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f-1 ER
excell é Hermes,Philofophe Egyprien,que quelques–
uns ont fait vivre du cems de Ni nus ,
&
qm pour
avoir approfondi les merveilles _de la namre,
.ª
merité le fornom de
T rimegifte,
qm vem d1re, Tro1s
fois grand. On appelle auíli
Sceau hern:eriqHe,
une
maniere
{i
exaéce de boucher les Va1íleaux dom on
fe ferr pour les operarions ch_ymiques,que les efprirs
les plus délicars ne s'en pm!Tem exha
}er.llfaur pour
cela fondre
a
la lampe le eour du col du marras '
&
le· rorriller avec des pincerres faires expres. Ainíi on
dir
qu'Vn Vaijfeau
eft
fte tléhermetiquement,
quand
il e/1: bouché de
e
erre mamere.
On appelle
Colomne he;:metiqu_e
,
Une forre de
colomne, qui efl une efpece de p1lafüe_en mamere
de rerme, ayam une rete d'homme au heu de cha–
piteau. Geíl: ce q_ui l.a fairapp_el!c:r
H:rmetique,
a
caufe que les Anc1ens
y
mecro1ent la tete de Mercu–
re, que les Grecs nomment
Hermes.
H
E R
MI ARIA . f.
f.
Planee q'ui a pris fon nom
des proprierés qu'elle
a
pour gueri~ la Hergne.
M.
de Meuve, qúi en parle dans fon D1éc10na1re Phar- '
maceu rique, dir qu'outre cela elle eíl: propre
a
pro–
voquer les urines
&
a rompre la pierre qui
dl:
dans
les veines
&
la vellie ; qu'on s'en ferr aulli pour la
gue rifon des play es & des ulceres ,
&
qu'on la nom–
me amremenr
1-Ierba Turca,
ou
Herba cancri minor,
mitlegrana ,
ou
empetrum.
On ne fe ferr que de fes
feuil!es.
HERMI NE.
í.
f. Animal qui fe trouve dans les pays
froids, en Breragne
&
au bas Anjou,
&
dom la pea.u
dt
m:s- blanche. Ce n'eíl: aurre chofe, rant pour
fa
figure , que pour
fa
narure , qu'une_Belerre blanc~e
qm a au
bour.defa
qneue une peme pomre excre–
memenr noire , qui fe mer au bas des
A
umulfes des
éhanoines , dom. on fourre les mameaux des Pai rs
&
les chapperons des Doll:eurs. Cen e perite bere
n'eíl: blanche que pendanr l'Hiver , lorfqu'elle eíl:
alliegée de rous c&rés du froid,
&
des neges. Sur
la fin du mois de Mai ,
fa
peau reprend
fa
premie.–
re coulem de roux cl air
&
de verd de mer , de
meme que celle des a1,1tres belettes, & c'eítle rems
oú ce r animal s'accouple. L'Hermint: prend les fou–
ris de la meme forre que fait la Belerre. ~elqnes–
uns veulenr qu'on lui air donné ce nom a caufe gne
fa
pe·au étant une forr belle fourrure , on en fair
grand rrafic en Armeníe oú ces animaux fe rrouvenc
en abondance;
&
comme les Armeniens ont éré ap–
pellés
aurrefoisHermines,
ainíi que rémoigne Ville–
hardouin, qui die le
Sire de-s 1-Iermines,
pour dire,
le Roi des Armeniens, ces Peuples ont appellé cer
animal de leur nom .
Hermine.
Terrne de 131afon. La premiere des denx
fonrrures qui y
.fonr
en ufage, dom la feconde eíl:
le
Vair. C'eíl: un champ d':i rgem femé de perites
poimes de fai;,le en forme de rriangl es.
Hermine.
Ordre de Chevalerie que Jean V. dir le
Vaillant, Duc de Breragne, iníl:irµ a ou renouvella
v ers l'an
13 65.
II
fur appellé ainfi a caufe des Col–
liers d'or chargés d'Hefmines que porroienc les
Che–
valiers.avec cette Devífe
Ama vie.
Depuis ce rems–
L' ,
la Breragne porra d'Hermines dans fes armes,
a ll
lieu de rrois gerbes que les anciens Ducs por-
ro1eur.
•
hí-
r
M
INETTE.
[.
f. Ouril qui
ferr
a
pl anir & a
dO"–
ler le bois,
&
parriculieremem le courbe.
HE.RM!TE.
f.
m.
S olitaire, qui
J'efl
retiré dans un
defe,·t pou.r
y
fervir
D ieu.
ACA.n. FR. Ce mot eíl:
Grec
•ior-<fr,<,
& viene de
,
1
~¡,d«
,
SoJimde , lieu de–
fo rr. On appelle les Religieux Augtúbns,
H ermires
J,·
S .
Aug uftin,
a la dilference des Chanoines Re–
_gu1iers d e ce mcrne Ordre , qui fuivenr des regles
diff::,ence~,
&
poneneun habir parriculier. Les Hie-
HER
ronimites fonr auíli appellés
Hennites de
S.
Jer8-
me.
Les
Hermites de
S.
Paul,
fom des Reliaieux
\1abillés de blanc qui vonr déchau!Tes,
&
qi.iivivenc
fous
la
Regle de S. Auguíl:in. I1 n'y en a poinr en ·
France.
11
y a une efpece de coquillage qu'on ap–
pelle
15
ernard
t
Hermi te.
HERMODA CTE. f. m. Plante donr les feuilles
fonr de la longueur de deux palmes,
&
reífem–
b lenr a celles du porreau ou de l'Afrodille , quoi–
que plus érroites. Elle en a pres de
fa
racine qui
fonr
plus conrees. Du milieu de fes feuilles fon une
rige déliée
&
verte, qúi porte
á
fa cí'me une perite
tete lGinguette en forme de poire , comme cel1e cfu
Col~hicum _ephemerum,
mais moindre. Elle a qu_atre
racmes qlll forrenc d'un meme endroir,
&
qui fonc
femblables aux doigrs de la main, ayanr merne au
bout une mani·ere d'ongles blancs, ce qui la fair
appeller par
le,
Grecs ,
1
µ.,J'~,nJ17'•s,
de
J/,,mJ.o<,
Doigr.
Le reíle _de fes racmes eíl: de couleur pale roulfarre ,
fans cap1llarure , fi ce n'eíl: celle-qui forr au-de!Tus
de _ leu~ ilfue. C'eLt la feule parrie de cette planee
qlll fo1r
en
ufage dans la Medecine,
&
qui pone
abColumenr le nom d'Hermodaél:e. Pour les bien
choiíir, il faur prendre les Hermodaél:es qui fonr
blancs , gros , ronds, pleins, pefans
&
durs , fans
cané.
Ils
fonr bons a cirer la pimite era/fe des join–
tures ,
&
a la faire jerrer dehors par le bas ven–
ere , lorfqu'ils fonc pris depuis une drachme ju[-,
qu'a deux dans une décoél:ion convenable, mai,
leur h11midiré flarueufe
&
excremenmeufe pou–
van r nuire a l'eíl:ornac , on
s'
en ferr
fon
peu féparé-
.menr,
&
on les corrige en parrie par le gingembre,
&
en parrie par les
M
yrobolans qui forrifiem 're.flo–
mac,
&
qtii les fom defcendre au plucor dans les in–
reíl:ins.
HERODIENS. f. m. Seél:e de Juifs qui éroienrper–
foadés que l'ancien Herede éroir le Meffie, que les
Propheres avoienrannoncé. Ce qui leur av oir don–
né cene croyance éroir que le fceprre avoir défailli
en la Tribu de Juda quand ce't Herode éroir parve–
nu a la Royamé.
HERON.
[.
m. Grand oifeau aquarique
&
fauvage ,
qui efl en butte
á
rous les oifeáux de proie.
11
a le
col long, un grand bec , les jambes hautes
&
la
9.ueue conree.
11
y
a des Heroru blancs , d'aurres
cend~és,
&
d'a.urr es crerés avec une aigrerre for la
rece. Le Heron virde poillon,
&
on l'appelle en La·
rin
Ardea,
fair felon quelques-uns d'
Ardi,us,
Dif–
hcile, haur,
~ajia,rdua petens ,
c'<&-a-dire, Pre–
nam l'elfor
&
vola·nr fon haur.
Outneles Hernns communs,on en rrouve de deux
autres forres dans les Anrilles, dom les premiers
differem
fort
peu dL1 Heron commun, íi ce n'eíl:
en une chofe rres-parricu!iere qu'on a remarquée
dans ces oifeaux. lis onr rous dans la fubíl:anc e de la
peau du vemre quarre raches jaune·s, larges d'un
pouce ,
&
longues de deux ,
&
deux autres fembla–
ble-s aux deux cuilfes ; mais plus épailfes,
&
ameres
comme le fiel.
Il
faur avóÍ:r foin de les couper, cer–
te amermme éranr d'une relle force que íi on fai_–
foir bouillir un de ces oifeaux avec d'aurre viande, 11
feroitimpoffible d'en manger. La feconde efpece
de ·ces Herons ·eíl: Lln rres-bel oiíeau.
II
a la forme
du corps plus longue que celle des aurres,
&
le col
deux ou rrois pouces plus long q ue· le corps.
Il
eíl:
monté for des jambes longnes
&
menues comme
celles du Heron ,
&
fes ailes finiífenr avec
fa
queue.
Son bec ell lor:ig d'un. pié , menu , droir
&
jaune_,
riranr for le verd. Sa rece enc.haperonnée de no1r
pc;u:re fur le fommet une belle arrece de plum es de
couleur d'ardoife,au-delfous de laguelle pendenr en
arriere en fqrme de pennach~s, deu;,:: aurrc;~ plurues