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r.

G

RO

"-'-

-f" iem la huiriéme parrie d'un:: once, qu'on zppelle

GroI.

QROS-BEC.

[.

m. Sorre de periroifeau, appellé ainfi

a

caufe de fon bec qu 'il a forr gro~.

11

a le cou gris

&

la rete d'un jaune riranr fur le rouge,

&

rdfem–

,b'e affés au Pinfon dans rout le reíl:e. On l'appelle

en Latin

Fringilla rojlnttas.

Le

Gros-bec

des Anril–

les arome la·forme d'un moineau, mais il a les plu–

mes verdarres. Comme il a le bec forc'dur, il enta–

me l'écorce des Bananes, qui eíl: excremement dure

avanc qu'elles ayenc atreine lenr maruricé, & rous

les autres oifeaux l'accompagnene pour manger

en–

{uire

le

dedans du fruir.

GROSEILLE. f. f.

E/pece de petit fruit bon

a

man–

ger'

mais un peu acide.

AcAo. FR. Les Grofeilles

ne font poim eneafiees

en

fa~on de grappes, mais

féparées les unes des aucres. Elles font rondes

&

velues, fur-ronc les íauvages, du reíl:e remplies d'un

jus vineux qui eíl: brulc , aigre , aíl:ringem,

&

fem–

~lable en rour au verjus. Elles font vertes av:mc

leur maruriré , & changenc enfuire de couleur

&

de

gour, deven;inr jaunes

&

douces. Les pepins qui

fonr dedans fonc freles & cendres , &

fe

mangenc

avec le,üuir.

C'dl:

ce qu'en dicManhiole. Les Gro–

fei'.les venes qui jauniífenc en mfirilfanr, fonr

d~

deux forres, les unes longue~.& les am1:es rondes,

done celles-ci fonc plus gro!fes

Se

fervent dans les

fauces ·au lieL1 de verjus.

Il

y a encore deux efpeces

de Grofeilles donr le bois eíl: épine,LIX, l'm,e vio–

lette & l'aurre rouge. Celle

de

Hol

1

ande faic qu'on

mépri(e !e autres. On appelle

Grofeille perlée,

une

Grofei!le blanche commune ,

a

caufe qu'elle imite

la rondeur & la blancheur des perles. M. Ménage

fait venir

Grofaille

de

Gro(!ularium.

GROSELIER. f. m. Planee épineufe que Matthiole

croic avoir été inconnue aux Anciens. Elle eíl: pe–

t.ire-, forc branchue, & a fes feuilles fei11blab!es

a

celles de l'ache ou de l'aubefpine,

&

fes rejectons

blanchatres

&

épineux.

Il

y en a de deux forces ,

I'une domeíl:ique

&

l'autre fauvage,

&

routes deux

ont une Reur blanche

&

qudquefois

purpurine.On

die

Grofelier-bl:mc

&

Grofelier rouge,

feion que leur

fruir eíl: rouge oq blanc. Les Apothicaires confifent

le

fue

des Grofeilles rouges,

&

l'appellene

Rob

de

ribes

ou

Rob ribium.

GROSSIER.

f.

m. Marthmd Groffier, qui vead ron–

ces forces de menues Marchandifes, qu'on appelle

Camelotterie.

GR O T E,

f.

f.

Anrre , caverne. Ce mot vienr de

"P;,,7~,

qui veut dire un lieu vomé

&

fecret , de

,.ih.711,,

Cacher. On appelle auffi

Grote

,

nn Baci–

~nent dom l'Archiceél:ure eíl: ruíl:ique par dehors,

&

qui au-dedans eíl: orné de coquillages

&

de jecs

d'eau. Qiand le ded·ans en eíl: feint brut par des ro–

cailles, perrificarions

&

plantes fauvages, o,n l'appel–

le

Grotte fatirique .

Les Eglifes fouterraines fone ap–

pellées

Grotes

en Iralie.

GROTESQyE. f. f. M. Felibien définit ce mor par

M aniere licentieufe de reprefenter en pemture ou

de

relief des hommes

&

du

beteJ qui ont quelque cho–

fe

Je-chimerique

,

&

qui d'ordinaire n'en ont que la

téte

&

une partie du corps

,

dont le refte fe termine en

feuillag cs , rainceattx ou autrement.

11 dit qu'on a

nommé

Grou(c¡ues,ces

forres d 'ouvrages,a caufe que

l'ufage en eíl: venu de ceux qu'on a crouvés dans les

grottes

&

dans les lien x fourerrains ,

&

que Jean da

Udine

&

Morro da Felrro . onr écé les premiers qui

ont remisen ufage cerre force de cravail des Anciens,

qui n'eíl: qu'un pur caprice

de

l'eÍprit de l'Onvrier.

GROUER. ·v. n. V,ieux mot done on fe fervoitaurre–

fois, en difane que

L e ve??t avo1t fait grouer les pom.

mes,

pour dire, qu'Il les avoit fait tomber.

GRO

GRU

GROUETEUX ,

EUSE.

adj. Ceux qui ont traité de la

maniere de cultiver les arbres, one appellé

Fond

Grouer~ux,

un Fond pierreux.

GROUPADE. f. f. Terme de Manége. Saut qui úem

le devane

&

le derriere d'un Cheval dans une égale

hameur,

&

qui fe fait lorfqu'il

ne

5.'épare poinc en

allongeane les jambes,

&

qu'il croufie celles de der–

riere fous le ventee. Ce mot eíl: impropce,

&

s'eíl:

die par corruption de

Croupade1.

GRO UPE.

f.

m.

~erme de Peintúre.

Affemblage d,

plujieurs corp1 le1 un¡ aupres dú autres.

A

e

A

o.

FR.

On die,

Vn groupe de trois ou quatre figures,

lorf–

qu'elles fe joignenr.

11

fe die égalemene des ouvrages

de Sculpture. On s'en (ere aulli en Archiceél:ure ,

&

on appelle

'Groupe1 de colomne1,

Plufieurs colomnes

accouplées.

1

1

GROUPER. v. a. Joindre plufieurs corps enfemb!e.

Les Archireél:es difene,

Grouper de1 colomncs,

pour

dire, Difpofer des colomne's par rrois ou quarre. Le

mor de

Groupe,

viene de l'Icalien

Groppo,

ou

Gmp–

po,

Nreud.-

GROUSSER. v. n. Vieux mor. Murmurer, gron–

. der.

Je retoumerai

,

qui qu'en grouffe,

Par foi, dit res je n'engrous

mie.

GR,OUX. adj. Vieux mor. Gros.

GR U

GRU.

{.

m. Vieux mbt. Fruics fauvages qui fe trou–

venc dans les forets, comme la faine, le gland ,-les

pommes

&

poires fauvages qu'afferme le Gruyer

fous le nom de

Gru

,

pour fervir de nourriture ame

cochons

&

a

d 'aucres belli.lux qui en fonc friands.

GRUAU.

f.

m. Farine d'avoine, ou d'orge, que l'on

fait fecher au four,

&

done on íépare le fon fans

bluteau, apres qn'on l'a fait moudre en cercains

moulins qu'on fait expre, pour cela. Du Cange faít

venir ce rnot de

Gruellum,

diminucif de

Grutum,

qui s'eft die de la bouillie qu

1

on faifoit avec de l'eau

& tome forre de farine. On a die

Gruel,

dans Je

vieux langage ,

&

ce merne mot fe difoit de tome

amre chofe pilée groffierement, ce que Borel fait

venir de '>'P~,mor Grec qui Jígnifie non feulemenc une

forre de petire monnoie, mais-encore l'ordure qtü

s'amafii:: fous les ongles,& en general tout ce qui eíl:

de eres-perite valeur. On appelle a•.1ffi

Gi-uau,

du

gros pain bis de Boulanger, fait d'une farine ou l'on

a Iairre le fon.

Gruau.

Le petit de l'oiíeau, appells:

Grue.

.

Grttau.

Machine done on Íe Íert pour élever les

pierres

&

les pieces de Charpeneerie. Le Gruau ne

differe de l'engin,qu'en ce que la piece de bois qu'on

appelle

l'Etourneau,

eíl: tort longue,

&

pofée debas

en haHt.

GRUE.

[.

f.

Sorted'oifeaudepaffa,geq11ivoleforthAMt

&

par bande-s.

AcAo.

FR. La Grue a le con forc

long. Sa couleur eíl: grife,

&

le malea la tete rou–

ge. On dit que les Grues volent en troupes rangées

en triangle,

&

que quandelles fone

a

rerre,

il

y

c::n

a u9e qui fe tiene feulemen~ íur un pié pour faire la

fe.i-{rinelle.

Il

y a auíli une

drue de mer.

C'eíl: une

forre de poilfon qui a quelque chofe de la Grue ter–

reíl:re. M. Ménage tire ce mor de

Grua

,

qu'on a

dir pour

Grue.

Grne.

Machine avecune roue, qu'on employe

a

lever les pierres lor(q u'on bat!t- Elle eíl: ~ompofée

d'une gro1fe piece de b,01s , qm Í~r_r de_pom_~on par

en haut,

&

qui

elt

pofee for_ le m1heu de hmc aurres

pieces de bois mifes en cro1x, & alfemblé ' s avec

emreroifes. Cene gro!fe piece de bo is que l'on ap–

pelle

Arbrt,

eíl: appuyée par huir liens en conrreú-

X

XX

iij