber

un cheval

,

pour dire , L_ui meme au milieu du poi–

rrail_un morceau de racine d'ellebore, poü r le gu e–

rir du-mal de cere ou de l'avanccceur, en faifanr·en–

Her ou fuppurer la parrie ; de meme aux ba:ufs &

HER

aux vaches au bouc de la queue & aux oreilles·,

d'ou

viem qu'on appelle ;n cercains endroics

Herbe

a

piquer.

H!sR~ERGE.

f.

f. Vieux moc. L,oge, demeure. On

a

d1t au~li

H erbergier,

pour diré , Loger d'

H ereber–

ga,

Chatean, en vieux Allemand.

HERBIER.

[.

m. Le premier 'des vencricules du bceuf

& des aun-es-animaux qui ruminenc, appellé ainíi

:l.

caufe gu'1l re~oit l'herbe qu'ils pailfent.

.flerbier,

dl:

aufii un terme de Fauconnerie ,

&

fignifie le canal du col de

l'

oifeau par ou il tire

fa

refpiration.

HERCER. v. a. Vieux mor. Déchirer.

Ceux fuflent, battent, lient, pendent,

Heurtent, herfent, écorchent ,foulent.

HERCOTECTONIQ!JE.

[.

f. Parcie de l'Archieec~

cure miliraire, qui rravaille

a

la munition. Ce mee

viene du Grec

1P"º',

Clorure , & de

71".,.""'~ ,

Are qui

apprend a batir.

HERE.

f.

m. Sorce de jeu ou chaque joueur ne prend

q u'une carre qu'il peut changer avec celle de fon

voiíin , íi ce n'eft qu'il fe rencomre un Roí qui

. l'arreee. Celui a qui la plus bal1e carre demeure

dans chaque coup, )ner une marque au jeu, & le

joueur qui a encore quelques marques quand cous

les aurres en manquene , gagne la panie.

o.

ap–

pelle aufii

H ere,

daus ce ¡eu, !'as

qLii

écam la phis

balfe caree fait perdre celui

a

qui elle demeure

dans la main.

Hcre.

Vieux mor. Camp, armée. On a die dela

Herib,m

ou

Herifba11,

pour dire, Arriere-ban, c'eíl–

i-.dire,

Herí bmmus,

Clameur du Seigneur, du M:11-

tre. On difoit aufii,

Rirreban ,

pour , Arriere-ban.

·

O fui pris fl4mens

a

mort ritre

R110ul de Neele fo n frere

,

Cil ne

font.pa-

s

le

rierebAn

,

S i c'efl Godefroi de 7irebant.

HEREMITAINE. f. f. Vieux mor. Hermirage.

HERESE. f. f. Vieux mot. Douce., opinion, qui ne

s'accorde poind l'opinion commune.

/

Si tu

y

vois parfondement

Sam herefe confondement.

.

Ce mot viene du Grec

,ú'p"" ,

Diviíion, íeél:e.

HERESENT. f. m. Vieux rnoc. Dé(ercion d'arrnée,

_\_ du mot

Here,

qui a íignifié Camp.

PIEREVIS. f. m. Sorce fle Religi·eux Turcs qui ont

un Monaíl:ere

a

Coníl:antinople, & qui vivencdans

une grande pi:ofeilion de pauvreré. lis onc pris leur

nom d'un Sancon de grande répucacion qu'on :ip–

pelle Herevi, & qui demeuroir

a

Prnfe, qui étoit

alors le íiege de l'Empir't: •, du tetns d'Orchamus,

fecond Roí des Turcs. C'étoit un hornme rres–

f~avane dans la Chymie, & qui donnoic de !'oc a!.!

lieu d'aípres

a

ceux qui entroienc dans fon Ordre ,

& qui profe11oienc

fa

Religion. Il porroit une veíl:e

verte, gardoic une fon grande fobriecé, raccom–

modoic fes hab~rs lui-meme , & préparoic [es vian–

des pour .fon Couvenc. Il donna de grands fonds

a

des Mofquées , & fonda pluíieurs Maifons de cha–

ricé au grand Caire & a Babylone. Son tornbeau eíl:

a

Prufe, ou il eft,viíité par un nombre infini de Pe–

lerins, _& enrichi des liberalicés de ceux q ui ont de

la veneration pour

fa

memoire. J:,es Religic:ux font

. appellés aufii

H i:uevis.

HERIGOTE\ !!'E. adj. Terme de Charfe. Il fe die d'un

chien qui· a une marque aux jambes de derric:re.

Ceere marque, q

1

·on appelle

Herigorure,

elt un bón

íigne, quand il n

y

en a pas plu!ieurs.

.

HERISSER. HERI SSONNER. v. a. C'eíl: Réérepir,

recouvrir ,

&

ragré é'r

UTl

mur de morrier ou de

pla–

tre. Les Encrepreneurs fone obligés de

Heriffer

les

murs q uoiqu'il n'en foir pas parlé dam le marché.