HEL
jours tourner autour du pole dans un pecit cercle.
Ptolomée lui donne uenee-cit1q écoiles , done
11
_Y
en a vingr-fept qui cornpofenr
,fa
figur_e , & hlm
qui fonc au dehors. Le Peuple I appelle:
le Char,ot,
a canfe de feptEtoiles principales que l'on
y
re.!.nar–
que de la feconde grandeur , &· qm font en forme
de Chariot.
Helice
,
efl: auili un moc_adjéél:if, & ofi appelle
,
Li one helice,
Une ligue qm tournant en vis amour
d'i7n cylindre, eíl: coujours égaletnent éloignée ~e
fon axe. On appe lle
Efcaliir en helice,
Un efcalter
cornpofé de marches gironnées , attachées les unes
fur les mures aútour d'une piece de bois , ou d'une
pierre cv lindrique qui {ere de noyau.
HELICHRYSON.
[.
m. Planee qui cro1t ahondam–
ment en Tofcane dans les lieux non cult1vés &
aux coreaux fecs ,
&
qui jerre 1me rige droire, ttnie,
dure comme le bois ,' & hante environ d'une cou–
dée. Ses feuilles fone par incervalles, & femblables
a
!'
Auronne. Elle produit des fleurs jaune~ comme
l'or, & difpofées en maniere de corymbe , ~tníi
qu'on voit en la millefeuille,
&
en l'Ageraton. El–
les aardenc Ion" - ceros leur couleur , lorfqu'elles
fonc"' feches. Di;fcoride dit qu'érartr bfaes en vin,
elles fonr b©nnes aux piqufrres des Serpens , áux
fciariques , aux rupmres,
&
a
ceux qui ne penven't
uriner que goute
:l.
goute. Ce mor viene de ~'"' ,
Soleil ,
&
de
,tf••1<,
Or,
a
caufe de la couleur de
fes fleurs .
HELIOSCOPE.
{.
m. Terme d'Oprique. Lunette
a
longue ví'te d<¡nt on fe ferr pour obferver le So–
le1l. Elle eíl: faite de verres colorés , afin d'ernpe–
cher que l'on ne íoir ébloui par
fa
rrop grande
lumiere. Ce mot vienr de
á'J.,., ,
Soleil ,
&
de'"""¡"'
Je conremple. Je regarde.
.
·
. '
HEL!OTROPE.
{.
m. Herbe qm a
fa
fleur jauhé re–
prefentant le Soleil , done on dit qu'elle íuit
tott–
jours le cours ' fe tournant vrs lui de jour & de
nuit ,
&
meme dans le cems ~ouverr. Diofcoride
décrir un grand
&
un _petic Heliótrópi1m1. Le grand
:a
fa
fleur recourbée comme la queue d'un ~cor–
pion, ce qui a fait que les Grecs l'ont appellée
,...,,rt.e•<·
Cecee fleur qui vient
a
fa
cime efl: blan–
che ou roulB.cre. Ses feuilles ne differenr de celles
du Bafilic , qu'en ce qu'elles fom plus grandes, plus
velues & plus blanches. Il jette des
fa
rn.cine quacre
ou cinq íurgeons qui ont plufieurs ailes
&
conca–
vités, Saracine efl:menue,
&
inurile dans la Mede–
cine. On die que quarre de fes grains guetiífent de
la fievre quarce fi on les boit une heure avant l'ac–
ces. La meme chofe ele
la
fievre rierce
íi
on en boit
trois grains. Ce mot vient de
,>.,o, ,
Sol eil ,
& '
de
, 1
¡,,,,, ,
Tourner,
a
cau(e que la fleur de l'Heliotro–
pe fe tourne toftjours vers le Soleil . Les Apothicai–
res l'appellent
Verrucaria,
a
cauíe que cecee her be
efl: propre
a
oter les porreaux
&
les verues. Le
petit Heliocropium croic dans les endroits maréca–
geux , & pres des écangs. Il a fes feuilles fembla–
bles
a
l'autre , mais plus rondes. Sa graine efl:
aulli ronde,
&
pend comme ces verues pendan-
tes app~llées
;.,,_p,~pJ°/,,,.
.
I-Ieliotrope,
Pierre precieu fe de cou\eur verdarre
&
rayée de veines rouges. Elle eíl: appellée ainfi,
fi l'on en veur croire Pline,
a
caufe que
{i
on la
jette dans un vafe rempli d'eau , les rayons du So–
leil qui
y
combenr paroiffem ecre de cou lem de fa.n".
Hors de l'eau , elle reprefeme l'image du So!eil.
On en cronve d
ans les lndes, dans l'Ethiopie, dans
l'
Allemagne
&
da.nsla Bohérne. 11
y
en a qui l'ap–
pellent
'fafpc Onent.1l,
a
caufe des raches de fang
dom elle eíl: marquée.
HELT. f.m. Vieux mor.Poignée,pommeau d'uneºépée.
HEl\1
.
Du brant d'acier au helt d'argent.
HELXINE.
[.
f.
Herbe forr rare , felon Pline ,
&
qu'i} met au nombre de celles qui íom piquantes.
ll dtt qu'elle ne cro1t qu'en cercains Pays , que fa
i:acine t'.íl: feuillue, & que dn milieu il
y
en fort com–
me 1;1ne pomrne enveloppée de
fa
feuille. Tour ·au
delius de fa cime , elle jette une gomme qui a fort
bon go~t,
&
que l'on appelle
Maflic acanthique.
L'Helxme¡de Diofcoride e!t la pariecaire, torc dif–
fereme de ceMe de Pline. Il
y
a une aurre
Helxine,
fumommée
Cijfampelos,
de ,,.,,,;., Lierre,
&
de
;!1<,,,–
>.or
Vigne , qui a fes feuill·es íemb!:ibles au Lierre,
n,ais moindres ,
&
qui produit des facmens n'Únces
avec lefquels elle agraffe rout te qu'elle rencontre,
d'ou lui efl: venu le nom d'Helxine, en Gtec
É>.~,.~
de
,>.,,_rn,
Tirer. Elle cro1t parmi les hayes;& dans
les prés
&
les vignes. Le jus de fes feuilles pris en
breuvage, lache le venere. Gaiien dit que
l'Helxi–
ne
Ciffempelos
a une verru digeíl:ive
&
refolutive.
HEM
HEMATITE.
f.
f.
Pierre qui ne cro1t pas feulement
en Egypte , comme dit DidÍéoride , mais alllli en
Allemagne
&
en Bohéme. La bonne Hematice , efl:
friable, fon noire , naturellemem unie , n'a ni cra(–
fe
ni veine , & efl: rouge comme fang quand
011
la rc_impr, .ce qui la fait appeller
Pierre fanguine.
Agncola dn qu'il s'en rencontre de plufieurs cou–
leurs, de noire , de roufü: ,
&
de celle qui efl: com–
me bafanée & enrouillée. Matthiole rapporte que
dans la B9héme , il
y
a une vallée qui en efl: relle–
menr remplie qu'on en faic quamité de fer. Il ajofr.:
te que ceux qui dorem le fer n'en viennent pas ai–
fém~nt
a
bout fans pierre Hernatire, qu'ils en affer–
m1liem,
&
_meme poliífenc les feuilles d'or qu'ils
menem delius. Elle a pris fon nom du Grec
"'~ª ,
Sang ,
a
caufe que foit qu'on la porte, foir qu'on la
prenne imerieuremenc, elle a la vertn dºétancher
le fang. Elle efl: aíl:ringente
&
epulotique.
HEMATOSE.
f.
f. Tenne de Medecine. Sanguifica–
tion. Aél:ion namrelle par laquelle la fanguification
fe fair, lorfque le Chile fe convercit en fang,
HEMEROBAPTISTES. f. m. Seél:e qui étoit par–
mt les Ju1fs. On les appelloic ainfi des mocs Grecs,
;,_,/& Jour,
&
de
13..
,n;r,.,,,
Laver,
a
caufe des a!:.–
lutions que fe fai.íoient tous les jours en quelque
tems que ce füt ceux dom cette Seél.e étoit com–
pofée. C'écoit en cela qu'ils mettoient la faimecé,
ntant la refurreél:ion des Mores avec les Saducéens,
&
[u_ivam d'aiileurs,
les
Phariíiens dans toures leurs
opm1o ns.
HEMEROCALLE.
f.
f.
Plante done la fleureíl:j au–
ne,
&
qui a
fes feuilles
&
fa
rige fembhbles au
lis ,
&
verres comme un porreau. Ses fl enrs qui
forcent du haut de
fa
rige , font companies
a
la
maniere du lis ,
&
fort
pales , quand elles com·
m\:ncem
a
s'ouvrir. Sa racine eíl: grolfe,
&
a plu–
íieurs cotes
&
bulbes.
L 'H emerocalle
tire fon nom
du G(ec
;,u-fe,,
Jour , & de
,.á.,;;,
Bea.uté ,
a
caufe
qu'elle ne conferve fon éclacique pendanc un jour.
Elle cro1t. non
íeuleme.11r parmi les pres
&
les
bl és , mais dans les momagnes & les collines,
&
a beaucoup de proprietés que marque Dio fcoride.
Ses feuilles bro yées & appliquées adonciifent les
inRammations des mammelles des nouvelles accou–
chées , & lervenr
a
comes les apoíl:umes des yeux,
&
íi
on mee fes feuilles &
fa
racine for qnelc¡ue
brülure c'efl: un íingulier rnmede. 11
y
a auffi une
plante de jardín qu'on appelle
H emerocatle.
Ses
fl eurs Íont rouges & recoquillées comme celles
des Marcagous. On en voit de blanches , de gris-