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H ER
propre
a
mollifü:r & i épaiflir. Matchiole_p:trle d'u–
ne íeconde efpece d'Herbe
a
¡mees qui eíl: beau–
coup plus farmenreu[e
&
plus feuillue,
&
qui a fes
feuilles plus longues , plus écroices
&_
e~ pl;1s grand
nombre velues blanches
&
encornllees l une par–
mi l'au,/e. Ses bomons fon t femblables
a
la pre–
miere efpece qm: décricDiofcor-\d-e, íi ce n'eíl: qu'1ls
fonr en plus crrande quanme•
&
plus pemes. . ,
LetLr graine eíl:
0
[emb!abk a l'alltre. Sa racine a
force b ranches
&
eíl: mute plein e de -capillamres. ,
Les Aporhicaires
fe
_fervenr ~-e la graine dans ~a
compo/irion des muc1lages qu 11s
f'?ru pour refro1-
dir les inBammanons & pour reíl:remdre les cater–
r.eschauds. Les Medecins s'en fervent an/Ii pour
défalterer & ponr adoucir !'apreté. de la langue &
du goíier dans les fiévres chaudes
&
aigues,
&
pour
lacher le: venere.
H urbe- Paris.
·
Planee qui ne produit qu'une feule
tiae ronde , haute d'un pié & demi. Du milieu de
c~tte rige forrenc qu:me feuilles di[pofées en croix
de Bouraoane, & forc [emblabes
a
celles de
Virga
fangitine~.
0
A
la cime de la meme rige fonr quatre
aucres perites feuilles , diípo~ées au/Ii en croix , a~
milieu de[quelles
efl:
une peme boule rouge & ple1-
ne de vin. Cerne -boule re nferme force grame
perite & bla~che , qui e/1: íingulie~e concre to~s
poifons. Sa racine eíl: menue
&
pal_e
, & d1v1-
[ée en pluíieurs capillamfes._On l'appelle autre–
menc
Raijin de Renard,
en Lann
Vva verfa,ou Vva
vulpina .
.flerbe de mufc.
Planee qui porte
fa
tige alfés hauc,
&
qui viene dans les Anrilles. E. ll e cro1t cofi¡ours
couffue- , comme un petit buiffon Ían!o épines ,
&
a les,feuilles dures & alfés_longues. Ses Aeurs íon_t
jaunes , en forme de calice
&
de, clochetté ,
&
agreables a voir. El.les fe forment apres en un
boucon a!fés gros , qui écane mfu devient d'un
blanc faciné en-dedans ,
&
de couleur de mufa
en -dehors. La graine que renferme ce bouton eft
aufii de la meme cpul em brµne , & fent parfai–
temene le muíc quand elle eíl: nouvellemem cueil–
lie. Elle en conferve l'odeur fon long-rems íi on la
tiene en lieu fec
&
dans un·vailfeau ou elle ne s'é –
venee pas. Ceft dela qu'elle a pris le nom
d'Herbe
de
mnji:.
On crouve áu/Ii dans les Aneilles pluíie'urs efpeces
d'Herbes t oujours vives.
Les unes croiílenr Íur le
rronc
des
vieux arbres , comme le Gui fnr les che–
nes; les aucres en cerre & fur des rochers. Elles onr
ranr d'humidité naturelle, que bien qu'ell es foiene
attachées & fofpendues la racine en hauc dans les
lieux ou l'on prend foin de les conferver par orne–
ment & pour réjouir la vúe, elks ne perdene rien
de leur verc.
H erb.e.
Terme de Manége. Verd qu'on donne
:i
un cheval" qui a éré malade , pour le rérabhr. Il fe
dir particulic:remenr de l'orge en verc; & cela s'ap–
pelle
Mettre un cheval
a
l'herbe.
On die aufii
Don–
ner de l'herbe
a
un cheval ,
ponr dire, Le récompen–
fer en lui donnanc un peu cl'herbe frakhe, apres
qu'il a bien manié,
&
qu'il a fatisfair Ion Cavalier.
On die, en parlanrde l'age d'un cheval, qu'll
pren–
dra ttoi , ans, quarre ans aux herbes,
pour dire, qu'Il
aura
r.etage-la au Prineems.
-
HERB
EI LLER. v. n. Terme de Chaífe. On die d'un
Sanglier , qu'll
h1rbeille,
p~ur d ire, qu'Il brome
l'herhe.
HERBER. v. a. TerJUe de Maréchal. On die
H aber
un cheval
,
pour dire , L_ui meme au milieu du poi–
rrail_un morceau de racine d'ellebore, poü r le gu e–
rir du-mal de cere ou de l'avanccceur, en faifanr·en–
Her ou fuppurer la parrie ; de meme aux ba:ufs &
•
HER
aux vaches au bouc de la queue & aux oreilles·,
d'ou
viem qu'on appelle ;n cercains endroics
Herbe
a
piquer.
H!sR~ERGE.
f.
f. Vieux moc. L,oge, demeure. On
a
d1t au~li
H erbergier,
pour diré , Loger d'
H ereber–
ga,
Chatean, en vieux Allemand.
HERBIER.
[.
m. Le premier 'des vencricules du bceuf
& des aun-es-animaux qui ruminenc, appellé ainíi
:l.
caufe gu'1l re~oit l'herbe qu'ils pailfent.
.flerbier,
dl:
aufii un terme de Fauconnerie ,
&
fignifie le canal du col de
l'
oifeau par ou il tire
fa
refpiration.
HERCER. v. a. Vieux mor. Déchirer.
Ceux fuflent, battent, lient, pendent,
Heurtent, herfent, écorchent ,foulent.
HERCOTECTONIQ!JE.
[.
f. Parcie de l'Archieec~
cure miliraire, qui rravaille
a
la munition. Ce mee
viene du Grec
1P"º',
Clorure , & de
71".,.""'~ ,
Are qui
apprend a batir.
HERE.
f.
m. Sorce de jeu ou chaque joueur ne prend
q u'une carre qu'il peut changer avec celle de fon
voiíin , íi ce n'eft qu'il fe rencomre un Roí qui
. l'arreee. Celui a qui la plus bal1e carre demeure
dans chaque coup, )ner une marque au jeu, & le
joueur qui a encore quelques marques quand cous
les aurres en manquene , gagne la panie.
o.
ap–
pelle aufii
H ere,
daus ce ¡eu, !'as
qLii
écam la phis
balfe caree fait perdre celui
a
qui elle demeure
dans la main.
Hcre.
Vieux mor. Camp, armée. On a die dela
Herib,m
ou
Herifba11,
pour dire, Arriere-ban, c'eíl–
i-.dire,
Herí bmmus,
Clameur du Seigneur, du M:11-
tre. On difoit aufii,
Rirreban ,
pour , Arriere-ban.
·
O fui pris fl4mens
a
mort ritre
R110ul de Neele fo n frere
,
Cil ne
font.pa-s
le
rierebAn
,
S i c'efl Godefroi de 7irebant.
HEREMITAINE. f. f. Vieux mor. Hermirage.
HERESE. f. f. Vieux mot. Douce., opinion, qui ne
s'accorde poind l'opinion commune.
/
Si tu
y
vois parfondement
Sam herefe confondement.
.
Ce mot viene du Grec
,ú'p"" ,
Diviíion, íeél:e.
HERESENT. f. m. Vieux rnoc. Dé(ercion d'arrnée,
_\_ du mot
Here,
qui a íignifié Camp.
PIEREVIS. f. m. Sorce fle Religi·eux Turcs qui ont
un Monaíl:ere
a
Coníl:antinople, & qui vivencdans
une grande pi:ofeilion de pauvreré. lis onc pris leur
nom d'un Sancon de grande répucacion qu'on :ip–
pelle Herevi, & qui demeuroir
a
Prnfe, qui étoit
alors le íiege de l'Empir't: •, du tetns d'Orchamus,
fecond Roí des Turcs. C'étoit un hornme rres–
f~avane dans la Chymie, & qui donnoic de !'oc a!.!
lieu d'aípres
a
ceux qui entroienc dans fon Ordre ,
& qui profe11oienc
fa
Religion. Il porroit une veíl:e
verte, gardoic une fon grande fobriecé, raccom–
modoic fes hab~rs lui-meme , & préparoic [es vian–
des pour .fon Couvenc. Il donna de grands fonds
a
des Mofquées , & fonda pluíieurs Maifons de cha–
ricé au grand Caire & a Babylone. Son tornbeau eíl:
a
Prufe, ou il eft,viíité par un nombre infini de Pe–
lerins, _& enrichi des liberalicés de ceux q ui ont de
la veneration pour
fa
memoire. J:,es Religic:ux font
. appellés aufii
H i:uevis.
HERIGOTE\ !!'E. adj. Terme de Charfe. Il fe die d'un
chien qui· a une marque aux jambes de derric:re.
Ceere marque, q
1
·on appelle
Herigorure,
elt un bón
íigne, quand il n
y
en a pas plu!ieurs.
.
HERISSER. HERI SSONNER. v. a. C'eíl: Réérepir,
recouvrir ,
&
ragré é'r
UTl
mur de morrier ou de
pla–
tre. Les Encrepreneurs fone obligés de
Heriffer
les
murs q uoiqu'il n'en foir pas parlé dam le marché.