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fl

E ·R

'<"'"

I.orfqu'un mur eíl: de pierres a paremens , on

[e

garde bien de le

hmffer.

HER IS S O N.

[.

m.

Petit animal long enviren de

huit pouces , qui a la bouche femblable a celle du

liévre ,

&

dom les oreilles rdfemb lent a celles de

J'homme.

Il

a quatre dencs,

&

fur

ÍOR

dos

&

fes

flaucs

fo nc

des piquants, en parcie blancs & en par–

cie noirs , qu'1! baifle

&

qu'il lev:: quand il veuc.

Matthiole en marque deux e[peces , done la diffe–

rence ne [e con1101t qu'au mufeau, les uns l'ayant

faic cornme un pourceau ,

&

les autres ayant un nés

cornrne un chien. lis forcene rarernent de leurs ca–

nieres, íi ce n'eíl: la nuit. lis vivem parmi les ronces

&

les buiflons ,

&

mangent d_es fruits

&

des rac1-

nes. Lorfque les railins cornmencem a t:tre rnurs ,

ils vont aux vignes, & s'accachanr aux grappes qu'ils .

crouvenc a Reur de cerre , ils les égratignem avec

leurs patees qui onc cinq do1gts &des ongles longs·,

poincus & creux. Eníuice·iJs le mem:m en une bou–

le ,

& fe roulanc fur les grains de railin qu'ils ont

détachés des grappes , ils les atcachem a leurs poin–

res pour les emporter au lieu ou ils

[e

recirene. lis

emponenc de la meme force les pommes &

les

poi–

res fauvages que le vent a abbames, ou qui fonc

tombées d'elles-meir¡es pour erre mures. ~1and un

Herilfon fent les chiens, il fe mee en rond, afinque

ne crouvanc de cous cocés que des pointes

&

des épi-

. nes, ils celfenc d e l'attaquer. Pour l'obliger a [e re–

mettre dans fon fens namrel, il le fam arfofer d'eau,

& [es poinces fe rab acen·cauJli-coc.

Il

eíl: de tempe–

ramre froide, & ahonde en excremens, done fes épi–

nes font emrecenL1es. Ea chair étaRt forc íl:iptique,

rerreíl:re & de difucile digelhon,eíl: meilleure en me•

d ecine qu'a manger, a caufe du peu de nourrimre

qu'elle donne.

Il

y a aufli un

I-Ieriffen

de

mer.

Matchiole die qu'il

en a

vu

de tout noirs & d'aucres rouges & -purpu–

rins , qu'il croit erre l'efpece qu'Ariíl:ote appelle

E chinometre1

,

a caufe qu'ils écoienc beaucoup plus

grands que les amres.

Il

ajouce qu'il

y

en a une au–

cre force. Ceux-la font petits & bons

i

ceux qui ne

peuvenc urine.r que goute a gome.

lis onc leurs

pointes ou épines longues & dures, & ils ne fe trou–

venc

que dans les gouffres & les eaux profondes.

Le corps du Heriífon el): fait comme un

four,

écam

fort

épais devane & derriere, & fen eíl:ré comme une

lancerne do11t on a oré la corne.

11

eíl: couverc d'u–

ne écaille coute enea/lee

de

poinces, qui lui cien–

nene lieu de piés; car voulane aller d'un lieu a !'au–

ne, il s'appuie forces pointes , ce que l'on connorc

en

ce qu'elles

[e

rrouvent enrortillées aux herbes

qui fonc au fond de lamer. Ce qui lui ¡ere de tete

eíl: conere cerre ,

&

la parcie par oi't il fienee ell def–

fos. Tous les Heriflons onc cinq denn creufes au–

d edans, encre le[quelles il

y

a un petit1;norceau de

chair qui leur fen de langue , a laquelle le goíier eíl:

attaché ,

&

enfuite le venere qui eíl: divi[é en cinq

parcies , qui paroilfenc plulieurs veneres , chacune

étant remplie d'excremens & [éparée, & comes

ne

lailfane pas de dépendre d'un [en! vemricule. On

tienr

que ces forces de poiffons préfagenc

1~

tem–

pere , & que q~and ils la fencene prete

a

v~nir ) ils

s'affemblenr

&

fe couvrenr

de

pierres pour Ce ren–

dre plus pefans. Selon Galien, la cendre des He–

riffons , canc cerreíl:res que marins , eíl: abíl:eríive,

refolmive, & attraél:ive; de-force que quelques–

tms s'en fe rvem pour mondifier les fales ulceres,

&

o

ter les excrefcences de la chair. La cendre du He–

riflon cerreíl:re

efl:

employée quelquefois pour rom–

pre la pierre.

On trouve aníli le long de tomes les cotes des

Indes Occidentales diver[es forces de

I-Ierij{on1 dt

' Tome I .

HER

mer,

que les Habitans nommem amremene

P oij{o11s

1trmé, .

ll

y

en a qui

fom

gros comme un balon ,

pre[que tour ronds,

&

n'ayanc qu'un petic moignor.

de queue qui faic qu'ils ditferenr d'une bou e. Ce

poillon n'a poine de tete) mais il a les yeux

&

la

queue attachés au ve nrre. Au lieu de dencs,il a deux

perites pierres blanches fort dures , & broes d'un

poucc:. Ce fone commC; deux perites meule~ , done

11

fe

[ere, pour moudre , caffer

&

écrafer les cancres

de mer, & les petits coquillages, done il faic fa

nournmce.

11

ell tour armé de perites poinces grof–

[es_

& longues cornme des fe rs d'aiguillette & auíli

pommes que des aiguilles , qu'il drefle , baiffe

&

rraverfe , felon le bcfoin qu'il en peut avoir. On

prend ce poiflon en lui jettant une lione au bour

de laquelle eíl: un petic amec¡on d'acier couvert

d 'un morceau de cancre de mer. OE_and il l'a ava–

lé. ,

& qu'~n _voula~t fuir il fe fenr arrecé par le

Pecheur qm n re la hgne ,

11

entre dans une rage,

qui lui faic heriffer couces fes poinres , en r;;ne

que l'ayanc tiré a rerre , il eíl:

impoflible de le

prendre par aucuhe parcie de fon corps. Ainíi on

dl:

obligé de le porter un peu loin du rivage av ec

le bout de la ligne,

&

·¡¡

expire

la

peu de cems apres.

Dans tour le corps de cet animal , qui eíl: quelque–

fois plus gros _qu'nn boiffeau, il n'y a pas plus a

manger qu'a un petit maquereau. On lui trouve

dans le vemre une maniere de bourfe remplie de

venr, donr on fai~ la colle la plns forre

&

la plus

tenace qui fe puiffe faire. Les autres Herilfons de

mer,

011

poiflons armés de ces cotes , ne differenc

de celui-ci qu'en la fituation ou en la longueur de

leurs poinees.

Il

y

en a qui les onr p!us conrees, d'au.–

tres plus menues, & d'aucres en forme de gran.des

étoiles.

I-Ierij{on.

T erme de Méchanique. Roue denee–

lée de plulieurs chevilles de bois, fichées dans la cir–

conference de la roue.

I-Ierij{on.

Terrrw:! de Guerre. Barriere faite d'une

poutre qu'on arme de quamité de poimes de fer, &

qui eíl: porcée

&

balancée par le milieu, fur un pi–

voc ancour duque! elle tourne. Ón la mee aux por–

tes

&

fur-touc aux guichets des Vil les, & elle

ferc

:l.

ouvrir ou a fermer le palfage felon qu'il eíl: necef–

faire.

I-Ieriffen.

Terme de Menuiíier. Morceau de bois

de cinq ou íix piés de long,

&

qui a deux ou trois

branches. On

y

mee la Vail1elle qu'on a lavée afin

de la laifler égomer.

Ceíl: aufli un Glacis qu'on fair de pierre devane

la porte d \ µ1 Moulin.

HER IS SON NE' ,

E'E.

adj. Terme de Blafon.

Il

ne fe die que d'un chat, quand il eíl: ramalfé & ac- .

croup1.

HERISSONNER. v . a. Voyez HERISSER.

HERIST

AL.

[.

m. Vieux mor. Logis, demeure , ha–

bitation.

HERITEZ.

C

m. p. Vieux mor. HereciqÚes.

II

a

íi–

. gnifié auíli her-irages.

mainteJ foiJ par leHrJ ftav ellu,

Ont au:t: VarletJ

&

aux puce/leJ

L eun droitJ heritez. tollu1.

HERMAPHRODITE.

[.

m. Celui qui a les deux fe –

xes, qui a mm en[emble la namre de l'homme ,

&

la namre de la Femme. C'eíl: ce que les Grecs ap–

pellenc

,.,J'e,,y6,~r-

Il

y

a aulli des Pemmes Herma –

phrodites.

Ce

mot viene du _G~ec_

ip;<or

,.1';1

ercu re ,

&

á.rpe,J/,,,,

Venus, comme

qui

d1ro1r ,

Mele

de Mer–

cure & de Venus , c'eíl:-a-dire , quí tienr du mal e

&

de la femelle.

HERMETIQ!!E. adj. Terme de Chymie. On ap–

pelle

Science h1rmttique,

la Chymie en _2quelle a

A

a a a

1)