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55 6

f-1 ER

excell é Hermes,Philofophe Egyprien,que quelques–

uns ont fait vivre du cems de Ni nus ,

&

qm pour

avoir approfondi les merveilles _de la namre,

merité le fornom de

T rimegifte,

qm vem d1re, Tro1s

fois grand. On appelle auíli

Sceau hern:eriqHe,

une

maniere

{i

exaéce de boucher les Va1íleaux dom on

fe ferr pour les operarions ch_ymiques,que les efprirs

les plus délicars ne s'en pm!Tem exha

}er.ll

faur pour

cela fondre

a

la lampe le eour du col du marras '

&

le· rorriller avec des pincerres faires expres. Ainíi on

dir

qu'Vn Vaijfeau

eft

fte tléhermetiquement,

quand

il e/1: bouché de

e

erre mamere.

On appelle

Colomne he;:metiqu_e

,

Une forre de

colomne, qui efl une efpece de p1lafüe_en mamere

de rerme, ayam une rete d'homme au heu de cha–

piteau. Geíl: ce q_ui l.a fairapp_el!c:r

H:rmetique,

a

caufe que les Anc1ens

y

mecro1ent la tete de Mercu–

re, que les Grecs nomment

Hermes.

H

E R

MI ARIA . f.

f.

Planee q'ui a pris fon nom

des proprierés qu'elle

a

pour gueri~ la Hergne.

M.

de Meuve, qúi en parle dans fon D1éc10na1re Phar- '

maceu rique, dir qu'outre cela elle eíl: propre

a

pro–

voquer les urines

&

a rompre la pierre qui

dl:

dans

les veines

&

la vellie ; qu'on s'en ferr aulli pour la

gue rifon des play es & des ulceres ,

&

qu'on la nom–

me amremenr

1-Ierba Turca,

ou

Herba cancri minor,

mitlegrana ,

ou

empetrum.

On ne fe ferr que de fes

feuil!es.

HERMI NE.

í.

f. Animal qui fe trouve dans les pays

froids, en Breragne

&

au bas Anjou,

&

dom la pea.u

dt

m:s- blanche. Ce n'eíl: aurre chofe, rant pour

fa

figure , que pour

fa

narure , qu'une_Belerre blanc~e

qm a au

bour.de

fa

qneue une peme pomre excre–

memenr noire , qui fe mer au bas des

A

umulfes des

éhanoines , dom. on fourre les mameaux des Pai rs

&

les chapperons des Doll:eurs. Cen e perite bere

n'eíl: blanche que pendanr l'Hiver , lorfqu'elle eíl:

alliegée de rous c&rés du froid,

&

des neges. Sur

la fin du mois de Mai ,

fa

peau reprend

fa

premie.–

re coulem de roux cl air

&

de verd de mer , de

meme que celle des a1,1tres belettes, & c'eítle rems

oú ce r animal s'accouple. L'Hermint: prend les fou–

ris de la meme forre que fait la Belerre. ~elqnes–

uns veulenr qu'on lui air donné ce nom a caufe gne

fa

pe·au étant une forr belle fourrure , on en fair

grand rrafic en Armeníe oú ces animaux fe rrouvenc

en abondance;

&

comme les Armeniens ont éré ap–

pellés

aurrefoisHermines,

ainíi que rémoigne Ville–

hardouin, qui die le

Sire de-s 1-Iermines,

pour dire,

le Roi des Armeniens, ces Peuples ont appellé cer

animal de leur nom .

Hermine.

Terrne de 131afon. La premiere des denx

fonrrures qui y

.fonr

en ufage, dom la feconde eíl:

le

Vair. C'eíl: un champ d':i rgem femé de perites

poimes de fai;,le en forme de rriangl es.

Hermine.

Ordre de Chevalerie que Jean V. dir le

Vaillant, Duc de Breragne, iníl:irµ a ou renouvella

v ers l'an

13 65.

II

fur appellé ainfi a caufe des Col–

liers d'or chargés d'Hefmines que porroienc les

Che–

valiers.av

ec cette Devífe

Ama vie.

Depuis ce rems–

L' ,

la Breragne porra d'Hermines dans fes armes,

a ll

lieu de rrois gerbes que les anciens Ducs por-

ro1eur.

hí-

r

M

INETTE.

[.

f. Ouril qui

ferr

a

pl anir & a

dO"–

ler le bois,

&

parriculieremem le courbe.

HE.RM

!TE.

f.

m.

S olitaire, qui

J'efl

retiré dans un

defe,·t pou.r

y

fervir

D ieu.

ACA.n. FR. Ce mot eíl:

Grec

•ior-<fr,<,

& viene de

,

1

~¡,d«

,

SoJimde , lieu de–

fo rr. On appelle les Religieux Augtúbns,

H ermires

J,·

S .

Aug uftin,

a la dilference des Chanoines Re–

_gu1iers d e ce mcrne Ordre , qui fuivenr des regles

diff::,ence~,

&

poneneun habir parriculier. Les Hie-

HER

ronimites fonr auíli appellés

Hennites de

S.

Jer8-

me.

Les

Hermites de

S.

Paul,

fom des Reliaieux

\1abillés de blanc qui vonr déchau!Tes,

&

qi.ii

vivenc

fous

la

Regle de S. Auguíl:in. I1 n'y en a poinr en ·

France.

11

y a une efpece de coquillage qu'on ap–

pelle

15

ernard

t

Hermi te.

HERMODA CTE. f. m. Plante donr les feuilles

fonr de la longueur de deux palmes,

&

reífem–

b lenr a celles du porreau ou de l'Afrodille , quoi–

que plus érroites. Elle en a pres de

fa

racine qui

fonr

plus conrees. Du milieu de fes feuilles fon une

rige déliée

&

verte, qúi porte

á

fa cí'me une perite

tete lGinguette en forme de poire , comme cel1e cfu

Col~hicum _ephemerum,

mais moindre. Elle a qu_atre

racmes qlll forrenc d'un meme endroir,

&

qui fonc

femblables aux doigrs de la main, ayanr merne au

bout une mani·ere d'ongles blancs, ce qui la fair

appeller par

le,

Grecs ,

1

µ.,J'~,nJ17'•s,

de

J/,,mJ.o<,

Doigr.

Le reíle _de fes racmes eíl: de couleur pale roulfarre ,

fans cap1llarure , fi ce n'eíl: celle-qui forr au-de!Tus

de _ leu~ ilfue. C'eLt la feule parrie de cette planee

qlll fo1r

en

ufage dans la Medecine,

&

qui pone

abColumenr le nom d'Hermodaél:e. Pour les bien

choiíir, il faur prendre les Hermodaél:es qui fonr

blancs , gros , ronds, pleins, pefans

&

durs , fans

cané.

Ils

fonr bons a cirer la pimite era/fe des join–

tures ,

&

a la faire jerrer dehors par le bas ven–

ere , lorfqu'ils fonc pris depuis une drachme ju[-,

qu'a deux dans une décoél:ion convenable, mai,

leur h11midiré flarueufe

&

excremenmeufe pou–

van r nuire a l'eíl:ornac , on

s'

en ferr

fon

peu féparé-

.menr,

&

on les corrige en parrie par le gingembre,

&

en parrie par les

M

yrobolans qui forrifiem 're.flo–

mac,

&

qtii les fom defcendre au plucor dans les in–

reíl:ins.

HERODIENS. f. m. Seél:e de Juifs qui éroienrper–

foadés que l'ancien Herede éroir le Meffie, que les

Propheres avoienrannoncé. Ce qui leur av oir don–

né cene croyance éroir que le fceprre avoir défailli

en la Tribu de Juda quand ce't Herode éroir parve–

nu a la Royamé.

HERON.

[.

m. Grand oifeau aquarique

&

fauvage ,

qui efl en butte

á

rous les oifeáux de proie.

11

a le

col long, un grand bec , les jambes hautes

&

la

9.ueue conree.

11

y

a des Heroru blancs , d'aurres

cend~és,

&

d'a.urr es crerés avec une aigrerre for la

rece. Le Heron virde poillon,

&

on l'appelle en La·

rin

Ardea,

fair felon quelques-uns d'

Ardi,us,

Dif–

hcile, haur,

~ajia,rdua petens ,

c'<&-a-dire, Pre–

nam l'elfor

&

vola·nr fon haur.

Outneles Hernns communs,on en rrouve de deux

autres forres dans les Anrilles, dom les premiers

differem

fort

peu dL1 Heron commun, íi ce n'eíl:

en une chofe rres-parricu!iere qu'on a remarquée

dans ces oifeaux. lis onr rous dans la fubíl:anc e de la

peau du vemre quarre raches jaune·s, larges d'un

pouce ,

&

longues de deux ,

&

deux autres fembla–

ble-s aux deux cuilfes ; mais plus épailfes,

&

ameres

comme le fiel.

Il

faur avóÍ:r foin de les couper, cer–

te amermme éranr d'une relle force que íi on fai_–

foir bouillir un de ces oifeaux avec d'aurre viande, 11

feroitimpoffible d'en manger. La feconde efpece

de ·ces Herons ·eíl: Lln rres-bel oiíeau.

II

a la forme

du corps plus longue que celle des aurres,

&

le col

deux ou rrois pouces plus long q ue· le corps.

Il

eíl:

monté for des jambes longnes

&

menues comme

celles du Heron ,

&

fes ailes finiífenr avec

fa

queue.

Son bec ell lor:ig d'un. pié , menu , droir

&

jaune_,

riranr for le verd. Sa rece enc.haperonnée de no1r

pc;u:re fur le fommet une belle arrece de plum es de

couleur d'ardoife,au-delfous de laguelle pendenr en

arriere en fqrme de pennach~s, deu;,:: aurrc;~ plurues